Journal Europe ´en des Urgences (2008) 21S, A61—A65
D i s p o n i b l e e n l i g n e s u r w w w. s c i e n c e d i r e c t . c o m
´ Evaluation 2 110 ´ment aux Peut-on prendre en charge, conforme recommandations de la Sfar et du Samu de France, les ´hospitalier ? Analyse des patients en ´ etat grave en pre ´quipements Smur de notre re ´gion e E. Robart a, B. Dervaux b, C. Couturier a, P. Goldstein b, N. Assez b a Service d’accueil des urgences et du Smur, centre ´gion de Saint-Omer, Helfaut, France hospitalier de la re b ˆle de l’urgence, service d’aide me ´dicale urgente et de Po ´animation pre ´hospitalie `re re ´gional de Lille, centre re ´gional universitaire de Lille, Lille, France hospitalier re ´quipement ; Smur ; Recommandations ´s. — E Mots cle Introduction. — En 2002, la Sfar et le Samu de France ont publie ´ des recommandations [1] relatives au mate ´riel de re ´animation pre ´hospitalie `re ne ´cessaire a ` la prise en charge des patients en e ´tat grave. L’e ´quipement des ve ´hicules Smur de notre re ´gion re ´pond-t-il a ` ces recommandations ? ´tude prospective, multicentrique, mene ´thodes.— E Me ´e de novembre 2006 a ` juin 2007, aupre `s des 17 centres de la re ´gion (deux Samu et 15 Smur). Un questionnaire, descriptif des e ´quipements (diagnostiques et the ´rapeutiques) des ve ´hicules, a e ´te ´ remis aux re ´fe ´rents de chaque Smur. ´sultats. — Seize questionnaires (94,1 %) ont e Re ´te ´ analyse ´s. Tous les Smur posse `dent le mate ´riel recommande ´ ne ´cessaire a ` la re ´animation respiratoire et cardiovasculaire ; seuls bouteilles d’air (25 % de ve ´hicules e ´quipe ´s), aimants (31,2 %) et dispositifs transfusionnels (37,5 %) font re ´ellement de ´faut. Concernant la dotation des e ´quipes en me ´dicaments, on observe une carence en Alte ´plase (25 %) et antiGpIIbIIIa (18,7 %). Certains autres me ´dicaments ne sont pas syste ´matiquement pre ´sents dans tous les ve ´hicules Smur : nore ´pine ´phrine (87,5 %), solute ´s de remplissage hypertoniques (56,2 %), fosphe ´nytoine (56,2 %), phe ´nobarbital (62,5 %), thiopental (81,2 %), amiodarone (93,7 %), sulfate de magne ´sium (87,5 %), be ˆta-2 mime ´tiques ne ´bulisation (93,7 %) et suxame ´thonium (87,5 %). Pour l’immobilisation et le transport des patients, les attelles de membres (56,2 %) et les matelas a ` de ´pression (37,5 %) manquent souvent. Parmi les mate ´riels divers, seules les sondes urinaires sont insuffisamment pre ´sentes (68,7 %). Toutes les e ´quipes sont dote ´es du mate a la prise en charge des urgences ´riel ne ´cessaire ` 0993-9857/$ — see front matter
pe ´diatriques et des parturientes. Un document e ´crit re ´fe ´renc¸ant l’e ´quipement existe pour tous les ve ´hicules. Conclusion.— L’e ´quipement de nos ve ´hicules Smur n’est pas totalement conforme aux recommandations [1]. Un effort doit e ˆtre fait pour doter nos Smur du mate ´riel manquant, excepte ´ peut e ˆtre pour le mate ´riel d’immobilisation, de ´ja ` pre ´sent dans les VSAB et ambulances. La pharmacie de chaque ve ´hicule doit e ˆtre adapte ´e aux recommandations des experts, d’ou ´cessite ´ de mise a ` jour re ´gulie `re. ` la ne Une homoge ´ne ´isation des e ´quipements de nos Smur pourrait e ˆtre propose ´e, pour optimiser la qualite ´ de prise en charge des patients et re ´duire les cou ˆts (commandes groupe ´es). ´fe ´rence Re [1]. Sfar, Samu de France. Recommandations concernant les modalite ´s de la prise en charge me ´dicalise ´e pre ´hospitalie `re des patients en e ´tat grave. 2002. doi: 10.1016/j.jeur.2008.03.332 111 ´ `res Etat des lieux sur la situation des carences ambulancie ´partement rural en amont de la convention dans un de tripartite N. Mathis, V. Colin, X. Finance, E. Duret, F. Braun ˆpital Saint-Nicolas, Service des urgences — Samu 55, ho Verdun, France ´valuation ´s. — Ambulance ; Carence ; E Mots cle De ´partement rural peu peuple ´ (31 habitants par kilome `tre carre ´), notre de ´partement est confronte ´a ` une organisation des transports sanitaires reposant sur des socie ´te ´s peu nom` breuses et concentre ´es autour des centres urbains. A l’oppose ´, les sapeurs pompiers disposent d’un maillage territorial leur permettant d’intervenir, avec un VSAV, en moins de 20 minutes en tout point du de ´partement. La garde ambulancie `re est organise ´e la nuit et en fin de semaine en cinq secteurs ge ´ographiques (pour 6211 km2). Notre e ´tude a analyse ´ tous les dossiers de facturation relatifs aux missions effectue ´es par le service de ´partemental d’incendie et de secours (SDIS) ` a la demande du Samu et qui incombaient aux ambulanciers prive ´s, et ce, sur une pe ´riode de 26 mois conse ´cutifs. La situation de carence est e ´tablie apre `s analyse conjointe du dossier de re ´gulation par le me ´decin chef de ´partemental du SDIS et le me ´decin directeur adjoint du Samu. Au cours de la pe ´riode e ´tudie ´e, 3761 dossiers ont e ´te ´
A62 collige ´s. Dans 30 % des cas, l’appel initial est arrive ´ au « 18 ». Les pathologies dominantes sont repre ´sente ´es par la traumatologie (29 %), la psychiatrie (17 %) et la neurologie (15 %). La moitie ´ des situations de carence survient en dehors des pe ´riodes de ´finies de garde ambulancie `re. Dans 51 % des cas, le me ´decin re ´gulateur a sciemment exprime ´ son « choix » d’un VSAV, dans 40 % des cas, l’ambulance e ´tait indisponible et dans 9 % des cas, l’ambulance a e ´te ´ juge ´e trop e ´loigne ´e du lieu de l’intervention. Le « choix du re ´gulateur » s’exprime essentiellement lors de le ´sions traumatiques et lors de situations de violence et/ou d’intoxication e ´thylique. L’ensemble des interventions de VSAV, par carence, repre ´sente 27 % de toutes les interventions des VSAV du de ´partement. Cette e ´tude nous a permis de mettre en exergue des situations traite ´es jusqu’alors comme des carences ambulancie `res, alors qu’il peut e ˆtre licite de les conside ´rer comme des interventions secouristes en e ´quipe. Toutefois, les caracte ´ristiques ge ´ographiques et de ´mographiques de notre de ´partement ne permettent pas d’envisager une disparition comple `te des carences ambulancie `res. doi: 10.1016/j.jeur.2008.03.333 112 ´marche d’e ´valuation qualitative au Smur Exemple d’une de ˆte de satisfaction aupre `s des patients de Cambrai : enque et des familles de patients F. Boca-Melki, U. Ellena, P. Pamart, D. Pollet Smur, centre hospitalier de Cambrai, Cambrai, France ´s. — Smur ; Satisfaction ; Qualite Mots cle ´ Introduction. — La satisfaction des patients et la qualite ´ technique des soins sont des approches comple ´mentaires. L’objectif de l’e ´tude e ´tait d‘e ´valuer le ve ´cu et la perception de la fonction Smur aupre `s des patients et de leur familles a ` partir d’un questionnaire de satisfaction. Cette e ´valuation s’est inscrite dans une de ´marche d’ame ´lioration locale de la qualite ´ des soins. ´thodes. — Enque Me ˆte prospective monocentrique mene ´e au Smur de Cambrai sur une pe a mai ´riode de trois mois, de mars ` 2007, aupre `s des patients majeurs en capacite ´ de re ´pondre ou, le cas e ´che ´ant, de leur famille pre ´sente sur les lieux de l’intervention. Un questionnaire e ´tait envoye ´a ` leur domicile 15 jours apre `s l’intervention. Les parame `tres e ´value ´s e ´taient le de ´lai d’attente, le respect du patient, la politesse et l’amabilite ´ de l’e ´quipe, l’information me ´dicale du patient et de sa famille, la pratique me ´dicale, les qualite ´s de l’e ´quipe, le soutien rec¸u et la continuite ´ et la coordination des soins. ´sultats. — Cent trente personnes ont e Re ´te ´ incluses dans l’e ´tude, soit 81 patients et 49 familles avec un taux de re ´ponses de 61 %. La famille e ´tait pre ´sente aux co ˆte ´s du patient dans 85 % des cas. Le de ´lai d’attente a e ´te ´ juge ´ plus long par les familles, qui ont e ´galement exprime ´ moins de satisfaction concernant le soutien rec¸u et la politesse et l’amabilite ´ de l’e ´quipe. Dix pour cent des personnes, interroge ´es, ont signale ´ que le me ´decin ne s’e ´tait pas pre ´sente ´, 20 % ont estime ´ n’avoir pas pu participer a ` la de ´cision me ´dicale et 10 % n’ont pas choisi leur lieu d’hospitalisation. Seulement 65 % des personnes ont juge ´ les informations rec¸ues tre `s satisfaisantes et les explications sur les examens et les traitements rec¸us e ´taient tre `s satisfaisantes dans 48 %
Re ´sume ´s des cas. La douleur e ´tait bien soulage ´e avec 97 % de re ´ponses positives. Enfin, 93 % des re ´pondants ont trouve ´ inte ´ressante la proposition du me ´decin de laisser ses coordonne ´es pour pouvoir le recontacter. Conclusion. — Si la majorite ´ des personnes interroge ´es ont e ´te ´ satisfaites de la prise en charge, certains points sont a ` ame ´liorer par la mise en place d’actions correctives avec re a plus ´alisation ulte ´rieure d’une nouvelle e ´valuation ` grande e ´chelle. doi: 10.1016/j.jeur.2008.03.334 113 `s ` En 2007, 14 % de la population franc¸aise n’ont pas acce a ´dicalise ´s he ´liporte ´s des secours me F. Concina, M. Delay, C. Girardi, V. Bounes, F. Dumoulin, J.-L. Ducasse ´ ˆle de me ´decine d’urgences, CHU de Toulouse, Samu 31, po Toulouse, France ´s. — Smur ; He Mots cle ´licopte `re ; Formation L’he ´licopte `re sanitaire est de ´crit comme un moyen rapide pour l’e ´quipe, confortable pour les patients et adapte ´s aux ope ´rations de secours me ´dicalise ´s. Notre objectif principal e ´tait de connaıˆtre la re ´alite ´, en 2007, de son existence en France (me ´tropolitaine, DOM & TOM). L’objectif secondaire e a ce moyen des ´tait de recenser les besoins de formation ` me ´decins et infirmiers des Samu. ´thode. — Enque Me ˆte prospective descriptive par te ´le ´phone, en journe ´e du 04 au 06 de ´cembre 2007, aupre `s des me ´decins re ´gulateurs de tous les Samu franc¸ais. Items renseigne ´s : existence d’un he ´licopte `re sanitaire de ´die ´, disponibilite ´ d’un autre type d’he ´licopte `re (gendarmerie, se ´curite ´ civile, autre. . .), secours he ´liporte ´s en mer et/ou en montagne, existence d’une formation me ´dicale, formation a ` l’he ´litreuillage, ne ´cessite ´ de formation des me ´decins et infirmiers (IDE). Les donne ´es territoriales et de ´mographiques ont e ´te ´ obtenues aupre `s de l’Insee (donne ´es 2005). ´sultats. — Sur les 104 Samu qui ont tous re Re ´pondu aux enque ˆteurs, 46 Samu (soit 44 % du total des Samu [S], 61 % de la Population [P] et 44 % du Territoire [T]) ont au moins un he ´licopte `re sanitaire de ´die ´. Trente-sept Samu (soit 36 % des S, 25 % de P, 35 % de T) ont la possibilite ´ d’avoir recours a ` un he ´licopte `re non de ´die ´. Enfin, 21 Samu (soit 20 % des S, 14 % de P, 21 % de T) n’ont aucun acce `s possible a ` un he ´licopte `re. Vingt-six des 83 Samu, utilisant un he ´licopte `re (31 %), de ´clarent assurer des secours he ´liporte ´s en montagne et 27 (33 %) en mer (12 des deux activite ´s). Vis-a `-vis de la formation, parmi les 83 Samu utilisant un he ´licopte `re, 49 (59 %) assurent une formation de leurs me a ´decins et 40 (48 %) une formation ` l’he ´litreuillage. Parmi les besoins exprime ´s (16 non re ´ponses sur 83), six SAMU expriment un besoin de formation pour les me ´decins et 39 pour les IDE. Conclusion. — Me ˆme si la couverture populationnelle franc¸aise par des he ´licopte `res me ´dicalise ´s est supe ´rieure a ` 75 %, il reste incontestablement des zones d’ombre sur le territoire qui devront e ˆtre corrige ´es. Par ailleurs, la formation des me ´decins et IDE semble devoir e ˆtre intensifie ´e et su ´e. ˆrement normalise doi: 10.1016/j.jeur.2008.03.335