Étude des comportements alimentaires des patients cancéreux

Étude des comportements alimentaires des patients cancéreux

300 Congrès / Nutrition clinique et métabolisme 32 (2018) 231–338 ou par crico-hyoïdopexie CHP (Groupe 1), 32 % supraglottique (Groupe 2) et 26 % fr...

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Congrès / Nutrition clinique et métabolisme 32 (2018) 231–338

ou par crico-hyoïdopexie CHP (Groupe 1), 32 % supraglottique (Groupe 2) et 26 % frontale ou fronto-latérale (Groupe 3). La durée moyenne de séjour était de 17 ± 10 jours (DMS médiane de 13 jours [7–58]). Quatre-vingt-quatorze pour cent des patients avaient bénéficié d’une nutrition entérale (93 % par sonde nasogastrique, 7 % par gastrostomie), 6 % d’une nutrition parentérale. Cinquante-deux pour cent des patients étaient trachéotomisés. Seuls 13 % avaient eu une radiothérapie et/ou chimiothérapie postopératoire. La durée moyenne de nutrition artificielle était de 112 ± 210 jours (durée médiane 44 jours [5–931], et respectivement pour le G1 de 144 ± 203 jours (durée médiane 69 jours [20–772], le G2 de 151 ± 282 jours (durée médiane 50 jours [5–931] et le G3 de 12 ± 6 jours (durée médiane 13 jours [5–21]. Les patients porteurs d’une trachéotomie avaient une durée de nutrition artificielle de 177 ± 278 jours (durée médiane 50 jours [7–931]) versus pour les non trachéotomisés 43 ± 39 jours (durée médiane 30 jours [5–122]) (p = 0,08). Conclusion Au vue des durées moyennes de nutrition, une gastrostomie prophylactique semble indiquée pour les patients bénéficiant d’une laryngectomie supracricoïdienne et supraglottique. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.nupar.2018.09.144 P184

Étude des comportements alimentaires des patients cancéreux Z. Lakehayli 1,∗ , Z. Bourhaleb 1 , I. Ait kaikai 1 , I. Ahmadaye Khalil 2 , M. Aouad 3 , Z. Bouchbika 1 , N. Benchakroun 1 , N. Tawfiq 1 , H. Jouhadi 1 , S. Sahraoui 1 , A. Benider 1 1 Centre Mohammed VI pour le traitement des cancers 2 Registre des cancer Grand Casablanca, CHU Ibn Rochd 3 Cabinet de nutrition Mehdi Aouad, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (Z. Lakehayli) Introduction et but de l’étude La malnutrition fréquente chez le patient cancéreux est un facteur de mauvais pronostic. Le but de notre étude est de relever les différents troubles de comportement alimentaire afin d’améliorer la prise en charge du volet nutritionnel. Matériel et méthodes C’est une étude transversale menée au centre d’oncologie du CHU de Casablanca à l’aide d’un questionnaire évaluant le profil épidémio-clinique, la place de la nutrition dans la prise en charge et le statut nutritionnel calculé par score Mini Nutritional Assessement (MNA). La saisie des données a été effectuée sur Excel et analysée par le logiciel SPSS 21.0. Résultats et analyse statistique Un total de 100 patients a été interrogé, avec un âge moyen de 47,8 ± 14,7 ans. La majorité des cas était de sexe féminin avec une sex-ratio H/F de 0,4. Le cancer du sein était la localisation prédominante (36 % des cas) suivi du cancer colorectal (12 % des cas). Trente et un pour cent des patients étaient métastatiques. La majorité des patients étaient sous chimiothérapie à but curatif soit 36 % des cas, 27 % des patients étaient en cours de radiothérapie et 10 % en cours radio-chimiothérapie concomitante. Concernant les restrictions alimentaires, 53 % de nos patients ne consommaient plus de viande rouge craignant qu’elle soit la cause de leur maladie ou favoriserait les rechutes (24 % des cas). Plus que la moitié de nos malades ne consommaient plus de produits laitiers (51 % des cas) par peur de rechutes (20 % des cas). Soixante-dix pour cent de nos patients ont perdu du poids en cours du traitement dont 30 % en moins de 3 mois. La perte moyenne du poids était de 12,1 ± 9 Kg. Cinquante-deux pour cent des patients présentaient une perte d’appétit. L’appréciation de l’état nutritionnel à travers le score MNA a conclu que 20 % de nos patients étaient en dénutrition avérée et 40 % des patients à risque de dénutrition. Avant leur maladie 99 % des patients considéraient l’alimentation comme un moment de plaisir et de partage

contre 55 % après le cancer, pour 45 % des patients l’alimentation est une contrainte et obligation. La nutrition a été abordée par les médecins chez seulement 23 % des patients. Dans notre série, le statut nutritionnel des patients était sensiblement lié au type de traitement rec¸u (p = 0,045), en effet la radio-chimiothérapie concomitante était la plus pourvoyeuse de dénutrition (27 % des cas). Cependant, La localisation du cancer primitif (p = 0,179), la présence de métastases (p = 0,363) et le statut socioéconomique des patients (p = 0,087) ne semblent pas influencer le statut nutritionnel. Le comportement alimentaire des patients était fortement influencé par le niveau d’études (p = 0,02). La localisation du cancer primitif influenc¸ait également le comportement alimentaire des patients (p = 0,046), les patients atteints de cancer d’origine digestif (colorectal, œsophage, estomac) consommaient moins de viandes comparativement aux autres localisations. Conclusion Beaucoup de patients cancéreux décèdent de dénutrition, d’ou la nécessité de l’intégration de l’éducation alimentaire dans la prise en charge thérapeutique globale. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.nupar.2018.09.145 P185

Influence du niveau d’apport protéique alimentaire sur le métabolisme hépatique après un épisode inflammatoire colique aigu

S. Vidal ∗ , D. Azzout-Marniche , M. Piscuc , N. Khodorova , J. Piedcoq , D. Tomé , C. Gaudichon , F. Blachier , A. Lan Physiologie de la nutrition et du comportement alimentaire, Inra-AgroParisTech, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Vidal) Introduction et but de l’étude Bien que les complications hépatobiliaires soient fréquentes chez les patients atteints de maladies inflammatoires chroniques intestinales, les altérations du métabolisme hépatique après une poussée inflammatoire intestinale aiguë ont été peu étudiées. Le but de cette étude est d’évaluer l’impact de la colite chimio-induite en fonction de l’apport protéique sur la fonction hépatique au cours du processus de cicatrisation colique. Matériel et méthodes Des souris C57BL/6 traitées avec du dextran sulfate de sodium (DSS, 3,5 %, 5 jours) ont été réparties en 3 groupes à J7, recevant un régime dont le niveau en protéines varie : 14, 30 et 53 % pendant 3 (j10), 6 (j13) et 21 (j28) jours. L’intégrité de la fonction hépatique a été étudiée par histologie, par mesure d’ARNm indicateurs de l’état d’activation des voies du métabolisme glucidique, lipidique et protéique, par mesure de marqueurs biochimiques et de la synthèse protéique. Résultats et analyse statistique L’augmentation de la concentration plasmatique d’IL-6 (j7 : 92 ± 16 ; j10 : 125 ± 23 ; j13 : 123 ± 18 et j28 : 57 ± 12 pg/mL, p < 0,0001 vs j0) indique que l’inflammation colique chimio-induite se répercute transitoirement au niveau systémique, notamment sur l’activité hépatique via la production de la protéine de phase aiguë Amyloïde A sérique (× 3,5 vs j0, p < 0,0001) de j7 à j13. Bien qu’aucune atteinte hépatique ne soit observée histologiquement et par mesure de l’ALAT/ASAT, la fonction hépatique semble impactée : diminution par deux de la quantité de glycogène (j7 à j13), diminution à j7 des ARNm codant l’enzyme de la lipogenèse Scd1 (j7 : 1,1 ± 0,4 vs j0 : 18,2 ± 2,6, p = 0,0001) et du contenu en triglycérides hépatiques (j7 : 92 ± 9 vs j10 : 165 ± 35 mg/100 g tissu, p = 0,0025). La synthèse protéique hépatique augmente en réponse à l’inflammation puis diminue à partir de j13 (p = 0,047 vs j7), mais n’est pas associée à des modifications de la quantité de protéines totales hépatiques. Cependant, les concentrations de protéines totales circulantes, notamment d’albumine sérique, sont fortement diminuées (−12 %, p < 0,05) sans retour au niveau basal à j28 (albumine : 20,9 ± 0,5 vs j0 : 24,3 ± 0,5 g/L, p = 0,0006). Le niveau