Étude des cas de Dress associés à la spiramycine dans la base nationale de pharmacovigilance

Étude des cas de Dress associés à la spiramycine dans la base nationale de pharmacovigilance

11e Congrès francophone d’allergologie – CFA 2016 / Revue française d’allergologie 56 (2016) 304–314 Médi-14 Étude des cas de Dress associés à la spi...

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11e Congrès francophone d’allergologie – CFA 2016 / Revue française d’allergologie 56 (2016) 304–314 Médi-14

Étude des cas de Dress associés à la spiramycine dans la base nationale de pharmacovigilance G. Veyrac 1,∗ , L. Colas 2 , C. Joyau 1 , A.-L. Ruellan 1 , C. Bernier 2 , P. Jolliet 1 Service de pharmacologie clinique, centre régional de pharmacovigilance, CHU de Nantes, Nantes, France 2 Service de dermatologie, CHU de Nantes, Nantes, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (G. Veyrac)

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Introduction Le syndrome Dress « Drug reaction with eosinophilia and systemic symptoms » est une toxidermie sévère avec un taux de mortalité estimé entre 5 à 10 %. Les effets cutanés rapportés dans le résumé des caractéristiques du produit (RCP) ou les ouvrages de référence sur la spiramycine concernent des éruptions et très rarement des pustuloses exanthématiques aiguës disséminées. Suite à un cas nantais de Dress probable survenu après la prise de spiramycine, nous avons recherché dans la base nationale de pharmacovigilance (BNPV) la survenue de Dress. Méthodes Une recherche dans la BNPV utilisant le terme préférentiel « réactions médicamenteuses avec éosinophilie et symptômes systémiques » et le principe actif « spiramycine » a été effectuée. Le score Regiscar a été calculé pour ne conserver que ceux supérieurs ou égaux à 2–3. Une revue de la littérature ainsi que des ouvrages de référence et des RCP a été réalisée. Résultats Nous avons retenu 11 cas concernant 5 hommes et 6 femmes de 25 à 74 ans. Sept cas correspondent à un traitement par Rodogyl® ou Birodogyl® et 4 cas à la Rovamycine® . Associée au métronidazole, les indications correspondent 7 fois à des pathologies dentaires. La Rovamycine® a été prescrite 3 fois pour pneumopathie et une fois pour une toxoplasmose. Les scores Regiscar se situent entre 3 et 7. Dans 8 cas, les tests cutanés sont non effectués ou en attente, réalisés, ils se révèlent 1 fois négatifs et 2 fois positifs à la Rovamycine® . Discussion Les RCP et les ouvrages de référence ne mentionnent pas de Dress, 7 cas sont associés avec le métronidazole, non pourvoyeur de Dress. Dans la littérature, 3 cas de Dress avec azithromycine et un avec roxithromycine sont rapportés, aucun avec la spiramycine. Les cas, même rares, rapportés à la BNPV suite à l’utilisation du score de Regiscar apparaissent comme de probables Dress dus à la spiramycine. Conclusion Au regard de la littérature, l’utilisation des macrolides semble associée à un risque faible de Dress. Ce risque n’a pas été étudié à partir de données de notifications spontanées ciblant la classe des macrolides, une étude de la BNPV va être réalisée suite à ce travail afin d’apporter plus de connaissances concernant cette classe de médicaments et le Dress. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2016.02.142 Médi-15

Test de provocation médicamenteuse chez l’enfant

N. Matoussi ∗ , A. Ben Mansour , L. Essaddam , R. Guedri , Z. Fitouri , S. Ben Bcher Hôpital d’enfants Béchir Hamza, faculté de médecine de Tunis, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (N. Matoussi) Introduction Les tests cutanés sont de sensibilité et de spécificité faibles chez l’enfant dans le diagnostic d’hypersensibilité médicamenteuse. But Évaluer l’apport du test de provocation orale (TPO) dans l’hypersensibilité médicamenteuse chez l’enfant. Méthodes Étude rétrospective de 34 cas de TPO pratiqué chez des enfants suspects d’une allergie médicamenteuse. Résultats L’âge moyen était de 6 ans 7 mois. La réaction initiale était précoce dans 14,7 % des cas et tardive dans 58,9 % des cas. Elle s’est manifestée dans 94 % des cas par des signes cutanés et dans 6 % des cas par une réaction systémique. Les médicaments suspectés étaient des bétalactamines (67,6 %), antipyrétiques antalgiques et anti-inflammatoire non stéroïdiens (26,4 %) et corticostéroïdes (5,9 %). L’hypersensibilité médicamenteuse a été confirmée

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dans 6 cas (17,6 %) : bétalactamines (2 cas), paracétamol (2 cas) et prédnisolone (1 cas). Discussion Seulement 17,6 % des cas suspects d’allergie sont confirmés. Cette surestimation de l’allergie chez l’enfant provient en partie du fait que les éruptions cutanées sont fréquentes dans cette tranche d’âge et sont souvent d’origine infectieuse. Le médecin traitant, devant toute éruption chez un enfant sous traitement, pose le diagnostic d’allergie sans confirmation par crainte de survenue d’une réaction grave lors d’une nouvelle prise du traitement. Conclusion Le TPO reste le gold standard dans l’exploration d’une hypersensibilité médicamenteuse. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. Pour en savoir plus Moral L, Garde J, Toral T, Fuentes MJ. Short protocol for the study of pediatric patients with suspected betalactam antibiotic hypersensitivity and low risk criteria. Allergol Immunopathol 2011;39(6):337–41. Ponvert C, Perrin Y, Bados-Albiero A, Le Bourgeois M. Allergy to betalactam antibiotics in children: results of a 20-year study based on clinical history, skin and challenge tests: betalactam allergy in children: a 20-year study. Pediatr Allergy Immunol 2011;22(4):411–8. http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2016.02.143 Médi-16

Stabilité d’une solution aqueuse de pholcodine à 1 mg/mL pour tests cutanés d’allergie N. Petitpain 1,∗ , S. Henn-Menetre 2 , J. Scala-Bertola 3 , A. Rivier 4 , P. Gillet 3 , P.-M. Mertes 5,∗ 1 Centre régional de pharmacovigilance de Lorraine, CHRU de Nancy, Nancy, France 2 Pharmacie, CHRU de Nancy, Nancy, France 3 Laboratoire de pharmacologie clinique, toxicologie, CHRU de Nancy, Nancy, France 4 Laboratoire d’hygiène environnementale, CHRU de Nancy, Nancy, France 5 Service d’anesthésie-réanimation chirurgicale, CHRU de Strasbourg, Strasbourg, France ∗ Auteurs correspondants. Adresse e-mail : [email protected] (N. Petitpain), [email protected] (P.-M. Mertes) Introduction La pholcodine, dérivé opioïde proche de la codéine, a été proposée comme agent de sensibilisation croisée avec les curares depuis 2005 [1,2]. Dans le cadre du déploiement de l’étude ALPHO (anaphylaxie aux curares et exposition à la pholcodine), nous avions montré la stabilité sur 15 jours de la solution aqueuse de pholcodine à 1 mg/mL utilisée pour la réalisation d’intradermoréactions. Nous avons poursuivi cette démarche de stabilité et souhaité la tester sur une période de 12 mois. Méthodes La solution de pholcodine monohydrate 1 mg/mL, préparée par notre pharmacie à usage intérieur, filtrée (0,2 ␮m) dans des flacons stériles de 5 mL a été stockée à l’obscurité à 4 ◦ C et à température ambiante. Pendant 12 mois, la stabilité a été évaluée mensuellement par chromatographie liquide, selon la technique de la pharmacopée européenne (PE), à l’aide d’une colonne ELITE LaChrom® et d’un détecteur à barrette de diode. La stérilité était contrôlée selon la méthode préconisée par la PE. Résultats Pendant les 12 mois, la teneur en pholcodine a été stable, comprise entre 95 et 105 % de la teneur initiale, quelle que soit la température de conservation. L’analyse du chromatogramme montrait que les impuretés, y compris la codéine, restaient inférieures à 0,2 % (limite autorisée dans la monographie de la PE). Aucune nouvelle impureté n’a pu être détectée (seuil de détection à 0,1 %). Les tests microbiologiques sont restés négatifs sur cette période de 12 mois. Conclusion La teneur inchangée en pholcodine et l’absence d’augmentation de la teneur en codéine sont deux éléments attestant de la stabilité de la solution. Cette stabilité sur 12 mois nous permet d’envisager la préparation de séries de flacons et de faciliter la réalisation de tests cutanés avec une solution diluée de pholcodine. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels