Raconter des histoires oudécrypter l'histoire évolutive des comportements?

Raconter des histoires oudécrypter l'histoire évolutive des comportements?

DI RACONTER DES HISTOIRES OU CRYPTER L'HISTOIRE I VOLUTIVE DES COMPORTEMENTS ? R6sum6 MICHEL V A N C A S S S E L VANCASSSEL M. 1997. Raconter des hi...

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RACONTER DES HISTOIRES OU CRYPTER L'HISTOIRE I VOLUTIVE DES COMPORTEMENTS ? R6sum6

MICHEL V A N C A S S S E L VANCASSSEL M. 1997. Raconter des histoires ou d6crypter l'histoire 5volutive des comportements ? [To talk stories or to decipher the evolutive history of behaviours ?]. GEOBIOS, M.N. n ° 21: 335. La reconstruction phylogdndtique des traits de comportement reste un exercice des plus dglicats ~ cause de l'absence quasi totale de traces fossiles et aussi parce que les comportements sent particuli~rement plastiques. Cette difficult6, qui peut servir d'excuse aux id6es les plus hasardeuses, dessert aussi les plus int6ressantes en les limitant souvent au statut d'hypoth~ses non v~rifiables. Peut-on essayer de faire mieux que raconter une ou des histoires ~volutives et, seus quelles conditions, proposer des hypotheses r6futables ? Peut-on d6crypter l'histoire 6volutive cachSe, mais contenue, dans l'actuel ? Par exemple, le comportement de soins des oeufs puis le groupe familial que la femelle forme avec ses jeunes/t l'6closion sont pr6sents chez routes les espbees du groupe des Dermapt~res. Ces caraetbres ne font que souligner l'homog6ndti6 et l'origine monophyl6tique probable de ces insectes sub-sociaux. Mais ils sont int6ressants en ce qu'ils partagent la m&me origine et la re&me histoire ~volutive. Cette condition d'homologie non satisfaite et ee serait la question de la convergence 6volutive, tout aussi importante mais encore plus redoutable, qu'il faudrait aborder. La cladograme 6tabli sur la comparaison d'une portion de I'ADN mitochondrial de taxons repr6sentatifs des principales families de ces Dermaptbres, s'ajuste compl~tement aux divers cladogrammes consensuels 6tablis sur crit~res morpho-anatomiques et selon diverses m6thodes. Par centre, une "phylog6nie comportementale", 6tablie sur l'hypoth~se de l'~volution d'un comporternent familial plus long et plus 6Iaborg chez les espbces les plus d6riv6es, ne s'accorderait pas aux pr6c~dentes. Uaccord entre cladogrammes 6tablis sur des caract~res diff6rents corrobore la confiance qu'on peut leur prater, mais sans plus. L'absence de consensus entre ces cladogrammes, d6signe une insuffisance dans Fun d'entre eux au meins, mais elle appelle surtout la formulation de nouvelles hypotheses. Sur l'exemple du comportement familial des Dermatp~res et en prenant les donn6es anatomiques et mol6culaires pour vraies, on pr6sente (a) l'interpr6tation 6volutive qui intbgre les donn6es comportementales disponibles, (b) les cons6quences testables (hypothbses) d6coulant de cette interpr6tation et (c) les premiers %sultats obtenus. I%{. VANCASSEL Universit~ de Rennes ] Laboratoire d'Ethologie, Evolution et Ecologie

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