Fréquence des troubles hématologiques au cours de la tuberculose pulmonaire

Fréquence des troubles hématologiques au cours de la tuberculose pulmonaire

22e congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lyon, 26—28 janvier 2018 ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (B.D. Diallo...

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22e congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lyon, 26—28 janvier 2018 ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (B.D. Diallo)

Introduction La tuberculose (TB) est une cause majeure de décès dans le monde, elle est l’une des principales causes de mortalité et de morbidité en Afrique subsaharienne. Méthodes Il s’agissait d’une étude rétrospective de type descriptif qui avait inclus tous les cas de tuberculose mis sous traitement durant les années 2014 et 2015 dans la ville de Conakry. Ainsi, la taille de l’échantillon (n) a été estimée par la formule n = Z2 × P × Q/d2. Les données quantitatives recueillies ont été codées et saisies à l’aide du logiciel Epidata, l’analyse a été faite à l’aide du logiciel SPSS. Résultats Au cours de notre étude, nous avons recensé 808 fiches de suivi dans les CDT de la ville de Conakry. L’âge moyen de nos patients était de 30 ans pour une prédominance masculine de 67 %. La classe ouvrière était la plus atteinte avec un effectif de 242 patients, soit 29,95 %, suivie de celle des élèves et étudiants et des commerc ¸ants avec respectivement 18,56 % et 17,32 %. Dans notre série, 407 malades, soit 50 % résidaient à une distance ≤ à 5 km du CDT, 41 % à une distance comprise entre 5—10 km et 9 % qui résidaient au-delà de 10 km du CDT assurant le suivi de leur traitement. La sérologie VIH était positive chez 187 malades, soit 23,14 % contre 74,01 % de séronégatifs et 2,85 % dont la sérologie n’a pas été déterminée et 90,37 % ont été mis sous ARV. Sur un effectif de 808 patients, 697 étaient vivants, soit (86 %) et 111 patients décédés, soit un taux de mortalité de 14 %. Concernant les facteurs associés à la mortalité des patients tuberculeux, nous n’avons pas trouvé de lien statistiquement significatif entre le sexe, l’âge, la profession et la mortalité des patients. Par contre, la distance CDT-résidence [OR = 3,609 (IC = 2,38—5,47)], la séropositivité VIH [OR = 3,464 (IC = 2,26—5,29)], les patients déjà traités et sous traitement antituberculeux de catégorie II [OR = 0,21—0,55)] étaient associés fac ¸on significative à la mortalité des malades. Conclusion Notre étude a montré que les malades décédés de tuberculose dans la ville de Conakry présentaient certains facteurs qui diffèrent de ceux qui ont survécu. Des interventions ciblées sur ces facteurs pourraient réduire la mortalité liée à la tuberculose dans la ville de Conakry. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmr.2017.10.377 366

Épidémie de tuberculoses pulmonaires dans un lycée en zone de faible endémie : organisation du dépistage C. Nocent Ejnaini 1,∗ , M.L. Andres 2 , M. Vivier Darrigol 3 , M.P. Bellegarde 4 , J.B. Laporte-Arramendy 5 , S. Pueyo 2 1 Service de pneumologie, Bayonne, France 2 CLAT, Bayonne, France 3 ARS Nouvelle-Aquitaine, Bordeaux, France 4 Éducation nationale des Pyrénées-Atlantiques, Pau, France 5 ARS 64, Pau, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (C. Nocent Ejnaini) Introduction La France est un pays de faible endémie pour la tuberculose avec un taux autour de 7 cas pour 100 000 habitants. En Nouvelle-Aquitaine, ce taux tombe à 4,5 cas pour 100 000 habitants. Au Pays-Basque (sud-ouest de la France), le centre de lutte antituberculeuse (CLAT) enregistre chaque année environ 25 déclarations obligatoires (DO) de tuberculose. Méthodes Entre le printemps et l’été 2016, le CLAT de Bayonne a rec ¸u 4 DO de tuberculoses concernant des patients scolarisés dans le même lycée d’Anglet. Nous avons donc alerté l’ARS et organisé au sein du CLAT le dépistage du premier cercle des élèves. Il concernait 163 personnes du lycée (élèves, enseignants, personnel non ensei-

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gnant). Chaque personne a bénéficié d’une consultation médicale, d’une radiographie thoracique et d’un test tuberculinique confirmé, s’il était positif, par un test de détection de l’interféron gamma. Résultats Le dépistage de ce premier cercle a permis de diagnostiquer 2 nouveaux cas de tuberculose maladie et 40 infections tuberculeuses latentes, soit un taux d’ITL de 26,5 %. À l’issue de ces résultats, nous avons décidé après réflexion entre le CLAT, l’ARS et les médecins scolaires d’étendre le dépistage à l’ensemble de l’établissement (élèves et personnels), soit 1813 personnes. Le but de cette présentation est d’expliquer la difficulté à organiser en urgence un tel dépistage avec mobilisation de moyens humains (infirmières pour les prélèvements sanguins, médecins pour les examens cliniques, secrétaires pour la gestion des dossiers, le suivi de la réception et de la restitution des résultats, personnels de l’établissement scolaire pour l’obtention des autorisations parentales chez les mineurs, encadrement du lycée pour fluidifier le dépistage), de moyens matériels (locaux au sein de l’établissement, camion radiologique installé pendant la durée du dépistage au sein du lycée, partenariat avec un laboratoire d’analyses biologiques). Dans le même temps, il a fallu en partenariat avec l’ARS gérer la communication auprès des personnels de l’établissement, des familles et des médias locaux. Conclusion Même en région de faible endémie tuberculeuse, une épidémie est toujours possible. L’organisation d’un dépistage à grande échelle et en urgence comporte de nombreuses difficultés tant matérielles qu’humaines et nécessite une extraordinaire complémentarité des différents intervenants. Notre expérience pourrait bien sûr « aider » d’autres CLAT qui se retrouveraient dans la même situation. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmr.2017.10.378 367

Fréquence des troubles hématologiques au cours de la tuberculose pulmonaire S. Majdoub Fehri ∗ , H. Racil , S. Habibech , S. Bacha , N. Chaouech Service de pneumologie (pavillon II), hôpital Abderrahmane-Mami, Ariana, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S.M. Fehri) Introduction L’atteinte tuberculeuse des organes hématopoïétique est une forme rare et grave. Toutefois, les troubles hématologiques au cours de la tuberculose pulmonaire (TbP) sont fréquents. Le but est d’étudier la fréquence, le type et la sévérité des anomalies hématologiques au cours de la TbP ainsi que leur évolution sous traitement antituberculeux. Méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective incluant sur 3 ans, 138 patients, tous de sexe masculin, présentant une TbP confirmée. Un contrôle du bilan hématologique a été pratiqué à j30, j60, j90 et j180 du traitement antituberculeux. Les patients VIH positifs ont été exclus. Résultats L’âge moyen des patients était de 33 ans [16—82]. Les troubles hématologiques ont été notés dans 80 % des cas. Ils étaient dominés par l’anémie (74,4 %) avec un taux moyen d’hémoglobine de 10,5 g/dL. Dans les cas où l’hémoglobine était inférieure à 10 g/dL, la TbP était étendue aux deux champs pulmonaires, associée à une tuberculose multiviscérale dans 2 cas. L’évolution de l’anémie était favorable sous traitement antituberculeux. L’hyperleucocytose était présente dans 50 % des cas, elle est souvent modérée avec un taux de leucocyte inférieur à 20 000 éléments/mm3 . La leucopénie a été notée chez 3 patients variant de 1800 à 3500 élément/mm3 . La lymphopénie a été notée dans 29,6 % des cas avec deux cas de réaction paradoxale. La thrombocytose était notée dans 40,8 % des cas. Elle était modérée dans

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90 % des cas. L’amélioration de la thrombocytose était lente sous traitement antituberculeux avec normalisation du leur taux à partir de 3 mois. La thrombopénie était notée chez deux patients. Conclusion Les troubles hématologiques au cours de la TbP sont souvent modérés ne nécessitant pas une prise en charge spécifique. Toutefois, certaines anomalies, telles que l’anémie profonde, l’hyperleucocytose importante ou la leucopénie, doivent faire rechercher une tuberculose disséminée. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmr.2017.10.379 368

La tuberculose endobronchique K. Chaanoun ∗ , Z. Nahid , B. Hanane , Y. Najiba CHU Ibn-Rochd de Casablanca, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (K. Chaanoun) Introduction La tuberculose endobronchique est une forme particulière de la tuberculose, elle reste exceptionnelle. Méthodes Nous rapportons 30 cas colligés au service des maladies respiratoires du CHU Ibn-Rochd. Il s’agit de 18 femmes et 12 hommes, dont la moyenne d’âge était de 37 ans. Résultats L’antécédent de tuberculose et le contage tuberculeux n’étaient retrouvés en aucun cas. Le diabète était retrouvé dans deux cas. Le délai moyen de consultation était de deux mois. La clinique était dominée par le syndrome bronchique purulent et la dyspnée d’effort. L’hémoptysie était retrouvée dans 7 cas, la fièvre et l’altération de l’état général dans 19 cas. La radiographie thoracique avait montré une opacité à projection hilaire dans 11 cas, un aspect de gros hile dans six cas, une opacité excavée du somment droit et des infiltrats apicaux gauches dans deux cas, un aspect de miliaire dans deux cas et une pleurésie dans deux cas. La bronchoscopie avait visualisé des granulations blanchâtres endobronchiques dans 14 cas, un bourgeon d’aspect tumoral dans huit cas, un épaississement des éperons dans quatre cas et une fistule ganglio-bronchique dans deux cas. Les biopsies bronchiques avaient conclu à une tuberculose caséofolliculaire évolutive dans tous les cas. La ponction biopsie pleurale avait confirmé une tuberculose pleurale associée dans deux cas. Le traitement antibacillaire était démarré selon le régime 2SRHZ/4RH dans 20 cas et selon le régime 2RHZE/4RH dans six cas, associé à une corticothérapie orale dans cinq cas. L’évolution était bonne chez tous les patients. Conclusion On insiste à travers ce travail sur la rareté et le polymorphisme clinique de la tuberculose bronchique. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmr.2017.10.380 369

Les troubles du sommeil chez les patients atteints de tuberculose pulmonaire S. Habibech 1,2 , S. Bacha 1,2 , S. Agrebi 1,2 , I. Moussa 1,2,∗ , H. Racil 1,2 , A. Chabbou 1,2 , N. Chaouch 1,2 1 Service de pneumologie et d’endoscopie, pavillon 2, hôpital Abderrahmane-Mami, Ariana, Tunisie 2 Laboratoire d’étude et de prévention des pathologies liées au tabagisme, LR12SP04, Ariana, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (I. Moussa) Introduction Au cours des pathologies chroniques, les troubles du sommeil sont fréquents. Les causes infectieuses et, en particulier, la tuberculose ont été rarement étudiées.

Méthodes Nous avons mené une étude prospective de février 2017 à juin 2017, recrutant 50 patients traités aux pavillons I, II, IV et C de l’hôpital Abderrahmane-Mami de l’Ariana, pour une tuberculose pulmonaire bacillifère. L’évaluation des troubles du sommeil a été faite par le score Index de Sévérité de l’Insomnie (ISI) pour l’insomnie et par le score d’Epworth pour la somnolence diurne excessive. Résultats L’âge moyen était de 42 ans. Quatre-vingt-douze pour cent des malades étaient de sexe masculin. La consommation d’alcool était notée dans 16 % des cas. Cinq patients avaient des comorbidités cardiovasculaires, huit étaient diabétiques et aucun n’était obèse. Aucun patient n’était sous un traitement pouvant être à l’origine ou aggravé un trouble du sommeil. Il s’agissait d’une tuberculose étendue chez 30 patients. Un traitement antituberculeux dissocié a été prescrit chez 45 patients. Un trouble anxio-dépressif a été retrouvé chez 25 patients. Le score d’ISI moyen était de 10,8 et celui d’Epworth de 5,06. Vingt-deux malades (44 %) n’avaient pas de troubles du sommeil. L’insomnie était présente chez 28 patients (56 %) et la somnolence diurne excessive chez 14 malades (28 %). La consommation d’alcool et la prise du traitement combiné étaient corrélées à la présence de troubles du sommeil. Conclusion L’association tuberculose et troubles du sommeil serait assez fréquente. Une étude plus large est nécessaire afin de mieux étudier l’impact de cette relation sur l’évolution et la prise en charge de la tuberculose. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmr.2017.10.381 370

Évaluation de la dépression chez les patients atteints de tuberculose pulmonaire S. Habibech , S. Bacha , I. Moussa ∗ , S. Agrebi , H. Racil , A. Chabbou , N. Chaouch Service de pneumologie et d’endoscopie, pavillon 2, hôpital Abderrahmane-Mami, Ariana, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (I. Moussa) Introduction Malgré les stratégies mises en œuvre pour la lutte nationale contre la tuberculose, cette maladie représente encore aujourd’hui un problème de santé majeur dans notre pays. Il est donc important d’identifier les facteurs qui ont un impact sur l’adhérence au traitement. Parmi ces facteurs, les troubles anxiodépressifs ont été rarement étudiés. Méthodes Nous avons mené une étude prospective de février 2017 à juin 2017, recrutant 50 patients traités (à la période d’attaque ou d’entretien) et suivis aux pavillons I, II, IV et C de l’hôpital Abderrahmane-Mami de l’Ariana, pour une tuberculose pulmonaire bacillifère. L’évaluation de l’anxiété et de la dépression a été faite par le score Hospital Anxiety and Depression scale (HAD). Résultats L’âge moyen de nos patients était de 42 ans. Quatrevingt-douze pour cent des malades étaient de sexe masculin. L’évaluation du score HAD a été faite entre la première semaine et 2 mois de traitement chez 32 % des patients, entre 2 et 4 mois chez 32 % des cas, entre 4 et 6 mois dans 20 % des cas et à plus de 6 mois de traitement chez 16 % des malades. Le score moyen d’HAD était de 14,2. Quarante-huit pour cent des patients n’avaient pas de syndrome anxio-dépressif (score HAD entre 0 et 8) ; 2 % avaient un score entre 8 et 11 et 50 % des malades avaient un syndrome anxio-dépressif certain (score HAD entre 11 et 35). Le score HAD était corrélé au délai de négativation des bacilloscopies (p = 0,03), au délai de nettoyage radiologique (p = 0,03) et à la survenue de rechute (p = 0,0003).