JIB : les biomarqueurs en vedette

JIB : les biomarqueurs en vedette

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© Giulio_Fornasar

médicosocial

Après l’AVC, un patient suicidaire Une étude médico-socioéconomique suédoise a mis en évidence qu’après un accident vasculaire cérébral (AVC) il existe un risque de tentative de suicide qui dépasse l’incidence de la population générale. Les auteurs (Dr  Marie Eriksson, et coll., Department of statistics, department of public health and clinical medicine, Umeå University ; Department of clinical sciences Section of neurology, Lund University)

Contre le RGO, une écharpe La FDA a agréé le premier traitement non invasif du reflux gastro-œsophagien, le RGO, ou reflux laryngo-pharyngien selon la dénomination américaine. Il s’agit du Reza Band, proposé par le laboratoire Somna Therapeutics. Ce dispositif est conçu pour soulager les symptômes du RGO : irritation pharyngée chronique, voix rauque, toux, difficulté à déglutir, reflux nasal (ou bronchique) irritant, et pour interrompre le reflux du contenu acide de l’estomac dû à la béance du sphincter de l’estomac (à la base de l’œsophage), ou SIO (sphincter inférieur de l’œsophage). Alternative aux traitements habituels du RGO (médicaments, chirurgie), c’est un bandage qui se porte autour du cou et exerce une légère pression au niveau du cartilage cricoïde et du sphincter supérieur de l’œsophage (SSO). Les essais ont permis de noter une amélioration significative des symptômes du RGO. Une étude multicentrique a montré que 86 % des patients ont connu une réduction significative des symptômes après 2 semaines de Reza Band.

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constatent une augmentation du risque suicidaire particulièrement dans les 2 années qui suivent la survenue de l’AVC. L’enquête menée par les deux équipes suédoises a cherché à savoir si les tentatives de suicide et les suicides « réussis » post-AVC sont associés au statut socio-économique des patients ou à d’autres facteurs, et dans quel délai après l’AVC survient la tentative de suicide. Pour ce faire, les auteurs ont eu accès à un registre national, le Riksstroke (Swedish stroke register) et aux données de 2001 à 2012, rassemblant les données de 220 336 patients ayant subi un AVC durant cette

période. L’identification des suicides s’est basée sur les registres des admissions hospitalières et le registre national des causes de décès. La constatation la plus importante est la suivante : les sujets ayant eu un AVC ont deux fois plus de risque de commettre une tentative de suicide par rapport à la tendance observée dans la population générale, et ce risque est maximum dans les 2 ans de l’AVC. Durant le suivi, 1 217 suicides ont été documentés, dont 260 ont été fatals. On observe que les patients ayant un niveau inférieur d’éducation (école primaire vs université) et de revenu (niveau socio-économique)

présentent un risque augmenté de tentative de suicide, que les non Européens ont un moindre risque que les Européens. Le sexe mâle, l’âge (moins de 55 ans) sont associés à un risque de tentatives de suicide supérieur à celui de la population générale. Conclusion des auteurs : facteurs cliniques et socio-économiques augmentent le risque de passage à l’acte post-AVC, ce qui suggère la nécessité d’une assistance psychosociale et d’une intervention de prévention du risque de suicide chez les patients repérés à haut risque. | Y.-M. D. source Neurology, on line 1/4/2015. doi: 10.1212/ WNL.0000000000001514.

congrès

EuromedLab/JIB : les biomarqueurs en vedette On les a d’abord dénommés marqueurs biologiques, puis sachant que la sémantique en médecine ne cesse d’évoluer, on a simplifié en biomarqueurs. Evolution, justement, les biomarqueurs ont participé au développement des atouts de la biologie médicale : dépistage, prédictivité, suivi thérapeutique, surveillance de récidives. La médecine prédictive, c’est d’abord la biologie prédictive. Et c’est aussi la clé de la médecine personnalisée. Les progrès technologiques dans le recours aux biomarqueurs, mesurés aujourd’hui au niveau moléculaire (qu’ils soient sériques ou génétiques) ont ouvert la voie à des diagnostics plus personnalisés et à des traitements définis selon ces diagnostics. Dans la recherche de nouveaux biomarqueurs pour la détection précoce et précise de pathologies, des cancers aux maladies dégénératives, les microARN (miRNA) ont émergé comme

candidats prometteurs. Régulièrement, presque... tous les jours, des publications d’équipes biomédicales font état de nouveaux biomarqueurs : dans l’asthme mal contrôlé, dans la colite ulcéreuse, pour citer les plus récents. Biomarkers: key to personalized medicine, c’est le thème du symposium que propose (en anglais) EuromedLab le jeudi 25 juin de 9h à 11h. Au cours de ce symposium, le Pr M. Oellerich (Allemagne), président de cette session, évoquera comment de nouveaux biomarqueurs pourraient faciliter une immunosuppression personnalisée. Cette session, dédiée à la médecine personnalisée, mettra aussi l’accent sur la prévention et la maîtrise des dépenses de santé. Or l’un n’empêche pas l’autre : l’usage intuitif de la recherche de biomarqueurs permet certainement un recours rationnel aux moyens médicaux et l’économie de santé y trouve son compte... Cette nouvelle approche est particulièrement prometteuse pour la détection précoce d’un rejet de greffon, et se base sur la détermination

OptionBio | Lundi 22 juin 2015 | n° 528-529

de la détection par PCR de l’ADN circulant dérivé du greffon. Ce test se présente alors comme une biopsie liquide non invasive, il permet de déterminer directement la viabilité de l’organe transplanté. Programme de cette session passionnante : - biomarkers as a means to improve outcome in transplantation, M. Oellerich (Allemagne), - clinical utility of miRNAs in diagnosis and prognosis, G.J. Tsongalis (USA), - genomic and epigenomic profiling of cancer using plasma DNA, D. Lo (Hong Kong). Rappelons aussi que dans le cadre des JIB, plus de 160 sociétés fournisseurs des laboratoires de biologie médicale et sociétés de biotechnologie présenteront leurs dernières innovations en termes d’automates, de réactifs, de solutions informatiques, de services… Enfin 1 280 posters seront exposés du 22 au 24 juin, dont 28 sélectionnés feront l'objet d'une communication orale. | Y.-M. D. information www.paris2015.org. - www.jib-sdbio.fr