Gestion des bactériémies et fongémies par des infectiologues en France et en Allemagne

Gestion des bactériémies et fongémies par des infectiologues en France et en Allemagne

S60 19es Journées Nationales d’Infectiologie / Médecine et maladies infectieuses 48 (2018) S50–S64 Conclusion Nous observons une très grande dispari...

226KB Sizes 1 Downloads 114 Views

S60

19es Journées Nationales d’Infectiologie / Médecine et maladies infectieuses 48 (2018) S50–S64

Conclusion Nous observons une très grande disparité des organisations, du temps dédié, des outils informatiques entre les ES. L’évolution des outils informatiques est primordiale pour faciliter les recueils de données, les retours réguliers d’audits personnalisés et de donnés locales de consommations et de résistance, seuls leviers pour faire évoluer les pratiques des prescripteurs. L’association d’outils informatiques performants et d’interactions fortes entre les acteurs, notamment pharmacien et infectiologue, sont des éléments essentiels, afin d’optimiser la prise en charge des patients infectés ou à risque d’infections. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

https://doi.org/10.1016/j.medmal.2018.04.153 BU-27

Gestion des bactériémies et fongémies par des infectiologues en France et en Allemagne K. Diallo 1 , W. Kern 2 , K. de With 3 , A. Luc 1 , N. Thilly 1 , C. Pulcini 1 CHRU de Nancy, France 2 University of Freiburg, Faculty of Medicine and Medical Center, Freiburg, Allemagne 3 Carl Gustav Carus Technical University of Dresden Medical Center, Dresden, Allemagne

1

Introduction Les bactériémies sont des infections fréquentes. L’objectif de notre étude est de décrire les variations de pratiques dans la gestion des bactériémies et fongémies par des infectiologues en France et en Allemagne. Matériels et méthodes Cette enquête est basée sur les résultats d’une enquête ESCMID internationale basée sur internet, ouverte de décembre 2016 à février 2017. Tous les spécialistes hospitaliers en maladies infectieuses, séniors ou juniors, donnant au moins une fois par semaine des conseils en antibiothérapie pour des hémocultures positives pouvaient participer. Leurs pratiques étaient évaluées à l’aide de six vignettes cliniques présentant une bactériémie ou une fongémie à différents agents pathogènes. Résultats Cent quatre-vingt seize professionnels ont participé (125 en Allemagne et 71 en France). Des conseils systématiques pour des hémocultures positives étaient plus souvent disponibles en Allemagne (73 % [81/111] contre 56 % [37/66], p = 0,004). En Allemagne, le professionnel fournissant l’avis était plus souvent un microbiologiste ou un pharmacien (41 % [51/125] versus 18 % [13/71], p = 0,001 et 14 % [17/125] versus 4 % [3/71], p = 0,037 respectivement) et en France, un spécialiste en maladies infectieuses (45 % [32/71] versus 34 % [42/125], p = 0,11). Les participants allemands avaient moins tendance à proposer systématiquement un relais par voie orale. Ils proposaient moins de bithérapies pour la gestion des bactériémies ; par exemple, pour E. faecalis (64 % [47/73] versus 43 % [23/54], p = 0,015), E. coli BLSE (94 % [65/69] versus 67 % [36/54], p < 0,001) et P. aeruginosa (76 % [48/63] versus 37 % [19/52], p < 0,001). Dans l’ensemble, la prise en charge des bactériémies à SARM et des candidémies était plus souvent conforme aux recommandations IDSA en France qu’en Allemagne. Conclusion Notre étude montre qu’il existe de grandes variations entre deux pays voisins concernant la gestion des bactériémies. Des recommandations internationales concernant la gestion des bactériémies sont nécessaires. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

https://doi.org/10.1016/j.medmal.2018.04.154 BU-28

Évaluation de la consultation post urgence en hôpital de jour de maladies infectieuses et tropicales B. Badoro , N. Valin , O. Berion , L. Fonquernie , N. Cury , E. Debuc , P.-M. Girard , K. Lacombe , L. Surgers Hôpital Saint-Antoine, Paris, France Introduction Près de 200 patients consultent quotidiennement dans le service d’accueil des urgences (SAU) d’un hôpital universitaire. Certains d’entre eux nécessitent un avis en maladies infectieuses ou une réévaluation après prise en charge initiale. Depuis novembre 2017, un circuit court a été mis en place entre le

SAU et l’hôpital de jour (HDJ) du service de maladies infectieuses et tropicales (MIT) : les patients sont adressés en HDJ via un signalement par fax après leur passage aux urgences. L’objectif de cette évaluation est de démontrer la pertinence de cette consultation post-urgence (CPU) et de décrire le service rendu au malade. Matériels et méthodes Entre novembre 2017 et janvier 2018, tous les patients consultant au SAU pour une pathologie infectieuse et nécessitant un avis ultérieur ont été signalés à l’HDJ par fax. Les patients ont ensuite été convoqués par téléphone, dans un délai variable, selon l’indication. Les motifs de venue aux urgences et les caractéristiques des patients ont été collectés à l’aide des logiciels de suivi clinico-administratifs URQUAL, ORBIS et DIAMM. Résultats Cinquante-neuf patients ont été adressés à l’HDJ pendant la période de l’analyse, 38 d’entre eux ont honoré leur consultation (64 %). L’âge moyen des patients était de 44 ans et 21 étaient de sexe masculin (56 %). Les diagnostics initiaux retenus aux urgences étaient : 11 pathologies respiratoires (29 %), 9 digestives (23 %), 7 urinaires (18 %), 6 cutanées (16 %), 3 tropicales (8 %), 1 infection sexuellement transmissible et 1 mise à jour de vaccination. Parmi ces patients, 16 étaient sortis du SAU avec une antibiothérapie (42 %). Cette antibiothérapie a été modifiée pour 1 patient (réduction du spectre) et arrêtée pour 1 patient (12 %). Une antibiothérapie a été instaurée chez 3 autres patients (19 %). Deux patients ont été hospitalisés et 7 ont bénéficié d’un suivi prolongé (18 %). Au total, 14 patients ont vu leur prise en charge modifiée par cette consultation (37 %). Ces données seront actualisées pour les 4 mois à venir soit en juin 2018. Conclusion La mise en place d’un circuit court pour CPU a permis de réévaluer des patients atteints de pathologies infectieuses variées. La plupart des patients ont honoré leur consultation. Une adaptation de l’antibiothérapie a pu être réalisée (modification ou instauration). L’extension de cette consultation semble importante dans le cadre d’une politique de meilleure prescription des antibiotiques. Au total, plus d’1/3 des patients ont vu leur prise en charge modifiée. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

https://doi.org/10.1016/j.medmal.2018.04.155 BU-29

Optimisation de l’antibiothérapie dans les services d’urgence : l’expérience d’une ligne téléphonique dédiée aux maladies infectieuses en Île-de-France G. Mellon 1 , A.C. Crémieux 1 , J. Molina 1 , O. Pajot 2 , C. Geffrier 3 , K. Lacombe 4 , H. Cordel 5 , S. Diamantis 6 , R. Hellmann 2 1 Hôpital Saint-Louis, Paris, France 2 ARS Île-de-France, Paris, France 3 Assistance publique–Hôpitaux de Paris, Paris, France 4 Hôpital Saint-Antoine, Paris, France 5 Hôpital Avicenne, Bobigny, France 6 Hôpital de Melun, Melun, France Introduction Les maladies infectieuses sont une cause fréquente de consultation dans les services d’accueil des urgences (SAU). L’augmentation de l’incidence des infections d’origine communautaire dues aux bactéries multirésistantes (BMR) a complexifié le choix de l’antibiothérapie initiale. D’autre part, il a été montré que le traitement approprié à la phase initiale de sepsis peut améliorer la mortalité. Cependant, dans la plupart des hôpitaux de la région Îlede-France, qui compte 12 millions d’habitants, une équipe d’infectiologue n’est pas accessible 24 heures sur 24. En 2016, les autorités sanitaires régionales et les services d’infectiologie d’Île-de-France ont mis en place une ligne téléphonique dédiée. Nous décrivons ici l’activité des 18 premiers mois de cette hotline. Matériels et méthodes Cent vingt-six infectiologues franciliens participent à cette astreinte. La hotline fonctionne de 20 h à 8 h en semaine, du samedi 13 h au lundi 8 h et de 8 h à 8 h les jours fériés. Toutes les données cliniques déclarées sont renseignées sur un fichier informatisé et les recommandations pour le diagnostic et/ou les prescriptions d’antibiotiques sont notifiées oralement lors de l’appel téléphonique et envoyées immédiatement par fax au médecin appelant.