Affiches scientifiques (2 %) et une allergie alimentaire chez (2 %) des cas. La cause majeure des exacerbations dans notre série était la bronchite aiguë notée dans 65,3 % des cas suivis de la mauvaise observance thérapeutique observée dans 14,2 % des cas. Les autres étiologies des exacerbations étaient : le reflux gastro-œsophagien (9,1 %), la pneumopathie infectieuse (5,1 %), la sinusite (3,06 %), le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (3,06 %). La prévalence de l’asthme est en augmentation dans le monde et la mortalité due à l’asthme suit malheureusement la même tendance à la hausse. Les décès dus à une crise d’asthme sévère reflètent un échec thérapeutique à deux niveaux : d’une part, une prévention thérapeutique insuffisante, d’autre part, une sous-évaluation des comorbidités pouvant aggraver l’asthme. Conclusion L’asthme aigu grave nécessite une prise en charge rapide sous peine d’évolution vers un asthme aigu très grave. Sa mortalité semble diminuer grâce à un traitement maintenant bien codifié, ainsi qu’une meilleure prise en charge des comorbidités associé surtout allergique. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.170
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Comorbidités associées à l’asthme : quel impact sur le contrôle ? À propos de 300 cas L. Ihadjadene-Bouayad 1,∗ , M. Gharnaout 2 , R. Abdellaziz 1 Université, Tizi-Ouzou, Algérie 2 Université, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (L. Ihadjadene-Bouayad)
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Introduction L’asthme est un problème majeur de santé publique. L’asthme non contrôlé concerne un nombre important de malades. Les causes de non contrôle doivent être automatiquement recherchées. Objectif Déterminer l’impact des comorbidités sur le contrôle de l’asthme. Méthodes Étude transversale descriptive à visée analytique incluant 300 patients asthmatiques recrutés à la consultation de pneumologie du CHU de Tizi-Ouzou. Les données ont été recueillies à l’aide d’un questionnaire comportant 3 fiches. Fiche 1 : données sociodémographiques, de l’interrogatoire et de l’examen clinique, DEP et/ou spirométrie, questionnaire : ACT. Fiche 2 : questionnaire de l’échelle de Dépression de Hamilton (HAMD). Fiche 3 : questionnaire de l’inventaire de Beck pour l’anxiété (BAI). Résultats Parmi les patients, 72,7 % étaient des femmes avec une moyenne d’âge de 51 ans. (1/3) en surpoids, (1/3) obèses avec nombreuses comorbidités influenc ¸ant le contrôle de l’asthme qui est insuffisant (6,3 %). Les comorbidités associées au non-contrôle sont les cardiopathies, la rhinite, le RGO, l’anxiété et la dépression. Les Résultats sont : — 62,5 % des asthmatiques avec cardiopathie sont non contrôlés, 33,3 % partiellement contrôlés et 4,2 % contrôlés (p = 0,11) ; — 44,6 % avec rhinite sont non contrôlés, 49,7 % partiellement contrôlés et 5,7 % contrôlés, quel que soit le stade de sévérité de la rhinite (p = 0,62) ; — 51,1 % avec RGO sont non contrôlés, 44,5 % partiellement contrôlés et 4,4 % contrôlés (p = 0,12) ; — 87 % avec anxiété sévère sont non contrôlés, 14,3 % partiellement contrôlés ; 66,1 % avec anxiété modérée sont non contrôlés, 20 % partiellement contrôlés et 1,6 % contrôlés (p = 0,0004) ; — 84,6 % avec dépression très sévère sont non contrôlés, 15,4 % partiellement contrôlés. 65,9 % des asthmatiques avec dépression sévère sont non contrôlés, 29,3 % partiellement contrôlés et 4,8 % contrôlés (p < 10−6 ).
87 Conclusion Pour améliorer le contrôle de l’asthme, il est nécessaire de prendre en charge toutes les comorbidités afin d’espérer une meilleure qualité de vie pour les patients. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Pour en savoir plus Magnan A. Asthme non contrôlé ; asthme difficile ou asthme sévère. Asthme bronchique non contrôlé ; les bonnes questions à se poser (les feuillets de pneumologie 2015). Barnig C, Veaudor M, Gautier C, et al. Comment considérer et prendre en charge les facteurs favorisants et les comorbidités dans l’asthme sévère de l’adulte. Presse Med 2016;45:1030—42. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.171 167
Asthme à fonction respiratoire normale H. Bakkal ∗ , H. Benjelloune Pneumologie, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (H. Bakkal) Introduction L’asthme est une maladie inflammatoire chronique des voies aériennes entraînant une obstruction bronchique réversible. La mise en évidence à la spirométrie de cette obstruction et de sa réversibilité est un élément fondamental mais non obligatoire au diagnostic. Méthodes Nous rapportons une étude rétrospective portant sur 205 cas de patients asthmatiques ayant une fonction respiratoire initiale normale et dont le diagnostic d’asthme a été retenu à l’étape clinique, suivis à la consultation d’allergologie du CHU Ibn-Rochd entre 2014 et 2018. Résultats Nos patients représentaient 54 % de l’ensemble des asthmatiques. On note une nette prédominance féminine (78 %), avec une moyenne d’âge de 28 ans (11 à 62 ans). L’obésité et le reflux gastro-œsophagien ont été notés dans 26 % des cas chacun et le diabète dans 11 % des cas. L’interrogatoire avait noté une rhinite associée dans 42 % des cas, une conjonctivite dans 29 % des cas et une urticaire dans 26 % des cas. Sur le plan fonctionnel, l’amélioration des paramètres sous bêta2 mimétiques a été notée dans 39 % des cas, sans trouble ventilatoire obstructif. Le VEMS moyen était de 92 % et le rapport de Tiffeneau moyen de 83 %. Les tests cutanés réalisés dans 42,7 % des cas étaient positifs dans 89 % des cas. Une corticothérapie inhalée associée à un bronchodilatateur de longue durée d’action était prescrite chez 49 % des patients. Vingt-huit pour cent des cas ont été mis sous antileucotriène. L’asthme était contrôlé dans 34,5 % des cas et non contrôlé dans 26,2 % des cas. L’évolution était stationnaire dans la majorité des cas avec le maintien du contrôle. Conclusion Nous insistons à travers cette étude sur le fait qu’une spirométrie normale ne peut éliminer le diagnostic d’asthme retenu à l’étape clinique. Elle s’avère plutôt nécessaire pour la surveillance. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.172 168
Exacerbation d’asthme en milieu hospitalier au Cameroun : étude transversale V. Poka-Mayap 1,∗ , M. Ateba 2 , R. Etala Kapchie 2 , B. Idrissou 1 , U. Olinga Medjo 1 , E. Ngah Komo 1 , A. Djenabou 1 , E.W. Pefura-Yone 1 1 Service de pneumologie, hôpital Jamot, Yaoundé, Cameroun 2 Institut supérieur de technologie médicale, Yaoundé, Cameroun ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (V. Poka-Mayap)
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24e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Paris, 24—26 janvier 2020
Introduction L’exacerbation d’asthme est une présentation clinique fréquente de l’asthme associé à une morbi-mortalité importante en cas de prise en charge inadaptée. Le but de notre étude était de déterminer la fréquence de l’exacerbation d’asthme et ses facteurs associés dans une population de patients ayant de l’asthme en milieu hospitalier au Cameroun. Méthodes Cette étude transversale allant de janvier à mai 2019 (5 mois), incluait tous les patients ayant un asthme se présentant en consultation à l’hôpital Jamot de Yaoundé au Cameroun. L’exacerbation d’asthme a été définie comme une aggravation des symptômes de l’asthme de plus de 48 h, non amélioré par la prise d’un bronchodilatateur de courte durée d’action et ayant imposé la prescription d’une corticothérapie systémique. La régression logistique a été utilisée pour rechercher les facteurs associés à l’exacerbation d’asthme. Résultats Des 312 patients inclus, 203 (65,1 %) étaient des femmes et l’âge médian (25e —75e percentile) était de 38 (17—62) ans. Quatre-vingt-dix patients étaient en exacerbation soit une fréquence [intervalle de confiance à 95 % (IC95 %)] de 28,8 (23,8—33,8) %. L’absence de traitement de fond était retrouvée chez 46 (51,1 %) patients et l’asthme aigu grave chez 21 (23,3 %) patients. Les facteurs indépendants associés à l’exacerbation d’asthme [odds ratio (IC95 %)] étaient : le non contrôle de l’asthme au cours des 4 dernières semaines précédant l’exacerbation [10,33 (3,18—33,53), p < 0,001], les symptômes de reflux gastro-œsophagien [2,57(1,04—6,35), p = 0,04] et un antécédent d’hospitalisation pour exacerbation d’asthme dans les 12 mois précédant l’inclusion [4,44 (1,85—10,64), p = 0,001]. Conclusion La fréquence de l’exacerbation d’asthme en milieu hospitalier au Cameroun est élevée. Le contrôle de l’asthme et du reflux gastro-œsophagien de même que le suivi adapté des patients déjà hospitalisés pour exacerbation d’asthme au cours de l’année permettraient de réduire la fréquence de survenue de l’exacerbation d’asthme. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.173 169
Facteurs prédictifs du mauvais contrôle de l’asthme N. Fahem , L. Loued ∗ , A. Ben Saad , M. Ammar , A. Migaou , I. Nouira , W. Ammar , H. Baili , M.A. Tekaya , C. Dziri , S. Cheikh Mhamed , S. Joobeur , N. Rouatbi Service de pneumologie, Monastir, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (L. Loued) Introduction L’asthme est une maladie inflammatoire chronique, son traitement vise majoritairement le contrôle des symptômes. L’objectif du présent travail est de décrire le niveau de contrôle des symptômes de l’asthme et d’identifier les différents éléments associés au non-contrôle de la maladie asthmatique. Méthodes Il s’agit d’une étude prospective menée sur 3 mois à propos des patients asthmatiques suivis à la consultation externe de pneumologie au CHU Fattouma-Bourguiba de Monastir. Le contrôle de l’asthme a été évalué par les critères de GINA 2019 et le score Asthma Control Test (ACT), un score ACT ≥ 20 définit un bon contrôle. Résultats Il s’agissait de 8 hommes et 70 femmes asthmatiques. L’âge moyen était de 46 ans. Le score ACT a révélé que 55 % des patients étaient non contrôlés. Selon les critères de GINA 2019, l’asthme était bien contrôlé dans 30 % des cas, partiellement contrôlé dans 40 % des cas et non contrôlé dans 30 % des cas. Le mauvais contrôle de l’asthme est lié essentiellement à un âge plus avancé (p = 0,05), à un âge de début de la maladie plus tardif (p = 0,05), à un bas niveau socioéconomique (p = 0,04) et un statut
poly allergénique en cas d’asthme allergique (p = 0,03). Une mal observance thérapeutique était rapportée chez 50 % patients non contrôlés (p = 0,04). Conclusion Malgré les recommandations internationales, la majorité de nos patients n’a pas un contrôle optimal. Une vérification de l’observance thérapeutique et de la technique d’inhalation est nécessaire lors du suivi afin d’obtenir un meilleur contrôle. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.174 170
Profil des patients hospitalisés pour exacerbation sévère d’asthme H. Bakkal ∗ , H. Benjelloune Pneumologie, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (H. Bakkal) Introduction L’asthme est une des maladies chroniques les plus fréquentes. L’exacerbation sévère résulte d’un bronchospasme particulièrement intense, à l’origine d’un syndrome obstructif sévère susceptible de mettre en jeu le pronostic vital et nécessite une prise en charge urgente. Plusieurs facteurs influencent le contrôle de l’asthme. La présence de comorbidités aggrave la maladie et entraîne une mauvaise observance thérapeutique. Méthodes Nous avons mené une étude rétrospective entre janvier 2016 et décembre 2018 portant sur 16 patients hospitalisés pour une exacerbation sévère d’asthme au service de pneumologie CHU de Casablanca. Résultats Le sexe féminin représentait 62 % des cas. La moyenne d’âge était de 40 ans. La durée moyenne d’évolution de l’asthme était de 22 ans. L’asthme était associé à la rhinite allergique dans dix cas, à une allergie alimentaire dans neuf cas et à une conjonctivite allergique dans six cas. Au cours de cette période 11 patients hospitalisés avaient une comorbidité associée. On a retrouvé l’obésité chez cinq patients, le reflux gastro-œsophagien chez quatre patients, le diabète dans trois cas, l’hypertension artérielle et l’insuffisance cortico-surrénalienne ainsi que le syndrome d’apnées obstructives du sommeil dans deux cas chacun. Il s’agissait d’une exacerbation d’origine bactérienne dans 12 cas. Dix malades étaient mal observants du traitement de fond. Le traitement de l’exacerbation reposait sur les bronchodilatateurs de courte durée d’action associés à une corticothérapie orale et une antibiothérapie adaptée. Le traitement de fond de l’asthme reposait sur les B2 mimétiques de longue durée d’action et corticoïdes inhalés avec une bonne éducation thérapeutique et un plan d’action, en plus du traitement des comorbidités associées. L’évolution était bonne chez 13 malades et trois patients ont été transférés au service de réanimation dont deux avec bonne évolution clinique et un décédé en milieu de soins intensifs. La durée moyenne d’hospitalisation était de cinq jours. Conclusion À travers cette étude nous insistons sur l’importance de l’éducation des malades pour une observance optimale du traitement de fond de l’asthme et sur la recherche et le traitement des comorbidités associées. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.175