H-08 Champignons isolés d’hémocultures au CHU de Marseille

H-08 Champignons isolés d’hémocultures au CHU de Marseille

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MEDMAL_JNI.book Page 154 Lundi, 5. mai 2008 1:26 13

S154

H-08

F. Fily et al. / Médecine et maladies infectieuses 38 (2008) S152–S154

Champignons isolés d’hémocultures au CHU de Marseille

S. Boukari, A. Michel-Nguyen, H. Dumon, S. Ranque Hôpital Timone Adultes, Laboratoire de Parasitologie-Mycologie, 13005 Marseille, France.

Objectif - Décrire l’épidémiologie des champignons isolés d’hémocultures à l’Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille d’octobre 2005 à février 2008. Résultats - De 444 hémocultures issues de 230 patients (présentant 1 à 20 hémocultures positives) 16 espèces différentes ont été identifiées et 18 patients avaient plus

d’une espèce de champignon dans au moins une hémoculture. La répartition par groupe de service des différentes espèces impliquées dans une fongémie figure dans le tableau ci-dessous. Conclusion - Ces données reflètent l’hétérogénéité de l’épidémiologie des champignons isolés en fonction du service. C. albicans reste l’espèce prédominante mais sa fréquence est < 50 %. C. parapsilosis ou C. glabrata, selon les services, se situent au second rang avec une fréquence d’environ 20 %. Le groupe « Autres » constitué de neuf espèces, chacune rarement isolée, est au cinquième rang, totalisant 8 % des fongémies.

Champignon n (%)

Chirurgie

Médecine

Onco-Hématologie

Réanimation

Pédiatrie

Total

Candida albicans

13 (52)

40 (51)

40 (52)

16 (30)

6 (43)

115 (46)

Candida parapsilosis

5 (20)

3 (4)

14 (18)

6 (11)

3 (21)

40 (16)

Candida glabrata

4 (16)

15 (19)

4 (5)

7 (13)

1 (7)

31 (13)

Candida tropicalis

1 (4)

4 (5)

10 (13)

7 (13)

1 (7)

23 (9)

Candida krusei

0 (0)

1 (1)

1 (1)

5 (9)

0 (0)

7 (3)

Saccharomyces sp.

1 (4)

0 (0)

0 (0)

6 (11)

0 (0)

7 (3)

C. neoformans

0 (0)

3 (4)

0 (0)

1 (2)

1 (7)

5 (2)

Autres*

1 (4)

13 (16)

8 (11)

5 (9)

2 (14)

20 (8)

Total

25 (10)

79 (32)

77 (31)

53 (21)

14 (6)

248 (100)

* : C. dubliniensis, C. famata, C. guilliermondii, C. inconspicua, C. kefyr, C. lipolytica, C. lusitaniae, Fusarium sp., G. capitatum.

H-09

Infections à Cunninghamella spp. après utilisation en hématologie du posaconazole en prophylaxie

A. Brunon, E. Tavernier, H. Raberin, D. Guyotat, J. Cornillon Institut de Cancérologie de la Loire, Service d’Hématologie, 42000 St-Etienne, France.

Cunninghamella bertholletiae est une infection rare chez des patients généralement immunodéprimés. Elle fait partie des infections à champignons filamenteux de la famille des Zygomycètes. Nous décrivons les 2 premiers cas de mucormycoses de notre unité, chez des patients ayant reçu une prophylaxie par posaconazole selon ses indications actuelles. Cas cliniques - Le 1er cas était un homme de 56 ans allogreffé, suivi pour une réaction de greffon contre hôte digestive traitée par ciclosporine et corticoïdes, hospitalisé pour pneumopathie. Le lavage broncho-alvéolaire mettait en évidence C. bertholletiae. Malgré la mise sous amphotéricine B liposomale seule puis en association, le patient décédait 3 mois après le diagnostic. L’autopsie confirma la

mucormycose. Une prophylaxie par posaconazole était en place depuis plus de 2 mois. Le 2e patient était hospitalisé pour une induction de leucémie aiguë myéloïde. Le posaconazole était débuté dès son entrée. A J15, apparition de lésions des membres inférieurs nodulaires et nécrotiques. C. bertholletiae était isolée sur la biopsie. Malgré une bithérapie par amphotéricine B liposomale et posaconazole, le patient décédait en 1 mois avec des localisations pulmonaires et cérébrales. Les 2 souches étaient sensibles au posaconazole avec des cmI données comme basses. Discussion - Depuis quelques années, on constate une augmentation du nombre de cas d’infections filamenteuses rares en particulier à mucormycose. Nos 2 cas sont les 1ers décrits sur St-Etienne. L’utilisation des nouveaux antifungiques est discutée dans l’émergence de ces espèces plus rares, en parallèle à la diminution du risque d’infections à Aspergillus. Sous prophylaxie, le diagnostic d’infection filamenteuse rare doit être suspecté le plus rapidement possible. En attendant le diagnostic, le traitement empirique doit tenir compte de ces souches émergentes.