Congre`s SFPC
suivi a concerne´ l’amoxicilline, l’amoxicilline/acide clavulanique, la ciprofloxacine, le pantoprazole et la le´vofloxacine, tous administre´s par la voie intraveineuse. Trente-sept patients ont e´te´ inclus dans cette e´tude. Cette analyse a e´te´ conduite de`s 48 heures apre`s une prescription d’un des 5 me´dicaments e´tudie´s. A` partir du moment ou`, pour un patient, l’administration d’au moins 2 autres me´dicaments de 2 classes the´rapeutiques diffe´rentes par la voie orale e´tait valide´e par l’infirmie`re, toutes les administrations par la voie intraveineuse d’un des 5 me´dicaments e´tudie´s e´taient conside´re´es comme non pertinentes. Re´sultats.– Du 1er mars 2013 au 31 mai 2013, 200 flacons d’amoxicilline/acide clavulanique 1 g/200 mg, 23 flacons d’amoxicilline 1 g, 16 poches de ciprofloxacine 200 mg/ 100 mL, 21 flacons de levofloxacine 500 mg ainsi que 70 flacons de pantoprazole 40 mg ont e´te´ administre´s plus de 48 h apre`s le de´but de leur prescription, par la voie intraveineuse. Le cou ˆ t total d’achat, pour la pharmacie, est de 350,05 s hors taxe. L’administration par voie intraveineuse n’a pas e´te´ conside´re´ comme pertinente pour 69,56 % des administrations d’amoxicilline, 57 % des administrations d’amoxicilline/ acide clavulanique, 38,57 % des administrations de pantoprazole, 100 % des administrations de ciprofloxacine ainsi que 42,85 % des administrations de levofloxacine. Le gain financier total aurait pu d’eˆtre de 151,53 s hors taxe, sans compter le cou ˆ t des dispositifs me´dicaux et le temps infirmier. Discussion et conclusion.– Ces re´sultats sur 3 mois nous montrent que, de`s 48 heures de traitement, un nombre non ne´gligeable d’administrations par voie intraveineuse ne sont pas pertinentes. Cette e´tude doit eˆtre pre´sente´e a` l’institution pour sensibiliser et encourager les e´quipes me´dicales a` effectuer un relais per os le plus pre´cocement possible. http://dx.doi.org/10.1016/j.phclin.2014.04.159
PO68
Immunoglobulines polyvalentes : e´valuation du bon usage J. Josta, L. Magyb, V. Ratsimbazafya Pharmacie centrale, CHU Dupuytren, Limoges, France b Service de neurologie, CHU Dupuytren, Limoges, France
a
Objectif.– Les immunoglobulines polyvalentes (Ig) occupent une place de plus en plus importante dans les strate´gies the´rapeutiques actuelles. Les indications sont nombreuses, notamment pour la neurologie trois indications AMM, six temporairement acceptables, une non acceptable et huit en insuffisances de donne´es. C’est dans ce contexte que nous avons e´tudie´ les utilisations the´rapeutiques des Ig en neurologie pour les comparer avec celles reconnues par les re´fe´rentiels nationaux. Me´thodologie.– Le design de l’enqueˆte respectait les exigences d’une e´tude observationnelle transversale quantitative
descriptive. Les bases de donne´es e´tudie´es e´taient celle des prescriptions papiers et informatise´es ainsi que les dossiers me´dicaux. Chaque prescription e´tait analyse´e a posteriori avec recueil des indications et des parame`tres clinico-biologiques, le crite`re de jugement principal e´tant l’indication de la prescription. Le re´fe´rentiel de bon usage des immunoglobulines de l’ANSM (avril 2012) a e´te´ utilise´ comme base pour classer les prescriptions en AMM, temporairement acceptables, non acceptables ou hors-re´fe´rentiel. Re´sultats.– Au total, 94 prescriptions concernant 58 patients ont e´te´ analyse´es. Le crite`re de jugement principal e´tait conforme (prescrit dans le cadre de l’AMM et/ou acceptable selon le re´fe´rentiel) dans 26,6 % (25) et hors-re´fe´rentiel pour 73,4 % (69). Aucune situation non acceptable n’a e´te´ releve´e. Parmi les indications dans l’AMM on retrouvait une polyradiculone´vrite inflammatoire de´mye´linisante chronique (PIDC) dans 69,2 % (65) des cas, une neuropathie motrice multifocale dans 4,3 % (4) et un syndrome de Guillain-Barre´ dans 5,3 % (5). Dans les situations temporairement acceptables, seule une myasthe´nie a` 2,1 % (2) e´tait repre´sente´e. Cinq indications hors-re´fe´rentiel ont e´te´ releve´es : une mye´linolyse centropontine, un syndrome de Parsonnage et Turner, une ence´phalopathie lymbique avec 2,1 % (2) chacune, ainsi qu’une polyneuropathie associe´e a` une gammapathie monoclonal IgM anti-MAG dans 4,26 % (4) et une myosite a` inclusion sans atteinte œsophagienne dans 8,5 % (8). Conclusion.– La forte proportion d’indications hors-re´fe´rentiel s’explique en partie par le fait que seul Te´ge´lineW posse`de une AMM pour la PIDC. Or l’usage a re´ve´le´ que cette spe´cialite´ est moins bien tole´re´e au niveau re´nal. D’autres Ig sont utilise´es dans de nombreux cas et plusieurs essais cliniques ont montre´ leur efficacite´. Par ailleurs, les prescriptions hors-re´fe´rentiel s’appuient sur des e´tudes scientifiques de faible puissance mais elles sont ge´ne´ralement utilise´es en ultime recours. Un autre proble`me concerne les Ig sous-cutane´es qui, de par leur AMM, sont re´serve´es aux seules indications de substitution et non d’immunomodulation. Leur utilisation en neurologie est de plus en plus observe´e, en relais d’une Ig IV car mieux tole´re´es et assurant une meilleure qualite´ de vie pour le patient. http://dx.doi.org/10.1016/j.phclin.2014.04.160
PO69
E´valuation et comparaison de la toxicite´ du thalidomide et du revlimid dans le traitement du mye´lome multiple M.-A. Opsomer, B. Lima, F. Viktory, I. Lafon, D. Caillot, C. Pernot, M. Boulin Service d’he´matologie clinique, poˆle pharmaceutique, CHU de Dijon, 14, rue Gaffarel, 21079 Dijon, France
He´mopathie maligne caracte´rise´e par une prolife´ration anormale d’un clone de plasmocyte au sein de la moelle osseuse, le
e67
Le Pharmacien Hospitalier et Clinicien 2014;49:e29-e196
mye´lome multiple repre´sente 10 a` 12 % des cancers he´matologiques. En France, l’incidence est d’environ 5000 cas par an. Les strate´gies the´rapeutiques, instaure´es suivant la classification de Durie et Salmon, sont multiples. Les principaux protocoles associent le borte´zomib, la dexamethasone avec un immun-modulateur, thalidomide ou revlimid. Mole´cules incontournables dans le traitement du mye´lome, nous nous inte´ressons a` leur toxicite´ respective, afin d’avoir une approche de la fre´quence des effets inde´sirables ressentis et l’impact de ces derniers sur la qualite´ de vie des patients. L’objectif principal de notre e´tude est de mettre en e´vidence et d’e´valuer une e´ventuelle diffe´rence quant a` la toxicite´ respective du thalidomide et revlimid. Notre e´tude se de´roule dans le service d’he´matologie hoˆpital de jour, entre le 1er juillet 2013 et le 1er septembre 2013. Tous les patients ayant du thalidomide (Thal) ou revlimid (Rev) sont inclus sur cette pe´riode. Sont exclus les patients ayant l’une des deux mole´cules depuis plus de deux mois. Le support de l’e´tude est un questionnaire de 26 items construit sur un mode`le d’auto-e´valuation d’effets inde´sirables. Les effets inde´sirables re´pertorie´s sont issus des re´sume´s des caracte´ristiques des produits La partie neuropathie pe´riphe´rique est e´labore´e a` l’aide du questionnaire du diagnostic pre´coce de neuropathie pe´riphe´rique. Le syste`me de cotation est qualitatif a` 5 classes. Trente-trois patients sont inclus. Le score global moyen des effets inde´sirables est plus important chez les femmes que les hommes (0,96 > 0,57). Revlimid semble plus toxique que thalidomide en termes d’impact (score moyen femmes : Rev 1,09 > Thal 0,83 ; hommes Rev 0,76 > Thal 0,38), ou de fre´quence (Rev 35,71 > Thal 25,64 %). Ceci est confirme´ par le score global moyen par traitement (Rev 0,93 > Thal 0,60). Concernant les neuropathies pe´riphe´riques (NP), l’impact global de la toxicite´ sur le patient est supe´rieure sous revlimid (Rev 1,22 > Thal 0,71). De plus, traitements confondus, les NP sont accentue´es apre`s 65 ans (+65 ans 1,01 > –65 ans 0,81). Ce re´sultat est nuance´ par le fait que ceci n’est confirme´ que sous thalidomide (+65 ans 0,93 > –65 ans 0,39) et non sous revlimid (+65 ans 1,09 < –65 ans 1,23). La toxicite´ du revlimid se re´ve`le supe´rieure a` celle du thalidomide, ce qui corrobore les re´sultats mis en e´vidence dans la litte´rature actuelle. Cependant, nos re´sultats vont a` l’encontre des donne´es scientifiques pre´ce´dentes puisque les NP, cense´es eˆtre plus prononce´es sous thalidomide, s’ave`rent eˆtre non seulement plus fre´quentes sous revlimid mais aussi plus de´le´te`res sur la qualite´ de vie des patients. http://dx.doi.org/10.1016/j.phclin.2014.04.161 PO70
E´tude des erreurs de prescription rencontre´es au cours d’une pe´riode de 10 mois sur le secteur des mole´cules hors-GHS
e68
M.C. Mourad, C. Facchin, M. Bonnet, M. Legrand CHU de Reims, avenue du Ge´ne´ral-Koenig, 51100 Reims, France
Introduction.– Dans le cadre de l’arreˆte´ du 6 avril 2011 relatif au management de la qualite´ de la prise en charge me´dicamenteuse, les e´tablissements de sante´ doivent veiller a` ce que le processus de prise en charge me´dicamenteuse du patient soit identifie´ et analyse´ en vue de garantir la se´curite´ du patient. En effet, l’enqueˆte ENEIS 2 mene´e en 2009 avait estime´ que les me´dicaments e´taient a` l’origine de plus de 40 % des e´ve´nements inde´sirables graves lie´s aux soins dans les e´tablissements de sante´. Dans un contexte de se´curisation de la prise en charge me´dicamenteuse du patient, nous avons mene´ cette e´tude dont l’objectif e´tait de recenser toutes les erreurs de prescription survenues entre janvier et octobre 2013 sur le secteur assurant la dispensation des me´dicaments hors-GHS, afin d’identifier les circonstances ayant conduit a` ces erreurs, puis de mettre en place les mesures approprie´es pour les e´viter. Mate´riel et me´thode.– Une grille de recueil standardise´e a e´te´ re´dige´e, s’appuyant sur la fiche d’intervention pharmaceutique de la SFPC et recensant notamment le type d’erreur, l’intervention pharmaceutique et son devenir, ainsi que des informations sur le me´dicament concerne´, le support de prescription, le moment ou` a e´te´ de´tecte´e l’erreur, et ses conse´quences potentielles. Toutes les ordonnances rec¸ues sur le secteur ont e´te´ analyse´es, et pour chaque erreur releve´e une fiche a e´te´ remplie de fac¸on prospective. Re´sultats.– Quatre-vingt-un ordonnances ont e´te´ analyse´es. Soixante-quatorze pour cent des erreurs concernaient des proble`mes de posologies ou de traitements prescrits plusieurs fois. La prescription des EPO e´tant informatise´e pour le service de dialyse, nous sommes confronte´s a` des redondances de prescriptions entre le service de dialyse et les services d’hospitalisation (prescription informatise´e et prescription papier). Cinquante-cinq pour cent des erreurs concernaient les services de ne´phrologie, avec 82 % d’erreurs lie´es a` des prescriptions d’EPO. Quatre-vingt-trois pour cent des ordonnances e´taient des ordonnances classiques, 11 % des prescriptions sur formulaires spe´cifiques, et 6 % des prescriptions informatise´es. Quatre-vingt-seize pour cent des erreurs ont e´te´ de´tecte´es avant dispensation du me´dicament. Deux prescriptions ont e´te´ faites pour le mauvais patient et 2 patients se sont vu prescrire un traitement inadapte´. Discussion/Conclusion.– Cette e´tude a mis en e´vidence les capacite´s de la pharmacie a` de´tecter les erreurs avant dispensation des produits, et l’inte´reˆt de l’analyse syste´matique de la prescription me´dicamenteuse par un pre´parateur puis par un interne et/ou pharmacien dans le cadre d’une de´marche de qualite´ e´tablie au profit du service rendu au patient. Des actions correctrices doivent de´sormais eˆtre mises en place. La prescription me´dicamenteuse e´tant une e´tape fondamentale du circuit du me´dicament, les prescripteurs