Fractures de contrainte du sacrum

Fractures de contrainte du sacrum

LETTRE ,g, LA R I ~ D A C T I O N Fractures de contrainte du sacrum Ph. COTTY*, B. de TOFFOL**, J. LAFFONT*, A. AUTRET** Nous avons lu avec int~rOt I...

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LETTRE ,g, LA R I ~ D A C T I O N

Fractures de contrainte du sacrum Ph. COTTY*, B. de TOFFOL**, J. LAFFONT*, A. AUTRET** Nous avons lu avec int~rOt I'article de Cherin et coil (1) qui rapportent un cas de fracture de contrainte du sacrum. Ce travail nous inspire trois remarques : 1) Nous partageons I'avis des auteurs qui attribuent un r61e favorisant au dds~quilibre des lignes de force secondaire au curetage pubien. Nous avons en effet rapportO r~cemment 10 cas de fracture par insuffisance du sacrum (2) dont la moiti~ ~taient associ~es h une atteinte de I'arc ant~rieur du bassin (fracture des branches ilio et ischiopubiennes ou du pelvis). 2) Les coupes scannographiques dans un plan horizontal (2) nous semblent aussi performantes que les coupes r~alis~es dans I'axe du sacrum, ~acondition de pratiquer des coupes fines de 3 ~ 5 mm d'~paisseur avec fen~tres osseuses adaptOes b. I'ost~op~nie. Nous aimerions connattre plus pr~cis~ment I'avis des auteurs sur I'int&Ot de I'inversion de contraste, car cette proc(~dure ne nous semble pas indispensable au diagnostic. 3) Les images a(~riques sacr~es et du psoas observ~es par les auteurs sur le premier scanner nous paraissent li~es ~ une ost~on~crose gOnOrant de I'azote gazeux, & rapporter au phOnom~ne fracturaire, comme cela a dt~ ddcrit dans certains tassements vertObraux (3). Nous souhaiterions recueillir I'opinion des auteurs sur cette interpretation, 1.

Cherin P, Ziza JM, taredo JD, Bletry O, Godeau P. Un diagnostic ~ connaftre : la fracture de contrainte du sacrum. Rev Med Interne 1990 ; 11 : 163-4.

2.

Cotty Ph, Fouquet B, Mezenge C et coll. Fractures du sacrum par insuffisance osseuse. J Neuroradiol I 9 8 9 ; 16 : 160-71.

3.

Maladague B, Noel H, Malghem J. The intervertebral vaccum cleft ~ a sign of ischemic vertebral collapse ~>.Radiology 1978 ; 129 : 23-5.

* Service de Neuroradiologie. ** Clinique Neurologique ; CHU Bretonneau ; 2 bd Tonnell~ ; 37044 TOURS C~dex.

COURRIER

Enfin, nous voudrions souligner que I'~volution favorable en 2 mois aprOs repos au lit et traitement antiost6oporotique est un ~l~ment fondamental pour confirmer le diagnostic.

R ponse Comme Cotty et collaborateurs, nous pensions qu'il n'est pas absolument indispensable de faire des coupes dans le grand axe du sacrum. Cependant, Iorsque le diagnostic de fracture de contrainte du sacrum est ~voqu~, il nous semble plus int~ressant, quitte & choisir un plan de coupe, d'utiliser d'embl~e un plan vertical qui montre mieux les traits verticaux et, surtout, selon notre exp&ience, le trait horizontal des fractures de contrainte du sacrum, dont le plan de fracture est en g~n&al dans le plan du grand axe du sacrum. Nous rappelons que dans notre observation, un premier scanner, dont les plans de coupe Otaient horizontaux, objectivait des images d'ost~olyse bilat&ale du sacrum et en imposait pour des 16sions mOtastatiques. Comme Cotty et collaborateurs, nous ne pensons pas que 1'inversion de contraste soit indispensable au diagnostic et apporte vOritablement une information suppl~mentaire mais permet d'obtenir une imagerie de meilleure qualitY. Nous n'avons pas i nterprOt6 les images hydro-a~riques comme t(~moin d'une ost~on~crose car ces images n'ont pas ~t(~ retrouv~es sur le second scanner fait quelques jours apr~s le premier. De plus, une partie de ces images a~riques si~geait au niveau du psoas et n'~tait donc pas uniquement osseuse. II est bien entendu difficile de trancher en I'absence d'histologie. P. CHERIN, J.M. ZlZA, J.D. LAREDO, O. BLETRY, P. GODEAU

DES L E C T E U R S

Variations de la formule leucocytaire au cours d'une cryoglobulin mie de type I B. TAILLAN*, E. FERRARI, J.G. FUZIBET*, P. DUJARDIN* R e v M e d Interne 1991 ; 12 : 156-157.

Les cryoglobulindmies sont des immunoglobulines sdriques capables de pr~cipiter ~ des temp&atures i nf~rieures ~ 37°C et de se redissoudre & 37°C. Elles sont sources d'erreurs dans certains

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que nous pr6f~rons ~ celle consistant ~ incriminer des art~facts ou des images post-chirurgicales ou infectieuses spontan~ment rdsolutives.

C o u r r i e r des lecteurs

examens r~alis~s ~atemperature ambiante, rendant compte de variations de la vitesse de s~dimentation ou d'un aspect d'hypogammaglobulin(~mie ~a I'~lectrophor~se des protides (1). La perturbation de I'h~mogramme par les cryoglobulines est un ph~nom~ne rare et inconstant (1,2,3). Nous en rapportons un nouveau cas. U n homme de 72 ans ~tait hospitalis(~ pour enq u~te ~tiologique d'un syndrome de Raynaud. L'examen clinique 6tait sans particularitd. II n'existait notamment ni h~patospl~nom~galie, ni ad~nopathie superficielle. H~mogramme & temperature ambiante : h~moglobine 10,2 mmol/I ; globule blancs & 31,2 x 109/I dont 62 p. 100 de polynucl~aires neutrophiles et 33 p.100 de lymphocytes, plaquettes & 491 x 109/I. Apr~s passage ~ 37°C, les

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