Évaluation nutritionnelle des patients pris en charge pour un cancer bronchopulmonaire en France : enquête d’opinion d’experts par questionnaire auprès des médecins et chirurgiens

Évaluation nutritionnelle des patients pris en charge pour un cancer bronchopulmonaire en France : enquête d’opinion d’experts par questionnaire auprès des médecins et chirurgiens

Congrès / Nutrition clinique et métabolisme 32 (2018) 231–338 d’apport protéique alimentaire en phase de récupération a un effet sur le poids du foie...

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Congrès / Nutrition clinique et métabolisme 32 (2018) 231–338

d’apport protéique alimentaire en phase de récupération a un effet sur le poids du foie qui augmente après 21 jours de régime avec un apport protéique très élevé (P53 : 1,46 ± 0,05 vs P14 : 1,29 ± 0,03 g, p = 0,013). Chez ces animaux sous régime P53, la quantité de glycogène et le taux fractionnaire de synthèse protéique sont diminués. Ces effets du régime hyperprotéique sont similaires à ceux déjà observés sur animaux sains. Conclusion Le métabolisme hépatique, en particulier protéique, est fortement perturbé par l’inflammation colique induite par le DSS et cet effet perdure pendant la phase de cicatrisation colique. Après un épisode inflammatoire colique aigu, le niveau d’apport protéique a peu d’effets sur le métabolisme hépatique excepté ceux déjà rapportés sur modèle sain. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Remerciements SFN, Association Franc¸ois Aupetit, Idex ALIAS. https://doi.org/10.1016/j.nupar.2018.09.146 P186

Évaluation nutritionnelle des patients pris en charge pour un cancer bronchopulmonaire en France : enquête d’opinion d’experts par questionnaire auprès des médecins et chirurgiens P. Corbaux 1,∗ , B. Raynard 2 , C. Fontaine-Delaruelle 3 , P.-J. Souquet 4 , S. Couraud 3 , F. Tronc 5 , E. Eker 6 , J. Peron 3 , au nom de SFNEP 1 Oncologie médicale, HCL (hospices civils de lyon), Lyon 2 Unité transversale de diététique et de nutrition, institut Gustave Roussy, Villejuif 3 Centre hospitalier Lyon Sud, Pierre-Bénite, France 4 Pneumologie, centre hospitalier Lyon Sud, Pierre-Bénite 5 Chirurgie thoracique, hôpital Louis-Pradel, Bron 6 Radiothérapie, centre hospitalier Lyon Sud, Pierre-Bénite, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (P. Corbaux) Introduction et but de l’étude La dénutrition est fréquente chez les patients atteints de cancer. Sa prévalence est estimée à 45,3 % dans le cancer bronchopulmonaire. Bien que les données soient moins nombreuses que dans les cancers digestifs et de la sphère ORL, les conséquences de la dénutrition en oncologie thoracique sont multiples. Malgré l’existence d’outils diagnostiques et de dépistage, de recommandations nationales et européennes, la dénutrition reste sous-diagnostiquée en France. L’objectif principal de cette étude était d’apprécier les pratiques cliniques d’évaluation nutritionnelle des médecins et chirurgiens en oncologie thoracique. Matériel et méthodes Nous avons mené une enquête d’opinion d’experts auprès des médecins et chirurgiens prenant en charge des patients atteints d’un cancer broncho-pulmonaire en France, par l’intermédiaire d’un auto-questionnaire administré en ligne. Résultats et analyse statistique Entre avril et mai 2017, 206 questionnaires ont été collectés. Il s’agissait pour 60,7 % de pneumologues, pour 17,4 % de chirurgiens thoraciques, pour 11,2 % d’oncologues et pour 10,7 % de radiothérapeutes. Ils exerc¸aient pour 54,9 % d’entre eux dans un centre hospitalier universitaire et pour 13,1 % dans un centre de lutte contre le cancer. Les seniors étaient autant représentés que les internes. Au diagnostic initial, 79,3 % des praticiens évaluaient la perte de poids relative de leurs patients. Pendant la période de suivi, 67,5 % l’estimaient chez les patients à risque de dénutrition et 70,4 % chez les patients dénutris. Les ingesta étaient évalués par 21,7 % des praticiens au diagnostic initial et par 45,8 % au cours du suivi. Ces deux évaluations et la mesure de l’albuminémie étaient significativement moins souvent réalisées par les chirurgiens que par les médecins. Le seuil de perte de poids relative conduisant à

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l’intervention d’un diététicien était plus élevé chez les chirurgiens que chez les médecins. Les outils de dépistage nutritionnel étaient utilisés par 20 % des personnes interrogées et le statut nutritionnel renseigné par 25,7 % d’entre elles dans les fiches de Réunion de concertation pluridisciplinaire. L’ensemble des praticiens avait une bonne estimation de la prévalence de la dénutrition dans leur patientèle et de ses conséquences. Selon eux, les principaux obstacles à l’évaluation nutritionnelle optimale étaient le manque de temps et de connaissances spécifiques. Conclusion Malgré la prise de conscience par les praticiens de la prévalence de la dénutrition et de ses conséquences dans le cancer bronchopulmonaire, l’évaluation nutritionnelle reste insuffisante, notamment en chirurgie. La prévention et le dépistage de la dénutrition doivent devenir une priorité chez ces patients. L’amélioration de la formation spécifique des médecins et chirurgiens, le développement des comités de liaison en nutrition et la multiplication d’études interventionnelles sont nécessaires à la meilleure prise en considération du risque nutritionnel en oncologie. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.nupar.2018.09.147 P188

Les apports protéiques prédisent la prise alimentaire dans l’anorexie mentale B. Ségrestin 1 , S. Iceta 1 , C. Bétry 2,∗ Centre référent pour l’anorexie et les troubles du comportement alimentaire (CREATYON), Hospices Civils De Lyon, Lyon, France 2 Human Physiology Unit, University of Nottingham, Nottingham, Royaume-Uni ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (C. Bétry) 1

Introduction et but de l’étude Les déterminants physiologiques de la prise alimentaire chez les patients souffrant d’anorexie mentale restent à préciser. Plusieurs auteurs ont proCposé que le comportement alimentaire de ces patients était basé sur un évitement des lipides ou des glucides. À l’inverse, nous avons émis l’hypothèse que les besoins protéiques déterminaient, au moins en partie, la prise alimentaire dans l’anorexie mentale comme cela a pu être proposé dans l’obésité. Matériel et méthodes Nous avons recherché de manière systématique les articles précédemment publiés rapportant la composition macro-nutritionnelle des apports spontanés de patients souffrant d’anorexie mentale. Parmi les 406 articles extraits de la base de données Pubmed, 19 publications ont été retenus sur la base de leur titre et de leur résumé. Au final, 13 articles publiés entre 1967 et 2017 correspondaient aux critères d’inclusion et ont été inclus. La composition macronutritionnelle moyenne a été déterminée pour chaque étude. En se basant sur ces données, nous avons utilisé un modèle de régression linéaire simple pour prédire, à partir des apports provenant d’un macronutriment, les apports provenant de la somme des deux autres macronutriments. Résultats et analyse statistique Les apports protéiques prédisaient la somme des apports glucidiques et lipidiques (p < 0,001, R2 = 0,87). À l’inverse, ni les apports glucidiques ni les apports lipidiques ne prédisaient le reste des apports oraux. De plus, les apports protéiques étaient proches au sein des différentes études 17 [15–23] % correspondant à 1,2 [0,8–1,3] g/kg/j en rapport avec les apports nutritionnels conseillés en population générale. Les apports glucidiques et lipidiques étaient eux beaucoup plus variables (respectivement : 55 [38–68] % et 30 [18–45] %). Conclusion Ces données suggèrent que la prise protéique reste sous contrôle physiologique dans l’anorexie mentale malgré les perturbations cognitives. Les apports glucidiques et lipidiques sont vraisemblablement déterminés par les apports protéiques. Les