Communications orales du 10e congrès SFMES/SFTS les 21—23 septembre 2017 à Marseille夽 La durée moyenne d’arrêt de travail a été de 21,59 jours (0—418) et la durée moyenne d’inaptitude au SOA de 95,39 jours (0—685 jours). Conclusion Notre étude met en évidence une modification importante de la répartition topographique des traumatismes en EPC avec la forte prévalence des atteintes de l’épaule par rapport aux séries disponibles. Ce changement est en lien avec une majoration importante des accidents survenant en sortie d’avion. Une adaptation des techniques de saut est à envisager. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.jts.2017.12.015
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d’entraînement) et hivernale (période de compétition). Elle souligne l’importance des lésions du rachis chez les jeunes skieurs du circuit coupe d’Europe en comparaison des données déjà publiées. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.jts.2017.12.016 CO10
Évaluation du taux de blessures chez les pratiquants de CrossFit en France J. Petit a , M. Gille b , V. Gremeaux b Annemasse b Dijon
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Nouveau regard sur la traumatologie du ski alpin/élite. Étude de cohorte prospective sur 4 saisons chez les skieurs alpins franc ¸ais du circuit coupe d’Europe N. Bouscaren , M. Alhammoud Annecy Introduction Depuis 2006, un important système de surveillance des blessures a été mis en place par la Fédération internationale de ski (FIS), aboutissant à une meilleure connaissance de la traumatologie du ski à haut niveau. Mais, la méthodologie de ce dispositif repose sur un recueil de données rétrospectif, à partir des déclarations des sportifs en fin de saison et ne concerne que la période hivernale (période de compétition). Nous avons donc décidé de mettre en place une étude de cohorte prospective avec pour objectif d’établir le profil des blessures des skieurs alpins sur la saison complète (périodes hivernale et estivale), afin d’apporter de nouvelles données en traumatologie du ski élite. Méthodologie Il s’agissait d’une étude observationnelle longitudinale prospective, type cohorte, ouverte, monocentrique, sur 4 saisons complètes de 2013—2014 à 2016—2017. Nous avons inclus tout skieur alpin, franc ¸ais et monégasque, inscrit sur le circuit coupe d’Europe. Les données ont été recueillies par le médecin d’équipe du circuit coupe d’Europe. Une blessure était définie par toute plainte physique émise par un skieur lors d’une compétition ou d’un entraînement, directement liée à la pratique du ski alpin ou de la préparation physique et nécessitant un avis médical. Chaque blessure était caractérisée par sa localisation, la structure atteinte, le mécanisme (traumatique ou « gradual onset »), les circonstances de survenue, le diagnostic (classification OSICS10) et la gravité (nombre de jours d‘indisponibilités). Résultats Au total, 131 blessures ont été recueillies parmi les 44 skieurs inclus dans notre cohorte et suivis au moins un an, 26 garc ¸ons (56,8 %) et 19 filles (43,2 %). La durée de suivi moyenne a été de 2,4 ± 1,1 saisons. L’incidence absolue était de 12,3 blessures pour 10 skieurs par saison. Soixante-dix-sept blessures (58,8 %) sont survenues pendant la période hivernale et 54 (41,2 %) pendant la période estivale. La localisation la plus fréquente était le genou (n = 45, 35,4 %) suivi du rachis lombaire (n = 23, 17,6 %), du complexe poignet/main/doigts (n = 15, 11,5 %) et de la tête face (n = 11, 8,4 %). L’appareil ligamentaire était le plus touché avec 24 blessures (18,3 %). Le mécanisme traumatique aigu était prépondérant 82 (62,6 %). Le délai d’indisponibilité moyen post-blessure a été de 45,3 ± 86,8 jours. Au total, 49 blessures (37,4 %) correspondaient à une blessure sévère (> 28 jours d’indisponibilité). Conclusion Notre étude apporte de nouvelles données concernant le profil des blessures chez le skieur alpin-élite par rapport à celles existantes. Elle permet de préciser l’incidence et le profil de blessures sur toute la saison, période estivale (période
Introduction Le CrossFit s’est rapidement développé en France depuis 2012, avec actuellement plus de 230 salles affiliées. Il s’agit d’un sport à part entière visant à optimiser la condition physique mais c’est aussi une méthode de préparation physique pouvant entrer dans le cadre d’un entraînement pour une autre discipline. La réputation de ce sport dans l’opinion est d’être traumatisant sur le plan physique. L’objectif de cette étude était de déterminer en France le taux de blessures pour 1000 heures d’entraînement et de le comparer à ceux d’autres sports. Méthode Toutes les salles affiliées CrossFit de France métropolitaine ouvertes depuis au moins 1 mois au premier octobre 2015 ont été contactées. Parmi celles qui ont accepté de participer, un tirage au sort de 25 % des adhérents a été effectué. Les pratiquants tirés au sort devaient répondre à un questionnaire comprenant plusieurs parties : leur pratique du CrossFit, les blessures lors de la pratique du CrossFit et antérieures, leur mode de vie et les modifications de leurs caractéristiques physiques. Résultats Au total, 21 salles affiliées réparties sur toute la France ont participé. Au total, 664 questionnaires ont été récupérés et analysés (taux de participation = 87,6 %). Parmi les participants, 167 ont déclaré au moins une blessure lors des 12 mois précédents. Le taux de blessures était en moyenne de 2,3/1000 h d’entraînement. Les traumatismes étaient significativement plus fréquents chez les hommes (p = 0,027) et les consommateurs d’alcool (p = 0,0216). Le risque de blessure augmentait avec le nombre d’heures d’entraînement (p = 0,0003), la pratique de la compétition (p = 0,0071), en cas de modification de l’alimentation (p = 0,0193), avec une durée de pratique plus longue (p = 0,000002) et avec un antécédent de blessure (p = 0,00002). Conclusion À notre connaissance, cette étude est la première en France à s’intéresser à ce sport. Du fait de sa méthodologie et de son bon taux de participation, elle constitue une base solide pour évaluer le taux de blessures de ce sport qui est faible en comparaison d’autres plus répandus. La majorité des pratiquants déclarent une amélioration de leur condition physique et notamment de leur capacité cardiorespiratoire. Cette étude n’a mis en évidence que des pathologies macro- ou microtraumatiques récentes. Il serait intéressant de refaire une étude chez des sportifs ayant plusieurs années de pratique, uniquement dans ce sport, pour évaluer les conséquences à long terme du CrossFit, notamment identifier les pathologies dégénératives comme l’apparition ou non d’une plus forte incidence de pathologies articulaires. Il apparaît néanmoins possible de conseiller ce sport sans craindre de « surrisque » de blessure chez les sujets souhaitant améliorer leur condition physique, dans un objectif de performance ou de santé. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.jts.2017.12.017