6 résistants pour lesquels une hyperperfusion du cortex cingulaire (Cg 25) est décrite en médecine nucléaire. Matériels et méthodes.— Un groupe de six patients déprimés chroniques résistants et un groupe de six volontaires sains ont été inclus dans cette étude prospective. Chez les 12 sujets, un examen psychiatrique avec l’utilisation d’une échelle d’évaluation clinique et une exploration en IRM 3T ont été réalisés. Le protocole d’imagerie comprenait des séquences conventionnelles avec une séquence 3D T1 et une séquence de perfusion par ASL permettant d’obtenir sept coupes de 7 mm avec une résolution 3,75 × 3,75 mm pour un temps d’acquisition de quatre minutes et huit secondes. Les cartographies de perfusion ont été analysées, après normalisation spatiale, avec le logiciel SPM2. Une analyse comparant les deux groupes a été réalisée. Résultats.— L’analyse statistique des cartographies de perfusion a montré une hyperperfusion bilatérale de l’aire Cg 25 (p = 0,001), mais aussi du cortex préfrontal dorsomédian et de la région cingulaire antérieure gauche (p = 0,001) chez les patients déprimés chroniques résistants par rapport aux sujets sains. Conclusion.— Cette première étude par ASL à 3T dans la pathologie psychiatrique retrouve l’hyperperfusion de Cg 25 déjà décrite avec d’autres techniques chez les patients déprimés chroniques résistants.
Résultats.— Des études quantitatives en IRM par segmentation multispectrale avec recalage, fusion et classifications tissulaires sont en cours tout comme l’analyse des différences spectrales entre les deux groupes. Sans chimiothérapie les profils spectroscopiques s’aggravent avec augmentation variable des ratios N-Acétyl-Aspartate/Choline (NAA/Cho), Myoinositol/Créatine (Myo/Cr), diminution du NAA/Cr et parfois augmentation de lactate. L’ensemble de la zone tumorale, en IRM évolue peu sous traitement entre deux examens tandis que les profils spectroscopiques et ratios varient plus et ont parfois tendance à revenir vers des valeurs plus normales (comme pour certaines gliomatoses). Dans d’autres cas, ils sont stables ou s’aggravent. La SRM peut donc être plus sensible que l’IRM. Conclusion.— La SRM permet le suivi non invasif de tumeurs cérébrales traitées. Elle possède une grande variabilité, mais la répétition des mesures spectroscopiques lors d’un suivi longitudinal, peut permettre de la diminuer et d’améliorer l’évaluation pronostique.
doi:10.1016/j.neurad.2008.01.012
Étude des cholestéatomes en IRM de perfusion G. Cluzel, F. Benoudiba, J. Galline, C. Nowak, G. Nasser, P. Lasjaunias, D. Ducreux CHU du Kremlin-Bicêtre, Le Kremlin-Bicêtre, France
CO-09 Suivi longitudinal de trois ans IRM et SRM 1H simple volume de 20 patients atteints de tumeur oligodendrogliale ou de gliomatose traités par Témodal J.-M. Constans a , F. Kauffmann b , G. Hossu c , J.-S. Guillamo d , W. Dou e , A. Sesboué b , F. Rioult f , E. Lechapt-Zalcmann g , J.-M. Derlon h , P. Courthéoux i a IRM neuroradiologie CHU Cervoxy et UMR, Caen, France b LMNO CNRS UMR 6139 UNIV, Caen, France c IRM EA 3916 CHU, Caen, France d Neurologie CHU CERVOxy et UMR CINAPS, Caen, France e Tsinghua University, Beijing, Chine f GREYC CNRS UMR 6072 UNIV, Caen, France g Neuropathologie CHU CERVOxy et UMR CINAPS, Caen, France h Neurochirurgie CHU EA 3916, Caen, France i Neuroradiologie IRM CHU, Caen, France Objectifs.— Déterminer les variations en IRM et SRM cérébrale d’aire, d’amplitude, de ratios de métabolites ou de profil spectral lors du suivi longitudinal de 20 patients atteints de tumeur oligodendrogliale (12) ou de gliomatose (huit) traités par Témodal. Méthodes.— IRM : Sagittal T1, axial rhô, T2, FLAIR, diffusion, 3D T1, puis trois plans après gadolinium. SRM : 1H, simple volume (6 à 12 cm3 ), PRESS à multiple TE sur un appareil 1.5 T (GEMS). Traitements des données : logiciel SA/GE et traitement développé à l’IRM calculant amplitudes, aires, ratios et concentrations relatives. Analyse statistique : analyse des données spectroscopiques longitudinales (tous les deux à trois mois sur 36 mois).
doi:10.1016/j.neurad.2008.01.013
CO-10
Objectif.— Permettre de différencier en IRM de perméabilité, choléstéatome et fibrose sans utiliser de séquences tardives. Matériels et méthodes.— Étude rétrospective sur 20 patients porteurs de choléstéatomes confirmés chirurgicalement et suivis en IRM 1.5 T à l’aide de séquences T1 SE sans et avec injection, diffusion, T1 dynamiques (10 ml à 2 cc/s, 25 phases de dix secondes chacune, matrice 2562 , 3 mm épaisseur de coupe, FOV 200). Analyse de la séquence dynamique par DPTools en utilisant la méthode de Tofts et Kermodepour le calcul du Fractional Blood Volume (FBV) et du coefficient de perméabilité surfacique (kPS) voxel par voxel. Analyse et fitting par Leveberg-Marquardt des courbes de rehaussement. Résultat.— L’étude réalisée lorsque la zone d’intérêt est centrée sur le cholestéatome, d’une part, et sur la zone inflammatoire péricholestéatomateuse ou sur une zone de fibrose postopératoire, d’autre part, met en évidence des profils de courbes de perméabilité différents, ainsi qu’une différence de valeur du FBV(un FBV inférieur à 15 serait prédictif de la présence d’un cholestéatome), permettant de différencier sur les cartographies paramétriques les zones de fibroses des zones choléstéatomateuses. Ces données ont été vérifiées sur les séquences tardives (rehaussement des zones de fibrose uniquement) et par les données chirurgicales. Conclusion.— Les valeurs de FBV et le profil de perméabilité permettent de différencier le cholestéatome des zones de fibrose postopératoire ou d’inflammation péricholestéa-
Communications orales 2008 tomateuse sans avoir à utiliser les séquences T1 injectées tardives. doi:10.1016/j.neurad.2008.01.014
CO-11 Granulomatose de Wegener : aspect en IRM cérébrale A. Vendrely, F. Bonneville, J. Haroche, N. Martin Duverneuil, J.-C. Piette, D. Dormont, J. Chiras Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris, France Objectifs.— Étudier la fréquence et le type de lésions observées sur des IRM cérébrales au cours de la maladie de Wegener. Matériel et méthodes.— Étude rétrospective de dix patients consécutifs atteints de granulomatose de Wegener, chez qui des lésions intracrâniennes, intra-orbitaires et/ou du massif facial étaient retrouvées en IRM cérébrale. Le siège (méningé, cérébral, intra-orbitaire et facial), la taille, le nombre et le rehaussement après gadolinium étaient analysés. Résultats.— Une atteinte intracrânienne était toujours présente. Neuf patients (90 %) présentaient des lésions en hypersignal T2 de la substance blanche sus-tentorielle. Chez cinq patients (50 %), il existait une atteinte méningée, marquée par une prise de contraste pseudo-méningiomateuse unique (n = 2) ou un épaississement diffus de la dure-mère (n = 3). Des lésions osseuses du massif facial étaient retrouvées chez cinq patients (50 %), notamment des lésions sinusiennes granulomateuses (n = 3), dont deux cas de lésion du sinus sphénoïdal s’étendant au sinus caverneux, voire à l’apex pétreux. Un patient (10 %) présentait des lésions intra-orbitaires granulomateuses bilatérales. Aucun patient ne présentait d’atteinte de l’axe hypothalamohypophysaire. Conclusion.— Cette étude confirme la fréquente atteinte de la substance blanche sus-tentorielle dans la granulomatose de Wegener. Des lésions granulomateuses du massif facial ou des orbites éventuellement entendues aux méninges peuvent également être observées au cours de la maladie. doi:10.1016/j.neurad.2008.01.015
CO-12 Anomalies du tronc cérébral et du cervelet dans les lissencéphalies P. Jissendi a , S. Kara b , A.-J. Barkovich c a Hôpital Salengro, neuroradiologie, CHRU de Lille, Lille, France b Radiology, Kirikale University, Kirikale, Turquie c Neuroradiology, University of California, San Francisco, États-Unis Objectifs.— Répertorier les anomalies du tronc cérébral et du cervelet en rapport avec les différents groupes de lissencéphalies : classique (cLIS), variant (vLIS) et de type cobblestone (CBSC) ; déterminer la corrélation entre la malformation cérébrale et les ano-
7 malies du tronc cérébral et du cervelet identifiées en IRM. Matériel et méthodes.— Nous avons revu rétrospectivement 111 dossiers d’IRM de patients lissencéphales. Après l’examen de l’atteinte cérébrale, les dossiers ont été reclassés en fonction de la mutation génétique connue (LIS1, DCX, ARX, VLDLR, RELN, MEB, WWS) ou présumée (p) sur base de leurs signes caractéristiques en IRM (pLIS1, pDCX, pRELN, pARX, pVLDLR). Suivant cette classification initiale, les anomalies de la fosse postérieure ont été répertoriées avec une attention sélective pour le mésencéphale, le pons, le bulbe, le vermis et les hémisphères cérébelleux. À des fins statistiques, un score a été attribué à chaque anomalie et pour chacune des structures, allant de 0 (normal) à 3 (atteinte sévère). Pour évaluer la différence entre les groupes de patients définis en fonction de l’atteinte de la fosse postérieure et pour déterminer la corrélation entre la sévérité de l’atteinte cérébrale et le degré d’anomalie de la fosse postérieure, nous avons utilisé respectivement les tests de Kruskal-Wallis et le Khi carré de Mc Nemar (seuil de significativité à 5 %). Résultats.— Nous avons observé une corrélation positive siginificative entre l’extension de la lissencéphalie cérébrale et la sévérité des anomalies de la fosse postérieure (p = 0,0029). Nous avons noté une différence significative entre les sous groupes de patients répartis dans les trois grands groupes premièrement définis : cLIS, vLIS et CBSC, ainsi que les signes discriminants à l’IRM. Nous avons observé un gradient de sévérité dans l’atteinte du tronc cérébral et du cervelet : cLIS (= 0 ou 1) < vLIS (=7) « CBSC (= 11 ou 12). Conclusion.— Nos résultats nous ont conduits à proposer une nouvelle classification des lissencéphalies, intégrant à la fois le type de lissencéphalie, les anomalies cérébrales, cérébelleuses et du tronc cérébral ainsi que les mutations génétiques correspondantes. doi:10.1016/j.neurad.2008.01.016
CO-13 L’IRM fonctionnelle accessible en routine pour la cartographie préopératoire des lésions cérébrales situées en zone fonctionnelle A. Kazémi, M. Boutarbouch, C. Brasier-Voguet, A. Lambert, V. Delettre, N. Baudoin, F. Ricolfi Service de neuroradiologie CHU de Dijon, Dijon, France Objectif.— Montrer la faisabilité de l’IRMf en routine, de manière simple, pour la cartographie préopératoire des lésions cérébrales situées à proximité des zones fonctionnelles. Matériel et méthodes.— Entre janvier 2006 et novembre 2007, réalisation d’IRMf chez 34 patients sur des IRM à 1,5T et à 3T Siemens*. Trois séquences consécutives : 3D MPRage, Grefield, et BOLD. - Activation de la motricité (opposition des doigts, flexion/extension de l’avant-pied) et activation de la sensibilité (pic-touche paume de main) : paradigmes de 60 à 80 répétitions, durée de trois à quatre minutes. - Activation du langage (épreuve de fluence verbale imaginée (dénomination par catégorie) : paradigmes de 100 répétitions, durée de six à sept minutes.