Fractures ostéochondrales du genou de l’enfant : plaidoyer pour le repositionnement

Fractures ostéochondrales du genou de l’enfant : plaidoyer pour le repositionnement

Résumés des communications Patients.— Trois patients présentant une déformation de l’humérus ont pu bénéficié de cette technique. Deux avaient un cubit...

76KB Sizes 1 Downloads 207 Views

Résumés des communications Patients.— Trois patients présentant une déformation de l’humérus ont pu bénéficié de cette technique. Deux avaient un cubitus varus et le dernier un cubitus valgus. Méthode.— Pour chaque patient, un modèle tridimensionnel de l’humérus déformé à été réalisé par prototypage rapide, en se basant sur le scanner. La correction optimale de la déformation à été calculée et appliquée grâce à un logiciel de planification en 3D. Un guide d’ostéotomie en 3D a été fabriqué sur mesure pour reproduire la simulation préopératoire lors de la chirurgie. Au cours de la chirurgie, nous avons placé le guide sur l’os, réalisé l’ostéotomie en suivant le guide de coupe et corrigé la déformation selon la planification préopératoire. Une ostéosynthèse par vis et plaque (préalablement moulée sur le modèle tridimensionnel corrigé) à été réalisée. Tous les patients ont été suivis en postopératoire cliniquement et radiologiquement. Résultats.— Pour les trois patients, la correction planifiée a pu être réalisée grâce à l’utilisation du guide de coupe. La voie d’abord a été minimale dans tous les cas (minimum nécessaire pour introduire le guide et la plaque). Le temps opératoire a été diminué dans tous les cas. Aucune irradiation n’a plus été nécessaire durant l’intervention. La plaque déjà prémoulée a été appliquée dans tous les cas. Les contrôles goniométriques postopératoires ont montré que la correction était adéquate dans tous les cas. Conclusion.— L’ostéotomie supracondylienne de l’humérus chez l’enfant est souvent difficile à réaliser. Elle nécessite une correction de l’angulation en trois dimensions. Grâce à notre technique, l’intervention chirurgicale peut être précisément planifiée et réalisée grâce à un guide de coupe sur mesure. Le geste chirurgical est donc moins traumatique, plus précis, plus fiable et plus rapide. doi:10.1016/j.rcot.2011.08.098 90

Embrochage centromédullaire élastique dans les fractures de l’enfant : importance du rapport « diamètre des clous sur diamètre du canal médullaire » Pierre Lascombes ∗ , Hanspeter Huber , Dimitri Popkov , Pierre Journeau , Thierry Haumont Hôpital d’enfants, CHU de Nancy, 11, allée du Morvan, 54500 Vandoeuvre-lès-Nancy, France ∗ Auteur

correspondant. Introduction.— Dans le traitement chirurgical des fractures diaphysaires de l’enfant par clous élastiques, les déviations axiales représentent une complication fréquemment rapportée dans la littérature. Le but de ce travail est de déterminer une corrélation entre le rapport diamètre des clous sur diamètre du canal médullaire (clou/CM), d’une part, et les déviations, d’autre part, ainsi que de préciser le seuil de ce rapport à respecter. Matériel.— 77 fractures diaphysaires (fémur, tibia, humérus et avant-bras) consécutives ont été opérées par ECMES. Les données enregistrées ont concerné : l’âge, le poids, l’os fracturé, le mécanisme de fracture, la durée de l’intervention, la date d’ablation du matériel, l’évaluation clinique et radiographique au suivi ainsi que les complications. Méthode.— Pour toutes les fractures, le rapport clou/CM a été calculé après mesure du diamètre du canal médullaire sur la radiographie de face de l’os fracturé à son plus petit diamètre, par deux observateurs indépendants. Toute déviation axiale de plus de 5◦ , postopératoire ou à distance, a été considérée comme étant une déviation. Les erreurs techniques ont été identifiées. Le modèle statistique utilisé a été la régression logistique qui permet de prédire la probabilité d’observer l’événement « déviation » en fonction du « rapport clou/CM » et de déterminer un seuil de sécurité du diamètre des clous.

S279 Résultats.— Les données des 77 fractures concernant la population et les résultats sont comparables aux données connues. Au recul minimum de un an, un cas de raideur articulaire et quatre déviations axiales de plus de 10◦ persistaient. Deux déviations axiales ont manifestement eu pour cause une erreur technique d’orientation des clous. Pour les autres cas, les 11 déviations de plus de 5◦ , postopératoires ou à distance, sont survenues alors que le rapport clou/CM était inférieur à 35 %. En revanche, aucune fracture traitée avec un rapport supérieur à 35 % n’a présenté de déviation. Discussion.— Des publications recommandent de fac ¸on empirique le respect du rapport clou/CM de 40 % pour les fractures des fémur, tibia et avant-bras et de 33 % pour l’humérus. L’analyse statistique de cette étude démontre le bien-fondé de cette recommandation. Chez les adolescents dont le canal médullaire des fémurs et des tibias peut dépasser 10 mm, une méthode d’ostéosynthèse alternative doit être envisagée. Conclusion.— La qualité des résultats repose sur le strict respect de la technique opératoire et aussi sur l’utilisation d’un diamètre suffisant des clous. Utiliser un rapport clou/CM inférieur à 35 % expose manifestement au risque de déviation postopératoire. doi:10.1016/j.rcot.2011.08.099 91

Fractures ostéochondrales du genou de l’enfant : plaidoyer pour le repositionnement

Franck Chotel ∗ , Gorka Knörr , Emmanuel Simian , Phillippe Gicquel , Thierry Craviari , Gilbert Versier , Frédéric Dubrana Hopital universitaire Femme-Mère-Enfant de Lyon, 59 boulevard Pinel, Bron, 69677 Lyon France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Les fractures ostéochondrales fémorales ou patellaires compliquant une luxation patellaire sont plus fréquemment observées chez l’adolescent que l’adulte. Ces lésions de passage sur un cartilage articulaire vulnérable sont souvent négligées en phase initiale, ce qui est regrettable compte tenu de leur bonne capacité à cicatriser après repositionnement. Le but de ce travail est d’étudier les caractéristiques et d’analyser le résultat du repositionnement de ces fractures sur squelette immature. Patients et méthode.— Cette étude rétrospective multicentrique regroupe 14 patients et genoux (7 filles). L’âge moyen au moment de l’accident était de 12,9 ans (11,2—14,9) pour les filles et 14 ans (12,2—15) pour les garc ¸ons. Ces fractures concernaient le condyle latéral 9 fois et la patella 5 fois. Le mécanisme traumatique était secondaire à une luxation objective de la patella (n = 9) ou un choc direct (n = 4). Il s’agissait 9 fois sur 14 d’accident de sport essentiellement de loisir. Le traitement a été réalisé dans un délai moyen de 5,2 jours (de 0 à 20 jours) par rapport à l’accident. L’ensemble des fragments détachés ont été repositionné chirurgicalement et fixé par des vis (n = 5), des broches résorbables (n = 5) ou une suture par lac ¸age (n = 4). Pour 6 patients, il y avait adjonction de colle biologique. Un geste stabilisateur patellaire a été associé au cours du même geste dans 2 cas. Résultat.— Aucune complication postopératoire n’a été notée. Les résultats au recul moyen de 30 mois (de 15 à 89 mois). Il n’y a eut aucune reprise pour échec, l’ensemble des fractures étant consolidées à l’examen final. Le Score IKDC 2000 subjectif moyen était de 88 ± 6 (entre 79 et 98) sur 100 points. Le niveau de satisfaction subjective était très satisfait 2 fois, et satisfait 12 fois. Le score IKDC final était A pour 8 patients, B pour 5 patients et C pour 1 patient. Trois genoux ont bénéficié secondairement d’une chirurgie de stabilisation de rotule. Conclusion.— Une meilleure connaissance de cette fracture et une lecture attentive des clichés radiographiques d’un genou avec hémarthrose devrait amener à plus souvent porter ce diagnostic et à proposer un traitement adapté. Le repositionnement d’un frag-

S280

86e réunion annuelle de la Société franc ¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique

ment libéré en zone portante doit idéalement être réalisé dans les 10 jours mais est encore possible à 2 mois ; il donne régulièrement une consolidation et de bons résultats. doi:10.1016/j.rcot.2011.08.100 92

Reconstructions des pertes de substance osseuse supérieures à 15 cm chez l’enfant par la technique de la membrane induite

Franck Fitoussi ∗ , Brice Ilharreborde , Philippe Souchet , Olivier Badelon , Keyvan Mazda , Georges Franc ¸ois Pennec ¸ot Hôpital Robert-Debré, 48, boulevard Sérurier, 75019 Paris, France ∗ Auteur

correspondant. Introduction.— La membrane induite représente une des techniques de reconstruction des pertes de substance osseuse (PSO). Nous présentons ici les résultats d’une série pédiatrique présentant une PSO supérieure à 15 cm. Patients.— Neuf enfants d’âge moyen 13,5 ans ont été traités pour une PSO diaphysaire étendue, en moyenne de 18 cm (de 15 à 24 cm). Les étiologies étaient représentées par des tumeurs malignes (8 fois) et un traumatisme (1 fois). Les localisations étaient : humérus = 4, fémur = 3, tibia = 2. Méthodes.— Le premier temps de reconstruction a comporté la mise en place d’une entretoise en ciment. La stabilisation de l’entretoise a été assurée par un enclouage (3 fois), des broches de Métaizeau (3 fois) ou une plaque (3 fois). Le deuxième temps a été réalisé en moyenne à 9,25 mois du premier temps (de 3 à 17 mois), les délais importants étant liés à la nécessité d’être à distance de la fin de la chimiothérapie. Il a comporté, après ouverture soigneuse de la membrane, la mise en place d’une fibula non vascularisée encastrée en proximal et distal. La fibula a été entourée d’un apport massif de greffons spongieux autologues puis la membrane refermée soigneusement. La stabilisation finale a été assurée par une plaque (8 fois) ou par un fixateur externe (1 fois) chez un patient ayant un antécédent de sepsis. Résultats.— Huit patients ont été consolidés d’emblée, sans nécessaire apport osseux complémentaire. Un patient est en cours de traitement. Le délai moyen de consolidation a été de 5,5 mois (de 4 à 8 mois). Aucune complication n’a été notée sur le site donneur, la fibula s’étant spontanément reconstruite grâce au périoste laissé intact. Discussion.— La membrane induite est reconnue comme un des traitements des grandes PSO diaphysaires. Les promoteurs de la technique ont néanmoins signalé des retards de consolidation aux extrémités de la reconstruction, prolongeant les délais de consolidation et nécessitant un apport osseux complémentaire. L’origine de ces retards de consolidation a été rapportée, entre autres, à des problèmes de stabilité mécanique. L’adjonction d’une fibula autologue non vascularisée assure, de par son encastrement bipolaire, une stabilisation endo-membranaire qui s’ajoute à la stabilisation exo membranaire par plaque le plus souvent. Conclusion.— L’intégration d’une fibula encastrée au sein des greffons spongieux lors du deuxième temps de reconstruction d’une membrane induite semble, dans notre courte série, limiter les retards de consolidation aux extrémités de la reconstruction. doi:10.1016/j.rcot.2011.08.101 93

Fracture après allongement des membres inférieurs chez l’enfant : étude d’une série de 96 patients Rachid Younsi ∗ , Franck Launay ∗ , Yann Glard , Jean-Philippe Berteau , Patrick Chabrand , Gérard Bollini

Service de chirurgie orthopédique, hôpital Timone-Enfants, 264, rue Saint-Pierre, 13005 Marseille, France ∗ Auteur

correspondant. Introduction.— Les allongements des membres inférieurs s’accompagnent d’un grand nombre de complications. L’une des principales complications, après l’ablation du fixateur externe, est la fracture. Quelques études ont été réalisées afin de déterminer le pourcentage des fractures (9,4 % SIMPSON en 2000 et 39 % DANZIER en 1995) et d’autres pour déterminer le moment idéal pour retirer la fixation afin d’éviter toute fracture en utilisant soit la radiographie standard, la DEXA ou encore la tomographie. Patients et méthodes.— Dans notre étude, nous avons repris une série de 96 patients, opérés dans le service entre 2000 et 2009 d’un allongement de tibia et/ou de fémur pour un total de 135 allongements (58 fémurs et 77 tibias). Les principales pathologies ont été classées en trois catégories : « achondroplasie » (32 allongements pour 8 patients), « congénital » regroupant fémurs courts congénitaux et hémimélies (85 allongements pour 69 patients), et « autres » regroupant les traumatismes, infections et tumeurs (18 allongements pour 18 dossiers). Les fractures ont été classées selon la classification de Simpson. Résultats.— 21 fractures sont survenues après l’ablation du matériel de fixation avec ou sans appui dont 11 fémurs (11 fractures de fémur pour 58 fémurs opérés soit 18,96 %) et 10 tibias (10 fractures de tibia pour 77 tibias opérés soit 12,98 %). On note que 20 % des fractures sont retrouvées dans la catégorie congénital (17 fractures pour 85 allongements), 12,5 % dans la catégorie achondroplasie (4 fractures pour 32 allongements et 0 % dans la catégorie autres pour un total de 15,5 % de fractures (21 fractures pour 135 allongements). Le type de fractures retrouvé est 47,61 % de type 2, 33,33 % de type 1A, 14,28 % de type 1B, 4,76 % de type 3 et 0 % de type 4. Discussion.— Les fractures surviennent en général dans les 15 premiers jours après l’ablation du matériel de fixation avec ou sans immobilisation, avec ou sans appui. Ces fractures touchent le plus souvent le fémur que le tibia, sont en majorité des cas de type 2 et ne touche pas l’os de constitution normale. doi:10.1016/j.rcot.2011.08.102 94

Intérêt d’un matériel d’ostéosynthèse résorbable en traumatologie pédiatrique : analyse d’une série prospective de 18 cas Jean-Manuel Poircuitte ∗ , Pierre Journeau , Dmitri Popkov , Hanspeter Huber , Thierry Haumont , Pierre Lascombes CHU de Nancy, hôpital d’enfants, 5, allé du Morvan 54511 Vandoeuvre-les-Nancy, France ∗ Auteur

correspondant. Introduction.— Les matériels d’ostéosynthèse résorbables sont utilisés en chirurgie maxillo-faciale, et commencent à avoir un intérêt en traumatologie adulte. Devenus plus performants sur le plan mécanique et ayant fait la preuve de leur innocuité biologique, ils présentent pour principal avantage l’absence de chirurgie itérative pour leur ablation. Nous avons donc décidé d’évaluer cliniquement et radiologiquement ce type de matériel en traumatologie pédiatrique. Patients et méthode.— Nous avons réalisé une étude prospective monocentrique, au cours de l’année 2010. Les patients inclus devaient présenter une fracture accessible à une ostéosynthèse par vis de petit diamètre ou broches seules. Dix-huit patients ont été inclus. Il s’agissait de huit de fractures des épines tibiales, de trois cas d’ostéochondrite disséquante du fémur distal, de six de fracture de l’épicondyle médial du coude, et d’un cas d’une fracture Salter 3 du tibia distal. Le matériel utilisé était systématiquement une ou plusieurs vis composées d’un copolymère de poly-L-lacticpoly-DL-