20e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 29—31 janvier 2016 facteur prédictif de mauvaise observance (OR = 0,118 ; p = 0,02). La probabilité de poursuite du traitement par PPC à 5 ans est de 69,4 % et de 64,1 % à 10 ans. Les patients non observant avaient une probabilité plus élevée d’arrêter l’utilisation de la PPC par rapport aux patients observants (p < 0,0001). Conclusion Les abandons de traitement sont plus fréquents chez les patients non observants justifiant un suivi régulier et rapproché particulièrement les premiers mois du traitement. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2015.10.595 679
Évaluation de la qualité du sommeil chez les patients diabétiques F. Khouchilia ∗ , H. Jabri , W. Elkhattabi , H. Afif Service des maladies respiratoires, hôpital 20-Août, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (F. Khouchilia) Introduction Les troubles du sommeil constituent un problème de santé publique majeur par leurs fréquences et leurs conséquences sur la vigilance et la santé. Leurs associations avec le diabète type 2 est fréquente mais reste peu diagnostiquée. Méthodes Étude transversale prospective comportant 50 patients diabétiques vus en consultation. Le but est d’évaluer la qualité du sommeil chez les diabétiques type 2 et d’identifier les sujets à risque de développer un syndrome d’apnée du sommeil. Résultats Tous les patients ont eu un interrogatoire, un examen clinique et un bilan paraclinique à la recherche de complications dégénératives et l’étude du statut métabolique. Le dépistage clinique était mené à l’aide du questionnaire (réseau Morphée) et 2 scores cliniques (Epworth, Berlin). Parmi les 50 patients recrutés, 51 % présentent des troubles du sommeil. L’âge moyen est de 57 ans avec une prédominance féminine, la durée moyenne d’évolution du diabète est de 6 ans. L’hypertension artérielle était présente chez 21 % des cas, l’obésité chez 12 % des cas. Les troubles du sommeil rapportés sont à type d’insomnie chez 49 % des cas, de somnolence excessive chez 64 % des cas, de sommeil décalé dans 15 % des cas et de syndrome de jambes lourdes dans 6 % des cas. Ces patients présentent également des manifestations organiques à type de secousses répétées au cours du sommeil dans 5 % des cas, des ronflements dans 23 % des cas et des céphalées matinales dans 13 % des cas. L’échelle d’Epworth a noté 16 % des patients ayant une somnolence sévère et les sujets à haut risque sont de 20 % selon le score de Berlin. Conclusion Les troubles du sommeil sont fréquents chez les diabétiques type 2 entraînant une baisse de leur qualité de vie et entraînant une augmentation des morbidités cardiovasculaires d’où l’intérêt de faire un dépistage précoce afin de traiter ces pathologies. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2015.10.596 680
Hypertension artérielle et syndrome d’apnées-hypopnées obstructive du sommeil M. Mjid ∗ , T. Khmis Hôpital Rabta, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : mjid
[email protected] (M. Mjid) Introduction Le syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) est devenu un problème reconnu de santé
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publique. Son lien avec l’hypertension artérielle (HTA) est démontré chez les hommes et les femmes, même en l’absence d’obésité. Méthodes Étude comparative incluant des patients suivis à l’unité de sommeil du service de pneumologie du CHU La Rabta à Tunis, de janvier 2013 à décembre 2014, pour un SAHOS confirmé par une polygraphie de ventilation. La population d’étude a été répartie en 2 groupes (G1 : patients hypertendus ; G2 : absence d’HTA). Résultats Durant la période d’étude, 198 ont été suivis pour un SAHOS. La population d’étude a été répartie en 117 patients dans le G1 et 81 patients dans le G2. Une prédominance féminine existait dans les 2 groupes. L’obésité était retrouvée de fac ¸on comparable dans les 2 groupes (p > 0,05). Un syndrome métabolique était plus fréquemment retrouvé dans le G1 (p < 10−3 ). Une coronaropathie ou à un trouble du rythme étaient également plus souvent retrouvés dans le G1 (p < 10−3 ). Il n’existait pas de différence significative concernant la symptomatologie clinique nocturne ni diurne dans les 2 groupes. L’index apnée-hypopnée moyen était comparable entre les 2 groupes. Un SAOHS sévère était plus fréquemment retrouvé dans le G1. Un traitement par une pression positive continue était ainsi plus souvent nécessaire dans le G1 (p < 0,05). Conclusion Les patients hypertendus ayant un SAHOS ont souvent plusieurs comorbidités associées et une maladie plus sévère. L’interrogatoire d’un hypertendu doit ainsi systématiquement inclure la recherche de symptômes évocateurs de SAHOS. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2015.10.597 681
La qualité du sommeil chez les patients hémodialyses : à propos de 90 cas H. Janah ∗ , H. Jabri , W. El Khattabi , H. Afif Service des maladies respiratoires, hôpital 20-Août, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (H. Janah) Introduction Les patients qui souffrent de l’insuffisance rénale terminale au stade de dialyse présentent fréquemment des plaintes relatives au sommeil. Méthodes Dans le but de déterminer la qualité du sommeil chez ces patients, nous avons mené en collaboration avec le service de néphrologie du CHU Ibn Rochd, une enquête à l’aide du questionnaire (Réseau Morphée) portant sur 90 patients suivis pour insuffisance rénale chronique au stade de dialyse, colligés sur 1 an (2014 et 2015). Résultats Parmi les 90 patients, 49 % présentent des troubles de sommeil, avec une prédominance féminine (59 %). La moyenne d’âge est de 41 ans. Le délai moyen entre le début de la dialyse et l’apparition des troubles du sommeil est de 11 ans. Les troubles de sommeil rapportés sont à type d’insomnie chez tous les patients, de somnolence diurne dans 64 % cas, de sommeil décalé dans 92 %, de syndrome de jambes lourdes dans 17 % cas (60 % des patients qui présentent un syndrome des jambes lourdes ont une anémie ferriprive et 40 % d’eux sont sous traitement antidépresseur), et syndrome d’apnée de sommeil probable dans 43 % des cas. Ces patients rapportent des manifestations organiques durant leur sommeil, faites de mouvements excessifs (39 %), d’arrêts respiratoires (3 %), de douleurs insomniantes (22 %), de secousses répétées lors de leur sommeil (11 %). Ils rapportent aussi des cauchemars réguliers dans (6 %) des cas, l’impression d’être paralysé lors de leur sommeil ou au moment de l’endormissement (6 %), des ronflements (17 %) et des céphalées matinales (22 %). Cinquante-huit pour cent des patients rapportent des reflux gastro-œsophagiens et 14 % notent une baisse de libido.