Faisabilité et perspectives de transplantation rénale en Mauritanie

Faisabilité et perspectives de transplantation rénale en Mauritanie

Posters transplantation / Néphrologie & Thérapeutique 13 (2017) 409–417 PJ.T15 Faisabilité et perspectives de transplantation rénale en Mauritanie A...

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Posters transplantation / Néphrologie & Thérapeutique 13 (2017) 409–417

PJ.T15

Faisabilité et perspectives de transplantation rénale en Mauritanie A. Sidi Aly 1,∗ , S.M. Mah 1 , M.T. Dieh 1 , M.L. Beddi 1 , O.E. Emeyen 1 , M. Lemrabott 1 , T. Boudhaya 2 , M. Diagana 3 , C.A. Bouha 3 1 Néphrologie-dialyse, centre hospitalier national de Nouakchott, Nouakchott, Mauritanie 2 Urologie, hôpital militaire de Nouakchott, Nouakchott, Mauritanie 3 Urologie, centre hospitalier Cheikh-Zayid, Nouakchott, Mauritanie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A.S. Aly) Introduction L’insuffisance rénale chronique (IRC) est un problème de santé publique en Mauritanie avec des conséquences médicales et socioéconomiques. Selon une étude hospitalière, l’incidence de l’IRC à environ 150 nouveaux cas par an (1500 hémodialysés en Mauritanie). Devant cette situation, un programme a été entamé avec adoption d’un projet de loi relative au don, au prélèvement et à la transplantation d’organes et des tissus mous en mars 2016. Patients et méthodes Nous avons réalisé une étude prospective sur 6 mois allant du 1er juin 2016 au 31 décembre 2016 à travers un questionnaire sur la faisabilité, l’éligibilité et l’appréhension du don d’organes dans 2 populations : une population d’hémodialysés chroniques de 100 patients et un échantillon de 80 personnes de la population dans le milieu de la santé (médical, paramédical et accompagnants des patients) Résultats Sur la perception du don d’organe, 95 % des patients étaient bien informés de la greffe rénale ; 89 % étaient favorables et 11 % étaient défavorables. Sur l’efficacité du traitement, 84 % de nos patients avaient répondu que la transplantation était le meilleur traitement de l’insuffisance rénale chronique. Sur l’échantillon de 80 personnes dans le milieu de la santé pour avoir leurs appréhensions sur le don d’organes, nous rapportons que 81 % des personnes interrogées étaient favorables aux dons d’organes, à la question d’une carte de donneur 45 % étaient favorables. Parmi les personnes, 53,3 % n’étaient pas au courant de la législation autorisant le don d’organes en Mauritanie et 62,5 % rapportaient que le don d’organes est autorisé par la religion. Discussion Nous retrouvons une population d’hémodialysés très jeune reflétant en partie de l’importance de la greffe dans cette population avec un impact socioéconomique important. Une campagne de sensibilisation et de communication est nécessaire dans notre pays pour mieux accepter le don d’organe en agissant sur les facteurs socioculturelles par une sensibilisation et l’information à travers les sociétés savantes, les médias et les religieux. Conclusion Cette étude permettra de faire un constat sur la faisabilité et surtout l’appréhension du don d’organes dans notre pays et de pouvoir mettre en place des outils et une politique de sensibilisation et de communication utile pour la réussite de ce projet en Mauritanie. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2017.08.345 PJ.T16

Évolution du taux des anticorps anti-Hbs 3 ans après transplantation rénale M.A. Boukadida 1 , M. Elias 2 , A.A.M. Roque 3 , E. Nnang Obada 2 , S. Merazgua 2 , E. Lefevre 2 , B. Charpentier 2 , A. Durrbach 4 , S. Beaudreuil 2,∗ 1 Néphrologie, hôpital Bicêtre (AP–HP), Le Kremlin-Bicêtre, France 2 Néphrologie dialysis transplantation, CHU Bicêtre, Le Kremlin-Bicêtre, France 3 Virologie, CHU Bicêtre, Le Kremlin-Bicêtre, France 4 UMRS 1197, Inserm, hôpital Universitaire Paul-Brousse, Villejuif, France

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Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Beaudreuil)

Introduction La vaccination contre le virus de l’hépatite B est recommandée chez les patients atteints de maladie rénale chronique avant l’initiation de la dialyse. Le titre des anticorps anti-Hbs doit être supérieur à 10 UI/L pour être protecteur. L’évolution naturelle du titre d’anticorps anti-Hbs après transplantation rénale (TR) est peu connue. Objectif Étude de l’évolution du taux d’anticorps anti-Hbs 3 ans après TR. Patients et méthodes Étude rétrospective monocentrique consistant à doser le taux d’Ac anti-Hbs chez les patients transplantés rénaux entre le 1er janvier 2012 et le 31 décembre 2012 le jour de la TR (j0), à 1 (A1), 2 (A2) et 3 (A3) ans après TR. Les patients dont la sérologie a j0 n’a pu être retrouvée ont été exclus de l’étude. Résultats Dix-huit patients (36 %) ayant un titre d’anticorps < 10 UI/L à j0 ont été exclus. Trente-deux (64 %) avaient des Ac anti-Hbs > 10 UI/L à j0. La moyenne du titre des Ac anti-Hbs à j0, A1, A2, A3 était respectivement (181 UI/L, 197 UI/L, 155 UI/L, 108 UI/L, p = ns). Tous ont eu un traitement par induction (n = 18 par thymoglobuline et n = 15 pour basiliximab). Le traitement d’entretien associait soit bêlatacept (n = 4), tacrolimus (n = 25), certican (n = 2). Quatre (12,5 %) ont perdu leur immunité contre l’hépatite B (Ac anti-Hbs < 10 UI/L) à 3 ans de la TR. La perte du titre protecteur à A3 n’était pas associée à la survenue d’un rejet. Discussion Peu de patients ont un titre d’anticorps anti-HbS avant la TR. La différence des titres d’anticorps anti-Hbs aux différents temps n’est pas significative et ne semble pas être modifiée par l’immunosuppression et la survenue d’un rejet. Conclusion La vaccination après TR contre l’hépatite virale B est recommandée. Peu de patients ont un titre protecteur au moment de la TR. L’immunosuppression ne semble influencer à 3 ans le titre d’anticorps. Il faudra confirmer ces résultats préliminaires par une cohorte plus large et prospective. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2017.08.346 PJ.T17

Étude comparative de la valeur prédictive de marqueurs urinaires de la souffrance rénale aiguë dans la greffe rénale Q. Tavernier Inserm Paris-Descartes, Paris, France Adresse e-mail : [email protected] Introduction Le nombre de molécules liées aux atteintes rénales dans les urines chez les individus ayant connu une ischémie–reperfusion (IR) reflète l’importance de ces lésions et apporte des informations sur le risque de défaillance de l’organe. Cependant, la valeur prédictive d’évènements survenant après la greffe de ces marqueurs reste encore inconnue. Patients et méthodes Nous avons étudié une cohorte de 244 transplantés rénaux suivi sur plus d’un an après la greffe ainsi que leur survie à long terme et pour lesquels des prélèvements d’urine ont été réalisés 10 jours après la greffe. Les marqueurs urinaires kidneyinjury molecule 1 (KIM-1) et l’angiogénine (ANG) ont été quantifiés par Elisa dans les urines. La valeur pronostique d’évènements survenant après la greffe (histologie et fonction rénale) a été déterminée. Résultats La concentration de KIM-1 urinaire (uKIM1) et d’ANG urinaire (uANG) sont fortement associées entre elles (R2 = 0,16 ; p < 0,001) et sont significativement (p < 0,01) et indépendamment associées avec le temps d’ischémie froide, la reprise retardée de fonction rénale, le nombre de dialyses et la créatinine plasma-