Estimation de l’incidence en France des accidents de la vie courante à partir des recours aux urgences hospitalières

Estimation de l’incidence en France des accidents de la vie courante à partir des recours aux urgences hospitalières

IV e Congrès International d’Épidémiologie « Du Nord au Sud » / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 58S (2010) S51–S98 Pour chaque site cas, un...

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IV e Congrès International d’Épidémiologie « Du Nord au Sud » / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 58S (2010) S51–S98 Pour chaque site cas, un tronc¸on témoin, sur lequel aucun accident n’avait été observé, a été sélectionné sur la même route. Vingt-six paires de tronc¸ons ont été filmées au niveau de l’œil du conducteur, puis présentées à un échantillon représentatif de 100 conducteurs âgés de 18 ans ou plus, sélectionnés au Pakistan. La perception de la dangerosité globale (échelle de Likert) et le choix de la vitesse ont été recueillis. Le test de Wilcoxon et le test de Student pour les échantillons appariés ont été utilisés pour évaluer si la perception de la dangerosité et la vitesse préférée pour les sites cas étaient différentes que celles pour les sites témoins. Résultats.– La perception de la dangerosité était significativement plus élevée et les vitesses étaient significativement plus basses pour 12 des 26 tronc¸ons cas par rapport aux résultats de la même mesure pour les sites témoins appariés (p = 0,02). Dans le cas de tronc¸ons routiers ayant un profil droit (10 sur 14) ou plat (8 sur 14), la perception des tronc¸ons accidentogènes ne différait pas de celle des témoins. Discussion/Conclusion.– La perception de la dangerosité des sites accidentogènes était faible chez les conducteurs. L’évaluation de cette perception, avant de proposer des améliorations coûteuses, pourrait être utile pour proposer des solutions de prévention rentables. doi:10.1016/j.respe.2010.06.035 A4-3

Estimation de l’incidence en France des accidents de la vie courante à partir des recours aux urgences hospitalières C. Ricard , C. Bonaldi , L. Tondeur , B. Thélot Institut de veille sanitaire, Saint-Maurice, France Mots clés : Épidémiologie ; Accidents de la vie courante ; Taux d’incidence ; GLMM Introduction.– La connaissance du nombre de personnes victimes d’accidents de la vie courante à l’échelle nationale est une première étape pour quantifier leur importance et définir des actions de prévention. L’objectif de ce travail était d’estimer le taux d’incidence des personnes de plus de 15 ans accueillies aux urgences pour un accident de la vie courante, en France métropolitaine, en 2006. Méthode.– Un modèle mixte poissonien a été utilisé pour modéliser le ratio du nombre de personnes accueillies aux urgences pour accidents de la vie courante sur le nombre de séjours hospitaliers ayant un diagnostic d’origine traumatique. Les cas d’accidents provenaient d’un réseau de services d’urgence de cinq villes franc¸aises (enquête permanente sur les accidents de la vie courante). Les séjours hospitaliers ont été recueillis dans les bases de données médico-administratives nationales hospitalières (programme de médicalisation des systèmes d’information). Résultats.– L’estimation du ratio a permis d’extrapoler le nombre de personnes de plus de 15 ans ayant été victimes d’au moins un accident de la vie courante en 2006 en France, à 2,7 million (95 % IC : 2,0–3,3). Il en découle un taux d’incidence de 5,3 pour 100 personnes ayant eu au moins un accident dans l’année (3,9–6,7), 5,9 pour 100 hommes (4,3–7,4) et 4,8 pour 100 femmes (3,6–6,1). Discussion/Conclusion.– Ces estimations sont proches de celles obtenues par des enquêtes transversales et montrent l’importance du phénomène en santé publique. Cette approche est une solution d’intérêt permettant d’obtenir des estimations nationales du nombre d’accidents en exploitant la relation entre des données sur les accidents disponibles localement et des données médicoadministratives nationales. Cette méthode pourrait être testée avec d’autres variables et sur plusieurs années. doi:10.1016/j.respe.2010.06.036

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Premiers résultats d’une étude nationale sur l’épidémiologie des morsures de chiens en France C. Ricard a , G. Sarcey b , V. Servas c , C. Beata b , B. Thélot a Institut de veille sanitaire, Saint-Maurice, France b Association des vétérinaires comportementalistes Zoopsy, Ambérieu-en-Bugey, France c Institut de veille sanitaire, cellule interrégionale d’épidémiologie d’Aquitaine, Bordeaux, France

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Mots clés : Morsures de chien ; Facteurs de gravité ; Enquête multicentrique Introduction.– Les morsures de chien représentent chaque année, en France, plusieurs milliers de recours aux urgences, de nombreuses hospitalisations et, pour les plus graves, la survenue de séquelles. Elles sont cependant encore peu investiguées en France. Une étude multicentrique nationale a été mise en place pour caractériser les facteurs de gravité des morsures de chien. Méthode.– Cette enquête épidémiologique interdisciplinaire a regroupé des épidémiologistes, des médecins cliniciens et des vétérinaires comportementalistes. D’une durée d’un an, elle a débuté le 1er mai 2009. Elle collecte des données de prise en charge sur toutes les personnes mordues ayant eu recours aux urgences de huit hôpitaux. Ces données sont complétées par les caractéristiques du chien et la séquence de la morsure, puis par une interrogation à un mois des patients pour connaître leur devenir (séquelles, infection, douleur, etc.). Résultats.– Sur un an d’enquête, environ 600 morsures seront décrites. D’après les résultats intermédiaires issus de l’analyse des quatre premiers mois, les moins de 15 ans représentaient 35 % des victimes de morsure. Le plus souvent, les plaies étaient superficielles (60 %) et se situaient au niveau des membres supérieurs (56 %). Près de la moitié (45 %) des personnes qui ont répondu au questionnaire de suivi un mois après la morsure, ont déclaré avoir des séquelles. Celles-ci étaient majoritairement esthétiques (85 %). De nombreuses races de chien ont été citées dans l’enquête et les morsures les plus graves n’étaient pas toujours dues à de gros chiens. Discussion/Conclusion.– Les premiers résultats de cette enquête montrent que le type de chien (race et taille) n’est pas le seul facteur influenc¸ant la gravité des morsures. Confirmés par l’analyse de l’ensemble des données, ils permettront d’adapter les mesures de prévention. doi:10.1016/j.respe.2010.06.037 A4-5

Épidémiologie des hospitalisations pour brûlures à partir des données du Programme de médicalisation des systèmes d’information A. Rigou , B. Thélot Institut de veille sanitaire, Saint-Maurice, France Mots clés : Brûlures ; Épidémiologie ; Hospitalisation Introduction.– La connaissance épidémiologique des brûlures est peu documentée en France, où leur nombre a été estimé à 500 000 par an. Un travail a donc été entrepris pour décrire le profil démographique et la prise en charge des brûlés, établir des taux d’incidence et explorer les facteurs de risque associés à la mortalité par brûlure. Méthode.– Les données nationales du Programme de médicalisation des systèmes d’information (PMSI) ont été analysées pour l’année 2008 en France métropolitaine. La sélection des données a porté sur les séjours hospitaliers comportant un diagnostic principal de brûlure, codé en T20 à T32 dans la dixième révision de la classification internationale des maladies. Résultats.– En 2008, la prise en charge des brûlés en France a entraîné 12 778 hospitalisations. Il s’agissait majoritairement d’hommes (63 %) et de personnes appartenant aux groupes d’âges des 0–4 ans et des 20–49 ans (33 % chacun). Un brûlé sur 6 était âgé d’un an. L’âge moyen était de 27 ans. Dans 41 % des cas, les hospitalisations ont été assurées dans un hôpital disposant d’un service de grands brûlés. Les brûlures les plus graves : inhalations de fumée, brûlures couvrant plus de 30 % de la surface du corps, brûlures du troisième degré représentaient 13 % de l’ensemble des hospitalisations. Les admissions étaient plus nombreuses pendant l’été (28 %). La durée moyenne d’hospitalisation était de 7,5 jours. L’incidence moyenne des personnes hospitalisées pour brûlures