Facteurs de risque et incidence de la maladie thromboembolique veineuse en médecine interne

Facteurs de risque et incidence de la maladie thromboembolique veineuse en médecine interne

S350 64e Congrès franc¸ais de médecine interne, Paris, 14, 15 et 16 décembre 2011 / La Revue de médecine interne 32S (2011) S313–S434 Introduction.–...

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S350

64e Congrès franc¸ais de médecine interne, Paris, 14, 15 et 16 décembre 2011 / La Revue de médecine interne 32S (2011) S313–S434

Introduction.– Les thromboses veineuses (TV) de localisation insolite sont peu fréquentes et contrairement aux thrombophlébites des membres inférieurs, elles apparaissent le plus souvent sur une anomalie sous-jacente. Une recherche étiologique exhaustive doit être systématique et conditionne la durée de l’anticoagulation. Notre objectif était de déterminer les propriétés épidémiologiques, cliniques, étiologiques et thérapeutiques des TV à localisations insolites. Patients et méthodes.– Étude rétrospective réalisée dans un service de médecine interne sur une durée de 16 ans (1995–juin 2011) incluant 99 cas de TV à localisation insolite. Le diagnostic de TV se basait sur les données de l’imagerie (échographie doppler, angioscanner et/ou imagerie par résonance magnétique avec angiographie selon la localisation). Résultats.– Il s’agissait de 56 femmes et de 43 hommes. L’âge moyen était de 50 ans au moment du premier épisode de la TV. Les sièges des TV étaient très divers : membres supérieurs (n = 20), veines caves (n = 50), veines cérébrales (n = 3), veines portes (n = 11), veines jugulaires (n = 16), veines sus-claviculaires (n = 3). La TV était survenue à la suite d’un alitement prolongée (un cas) et en post-partum (un cas). Un bilan étiologique, réalisé dans tous les cas, avait mis en évidence une cause néoplasique (neuf cas), une maladie de Behc¸et (trois cas), un syndrome des antiphospholipides secondaire au lupus (deux cas). Une résistance à la protéine C activée était notée chez trois patients, une hyperhomocystéinémie chez deux patients, un syndrome néphrotique chez un patient, une cardiomyopathie dilatée (un cas) et une hémoglobinurie paroxystique nocturne chez un patient. La TV a révélé un cavernome porte dans 1 cas et une malformation de la veine cave inférieure dans un cas. La TV demeurait inexpliquée malgré la répétition de l’enquête étiologique dans neuf cas. Conclusion.– Malgré leur faible incidence, les thrombophlébites à localisation insolite représentent une affection grave qui nécessite une exploration et une prise en charge symptomatique et étiologique adéquate. doi:10.1016/j.revmed.2011.10.090 CA078

Facteurs de risque et incidence de la maladie thromboembolique veineuse en médecine interne A. Mersni , R. Hajji , M. Smiti Khanfir , A. Hamzaoui , T. Ben Salem , Y. Kort , I. Ben Ghorbel , M. Lamloum , M.H. Houman Médecine interne, centre hospitalo-universitaire la Rabta, Tunis, Tunisie Introduction.– Le risque thromboembolique veineux est difficile à évaluer en raison de l’intrication des facteurs de risque. Le manque de données scientifiques rigoureuses les concernant conduit inévitablement à un certain empirisme dans la sélection des populations devant bénéficier d’une prise en charge préventive. Nous proposons une étude épidémiologique rétrospective, descriptive et analytique fondée sur une analyse chronologique et pathogénique visant à évaluer la prévalence des facteurs de risque et l’incidence de la maladie thromboembolique. Patients et méthodes.– Tous les patients hospitalisés pour thrombose veineuse profonde (TVP) et/ou embolie pulmonaire (EP) entre 1995 et 2010 ont été inclus. Le diagnostic de TVP reposait sur les données de l’échographie doppler. Le diagnostic d’EP se basait sur les données de l’angioscanner thoracique et/ou de la scintigraphie pulmonaire. Les facteurs de risque ont été analysés selon leur pathogénie (stase ou hypercoagulabilité), leur évolution (transitoires ou permanents) et leur poids pathogénique (majeurs ou non) permettant d’individualiser trois niveaux de risque embolique (fort, intermédiaire ou faible). Un dépistage clinique des événements emboliques a été réalisé quotidiennement. Résultats.– Huit cent six patients ont été inclus. L’âge moyen de nos patients était de 54,9 ans (15–100 ans) au moment du diagnostic du premier épisode thrombotique. L’âge était le facteur de risque

permanent le plus fréquent retrouvé dans 71,25 % des cas (n = 390). L’alitement était de loin le facteur de risque de stase transitoire le plus souvent rencontré (26,1 %). L’association des facteurs de risque transitoires et permanents était notée chez 50 % des patients. Concernant les autres facteurs de risque : l’obésité était retrouvée dans 21,5 % des cas, les varices des membres inférieurs dans 14,2 % des cas et le tabagisme dans 36 % des cas. Conclusion.– Les facteurs de risque de stase sont très largement prédominants concernant les TVP en milieu médical où la population vieillissante est en augmentation constante. L’incidence de la maladie thromboembolique reste très faible en milieu médical lorsqu’un traitement préventif est proposé chez les populations évaluées à risque. doi:10.1016/j.revmed.2011.10.091 CA079

Thromboses veineuses profondes du sujet jeune : profil étiologique clinique et évolutif M. Kechida , R. Klii , O. Harzallah , I. Othmani , S. Mahjoub Médecine interne, CHU Fattouma Bourguiba, Monastir, Tunisie Introduction.– La maladie thromboembolique est à l’origine d’une morbi-mortalité accrue en fonction du terrain sous jacent. Bien que son incidence augmente avec l’âge, sa survenue chez le sujet jeune reste fréquente avec un risque de complications considérable. Le but de notre travail était de décrire les particularités épidémiologiques, diagnostiques et évolutives des thromboses veineuses profondes du sujet jeune dans un service de médecine interne. Patients et méthodes.– Étude descriptive rétrospective des dossiers des patients âgés de moins de 40 ans et hospitalisés pour thrombophlébite dans un service de médecine interne sur une période allant de 2009 à 2011. Résultats.– Dans ce travail, 66 dossiers était analysés, parmi lesquelles, 26 patients avaient un âge inférieur ou égal à 40 ans (39,4 %). L’âge moyen était de 29,57 ans (17–40 ans). Le sexe ratio H/F était de 1,36. La thrombophilie constitutionnelle était l’étiologie la plus fréquente, retrouvée dans 54,8 % des cas, dont : sept cas de résistance à la protéine C activée, six cas de déficit en protéine S et un cas de déficit en protéine C. Des associations entre deux anomalies ou plus étaient retrouvées dans 15,3 % des cas. Les autres étiologies étaient : La maladie de Behc¸et dans 30,7 % des cas, la maladie de Crohn (un cas), l’alitement (un cas), une thrombose d’effort (un cas) et médicamenteuse (un cas). Les thromboses de siège inhabituel étaient décrites dans trois cas. Une seule patiente présentait une thrombose au cours de la grossesse. L’embolie pulmonaire compliquait le tableau clinique dans 7,7 % des cas. Conclusion.– Les thrombophilies constitutionnelles représentent la cause la plus fréquente de thrombose veineuse chez le sujet jeune. Cependant il existe d’autres pathologies qui peuvent être associées et qu’on doit rechercher impérativement du fait de leur implication thérapeutique. doi:10.1016/j.revmed.2011.10.092 CA080

Prévalence et particularités des thromboses veineuses profondes du sujet âgé S. Bellakhal , M. Smiti Khanfir , A. Mersni , A. Hamzaoui , Y. Kort , R. Hajji , M. Lamloum , I. Ben Ghorbel , M.H. Houman Médecine interne, centre hospitalo-universitaire la Rabta, Tunis, Tunisie Introduction.– Les thromboses veineuses profondes (TVP), sont fréquentes chez le sujet âgé. Elles posent souvent un problème de prise en charge étiologique et thérapeutique. Notre objectif était d’Analyser les caractéristiques épidémiologiques, cliniques, étiologiques et thérapeutiques de la TVP chez les sujets âgés.