Étude anatomique de la communication palmaire superficielle entre le nerf médian et le nerf ulnaire

Étude anatomique de la communication palmaire superficielle entre le nerf médian et le nerf ulnaire

104 95e Congrès de l’association des morphologistes, Marseille, 14—16 mars 2013 étanche (10 L). Dix mètres de tuyaux en silicone (10/20). Robinet mi...

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95e Congrès de l’association des morphologistes, Marseille, 14—16 mars 2013

étanche (10 L). Dix mètres de tuyaux en silicone (10/20). Robinet micrométrique. Manomètre de Bennert. Pompe à vide (1,5 m3 /h). Acétonomètre. Caisson étanche avec ventilateur et barboteur (pompe aquarium). Thermomètre digital. Formol à 35 % (10 L). Acétone (10 L) Silicone S10 (15 L), S3 (150 mL), S6 (1 L), Gel de silice (500 g). Spécimens utilisés et disséqués : cœurs frais au nombre de 5. Méthode.— La plastination consiste à remplacer les liquides biologiques par un polymère durcissant. Ce remplacement est effectué par le déplacement du liquide biologique et de fixation (formol) par un agent déshydratant échangé lui-même par un solvant volatile intermédiaire (acétone) et remplacé par un polymère durcissant. Le procédé de plastination comprend 4 étapes : la fixation par du formol à 5 % ; la déshydratation et le dégraissage par de l’acétone ; l’imprégnation forcée par du silicone S10 + S3 ; la polymérisation par du silicone S6. — première étape : la fixation Le spécimen est plongé dans une solution formolée à 5 % à température ambiante pendant trois mois. — deuxième étape : la déshydratation et le dégraissage La pièce (cœur) est plongée dans de l’acétone à —25 ◦ C. L’acétone va remplacer l’eau et les lipides dans les tissus par substitution à froid. La déshydratation enlève l’eau du spécimen de même qu’une certaine quantité de graisse, remplacée par de l’acétone. Quatre bains successifs d’acétone à —25 ◦ C pendant 3 mois. — troisième étape : imprégnation forcée Le spécimen imprégné d’acétone à —25 ◦ C est placé dans une solution de silicone S10. Quand le vide est appliqué grâce à une pompe à vide, l’acétone est extraite en permanence à l’état gazeux entraînant un bouillonnement de la solution. L’acétone évaporée crée un volume déficitaire dans le spécimen conduisant le silicone S10 + S3 à l’intérieur du tissu en remplacement. L’imprégnation est considérée comme complète quand le niveau de vide est stabilisé à 5 mm Hg sur le manomètre de Bennert et quand les bulles de vapeur d’eau au niveau de la vitre se raréfient. Durée 2 mois. — quatrième étape : polymérisation ou durcissement Elle se fait dans un caisson hermétique muni d’un petit ventilateur pour que soit homogène l’atmosphère où sera rendu gazeux le durcisseur S6 par barbotage à l’aide d’un générateur à bulles (type aquarium). Du gel de silice assèche l’atmosphère du caisson. La pièce est posée sur une grille dans le caisson pour que le durcisseur puisse atteindre le spécimen sur toutes ses faces. Il est impératif d’essuyer la pièce toutes les heures tant que le silicone n’est pas polymérisé à la surface du spécimen. Celui-ci est entreposé pendant un mois dans un sac en plastique. Durée : trois mois à température ambiante. Résultats.— L’unité de plastination est mise en place au laboratoire d’anatomie de la faculté de médecine d’Oran. Les pièces plastinées (cœurs) sont sèches, sans odeur, lavables à l’eau et surtout pérennisées. Elles ont une morphologie parfaitement conservée par rapport aux spécimens frais tant du point de vue macroscopique que microscopique. Cette méthode permet de réaliser des collections qu’il est facile de consulter. Elle offre des spécimens aussi proches de la réalité que possible. La plastination offre un potentiel pédagogique évident en permettant de montrer des dissections anatomiques qu’il était auparavant impossible de visualiser en dehors du laboratoire d’anatomie. Discussion.— La première pièce plastinée a manqué de fixation, entraînant des noircissements du spécimen. Le protocole est maintenant en place et peut offrir des pièces de qualité satisfaisante. La plastination permet l’utilisation du formol qui devient un simple fixateur et non un milieu de conservation. La rétraction sur nos pièces a été un écueil habituel. Les phases de fixation et de déshydratation sont les plus agressives vis-à-vis de notre pièce (cœur). L’intérêt de la plastination réside dans les propriétés mécaniques des pièces obtenues qui rendent leur manipulation facile, permet-

tant leur visualisation dans l’espace en offrant une absence d’odeur et une biosécurité parfaite Perspectives.— La plastination est néanmoins une technique complexe et longue puisqu’il faut douze mois de travail par pièce. Notre but est de raccourcir le temps de plastination. Mise en place de cette technique dans les autres facultés de médecine et CHU. Réalisation de collections de spécimens plastinés au niveau des musés d’anatomie. Les recherches en plastination sont essentielles à l’obtention de spécimens réalistes pouvant être réalisés dans le cadre d’exposition ou de cours. Elargir cette technique aux disciplines non médicales : sciences vétérinaires, zoologie, botanique, archéologie. Le coût total du matériel nécessaire à l’installation de la technique de plastination est de 70 000 euros : faible coût par rapport à l’acquisition de maquettes anatomiques de l’étranger qui revient beaucoup plus chère. Conclusion.— Les spécimens plastinés sont utilisés à des fins d’enseignement et de recherche dans les disciplines médicales et non médicales. La plastination semble une excellente méthode d’étude pour les rapports anatomiques et chirurgicaux. Elle offre des pièces douées d’une totale biosécurité, inodores, sèches et faciles à manipuler. Ces pièces plastinées représentent le matériel d’enseignement de choix en raison de l’importance croissante des enseignements dirigés et travaux pratiques, en raison de la disparition des dons de corps dans les laboratoire d’anatomie. Le laboratoire d’anatomie de la faculté de médecine d’Oran s’est doté de cette technique d’avenir pour la recherche et l’enseignement en morphologie pluridisciplinaire [1—6]. Références [1] Hostler D. La plastination : une approche innovante pour la préservation des spécimens anatomiques de l’enseignement de l’anatomie. JEMS 2001;26(12):36—43. [2] Lischka M, Prihoda M. Plastination des corps en tranches avec polymérisation en émulsion. J Int Soc plastination 1987;1(1):17—22. [3] Oastrom K. Fixation des tissus pour la plastination : principes généraux. J Int Soc plastination 1987;1(1):3—11. [4] Jiminez R, Injaza O. L’utilisation de polymères dans la plastination des échantillons humains. J Int Soc Plastination 2002 [17 (abstracts) :6]. [5] Taguchi M, Shimaguchi S, Koike F, Yoshida Y. Presentation of the plastinated anatomical specimen. Acta Anat 1997;158(1):21—5. [6] Von Hagens G, Tiedemann K, Kriz W. Le potentiel actuel de la plastination. Anat Embryol 1987;175:411—21. http://dx.doi.org/10.1016/j.morpho.2013.09.011 P10

Étude anatomique de la communication palmaire superficielle entre le nerf médian et le nerf ulnaire H. Belhoula a,∗ , B. Boussafsaf a , J.-L. Kahn b Laboratoire d’anatomie normale, CHU de Constantine, Algérie b Institut d’anatomie normale, hôpital civil de Strasbourg, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (H. Belhoula)

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Mots clés : Branche anastomotique de Berrettini ; Rétinaculum des fléchiseurs ; Nerf médian L’étude anatomique de la communication palmaire superficielle entre le nerf médian et le nerf ulnaire (ramus communicans cum n. ulnari) appelée également branche anastomotique de Berrettini est faite dans le but d’éviter des complications iatrogènes dans la chirurgie endoscopique du canal carpien. La situation proximale de cette branche anastomotique de Berrettini au niveau du bord distal du rétinaculum des fléchisseurs, prédispose le plus souvent à des lésions au cours d’intervention

Posters chirurgicale sur le canal carpien. L’étude des variétés morphologiques de la branche anastomotique de Berrettini avec les différents types d’anastomoses expliqueront les variations observées dans l’innervation sensitive de la région cutanée palmaire notamment au niveau du troisième et quatrième doigt. Leurs rapports avec le bord distal du rétinaculum des fléchisseurs et l’arcade palmaire artérielle superficielle expliqueront leur possible lésions au cours de la libération chirurgicale du canal carpien [1,2,3]. Références [1] Don Griot JPW, Zuidam JM, Van Kooten LO, Prose LP. Anatomic study of the ramus communicans between the uinar and median nerves. J Hand Surg 2000;25A:948—54. [2] Ferrari GP. L’anastomose superficielle à la paume de la main entre le nerf ulnaire et le nerf médian. Mémoire du laboratoire d’Anatomie Humaine. Paris: Biomédical les Saint pères; 1988. p. 1—33. [3] N’Diaye A, Dia A, Maippin JM, Loe A, Sow ML. Bases anatomiques de la voie d’abord chirurgicale du canal carpien à propos de 50 dissections. Bull Ass Anat 1993;77(238):21—5. http://dx.doi.org/10.1016/j.morpho.2013.09.012 P11

Etude anatomique du rameau thénarien du nerf médian H. Belhoula a,∗ , B. Boussafsaf a , J.-L. Kahn b Laboratoire d’anatomie normale, CHU de Constantine, Algérie b Institut d’Anatomie Normale, Hôpital civil de Strasbourg, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (H. Belhoula)

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Mots clés : Anatomie ; Rameau thénarien ; Rétinaculum des fléchisseurs Le travail précise le trajet du rameau thénarien du nerf médian par rapport au rétinaculum des fléchisseurs, en particulier en recherchant des branches du nerf médian perforant le rétinaculum des fléchisseurs et atteignant les muscles de l’éminence thénar. Cette recherche est justifiée par le fait que le rameau thénarien peut naître au-dessus du rétinaculum des fléchisseurs en le traversant. Le rameau thénarien peut être lésé lors d’une section accidentelle ou chirurgicale du rétinaculum des fléchisseurs. Cette étude est justifiée par le fait que le travail manuel est très important dans les activités professionnelles. Une large proportion d’accidents de travail est représentée par une atteinte partielle ou totale des fonctions de la main. La connaissance de la distribution et des variations des branches musculaires thénariennes du nerf médian est importante dans la mesure où un bilan des lésions nerveuses au niveau de la main est nécessaire pour établir un diagnostic et planifier un traitement chirurgical adéquat. L’établissement d’une cartographie cutanée de la branche thénarienne du nerf médian permettra de l’éviter lors de la libération chirurgicale du canal carpien. Cette étude sera faite à cause des complications opératoires iatrogènes dans le cadre du syndrome du canal carpien, par section des branches thénariennes [1—3]. Références [1] Candal-Couto JJ, Scher JL. The thenar branch during carpal tunnel decompression: «The expert opinion». Arch Orthop Trama Surg 2007;9:231—42. [2] Chabaud B, Flocard F, Dasse Y, Ribot C, Bady B, Sindoum M. Surgical applications of anatomical variations of the median nerve at the wrist. Neurochirurgie 1993;39(2):92—100. [3] Fischer L, Morin A, Machenaud A, Vuillard P, Belin J, Neidhard JH. Quelques aspects du nerf médian au niveau du canal carpien et du Rameau thénarien. Bull Ass Anat 1974;58(160):101—8. http://dx.doi.org/10.1016/j.morpho.2013.09.013

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Particularités anatomiques des artères hépatiques communes et propres et de leurs rameaux collatéraux

P. Bordei ∗ , D. Iliescu , D. Mazis , C. Ionescu Faculté de médecine, l’université ‘‘Ovidius’’, Constant¸a, Roumanie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (P. Bordei) Mots clés : Artère hépatique ; Particularités anatomiques But de l’étude.— Signaler quelques particularités anatomiques concernant l’origine des artères hépatiques commune et propre, leur calibre, le trajet et le moyen de distribution collatérale et terminale. Matériel et méthodes.— Nous avons effectué notre étude sur 313 cas, dont 128 dissections de foies frais et formolés, 28 injections de matières plastiques suivies de corrosion, 29 écographies Doppler, 62 angiographies simples et 66 angio CT. Résultats.— Un total de 194 cas présentaient l’artère hépatique unique : 135 cas avaient l’origine dans le tronc cœliaque, avec ses différentes variantes de ramification ; le reste des cas présentait l’origine dans l’aorte (48 cas), dans le tronc coeliomésentérique (6 cas) ou dans l’artère mésentérique supérieure (5 cas). 42 cas présentaient des artères hépatiques multiples, doubles (38 cas) ou triples (4 cas). 68 cas ont été examinés pour constater le type de terminaison de l’artère hépatique propre : dans 59 cas celle-ci se terminaient par bifurcation en rameaux droit et gauche, entre ceux-ci se réalisant un angle très variable, compris entre 30—104◦ . Les autres 9 cas se terminaient par trifurcation, entre les rameaux droit et gauche existant un rameau moyen (intermédiaire). L’origine de l’artère gastroduodénale, située dans l’intervalle ! supérieure T12—1/2 supérieure L2, a été étudié sur 54 cas. L’artère gastrique droite provenait dans 55 cas de l’artère hépatique propre et dans 11 cas de l’artère hépatique commune : 9 cas avaient l’origine dans le tronc artériel, tandis que 2 cas avaient l’origine dans la trifurcation de l’artère hépatique commune en artères gastroduodénale, hépatique propre et gastrique droite. Conclusions.— Une bonne connaissance de l’artère hépatique est très importante à cause de ses implications cliniques. Grâce aux rapports étroits qui existent entre les voies biliaires et l’artère hépatique et ses rameaux, l’abord chirurgical de la région peut être difficile et dangereux. Si, dans le cas d’une transplantation hépatique, la variante anatomique est enregistrée chez le donneur, la reconstruction artérielle au niveau du receveur peut être un problème, aussi inversement. http://dx.doi.org/10.1016/j.morpho.2013.09.014 P13

Formation et terminaison de la veine porte : variantes anatomiques

P. Bordei ∗ , A. Achim , V. Iorga , C. Dina Faculté de médecine l’université « Ovidius », Constant¸a, Roumanie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (P. Bordei) Mots clés : Veine porte ; Formation-terminaison But de l’étude.— L’étude des variantes de formation et ramification terminale de la veine porte hépatique. Matériel et méthodes.— Nous avons effectué notre étude sur 212 cas, en utilisant comme méthodes : la dissection, l’injection de matière plastique suivie de corrosion et l’analyse des portographies (reconstruction tridimensionnelle CT). Résultats.— La formation de la veine porte hépatique a été étudiée sur 38 cas ; nous avons trouvé 4 variantes de formation :