122 Quatre cent quarante-cinq femmes à risque thrombotique ont été prises en charge lors de 542 grossesses, du 1/1/2004 au 1/1/2014. L’âge moyen est de 33 ± 4,8 ans avec 132 patientes de plus de 35 ans. Cinquante-trois patientes étaient obèses. Deux cent soixante-dixneuf patientes avaient un antécédent personnel de MTEV et 299 un marqueur de thrombophilie positif. Cent trente et une patientes avaient les deux. Les résultats du score stratifient les patientes en 3 groupes : 134 patientes à très haut risque thrombotique (30,1 %) ont rec ¸u une prophylaxie par héparine de bas poids moléculaire (HBPM) tout au long de l’antepartum et en post-partum ; 153 patientes à haut risque (34,4 %) ont rec ¸u une prophylaxie par HBPM au dernier trimestre de l’antepartum et en post-partum ; 158 patientes à faible risque thrombotique (35,5 %) ont rec ¸u une prophylaxie par HBPM uniquement en post-partum. Toutes les patientes ont bénéficié d’une prescription d’élastocompression de force 2 pendant toute la grossesse et en postpartum. Au cours du suivi, deux patientes ont présenté une thrombose veineuse profonde (TVP) distale en antepartum (0,45 %) et quatre une TVP en post-partum (0,89 %) dont trois après l’arrêt des 6 semaines de prophylaxie et une thrombose ovarienne. Deux patientes ont eu une hémorragie non majeure. L’utilisation d’un score peut aider à la prise de décision prophylactique dans cette population à risque où les données de la littérature sont limitées. Les résultats suggèrent une efficacité et une tolérance acceptables du traitement découlant du calcul du score de Lyon. Mots clés Grossesse ; Maladie thrombo-embolique veineuse Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.jmv.2014.12.030
CL14
Faisabilité et acceptabilité pour le médecin traitant de la prise en charge ambulatoire de l’embolie pulmonaire A. Payerols-Ternisien 1,∗ , G. Mercier 2 , D. Marchand 2 , A. Meusy 2 , A. Terminet 3 , M. Sebbane 4 , M. Verges 5 , P. Aubas 2 , I. Quéré 1 , J.P. Galanaud 1 1 Médecine interne et maladies vasculaires, CHU Saint-Eloi, Montpellier, France 2 Département d’information médicale, Montpellier, France 3 Service de gériatrie, CHU Balmès, Montpellier, France 4 Service d’urgences adultes, CHU Lapeyronie, Montpellier, France 5 Service de cardiologie, CHU Arnaud-de-Villeneuve, Montpellier, France
Communications libres ∗
Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Payerols-Ternisien) Rationnel Actuellement, en France, la majorité des embolies pulmonaires (EP) sont prises en charge à l’hôpital. Des études cliniques ont démontré la faisabilité et la sécurité de la prise en charge ambulatoire des embolies pulmonaires (EP) stables (Pulmonary Embolism Severity Index [PESI ≤ 85]). La moitié des patients avec EP pourraient être concernés. L’AFSSAPS autorise sous certaines conditions, médicales et sociales, une telle prise en charge mais la détermination du parcours de soins reste à déterminer. Objectif Déterminer : — la proportion de patients éligibles à une prise en charge ambulatoire et les raisons ayant motivé l’hospitalisation des EP stables ; — l’acceptabilité pour le médecin traitant d’une prise en charge ambulatoire de l’EP et le parcours de soins qu’ils souhaiteraient voir mis en place dans le cadre d’une protocolisation de cette prise en charge. Méthode Étude prospective observationnelle réalisée au centre hospitalier universitaire de Montpellier de mai 2012 à août 2013 en 2 parties : — étude hospitalière auprès des patients avec une EP extrahospitalière pour déterminer la proportion et les motifs d’hospitalisations de ces patients ; — enquête « parcours de soins » réalisée auprès des médecins traitants des patients de l’étude. Résultats Étude hospitalière : 99,1 % des 214 patients inclus ont été hospitalisés au moins 24 heures. 24,8 % (n = 53) de ces patients présentaient un PESI ≤ 85 dont 45,3 % (n = 24) avaient une contreindication médicale (différente du PESI) ou sociale à la sortie. Au final, seuls 13,6 % (n = 29) des patients présentaient tous les critères médicaux et sociaux pour une prise en charge ambulatoire. Enquête « parcours de soins » : 91,1 % (n = 164) des médecins traitants ont accepté de participer. 68,3 % (n = 112) d’entre eux étaient favorables à une prise en charge ambulatoire d’autant plus qu’ils étaient âgés de 40 à 54 ans et qu’ils prenaient déjà en charge seuls leurs patients à la sortie de l’hôpital. 84,8 % (n = 139) des médecins souhaitaient une prise en charge collaborative avec une visite de suivi à 1 semaine auprès d’un spécialiste des maladies vasculaires. Conclusion Très peu de patients pris en charge au CHU de Montpellier pour une EP extra-hospitalière sont éligibles à un traitement ambulatoire en l’état actuel des recommandations. La grande majorité des médecins traitants est favorable à une telle prise en charge, à condition que celle-ci se fasse en étroite collaboration avec le médecin spécialiste. Mots clés Embolie pulmonaire ; Ambulatoire Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.jmv.2014.12.031