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SFE Angers 2015 / Annales d’Endocrinologie (2015) 353–357
Objectifs Rapporter l’effet d’une chimiothérapie par 5-Fluorouracile (5-FU) et dacarbazine chez 4 patients traités entre 2011 et 2014 pour un CMT avancé et rapidement progressif. Méthodes La réponse tumorale a été évaluée selon les critères RECIST 1.0. La méthylation du promoteur de MGMT a été analysée par pyroséquenc¸age. Résultats Deux patients ont présenté une réponse objective prolongée (réduction tumorale de 50 % et 55 % respectivement, maintenue pendant 12 mois pour les deux patients), accompagnée d’une amélioration spectaculaire de l’état général et d’une diminution de 79 % et 86 % de la calcitonine sérique. Une réponse partielle a été obtenue chez un 3e patient et le 4e a été non répondeur. Pour l’ensemble des 4 patients, la survie sans progression médiane a été de 8,5 mois (3–12) et la survie globale médiane de 13,5 mois (5–27). Une diminution de la calcitonine à 3 mois était associée à la présence d’une réponse tumorale. Le statut MGMT n’était pas un facteur prédictif de réponse. Aucun effet secondaire majeur n’a été observé. Conclusion Le taux de réponse était élevé dans cette petite série (75 %). L’association 5-FU-Dacarbazine peut constituer une alternative aux ITK. Les facteurs prédictifs de réponse au traitement restent à identifier. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.178 PA-021
Analyse descriptive et devenir des cancers thyroïdiens à haut risque sur la région Languedoc-Roussillon. Évaluation des facteurs pronostiques de la survie sans récidive F. Fassio (Dr) a,∗ , I. Raingeard (Dr) a , M.C. Eberle (Dr) b , R. Garrel (Pr) c , E. Renard (Pr) a , J. Bringer (Pr) a a CHU Lapeyronie, Montpellier, France b ICM Val-d’Aurelle, Montpellier, France c CHU Gui-de-Chauliac, Montpellier, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (F. Fassio) Introduction Le cancer thyroïdien différencié, en augmentation constante, reste de bon pronostic. Nous nous sommes intéressés au devenir des patients suivis pour un cancer thyroïdien à haut risque et aux facteurs pronostiques influenc¸ant la survie sans récidive. Matériel et méthodes Le critère haut risque a été défini par la présence d’une tumeur de stade T3/T4 de classification TNM et/ou un sous-type histologique à haut risque et/ou la présence de lésion(s) métastatique(s) au diagnostic, chez des patients pris en charge entre 2007 et 2012. La collection des données a été effectuée à partir des dossiers discutés de fac¸on pluridisciplinaire à l’ICM de Montpellier. Résultats Cent quatre-vingt-deux dossiers ont pu être analysés : 73 % des patients avaient une tumeur T3, 13 % une tumeur T4 et 14 % une tumeur T1 ou T2. Quarante-six pour cent des patients présentaient un envahissement ganglionnaire et 4 % une lésion métastatique au diagnostic. Soixante-cinq pour cent étaient en rémission un an après la dernière séquence thérapeutique, avec un suivi médian de 51 mois. Vingt-neuf pour cent ont présenté une maladie résiduelle. Les facteurs pronostiques étaient : la taille tumorale, l’envahissement ganglionnaire, le sous-type histologique peu différencié, l’invasion vasculaire et la chirurgie initiale sans curage ganglionnaire. Conclusion Nos données sont concordantes avec la littérature. La notion de « restadification » du risque apparaît essentielle chez les patients en rémission à 1 an, afin d’alléger leur prise en charge. Nous insistons sur l’importance de la discussion des dossiers en RCP ainsi que sur l’indispensable participation des centres experts aux réseaux nationaux en place. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.179
PA-022
Étude comparative de la qualité de vie de patients après une opération de la thyroïde, en fonction de leur pathologie B. Bourouliou a,∗ , M. Londres a , A. Krikorian a , B. Cartozo a , A. Selamnia b , B. Bartès a a Association vivre sans thyroïde, Léguevin, France b Sanoia/AIMSU, La Ciotat, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (B. Bourouliou) Introduction Vivre sans thyroïde (VST), association de patients reconnue d’intérêt général, s’est intéressée à la qualité de vie (QdV) des personnes ayant été opérées de la thyroïde. L’objectif de l’étude est de comparer la QdV entre les personnes atteintes d’un cancer et celles atteintes d’une pathologie différente. Méthodologie L’étude est réalisée grâce à un questionnaire de QdV en ligne accessible au public entre mars et avril 2015. Il combine un volet générique (MOS-SF36) et un volet spécifique élaboré par VST. Les moyennes de scores sont comparées aux valeurs de référence pour une population générale, et deux sous-groupes (cancer et pathologie autre) sont comparés entre eux. Résultats Les résultats portent sur 1142 répondants âgés en moyenne de 45 ans (18–84) résidant en France. Les scores moyens de 8 des 9 dimensions du MOS-SF36 sont inférieurs aux valeurs de référence et le score de la dimension « capacité physique » est supérieure. Les dimensions « bien-être émotionnel », « limitations liées à l’état émotionnel », « vitalité » et « fonctionnement social », sont de plus de 10 points inférieures aux valeurs de référence. En revanche aucune différence significative n’est détectée entre les patients souffrant d’un cancer (n = 476) et ceux atteints d’une pathologie autre (n = 666). Conclusion La QdV des personnes opérées de la thyroïde est inférieure à celle de la population générale. Des analyses plus détaillées sont en cours pour distinguer différents sous-groupes, dont un tri entre les pathologies, le type et la date de l’opération. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.180 PA-023
Statut iodé, exposition fœtale aux perturbateurs thyroïdiens et développement neurocognititif : une équation à plusieurs inconnues F. Brucker-Davis (Dr) a,∗ , F. Ganier-Chauliac a , P. Panaïa-Ferrari (Dr) a , J. Gal b , P. Pacini c , P. Fénichel (Pr) d , S. Hiéronimus (Dr) a a CHU de Nice, Nice, France b Centre Antoine-Lacassagne, Nice, France c Laboratoire de l’environnement de l’agglomération ni¸ coise, Nice, France d CHUN de Nice, Nice, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (F. Brucker-Davis) Objectifs Évaluer l’impact sur le développement neurocognitif (DNC) d’enfants à l’âge de 2 ans : – du statut iodé pendant la grossesse ; – de l’exposition in utero à des perturbateurs thyroïdiens environnementaux (PTE). Méthodes Quarante-quatre enfants issus d’une cohorte de 86 nouveau-nés de femmes euthyroïdiennes ayant pris (n = 19) ou non (n = 25) des vitamines iodées pendant la grossesse (étude randomisée) ont été évalués à l’âge de 2 ans par le test de Bayley (4 scores de développement : cognitif, langage, moteur, socioémotionnel). Nous avons analysé leurs performances en fonction du statut iodé maternel, des bilans hormonaux thyroïdiens (maternels aux 3 trimestres et sang de cordon-SDC) et de l’exposition à des PTE mesurés dans le colostrum. Résultats Ni les bilans thyroïdiens, ni l’iodurie ou la supplémentation iodée maternelle n’étaient corrélés au DNC. La thyroglobuline sur SDC corrélait avec les échelles de langage expressif et motrice, et le PCB 118 avec les échelles de langage. La T4L à l’accouchement et au SDC corrélait négativement avec les PCB 138,153 et 180.