BRÈVES Trop d’antibiotiques, risque de diabète?
Eur J Endocrinol online 24/3/2015, doi : 10.1530/EJE-14-1163.
Nouvelle molécule pour Alzheimer
© guukaa
Le laboratoire BiogenIdec annonce une étude de phase 3 en fin d’année d’une nouvelle biothérapie pour la maladie d’Alzheimer, l’aducanumab (BIIB037), après une étude de phase 1 prometteuse contre placebo, qui a montré qu’il peut ralentir le déclin cognitif et réduire la formation de plaques amyloïdes. La nouvelle molécule est conçue pour réduire le taux de protéine bêta-amyloïde neurotoxique, agent-clé de la maladie. Données présentées à la 12e Conférence sur les maladies d’Alzheimer et de Parkinson et désordres neurologiques associés à Nice : les sujets traités à hautes doses d’aducanumab améliorent leur score au test spécifique MMSE (mini mental state examination) par rapport à sa baisse dans le groupe placebo, différence significative. Un autre test a confirmé cette différence. C’est la première fois qu’un traitement encore au stade d’évaluation montre une telle différence chez des sujets au stade prodromique ou léger de la maladie, selon BiogenIdec.
© Warakorn
© Kurhan
Le microbiote intestinal (flore) peut influencer des voies métaboliques impliquées dans l’obésité, l’insulinorésistance, le diabète. L’antibiothérapie peut altérer le microbiote. Une équipe de l’Université de Pennsylvanie (Yu-Xiao Yang et coll.) a étudié l’influence du passé antibiotique sur le risque diabétique par une étude via une base de données britannique, 208 002 sujets diagnostiqués diabétiques appariés à 815 576 contrôles pour sexe, âge, durée de suivi… La durée d’exposition prise en compte était une antibiothérapie > 1 an, risque ajusté sur BMI, tabagisme, glycémie, nombre d’infections, antécédents coronariens et hyperlipidémie. Le traitement par 2 à 5 séries d’antibiotiques était associé à l’augmentation du risque de diabète pour pénicilline, céphalosporines, macrolides et quinolones. Le risque augmentait avec le nombre de séries de traitements. Pas de risque avec antiviraux ni antifongiques.
FranceCoag: les maladies hémorragiques héréditaires sous surveillance Cette nouvelle plaquette1 éditée par l’Institut de veille sanitaire (InVS) présente les conditions de diagnostic des patients porteurs de déficits héréditaires en protéines coagulantes (DHPC), les pratiques thérapeutiques actuelles et leurs évolutions. Cette analyse a pu être effectuée grâce aux données collectées dans le cadre du Réseau FranceCoag (RFC). Une première partie est consacrée aux patients porteurs de DHPC autres que l’hémophilie : maladie de Willebrand, déficits en facteur I (FI), FII, FV, FVII, FX, FXI, FXIII, FIX Leiden et déficit combiné en FV et FVIII, qui représentent environ 24 % de la population étudiée dans RFC. La seconde partie s’intéresse aux patients porteurs d’une hémophilie. Le RFC est un registre national de patients porteurs d’un DHPC. Depuis 2003, ce Réseau a pris la suite du Suivi thérapeutique national des hémophiles (SNH), initié en 1994, et s’est étendu à tous les patients porteurs d’un autre DHPC sévère. Ce registre est piloté par un comité d’orientation constitué de représentants des différents partenaires du projet dont les agences sanitaires, les médecins, pharmaciens, généticiens, biologistes impliqués dans les soins,
l’Association française des hémophiles (AFH) et des experts en virologie, immunologie, infectiologie, pharmaco-épidémiologie, et économie de la santé. Le RFC s’appuie sur une organisation des soins dédiée spécifiquement aux personnes atteintes d’une maladie hémorragique héréditaire : la filière nationale de prise en charge des maladies héréditaires à risque hémorragique (MHémo) composée des centres de référence, des centres de compétences et des centres de traitement de l’hémophilie (CTH). Chiffres-clés 2014 : 33 centres de traitement de l’hémophilie (CTH) participent au Réseau, 8 538 patients entrés dans le Réseau depuis 1994 dont : 5 308 patients atteints d’hémophilie A (déficit en facteur VIII) ; 1 159 patients atteints d’hémophilie B (déficit en facteur IX) ; 2 071 patients atteints d’un autre DHPC de forme sévère. Plus de 42 400 visites cliniques ont été réalisées depuis le début du SNH. Au total, depuis 2011 : 1 538 patients supplémentaires ont été inclus ; environ 12 000 visites cliniques supplémentaires ont été réalisées. La suite sur le site de l’InVS2… et de FranceCoag3. QQ J.-M. M.
1. Réseau FranceCoag : la prise en charge des patients atteints d’une maladie hémorragique héréditaire. Le point en 2014. Saint-Maurice : Institut de veille sanitaire ; 2015. 6 p. 2. Publication disponible au format papier ou téléchargeable sur : http://www.invs.sante.fr/Publications-et-outils/Rapports-et-syntheses/Maladies-chroniquesettraumatismes/2015/Reseau-FranceCoag-la-prise-en-charge-des-patients-atteints-d-unemaladie-hemorragique-hereditaire 3. www.francecoag.org
16 // REVUE FRANCOPHONE DES LABORATOIRES - JUIN 2015 - N°473