S58 Objectif Évaluer les effets de la préservation des nerfs vagues après œsophagectomie subtotale pour le traitement du mégaœsophage invalidant. Méthode Cent trente-six patients ont été opérés : 78 hommes et 58 femmes, d’un âge moyen de 58 ans (18 à 80 ans). Tous les patients ont bénéficié d’un protocole de soins multidisciplinaires en pré-, per-, et postopératoire. La durée moyenne de l’intervention a été de 145 minutes (90 à 210 ). Lors de la dissection de l’œsophage distal, les nerfs vagues ont été identifiés dans leurs différentes variations anatomiques et préservés. Résultats Un autre, après une médiastinite au 28e jour PO. Une complication précoce a été observée chez 19 patients (14 %) : 9 hémothorax — 8 dysphonies — 5 fistules et une médiastinite, traitées médicalement — 3 stases gastriques. Après un suivi de 7 mois à 12 ans, aucun cas d’œsophagite sévère n’a été observé. L’étude de la sécrétion a montré la préservation fonctionnelle des nerfs vagues. Conclusion Le respect des nerfs vagues au cours de l’œsophagectomie préserve la vidange gastrique postopératoire, même chez les patients atteints de la maladie de Chagas. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.jchirv.2018.07.010 CO04
Impact de la thoracoscopie sur la morbi-mortalité postopératoire chez les patients opérés d’une œsophagectomie pour cancer selon Lewis—Santy par voie laparoscopique C. Gronnier 1,∗ , F. Picard 1 , S. Monziols 2 , A. Dewitte 2 , D. Collet 1 Service de chirurgie viscérale, centre Magellan, Bordeaux, France 2 Service d’anesthésie réanimation, centre Magellan, Bordeaux, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (C. Gronnier)
1
Objectif Apport de la thoracoscopie sur la morbi-mortalité postopératoire des œsophagectomies pour cancer selon Lewis—Santy (LS). Matériel et méthodes Deux cent cinquante et un patients consécutifs ont été opérés selon LS laparoscopique entre 2005 et 2018, et depuis juin 2015 par thoracoscopie, en décubitus latéral gauche avec mini-thoracotomie axillaire. Résultats Les caractéristiques démographiques et tumorales étaient comparables entre les groupes thoracotomie (n = 134) et thoracoscopie (n = 117) : principalement des adénocarcinomes (76,6 % vs 73,5 % p = 0,925) avec traitement néoadjuvant (83,6 % vs 88,0 % p = 0,315) dont radiochimiothérapie pour 44,0 % vs 42,7 % p = 0,836. La durée opératoire moyenne était équivalente avec 4 conversions en thoracotomie. La radicalité R0 (85,8 % vs 90,6 %, p = 0,244) et le nombre moyen de ganglions prélevés (21,9 vs 20,5, p = 0,072) étaient équivalents. Les taux de mortalité, morbidité et de SDRA étaient respectivement de 7,5 % vs 4,3 %, (p = 0,288), 23,1 % vs 21,4 %, (p = 0,506), et 11,2 % vs 6,8 %, (p = 0,233). Le taux de fistule anastomotique était de 5,2 % vs 6,8 %, (p = 0,591). Le nombre moyen de jours sous ventilation mécanique étaient inférieur en thoracoscopie 4,0 vs 2,2 p = 0,024. Conclusion L’approche thoracoscopique chez des patients non sélectionnés n’altère pas la qualité oncologique chirurgicale et diminue la durée totale de ventilation mécanique, reflet de la gravité des complications postopératoires. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.jchirv.2018.07.011
Communications orales CO05
Gastrectomie et dissection D2 « japonaise » au canada : survie améliorée et impact sur l’évolution des patients avec un cancer gastrique É. Poirier ∗ , A. Brind’amour , J.P. Gagné , J.C. Hogue CHU de Québec, université Laval, Québec, Canada ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (É. Poirier) But Cette étude visait à comparer les caractéristiques et le suivi à long terme de patients occidentaux avec cancer gastrique opérés avant et après un stage de formation sur la gastrectomie D2 au Japon. Matériel et méthodes Les données démographiques, cliniques et pathologiques des patients ayant subi une gastrectomie pour cancer entre 2007 et 2017 dans un hôpital académique occidental ont été analysées, avant (n = 27) et après (n = 70) le stage de formation. La survie globale a été évaluée par la méthode de Kaplan—Meier. Résultats Après le stage, le nombre de ganglions prélevés a augmenté (médiane, 32 vs. 14, p < 0,0001), mais les deux groupes ont montré un nombre comparable de ganglions histologiquement positifs (p = 0,71). Le taux de complication a été plus faible après le stage (20,0 % vs. 48,2 %, p = 0,01) et l’hospitalisation postchirurgicale a été plus courte (11 ± 7 vs. 23 ± 45 jours, p = 0,03). La survie globale est plus longue dans le groupe de patients opérés après le stage comparativement à ceux opérés avant le stage (médiane, 45 vs. 33 mois, p = 0,03). Conclusion Le stage de formation au Japon sur la gastrectomie D2 a amélioré l’étendue du prélèvement ganglionnaire et la survie des patients avec cancer gastrique dans un contexte canadien. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.jchirv.2018.07.012 CO06
Facteurs prédictifs de survie à long terme après résection curative pour cancers de l’œsophage C. Roche ∗ , J. Thereaux , Y. Le Drean , M. Oguer , J.P. Bail , B. Badic CHU de Brest, Brest, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (C. Roche) Objectif Identifier les facteurs prédictifs de survie à long terme après résection à visée curative pour cancer de l’œsophage. Matériel et méthodes Étude rétrospective monocentrique, portant sur les patients opérés d’une œsophagectomie à visée curative pour cancer de l’œsophage du 1er janvier 2000 au 31 décembre 2010. Résultats Les 226 patients inclus dans notre étude étaient majoritairement des hommes (88 %), la moyenne d’âge (ans) était de 60,6 ± 9,8 et 70,4 % avaient un carcinome épidermoïde. Les taux de survie globale à 5 ans et 10 ans étaient de 26,0 % ± 3,1 et de 15,0 % ± 3,0. Le taux de survie sans récidive à 5 ans était de 34,0 % ± 3,8 mois. En analyse multivariée, les facteurs prédictifs négatifs de survie globale étaient (HR), un score de Clavien—Dindo ≥ 3 (1,83 ; p < 0,001), le type histologique épidermoïde (1,56 ; p = 0,009), les stades pT2—T3—T4 (1,89 ; p < 0,001), le ratio ganglions envahis sur ganglions prélevés (1,02 ; p < 0,001) et les résections R1—R2 (1,80 ; p = 0,005). Conclusion Les facteurs prédictifs de la survie globale après œsophagectomie à visée curative pour cancer de l’œsophage étaient un stade pT avancé, l’envahissement ganglionnaire, la morbidité postopératoire, le type histologique épidermoïde et la résection R1 ou R2. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.jchirv.2018.07.013