Pathologie pédopsychiatrique au CHU de Brazzaville (Congo)

Pathologie pédopsychiatrique au CHU de Brazzaville (Congo)

Neuropsychiatrie de l’enfance et de l’adolescence 57 (2009) 227–230 Article original Pathologie pédopsychiatrique au CHU de Brazzaville (Congo) Chil...

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Neuropsychiatrie de l’enfance et de l’adolescence 57 (2009) 227–230

Article original

Pathologie pédopsychiatrique au CHU de Brazzaville (Congo) Child psychiatry in university hospital of Brazzaville, in Congo J.-R. Mabiala-Babela a,∗ , A.M. Mouanga b , U. Mokono-Senga c , A.E. Koubemba-Nzaba a , P. Senga a a

Service de pédiatrie pour nourrissons, CHU de Brazzaville, BP 32, Brazzaville, Congo b Service de psychiatrie, CHU de Brazzaville, BP 32, Brazzaville, Congo c Service de neurologie, CHU de Brazzaville, BP 32, Brazzaville, Congo

Résumé Objectif. – Déterminer le profil sociodémographique et clinique des enfants admis en consultation dans le service de psychiatrie de Brazzaville. Patients et méthode. – Étude rétrospective des enfants de un à 20 ans rec¸us pour la première fois en consultation de psychiatrie entre avril 2002 et avril 2006 pour une pathologie mentale. Résultats. – La pathologie mentale occupait 77,1 % des consultations de psychiatrie. Les sujets de un à 20 ans représentaient 24,8 % des cas avec un sex-ratio de 1,22. L’âge était inférieur à cinq ans dans dix cas (3,8 %), compris entre cinq et dix ans dans 14 cas (5,3 %), entre 11 et 15 ans dans 35 cas (13,2 %) et supérieur à 15 ans dans 205 cas (77,7 %). Dans 236 cas (89,4 %), les enfants étaient scolarisés, avec un taux de redoublement et d’abandon scolaire respectifs de 37,5 et 50,8 %. Les enfants orphelins représentaient 16,7 % des cas. Sur 220 enfants dont les deux parents étaient encore en vie, 178 vivaient dans un foyer parental ; celui-ci était biparental dans 43,2 %. Les motifs de consultation étaient représentés par les psychoses, 200 cas (75,7 %) dont 155 formes aiguës ; les troubles de l’humeur, 34 cas (12,9 %) ; les déficiences, 24 cas (9,1 %) ; les névroses, cinq cas (1,9 %) et les troubles de la personnalité, un cas (0,4 %). La toxicomanie, exclusivement par le cannabis, était associée à la pathologie mentale dans 16,3 %. La prise en charge se faisait en ambulatoire dans 147 cas (55,7 %). Discussion et conclusion. – La pathologie pédopsychiatrique représente une préoccupation majeure du service de psychiatrie du Congo car un malade sur quatre qui y est rec¸u relève de cette tranche d’âge. Cette pathologie reste dominée par les psychoses et les troubles de l’humeur ; les facteurs sociaux, notamment la toxicomanie et la déchirure du tissu familial, y sont fortement associés. © 2008 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. Abstract Objective. – Determine the sociodemographic and clinic profile of children admitted to the consultation in psychiatry department of university hospital of Brazzaville (Congo). Patients and method. – Retrospective study of children from 1 to 20 years consulted for the first time in psychiatry between April 2002 and April 2006 for a mental pathology. Results. – The mental pathology occupied 77.1% of psychiatry consultations. Subjects from 1 to 20 years represented 24.8% of cases with a sex-ratio of 1.22. The age was inferior to 5 years in 10 cases (3.8%), included between 5 and 10 years in 14 cases (5.3%), between 11 and 15 years in 35 cases (13.2%) and superior to 15 years in 205 cases (77.7%). In 236 cases (89.4%), children were scolarized, with a redoublement rate and school abandon of respectively 37.5% and 50.8%. Orphan children represented 16.7% of cases. On 220 children whose two parents were alive, 178 lived in parental home; the latter was biparental in 43.2%. The motives of consultation were represented by psychosis, 200 cases (75.7%) of which 155 high-pitched forms; the mood troubles, 34 cases (12.9%); the deficiencies, 24 cases (9.1%); the neurosis, 5 cases (1.9%) and personality troubles, 1 case (0.4%). Toxicomania, exclusively by the cannabis, was associated to mental pathology in 16.3%. The care was ambulatory in 147 cases (55.7%).



Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (J.-R. Mabiala-Babela).

0222-9617/$ – see front matter © 2008 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. doi:10.1016/j.neurenf.2008.09.010

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Discussion and conclusion. – The pedopsychiatric pathology represents a major preoccupation of psychiatry department of Congo, as one sick person out of four belongs to this age range. This pathology is dominated by psychosis and mood troubles; social factors, in particular toxicomany and the family structure, are strongly associated. © 2008 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. Mots clés : Enfant ; Adolescent ; Pédopsychiatrie ; Congo Keywords: Child; Teenager; Pedopsychiatric; Congo

La pathologie psychiatrique de l’enfant en Afrique noire suscite peu d’intérêt à en juger par la rareté des travaux y relatifs [1,2]. Et pourtant, selon l’OMS, 20 % d’enfants et adolescents dans le monde présentent des troubles mentaux [3]. À Brazzaville, 22,3 % des patients hospitalisés dans le service de psychiatrie du centre hospitalier et universitaire ont moins de 20 ans [4]. Ce travail est le premier au Congo-Brazzaville qui aborde exclusivement les troubles mentaux de l’enfant et de l’adolescent. Il intervient après les conflits armés qu’a connus le Congo de 1993 à 2000. Ceux-ci se sont singularisés entre autres par le phénomène des enfants soldats. La consommation accrue de drogues illicites a également accompagné cette période. Le but de ce travail était de déterminer le profil sociodémographique et clinique des enfants admis en consultation dans le service de psychiatrie de Brazzaville. 1. Patients et méthode Cette étude s’est déroulée de fac¸on rétrospective. Elle a porté sur une cohorte de patients rec¸us en consultation de psychiatrie au CHU de Brazzaville entre avril 2002 et avril 2006 pour une pathologie mentale. Le service de psychiatrie du CHU de Brazzaville, l’unique au Congo, rec¸oit les malades en provenance de toutes les régions du pays. Il est dirigé par un neuropsychiatre, secondé par deux médecins généralistes dont l’expérience dans le service dépasse 20 ans. Le travail a concerné les enfants âgés de moins de 20 ans ayant consulté pour la première fois dans le service. Certains ont d’abord été vus en consultation de neurologie, puis orientés en psychiatrie. La revue systématique des dossiers a permis de recueillir les données suivantes : le sexe, l’âge, les facteurs socioculturels, les aspects cliniques et les modalités de prise en charge. L’analyse des résultats a fait appel au test de comparaison de deux pourcentages, avec un seuil de signification de 5 %. 2. Résultats 2.1. Aspects épidémiologiques Au total, 1435 patients ont consulté en psychiatrie pendant la période d’étude, dont 1107 (77,1 %) pour une affection mentale. Parmi ceux-ci, 275 (24,8 %) avaient un âge compris entre un et 20 ans. Cependant, seuls 264 dossiers exploitables ont fait l’objet de cette étude. Le sex-ratio M/F était de 1,22 (p > 0,05). L’âge moyen était de 16,9 ans (extrêmes : 12 mois et 20 ans). Il était inférieur à cinq ans dans dix cas (3,8 %), compris entre cinq

et dix ans dans 14 cas (5,3 %), entre 11 et 15 ans dans 35 cas (13,2 %) et supérieur à 15 ans dans 205 cas (77,7 %). 2.2. Aspects socioculturels La plupart des enfants étaient scolarisés : 134 cas soit 50,7 % pour le niveau secondaire et 96 cas soit 35,3 % pour le niveau primaire. Seuls 28 (10,6 %) enfants n’ont jamais été à l’école. Dans le groupe des scolarisés (n = 236), le taux de redoublement et celui d’abandon se chiffraient respectivement à 37,5 et 50,8 %. Parmi les 264 enfants étudiés, 44 (16,7 %) étaient orphelins soit des deux parents (15 cas), soit d’un seul (29 cas). Lorsque les deux parents étaient encore en vie (n = 220), l’enfant vivait dans le foyer parental dans 178 cas ; il s’agissait d’un foyer biparental dans 95 cas (43,2 %) et monoparental dans les autres cas. L’enfant était à la charge d’une tierce personne, membre de la famille élargie, dans 42 cas. 2.3. Aspects cliniques Les motifs de consultation étaient principalement représentés par les psychoses, les troubles de l’humeur, les déficiences (Tableau 1). Les psychoses et les déficiences étaient plus fréquentes chez les garc¸ons mais sans différence significative ; en revanche, les troubles de l’humeur étaient l’apanage des filles (p > 0,05 ; Tableau 2). Les états de psychose se répartissaient en psychoses aiguës (n = 155 soit 77,5 %) et chroniques (n = 45 soit 22,5 %). Les premières étaient dominées par la psychose délirante aiguë, 138 cas (89,1 %), suivie de la psychose délirante atypique, 11 cas (7,1 %). Tous les cas de psychose chronique relevaient d’une schizophrénie. Les déficiences mentales étaient isolées (n = 12) ou associées à un handicap moteur (n = 12). L’expression clinique la plus fréquente des troubles de l’humeur était l’état dépressif, 11 cas (32,4 %) ; suivi de l’accès maniaque, dix cas (29,4 %) ; de la dépression anxieuse, six cas (17,7 %) et de la dépression délirante, trois cas (8,8 %). Quant à la névrose, il s’agissait dans trois cas d’une névrose d’hystérie et dans les deux autres cas d’une névrose d’anxiété. La toxicomanie était retrouvée dans 43 cas (16,3 %). La drogue incriminée en était exclusivement le cannabis. Elle intéressait majoritairement les garc¸ons (95,3 % des cas) et, dans tous les cas, des enfants de plus de 15 ans. Elle était associée à une psychose aiguë dans 30 cas (69,8 %), une schizophrénie dans huit cas (18,6 %), une dépression dans trois cas (7 %) et à un accès maniaque dans deux cas (4,6 %).

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Tableau 1 Répartition des motifs de consultation selon l’âge. Âge(ans)

Psychoses

Troubles de l’humeur

Déficiences

Névroses

Troubles de la personnalité

Total

<5 5–10 11–15 > 15 Total

0 4 23 173 200

0 0 6 28 34

10 10 4 0 24

0 0 1 4 5

0 0 1 0 1

10 14 35 205 264

Tableau 2 Répartition des patients selon le sexe.

Psychoses Troubles de l’humeur Déficiences Névroses Troubles de la personnalité Total

Garc¸onsn (%)

Fillesn (%)

p

116 (80,6) 11 (7,6) 15 (10,4) 1 (0,7) 1 (0,7) 144 (54,5)

84 (70) 23 (19,2) 9 (7,5) 4 (3,3) 0 (0) 120 (45,5)

> 0,05 > 0,05 > 0,05 > 0,05 > 0,05 > 0,05

Tableau 3 Répartition des patients selon le mode de prise en charge. Hospitalisésn (%) Non hospitalisésn (%) p Psychoses aiguës Psychoses chroniques Troubles de l’humeur Névroses Déficiences Troubles de la personnalité Total

85 (54,8) 21 (46,7) 9 (26,5) 2 (40) 0 (0) 0 (0) 117 (44,3)

70 (45,2) 24 (53,3) 25 (73,5) 3 (60) 24 (100) 1 (100) 147 (55,7)

> 0,05 > 0,05 < 0,01 > 0,05 < 0,001 > 0,05 > 0,05

2.4. Modalités de prise en charge Parmi les 264 patients de l’étude, 147 (55,7 %) ont été traités en ambulatoire et 117 (44,3 %) en hospitalisation. La répartition des différentes pathologies selon les modalités de prise en charge figure dans le Tableau 3. 3. Discussion Dans notre étude, la tranche d’âge d’un à 20 ans représente 24,8 % des consultations en psychiatrie, contre 17,7 % en Éthiopie, 18,1 % au Canada [3] et 22,5 % en Suisse [5]. Les conflits armés récurrents survenus au Congo et principalement dans la ville de Brazzaville et les différentes régions du sud-Congo au cours de la décennie 1990 peuvent expliquer cette prévalence élevée. En effet, du point de vue de la santé mentale, on peut diviser en trois groupes les populations touchées par des conflits violents [6] : celles qui souffrent de troubles psychologiques débilitants ; celles qui ont de fortes réactions psychologiques aux traumatismes ; celles, majoritaires, qui peuvent s’adapter une fois l’ordre public rétabli. Or, dans notre cas, quand les violences communautaires ont éclaté dans ces zones, la mobilité à l’intérieur de celles-ci était limitée et la torture était chose courante. Les effets psychologiques sur les victimes sont considérables. Il s’agit notamment de la dépression et de l’angoisse,

des troubles psychosomatiques et de la consommation excessive des drogues. Les enfants de plus de 15 ans représentent les trois quarts des patients (Tableau 1). Dans l’étude de Wiss et al. en France [7], l’âge variait entre un et 15 ans et la tranche d’âge de 11 à 15 ans était prédominante. Pour Blanc et al. [8], avec des extrêmes variant de deux à 16 ans, les enfants de plus de 11 ans représentaient 88 %. La prédominance des adolescents peut s’expliquer par leur fragilité psychologique. L’adolescent a une sensibilité exacerbée de l’image de son corps, notamment en période pubertaire. Il met son corps pubère à l’épreuve et explore son environnement et les réactions de son entourage. On rapproche de ces représentations les difficultés sociales et éducatives, les échecs scolaires, les incivilités et les violences. Ces différents troubles soulignent l’importance de la souffrance psychique de l’adolescent [9]. La forte proportion des enfants scolarisés (89,4 %) a déjà été signalée par d’autres auteurs [10]. Cependant, l’impact de la psychopathologie sur la scolarité est indéniable avec 37,5 % de taux de redoublement et 50,8 % d’abandon. Pour Omigbodun [11], au Nigeria, les enfants présentant un trouble mental ont un problème éducatif dans 30,7 % des cas et pour Messerschmitt et al. [12], en France, dans 12 %. Concernant le cadre familial, les enfants sont issus d’un foyer brisé dans 64,1 % des cas, contre 36 % pour Messerschmitt et al. [12] en France. Blanc et al. [8] quant à eux rapportent dans le même pays 33 % de cas de difficultés familiales graves chez les enfants de deux à 16 ans admis aux urgences pédiatriques pour une pathologie psychiatrique. Toutefois, nos résultats rejoignent ceux de Beverina et al. [13] qui soulignent une différence significative entre les enfants issus de parents séparés et ceux des parents vivant ensemble. L’incidence de la séparation parentale, quelle que soit la cause, est considérée par l’OMS comme un facteur de risque de troubles psychopathologiques [3]. Par ailleurs, d’autres facteurs contribuent en Afrique à leur survenue. Par exemple, dans une enquête sur la jeunesse réalisée en Algérie, Raarbo [14] a conclu que la croissance démographique rapide conjuguée à l’urbanisation accélérée a créé une situation qui, outre le chômage et des logements insalubres, débouche sur une frustration extrême et une exacerbation des tensions chez les jeunes. En conséquence, il y a plus de risques que ces derniers recourent à la consommation de drogues illicites, notamment sous l’influence des pairs, avec des répercussions sur la santé mentale. La pathologie prédominante est la psychose, principalement dans sa forme aiguë, avec une prédominance masculine, comme

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le soulignent également certains auteurs [15,16]. Les troubles de l’humeur, deuxième cause de consultation, sont essentiellement dominés par la dépression. Guereje et al. [17] font aussi le même constat, tout comme Messerschmitt et al. [12]. En revanche, d’autres auteurs les placent au premier rang des motifs de consultations [15,18]. La faible fréquence des autres entités psychopathologiques est également signalée par d’autres auteurs [1,15]. Seuls Swadi et Bobier [19] rapportent un taux important de névroses avec 18,5 % d’anxiété. La prévalence de la toxicomanie, 16,3 %, observée dans ce travail est nettement supérieure à celle relevée ailleurs [20]. La toxicomanie est volontiers l’apanage du garc¸on, constat effectué également par d’autres auteurs [21]. Son rôle inducteur dans la psychopathologie a déjà été souligné par Laqueille [22]. Cette prévalence élevée s’explique en partie par les conflits armés ci-dessus cités. En effet, les conflits violents entraînent souvent une augmentation du taux de toxicomanie. À ce propos, il est établi que la réduction du capital social, comme cela est rencontré en cas de conflits armés, en fait augmenter le risque de surconsommation, notamment chez le jeune [23]. Cette toxicomanie est aussi liée au Congo à la présence de gangs. Ce fait est également mis en évidence en Jamaïque par Moser et Holland [24] au sein des communautés urbaines pauvres. Ils ont conclu à une relation cyclique entre les pathologies mentales et la destruction du capital social. Cependant, l’absence de cas de consommation d’alcool dans notre série paraît surprenante. En effet, notre population d’étude étant majoritairement constituée d’adolescents, quelques cas d’alcoolisme auraient pu être répertoriés car, dans un travail antérieur, Mabiala-Babela et al. [25] rapportent une prévalence de 22,8 % à Brazzaville. Il en est de même des violences sexuelles au regard de la forte fréquence des viols d’enfants et adolescents rapportés par les ONG actives dans la prise en charge des violences sexuelles à Brazzaville. Le caractère rétrospectif de notre étude explique certainement ces résultats. Enfin, le taux d’hospitalisation de 44,3 % est supérieur à celui rapporté par Blanc et al. [8]. L’absence d’accompagnement psychologique à domicile oblige parfois le médecin à hospitaliser le malade afin que la psychothérapie se fasse au cours de l’hospitalisation. 4. Conclusion La pédopsychiatrie reste un domaine peu exploré au Congo. Or un malade sur quatre qui consulte en psychiatrie relève de cette tranche d’âge. La pathologie reste dominée par les psychoses et les troubles de l’humeur ; les facteurs sociaux, notamment la toxicomanie et la déchirure du tissu familial, y sont fortement associés. Une consultation pédopsychiatrique initiale aux urgences pédiatriques devrait permettre de mieux cerner les données épidémiologiques et cliniques de la pathologie psychiatrique chez l’enfant au Congo.

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