Évaluation de la fonction ventriculaire gauche chez des patients atteints d’hyperplasie congénitale des surrénales

Évaluation de la fonction ventriculaire gauche chez des patients atteints d’hyperplasie congénitale des surrénales

SFE Poitiers 2017 / Annales d’Endocrinologie 78 (2017) 267–272 Dr G. Constantinescu a,∗ , E. Duparc a , Pr O. Ormezanno b , Dr F. Thony c , Dr M. Rodi...

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SFE Poitiers 2017 / Annales d’Endocrinologie 78 (2017) 267–272 Dr G. Constantinescu a,∗ , E. Duparc a , Pr O. Ormezanno b , Dr F. Thony c , Dr M. Rodiere c , Pr J.P. Baguet b , Dr F. Fernandes-Rosa d , Pr N. Sturm e , Pr P. Chaffanjon f , Pr O. Chabre g a Endocrinologie, Grenoble, France b Cardiologie, Grenoble, France c Radiologie, Grenoble, France d Inserm, U970, PARCC, Paris, France e Département d’anatomie pathologique, Grenoble, France f Chirurgie endocrine, Grenoble, France g Endocrinologie, CHU Grenoble-Alpes, Grenoble, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (G. Constantinescu) Introduction Les consensus sur l’hyperaldostéronisme primaire (HAP) affirment que le cathétérisme des veines surrénaliennes (CVS), avec normalisation des taux d’aldostérone par le cortisol, est supérieur au scanner surrénalien pour définir la latéralisation de la sécrétion d’aldostérone. Cependant l’étude SPARTACUS retrouve des résultats postopératoires équivalents, que la surrénalectomie unilatérale soit basée sur le scanner ou le CVS. Ceci suggère que le CVS n’est pas supérieur au scanner chez tous les patients. Objectifs et méthodes Analyse monocentrique rétrospective des latéralisations chez 33 patients avec HAP et une masse surrénalienne explorés par CVS sélectif, normalisé sur le cortisol mais aussi sur l’adrénaline. Résultats Un patient montre un indice de latéralisation normalisé sur le cortisol (ILcortisol) droite/gauche = 0,8 en dépit de taux plus élevés d’aldostérone mais également de cortisol dans la VSD. L’indice normalisé sur l’adrénaline (ILadrénaline) droite/gauche est 6,25. Le patient présente une intolérance à la spironolactone et bénéficie finalement d’une surrénalectomie droite avec normalisation de la sécrétion d’aldostérone, TA et kaliémie. L’analyse immunohistochimique montre que son adénome exprime CYP11B2 mais également CYP11B1 et CYP17. Chez 2 autres patients l’ILadrenaline et le scanner étaient concordants et mais les patients n’ont pas été opérés car l’ILcortisol, discordant, avait été considéré comme la référence. Conclusion La normalisation de l’IL sur le cortisol ne permet pas de détecter les adénomes de Conn qui secrètent de l’aldostérone et du cortisol, dont on sait maintenant qu’ils ne sont pas rares. Nous proposons que les CVS soient normalisés sur une hormone secrétée par la surrénale mais pas par l’adénome. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.153 PA-052

Détermination d’une valeur seuil de cortisol salivaire à minuit pour le diagnostic positif d’hypercortisolisme

Dr M. Oreglia ∗ , Pr P. Faure , Pr O. Chabre , Dr A.S. Gauchez CHU Grenoble-Alpes, Grenoble, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Oreglia) Contexte Le cortisol salivaire à minuit (CSM) fait partie des paramètres recommandés pour le diagnostic d’hypercortisolisme. Son utilisation impose la détermination de valeurs seuils. Objectifs Définir une valeur seuil de cortisol salivaire (RIA CisBio sans extraction) à minuit dans notre laboratoire pour le diagnostic d’hypercortisolisme. Matériel et méthodes Étude rétrospective prenant en compte tous les résultats de cortisol salivaire à minuit (CSM) réalisés sur deux ans chez des patients en hospitalisation programmée. Ont été exclus les prélèvements après traitement chirurgical ou médical anticortisolique, ou en situation de stress aigu. Quatre groupes ont été définis : syndrome de Cushing confirmé, hypercortisolisme infraclinique, pseudo-Cushing, et patients témoins présentant une fonction corticotrope normale : cortisolurie des 24 h < 200 nmol/L ou freinage minute ou cortisol minuit < 50 nmol/L. L’objectif principal était de définir le seuil permettant de distinguer les syndromes de Cushing confirmés des patients témoins.

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Résultats Sur 389 prélèvements de 153 patients nous avons inclus 186 prélèvements. Le CSM moyen dans le groupe Cushing était de 34,9 nmol/L (63 prélèvements) contre 7,3 nmol/L dans le groupe Témoins (p < 0,001) (83 prélèvements). La valeur de 9,7 nmol/L permettant le diagnostic du syndrome de Cushing avec une sensibilité à 100 %, une spécificité à 74,7 %. Le CSM moyen était de 13,35 nmol/L, et 11,75 nmol/L dans les groupes pseudo-Cushing et hypercortisolisme infraclinique : significativement différents vs Témoins et Cushing (p < 0,01). Conclusion Dans notre centre la valeur de 9,7 nmol/L offre une sensibilité et une valeur prédictive négative optimales pour le diagnostic d’hypercortisolisme, avec une bonne spécificité. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.154 PA-053

Traitement par mitotane après chirurgie d’un carcinome corticosurrénalien (CCS) : facteurs liés à l’obtention d’un taux de mitotanémie dans la zone thérapeutique J. Delageniere a,∗ , Pr P. Chaffanjon b , Dr M. Laramas c , Pr A. Seigneurin d , Pr N. Sturm e , Pr O. Chabre a a CHU endocrinologie, Grenoble, France b CHU chirurgie endocrinienne, Grenoble, France c CHU oncologie, Grenoble, France d CHU santé publique, Grenoble, France e CHU anatomopathologie, Grenoble, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (J. Delageniere) Introduction Le mitotane est le seul traitement qui a une efficacité reconnue dans le traitement du carcinome corticosurrénalien (CCS), à la condition d’une mitotanémie > 14 mg/L, qui reste difficile à atteindre. Objectifs Évaluer les facteurs liés à l’obtention d’un taux > 14 mg/L chez les patients traités par mitotane pour CCS. Nous définissons 2 groupes selon la dose initiale : forte ≥ 3 g/j (n = 6), faible < 3 g/j (n = 19). Matériel et méthode Étude rétrospective monocentrique des CCS traités par mitotane de 02/2007 à 04/2017. Résultats Vingt-cinq patients : âge médian 58,1 ans ; femmes 68 % ; tumeurs sécrétantes 68 % ; stade ENSAT localisé (I et II, n = 12) 48 %, avancé (III et IV, n = 13) 52 %. Le taux > 14 mg/L est atteint une fois chez 16/25 patients (64 %) dont 4/6 patients forte dose (67 %) et 12/19 patients faible dose (63 %) : délai médian 113 jours (41–567 jours), dose médiane cumulée 376 g (77–2063 g). En intégrant la durée de suivi les facteurs liés à un taux > 14 mg/L étaient le caractère sécrétoire (p = 0,009) et la forte dose (0,063), qui raccourcit le délai : médiane 74,5 jours vs 135 jours (p = 0,034), avec une dose cumulée équivalente (413,5 g vs 436,5 g). Les facteurs liés à une meilleure survie étaient un stade ENSAT localisé (p = 0,0014). Dans les stades < IV une récidive est notée chez 0/3 patients du groupe forte dose contre 6/14 du groupe faible dose (différence non significative). Conclusion Nos résultats confirment que le schéma forte dose raccourcit le délai d’obtention d’un taux thérapeutique de mitotane, dont des études plus larges ont démontré le bénéfice. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.155 PA-054

Évaluation de la fonction ventriculaire gauche chez des patients atteints d’hyperplasie congénitale des surrénales

SFE Poitiers 2017 / Annales d’Endocrinologie 78 (2017) 267–272

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Dr J.E. Salem a , Dr L. Nguyen a , Dr N. Hammoudi b , Dr G. Preud’Homme b , Pr J.S. Hulot a , Dr M. Leban c , Pr C. Funck Brentano a , Pr R. Isnard b , Pr P. Touraine d , Pr A. Bachelot d,∗ a AP–HP, hôpital Pitié-Salpêtrière, département de pharmacologie et CIC-1421, Paris, France b AP–HP, hôpital Pitié-Salpêtrière, département de cardiologie, Paris, France c AP–HP, hôpital Pitié-Salpêtrière, département de biochimie, Paris, France d AP–HP, hôpital Pitié-Salpêtrière, département d’endocrinologie et médecine de la reproduction, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Bachelot)

par DM est plus élevée (p < 0,002) et celle de l’ACTH plasmatique plus basse (p < 0,003) dans le groupe SM+. Discussion et conclusion La fréquence élevée de l’hypercortisolisme ACTH indépendant dans le SM souligne l’importance de sa reconnaissance et de son dépistage systématique.

Objectif La fraction d’éjection ventriculaire gauche (FEVG) et les valeurs absolues du strain longitudinal global (GLS) sont plus basses chez les hommes que chez les femmes. Nous rapportons ici l’influence du statut hormonal sur la fonction du VG systolique chez les sujets sains et les patients atteints d’hyperplasie surrénale congénitale (HCS). Patients et méthodes Quatre-vingt-quatre patients ayant une forme classique ou non classique diagnostiquée dans l’enfance d’HCS (58 femmes) et 84 sujets sains appariés-appariés pour sexe et âge ont été inclus prospectivement, et ont eu une évaluation hormonale et une échographie cardiaque avec une évaluation de la LVEF et du strain longitudinal, radial et circonférentiel (CARDIOHCS NCT01807364). Résultats Les LVEF et GLS étaient plus élevés chez les femmes contrôles que chez les hommes contrôles (63,9 ± 4,2 % contre 60,9 ± 5,1 %, p < 0,05 et 20,0 ± 1,9 % contre 17,9 ± 2,4 %, p < 0,001, respectivement) alors qu’il n’y avait pas de différence entre les femmes et les hommes avec HCS. En analyse multivariée chez tous les hommes, la testostérone biodisponible était négativement corrélée à la FEVG (␤ = −0,41, p < 0,05, r2 = 0,12) et au GLS (␤ = −0,47, p < 0,01, r2 = 0,2) alors qu’elle était positivement associée au strain radial (␤ = 0,41, p < 0,01, r2 = 0,17), indépendamment de la pression artérielle. La FSH (␤ = 0,79, p < 0,0001) et la pression artérielle diastolique (␤ = −0,09, p = 0,03) étaient liées à la valeur absolue du strain circonférentiel (r2 = 0,47, p < 0,0001). Conclusion Nos données confirment l’existence d’une influence hormonale complexe sur la fonction systolique cardiaque.

Évaluation du contenu testiculaire et surrénalien en testostérone après administration de l’ACTH à des lapins

Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

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http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.156 PA-055

Syndrome métabolique et incidentalome surrénalien : à propos de 225 cas Fedala ∗ ,

Dr N.S. Dr A.E.M. Haddam , Pr D. Meskine CHU Bab El Oued, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (N.S. Fedala) Introduction Plusieurs études prospectives ont démontré une prévalence accrue du syndrome de cushing endogène chez les patients DT 2 et les patients pluri-métaboliques. L’hypercortisolisme étant en rapport avec un adénome cortisolique infraclinique de découverte systématique. But de l’étude L’objectif est de rechercher la fréquence du syndrome métabolique (SM) dans les incidentalomes surrénaliens et sa relation avec l’hypercortisolisme. Population et méthodologie Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 225 dossiers de patients colligés entre 2006 et mars 2017 dont le motif de consultation était la prise en charge d’un incidentalome surrénalien. Tous les patients ont bénéficié d’une exploration surrénalienne et d’une étude anthropométrique (TT, IMC), d’une mesure de la TA et d’un bilan glucidolipidique pour rechercher un SM. Résultats Soixante-huit pour cent avaient un SM l’âge moyen est 46 ± 1,4 ans (15–87) chez les femmes et 55 ± 1,2 (15–74) chez les hommes. Tous ces patients avaient un syndrome d’hypercortisolisme endogène ACTH indépendant. Le groupe SM(+) avaient des valeurs moyennes de TT, de TA systolique, de TA diastolique, de CHLT de LDLémie et de TG moyennes significativement plus élevés et de HDLémie significativement plus abaissés que le groupe SM-. Le cortisol plasmatique moyen n’était pas différents entre les deux groupes (p : 0,9) par contre la moyenne du cortisol plasmatique après freinage faible

Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.157 PA-056

Dr F. Kandsi ∗ , Pr F. Hadj-Bekkouche FSB/USTHB, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (F. Kandsi)

Objectif Nombreuses observations ont montré que l’axe corticotrope interviendrait dans la régulation de l’activité androgène du testicule et de la surrénale, en effet une diminution de l’activité endocrine du testicule est rapportée après administration de l’ACTH. Par ailleurs l’implication de l’ACTH dans la régulation de la production des androgènes surrénaliens reste très peu connue. Le but de ce travail est de comparer la production de la testostérone par le testicule et par la surrénale, chez le lapin sous l’effet de l’ACTH. Matériel et méthodes Les lapins mâles, âgés de 6 mois, sont traités par l’ACTH (20 ␮g/kg de poids corporel/jour), pendant 7 jours, par la veine marginale, les témoins rec¸oivent du NaCl à 9‰. Les animaux sont sacrifiés, les testicules et les surrénales sont prélevés et broyés. La testostérone est dosée dans les broyats testiculaires et surrénaliens par des kit RIA. Résultats Le contenu testiculaire en testostérone est 12 fois supérieur à celui de la surrénale. l’ACTH entraîne une légère augmentation de la testostérone testiculaire (11,14 ± 3,61 ng/testicule, 0,530 ± 0,219 ng/100 mg de PT) chez le témoin, (11,87 ± 1,53 ng/testicule, 0,480 ± 0,058 ng/100 mg PT) chez le traité. Cependant le contenu surrénalien en testostérone est diminué (0,883 ± 0,202 ng/surrénale, 0,752 ± 0,152 ng/100 mg PS) chez le témoin, (0,727 ± 0,141 ng/surrénale, 0,479 ± 0,087 ng/PS) chez le traité. Conclusion L’ACTH interviendrait dans la régulation de la synthèse de la testostérone par le testicule et la surrénale. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.158 PA-057

Prévalence du bloc enzymatique en 21-hydroxylase chez les patientes hirsutes

Dr S. El Khadir ∗ , Dr N. Boufaida , Pr H. El Ouahabi CHU Hassan II, Fès, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. El Khadir) Introduction Les hyperplasies congénitales des surrénales par déficit en 21hydroxylase sont des pathologies génétiques qui se définissent par un déficit en cortisol et en aldostérone, associé à une augmentation des androgènes surrénaliens. L’objectif de l’étude est de déterminer la prévalence de ce bloc enzymatique chez les hirsutes, ainsi que les particularités cliniques et paracliniques qu’elles présentent. Patients et méthodes C’est une étude rétrospective portant sur 100 patientes hospitalisées dans notre service pour exploration d’un hirsutisme, chez qui on a cherché le bloc enzymatique en 21-hydroxylase. Résultats Sur 100 dossiers exploités, 7 patientes avaient un bloc enzymatique en 21-hydroxylase (7 %), dont l’âge moyen était de 33,7 ans. Deux patientes (28,5 %) avaient un ATCD de mort néo-natale dans la fratrie, avec une notion d’infertilité primaire chez deux autres. L’hirsutisme était modéré à sévère chez