Présentation E-posters commentés / Annales françaises d’oto-rhino-laryngologie et de pathologie cervico-faciale 131 (2014) A161–A171
optic light guide introduite par le canalicule lacrymal inférieur était évaluée en termes de facilité d’utilisation et de durée opératoire par 2 chirurgiens séniors. Résultats Nous rapportons 40 DCR chez 34 patients (6 DCR bilatérales) opérés sur une période de 1 an. Vingt-deux patients (65 %) étaient opérés d’un épiphora non compliqué et douze (35 %) étaient opérés pour un ou plusieurs épisodes de dacryocystite. Leur bilan comprenait toujours une imagerie de type dacryo-scanner ou scanner injecté du massif facial si dacryocystite. En post-opératoire une attelle de silicone était placée dans la fosse nasale. Dans le groupe épiphora non-compliqués seul un patient a nécessité une réintervention et notre taux de succés était donc de 96,5 %. Dans le groupe dacryocystite, aucun patient n’a récidivé mais 25 % de ces cas présentaient un larmoiement post-opératoire. Notre taux de succès était donc de 100 % en termes de contrôle infectieux et de 75 % en termes de réussite fonctionnelle. Le temps opératoire moyen était de 32 minutes (min : 24 min et max : 41 minutes). L’apport de la transillumination, pour définir les contours du sac lacrymal, était jugé comme importante par les chirurgiens séniors. Elle permet de cibler le geste chirurgical, de limiter les temps de fraisage et de s’assurer de l’abouchement du canal d’union dans la fosse nasale. Conclusion Nous décrivons une technique chirurgicale fiable. La transillumination du sac lacrymal est une aide importante pour cette chirurgie. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.398 PC18
Caractérisation histopathologique de la polypose nasosinusienne et corrélations clinico-histologiques G. Mortuaire 1 , A. Picry 1,∗ , C. Szymanski-vandenhende 1 , D. Chevalier 1 , X. Leroy 2 1 Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, CHRU Lille, Lille, France 2 Service d’anatomopathologie, Lille, France ∗ Auteur correspondant. But de la présentation Le rôle central du polynucléaire éosinophile (PNEo) est reconnu dans la physiopathologie de la polypose nasosinusienne (PNS). Leur présence au sein du stroma et de l’épithélium nasal est une caractéristique de la PNS dans la population européenne. L’impact d’autres modifications histologiques comme les lésions épithéliales et le remodelage cicatriciel a aussi été exploré sans qu’une corrélation précise ait pu être établie avec la présentation clinique de la PNS (asthme, allergie, récidive après chirurgie). Notre objectif est d’établir un lien entre les caractéristiques histopathologiques du polype et ces éléments cliniques. Matériel et méthodes Une lecture en microscopie optique par 2 observateurs était réalisée sur 23 coupes de polypes prélevés au cours d’une chirurgie endoscopique des sinus pour PNS résistante au traitement médical. Etait exclu toute autre rhinosinusite chronique diffuse type oedémato-purulente et tout patient ayant bénéficié d’une corticothérapie per os dans les 4 semaines précédant l’intervention. Les critères histologiques étaient analysés de manière standardisée selon une grille préétablie. Résultats Vingt-trois patients étaient inclus de décembre 2013 à avril 2014, soit 19 hommes et 4 femmes. La moyenne d’âge était de 46 ans (29-76 ans). Huit patients présentaient une PNS seule, 2 étaient allergiques, 6 étaient asthmatiques, et 7 présentaient un asthme et une allergie associés. La répartition des populations cellulaires au sein des polypes était homogène avec une infiltration majoritaire en éosinophiles et en lymphocytes. Il n’était pas mis en évidence de différences concernant la répartition cellulaire, la structure de l’épithélium et la structure du chorion entre les patients allergiques et asthmatiques. L’analyse architecturale permettait de regrouper les polypes en 3 grands types histolo-
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giques: œdémateux avec infiltrat en PNEo majoritaire (11/23), intermédiaires (4/23) et fibreux (3/23). Le contenu en glandes séromuqueuses était significativement plus important dans le groupe « polype intermédiaire » (p = 0,049). Il n’était pas mis en évidence de lien entre ces structures architecturales et les critères cliniques. Conclusion L’analyse histologique dans la PNS fait sous-tendre l’existence de « plusieurs » polyposes, avec une place prédominante pour les polyposes oedémateuses avec infiltrat en éosinophiles. L’implication clinique et pronostique de ces données morphologiques. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.399 PC19
Étude évaluative sur l’impact du traitement médico-chirurgical des polyposes naso-sinusiennes sur la qualité de vie des patients A. El bousaadani 1,∗ , B. El Jahd 1 , B. Serhier 2 , R. Abada 1 , J. Roubal 1 , M. Mahtar 1 1 CHU Ibn Rochd, Casablanca, Morocco 2 Faculté de médecine, Casablanca, Morocco ∗ Auteur correspondant. But de la présentation L’objectif principal du travail est d’évaluer en trois étapes par auto-questionnaire l’impact du traitement médico-chirurgical des polyposes naso-sinusiennes (PNS) sur la Qualité de Vie (QV) des patients. L’objectif secondaire est d’évaluer le stade de la maladie à 2 ans du traitement de même que l’observance de la corticothérapie au long cours. Matériel et méthodes Nous avons mené une étude évaluative prospective par auto-questionnaire de QV en arabe dialectale en trois étapes. La première est de vérifier la validité et la fiabilité du questionnaire anglophone « RSDI » traduit grâce aux tests statistiques en collaboration avec le laboratoire d’informatique médicale. La deuxième étape est d’étudier le profil clinique et les résultats thérapeutiques de trente-cinq PNS. La troisième étape est d’évaluer par le score RSDI la QV avant et après un délai de 6 mois post-opératoire. Les variables du questionnaire comportent, entre autres, l’obstruction nasale, la rhinorrhée, l’algie faciale, le retentissement sur l’activité quotidienne et l’autonomie du patient. La période de l’étude est étalée entre janvier 2012 et février 2014. L’analyse est réalisée grâce au logiciel Epi-Info. Résultats La moyenne d’âge était de 39 ans avec des extrêmes allant de 14 à 61 ans. Le Sex-ratio était de 0,84. L’obstruction nasale était le symptôme le plus constant suivi de la rhinorrhée et de l’hyposmie. Le stade III de la PNS est notée dans 37% des cas et le stade IV dans 25% des cas. Nos patients étaient opérés par voie endonasale après échec de la corticothérapie. La fiabilité interne du construit était évaluée par le coefficient alpha de Cronbach (0,8). L’évolution des patients à un an est au stade I dans 50% des cas. La validité était testée par la comparaison des scores selon la sévérité perc¸ue de la maladie et le type de l’atteinte à l’aide du test de Wilcoxon (p significatif < 0,05) avant et après traitement médicochirurgical des PNS. L’observance thérapeutique de la corticothérapie est de 75 % à 3 mois et de 60 % à 6 mois. La QV est amélioré dans 95 % des cas. Conclusion Notre étude a confirmé que la QV perturbée justifie le traitement médicochirurgical des PNS. L’observance de la corticothérapie necessite une éducation systématique de nos patients. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.400