SFE Poitiers 2017 / Annales d’Endocrinologie 78 (2017) 226–229 patients avaient des signes biologiques d’insuffisance sertolienne en fin de la puberté. Conclusion Cette étude souligne la nécessité de suivre au long cours l’ensemble des patients 45,X/46,XY quel que soit leur mode de diagnostic, avec une attention particulière sur la croissance, la fonction gonadique, et le dépistage de malformations associées. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.048 CO-028
Étude des actions respectives des effets nucléaires et membranaires du récepteur des œstrogènes ER␣ pour le contrôle de la fertilité Dr M. Adlanmerini a , F. Boudou a , Dr I. Raymond-Letron b , Pr J.M. Foidart c , Pr J.F. Arnal a , Dr C. Cornil d , Dr F. Lenfant a,∗ a Inserm U1048, Toulouse, France b ENVT, Toulouse, France c ENVT, Giga-Cancer, université de Liège, Liège, Belgique d Université de Liège, Liège, Belgique ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (F. Lenfant) Le 17-œstradiol (E2) est une hormone sexuelle féminine ayant un rôle majeur dans les fonctions de reproduction, agissant au niveau de l’axe hypothalamohypophysaire gonadique sur le récepteur des œstrogènes ER␣, contrôlant ainsi finement les différentes phases du développement du follicule ovarien au cours du cycle œstral. Un dérèglement de ces nombreux effets entraîne de l’infertilité féminine, pouvant être associée au syndrome des ovaires polykystiques. Une meilleure compréhension de l’action d’ER␣ au niveau de l’axe hypothalamohypophysaire-gonadique est donc nécessaire pour développer des nouveaux traitements contre l’infertilité. Le récepteur ER␣ agit de manière classique, au niveau du noyau comme facteur de transcription, mais une fraction d’ER␣ est aussi exprimée à la membrane permettant une signalisation rapide des œstrogènes. Au laboratoire, nous disposons de deux modèles de souris respectivement invalidées pour les fonctions nucléaires et membranaires de l’E2, à savoir une souris ERa-C451A muté sur le site de palmitoylation qui permet l’adressage membranaire et une souris ER␣-AF2◦ ou la fonction de transactivation AF2 d’ERa (ER␣-AF2◦ ) a été délétée aboutissant à l’absence d’effet nucléaire d’ER␣. Les deux modèles de souris sont stériles avec des phénotypes reproductifs distincts. Dans ces modèles murins, nous analysons (i) la fonction ovarienne après greffe orthotopique, mais aussi (ii) l’effet bimodal de l’E2 sur le rétrocontrôle positif et négatif pour la sécrétion de GnRH/LH. Les résultats indiquent que la signalisation ER␣ nucléaire et membranaire a des rôles spécifiques dans le contrôle central de la fertilité féminine, permettant d’envisager de cibler différemment ces différentes voies d’un point de vue thérapeutique. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.049 CO-029
Impacts testiculaires du traitement par iode radioactif chez des hommes ayant un cancer thyroïdien : étude SAPIRA Dr N. Bourcigaux a,∗ , Dr C. Rubino b , Dr I. Berthaud c , Dr B. Donadille a , Dr M.E. Toubert d , Pr L. Leenhardt d , Dr C. Corone e , Dr I. Petrot Keller a , Dr S. Brailly f , Dr J. Beaufaron g , Dr F. De Vathaire b , Pr T. Simon h , Pr J.P. Siffroi i , Pr M. Sclumberger j , Pr P. Bouchard k , Pr S. Christin Maitre a a Hôpital St-Antoine, AP–HP, Paris, France b Inserm U1018, Institut Gustave-Roussy, Villejuif, France c Cecos, hôpital Tenon, AP–HP, Paris, France d Hôpital St-Louis, AP–HP, Paris, France e Hôpital René-Huguenin, St-Cloud, France f Hôpital Bicêtre, AP–HP, Le Kremlin-Bicêtre, France
227
g
AP–HP, Nouméa, Nouvelle-Calédonie URC-Est, hôpital Saint-Antoine, AP–HP, Paris, France i Hôpital Armand-Trousseau, AP–HP, Paris, France j Institut Gustave-Roussy, Villejuif, France k Hôpital Foch, Surresnes, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (N. Bourcigaux) h
Le traitement du carcinome différencié de la thyroïde est chirurgical. Il est souvent complété par l’administration d’iode radioactif. À ce jour, les conséquences de ce traitement sur la fonction testiculaire sont mal connues. Patients et méthodes Notre étude prospective multicentrique PHRC N◦ P040419 a évalué (1) les dosages de FSH, LH, testostérone, inhibine B, (2) le spermogramme, (3) la fragmentation de l’ADN spermatique, (4) le taux d’aneuploïdie analysé par FISH. Ces analyses ont été réalisées de base (V0), 3 mois (V3) et 13 mois (V13) après une dose unique de 3,7 GBq d’I131 . Résultats Quarante patients ont été inclus. Leurs taux de LH et testostérone sont restés identiques. Au contraire, les taux de FSH ont augmenté entre V0 et V3 (4 UI/L ± 3 (N : 3–7 UI/L) versus 9 UI/L ± 4,8 (p < 0,0001)), sans retour aux valeurs initiales à V13. Les taux d’inhibine B ont diminué entre V0 et V3 (p < 0,0001). En parallèle, la concentration moyenne de spermatozoïdes a diminué (48 millions/mL à V0 versus 20 millions/mL à V3 ; p < 0,0001). La fragmentation de l’ADN des spermatozoïdes n’a pas été modifiée, mais les anomalies chromosomiques spermatiques ont augmenté à V3 (p < 0,0005) et ont persisté à V13 (p < 0,01). Discussion et conclusion Cette étude prospective montre une altération de la FSH, de l’inhibine B et de la concentration spermatique, ainsi qu’un taux élevé d’anomalies chromosomiques. Ces résultats suggèrent la nécessité d’informer les hommes devant recevoir une dose de 3,7GBq 131 I et d’évoquer avec eux une préservation de la fertilité. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.050 CO-030
Les mutations bialléliques du récepteur à la GnRH (Mut-GNRHR) chez la femme : un diagnostic différentiel du syndrome des ovaires polymicrokystiques (SOPK) Dr L. Maione a,∗ , Dr A. Fevre b , Dr J. Bouligand a , Dr S. Trabado a , Dr S. Brailly-Tabard a , Dr A. Guiochon-Mantel a , Pr B. Delemer b , Pr J. Young a a Université Paris-Sud, AP–HP, Le Kremlin-Bicêtre, France b Hôpital Robert-Debré, centre hospitalier universitaire de Reims, Reims, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (L. Maione) Contexte Les Mut-GNRHR sont responsables comme le SOPK d’anovulation/oligoménorrhée/aménorrhée chez la femme. Objectif Comparer une série de femmes Mut-GNRHR et de SOPK pour mieux les différentier sur le plan clinique, échographique et hormonal. Patientes et méthodes Vingt-huit femmes normales et à 21 femmes, avec déficit congénital en GnRH (IHH), ont été comparées à 11 femmes avec Mut-GNRHR et 42 femmes SOPK appariées par âge et BMI, en termes d’évaluation clinique, exploration hormonale, test à la GnRH et échographie pelvienne. Résultats L’aménorrhée était plus fréquente chez les femmes Mut-GNRHR (90 %) que chez les femmes SOPK (25 %, p < 0,001). Le volume ovarien était augmenté chez les femmes SOPK (10,7 ± 4,2 mL) et réduit chez les MutGNRHR (1,6 ± 0,7 mL, p < 0,0001). Le test à la GnRH était explosif aussi bien chez les femmes SOPK que chez les Mut-GNRHR. En revanche, le pic moyen de LH sous GnRH était significativement abaissé chez les IHH (4,8 ± 3,8 IU/L) par rapport aux femmes SOPK (32,9 ± 23,1IU/L, p < 0,0001), aux MutGNRHR (25,5 ± 21,2IU/L, p < 0,0001) et aux contrôles (14,9 ± 4,1 IU/L, p < 0,05). L’inhibine B était très significativement plus basse chez les MutGNRHR (13 ± 12 pg/mL) versus les SOPK (65 ± 34 pg/mL, p < 0,001). De