H-10 La cryptosporidiose intestinale chez les patients infectés par le VIH à Tunis

H-10 La cryptosporidiose intestinale chez les patients infectés par le VIH à Tunis

S40 Résumés des posters / Médecine des maladies infectieuses 39 (2008) S38–S47 terme du bosentan administré en première intention à des patients non...

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Résumés des posters / Médecine des maladies infectieuses 39 (2008) S38–S47

terme du bosentan administré en première intention à des patients non sélectionnés ayant une HTAP-VIH. Matériels et méthodes – Les données de tous les patients HTAP-VIH consécutifs, en classe fonctionnelle (CF) NYHA II-IV, traités par bosentan en première intention entre 5/2002 et 7/2007 ont été analysées. Le statut VIH, la distance parcourue au test de marche de 6 minutes (DM6’) et les paramètres hémodynamiques mesurés par cathétérisme cardiaque droit ont été évalués avant traitement, après 4 mois puis tous les 6-12 mois. Résultats – 59 patients (63 % hommes, âge moyen 40 ans, 83 % sous HAART, charge virale indétectable chez 51 %, CD4 437 ± 574/mm3). À 4 mois, la DM6’ a augmenté de 358 ± 98 à 435 ± 89 m et les résistances vasculaires pulmonaires ont diminué de 737 ± 328 à 476 ± 302 d.s.cm-5. À la dernière évaluation (29 ± 15 mois), la DM6’ et les paramètres hémodynamiques sont restés stables. Chez 10 des 59þpatients, les paramètres fonctionnels ethémodynamiques se sont normalisés. À la dernière évaluation, ces 10 patients étaient en CF NYHA I avec une DM6’ de 532 ± 52 m. La survie globale était de 93,86 et 66 % à 1, 2 et 3 ans. Le profil de tolérance du bosentan, associé au HAART a été bon, sans impact délétère sur le contrôle du VIH. Conclusion – Ces résultats confirment le bénéfice à long terme du bosentan dans l’HTAP-VIH. Une normalisation hémodynamique, constaté chez des 10 des 59þpatients traités, est tout à fait exceptionnelle dans l’HTAP.

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La cryptosporidiose intestinale chez les patients infectés par le VIH à Tunis

S. Aissa, R. Abdelmalek, R. Essid, F. Kanoun, H. Tiouiri Ben Issa, A. Bouratbine, T. Ben Chaabene Service des Maladies Infectieuses, Hôpital la Rabta. Bab Saadoun 1007 Jabbari, Tunis, Tunisie

Introduction et objectifs – La cryptosporidiose constitue un problème majeur au cours de l’infection par le VIH, en raison d’une morbi-mortalité élevée. L’objectif de ce travail est de déterminer la prévalence du portage des cryptosporidies intestinales chez les patients infectés par le VIH et d’identifier les espèces de cryptosporidies en cause Matériels et méthodes – Il s’agit d’une étude prospective menée de 2005 à 2008 sur un échantillon de 110 patients infectés par le VIH, 55 femmes et 55 hommes, suivis au service des Maladies Infectieuses de l’hôpital La Rabta. La recherche des cryptosporidies a été effectuée par la coloration de Ziehl-Neelsen modifiée et par PCR. L’identification des espèces a été déterminée par le profil de restriction (RFLP). Résultats – L’âge moyen des patients était de 37 ans. Le chiffre moyen des lymphocytes T4 était de 314/mm3. Des cryptosporidies ont été isolées chez 18 patients (16,4 %) âgés en moyenne de 36 ans. Six d’entre eux étaient homosexuels. Le taux moyen des lymphocytes T4 était de 167 cellule/mm3. La consommation de lait cru et la présence d’animaux dans l’entourage ont été rapportées par plus des deux tiers des patients. Treize des sujets parasités étaient diarrhéiques dont 9 présentaient des douleurs abdominales fébriles. Cryptosporidium parvum a été l’espèce la plus fréquemment isolée (9 cas) suivie par Cryptospordium hominis (6 cas) et Cryptosporidium meleagridis (2 cas). L’évolution a été fatale chez 5 patients Conclusion – La prévalence de la cryptosporidiose est élevée chez les patient infectés par le VIH en Tunisie. Le renforcement des mesures préventives individuelles chez ces sujets fragilisés est nécessaire surtout que certaines des espèces identifiées présentent un risque de contamination interhumaine en milieu hospitalier. Le pronostic de la maladie reste, en l’absence de thérapeutique efficace, sombre dans les cas réfractaires au traitement symptomatique et à la trithérapie

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Les co-infections à Parvovirus B19 et à érythrovirus type 2 et 3 sont rares chez les patients infectés par le VIH présentant une anémie chronique avec des CD4 < 500/mm3

T. Ferry, B. Hirschel, T. Dang, P. Meylan, A. Rauch, R. Weber, L. Elzi, P. Vernazza, E. Bernasconi, A. Calmy, The Swiss HIV Cohort Study Unité VIH/SIDA, Hôpitaux Universitaires de Genève, 1211 Genève, Suisse

Introduction et objectifs – Les érythrovirus, le Parvovirus B19 (PVB19) et les érythrovirus type 2 et 3 récemment découverts, pourraient être responsable d’anémie chronique et d’intolérance hématologique à la zidovudine (AZT) chez les patients séropositifs pour le VIH. Matériels et méthodes – Nous avons sélectionné dans l’étude Suisse de Cohorte (SHCS) les patients qui ont présenté entre 1998 et 2007 une anémie chronique (hémoglobine [hb] < 10,5 g/dL pendant au moins trois mois) avec des CD4 < 500/mm3 et pour lesquels un sérum était disponible dans la période où l’anémie était présente. Une PCR en temps-réel amplifiant le gène VP1 (commun au PVB19 et aux érythovirus type 2 et 3) a été utilisée pour détecter et quantifier le génome des érythrovirus. Résultats – 428 patients ont été inclus (âge médian, 44 ans ; sexe féminin, 61 % ; toxicomanie, 36 % ; CD4 médian, 187/mm3 ; Hb médian, 9,5 g/dL ; AZT, 41 %). La PCR était positive uniquement chez 16 patients ; chez les patients avec une

réplication virale d’érythrovirus, la charge virale était de faible ampleur (range : 18-6 820 copies/ml). Les caractéristiques des patients, ainsi que les facteurs liés au VIH n’étaient pas différents entre les patients avec ou sans réplication virale d’érythrovirus ; ni la gravité de l’anémie, ni l’exposition à l’AZT ne diffèrent entre les deux groupes (p = 0,80 et p = 0,78, respectivement). Conclusion – Les co-infections à érythrovirus sont rarement mis en évidence chez les patients infectés par le VIH qui présentent une anémie chronique avec des CD4 < 500/mm3, malgré l’utilisation d’une technique de PCR temps-réel ultrasensible.

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Survie et facteurs pronostiques de l’HTAP associée à l’infection par le VIH à l’heure des traitements modernes

B. Degano, M. Guillaume, L. Savale, X. Jaïs, M. Humbert, G. Simonneau, O. Sitbon Centre National de Référence de l’Hypertension Artérielle Pulmonaire, Service de Pneumologie, Hôpital Antoine-Béclère, Université Paris-Sud, 92141 Clamart, France

Introduction et objectifs – L’impact des traitements actuels de l’infection VIH (HAART) et des traitements spécifiques de l’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) sur la sévérité et le pronostic de l’HTAP associée à l’infection VIH (HTAP-VIH) est mal connu. Les objectifs de cette étude étaient de déterminer les facteurs pronostiques au cours l’HTAP-VIH à l’heure des traitements modernes. Matériels et méthodes – Analyse rétrospective des données de tous les patients consécutifs ayant une HTAP-VIH sans autre facteur de risque pour l’HTAP vus dans le Centre National de Référence de l’HTAP entre 10/2000 et 1/2008. Résultats – 77 patients (58 % hommes, âge moyen 41 ans, ancienneté de l’infection VIH 11,1 ans, toxicomanie 36 %). Lors du diagnostic d’HTAP, 81 % des patients recevaient HAART, 79 % avaient des CD4+ >200/mm3 et 49 % une charge virale indétectable. La classe NYHA était : II (22 %), III (69 %) et IV (9 %). La distance de marche médiane au test de marche de 6 minutes (DM6’) était de 375 m, et les résistances vasculaires pulmonaires médianes de 689 d.s.cm-5. Tous les patients ont été traités par HAART (quel que soit leur statut VIH) et 50 ont reçu un traitement spécifique de l’HTAP, conduisant à une amélioration de la DM6’ et de l’hémodynamique. Chez les patients ayant reçu HAART sans traitement spécifique de l’HTAP, la DM6’ s’est améliorée mais l’hémodynamique ne s’est pas modifiée. La survie globale était 88 % à 1 an et de 72 % à 3 ans. En analyse multivariée, un index cardiaque > 2,8 L/min/m2 et untaux de CD4+ > 200/mm3 étaient des facteurs pronostiques indépendants de survie. Conclusion – Chez les patients HTAP-VIH, un traitement antirétroviral seul (HAART) ne permet pas d’amélioration hémodynamique. Le pronostic des patients HTAP-VIH est essentiellement lié aux taux de CD4+ et à la fonction cardiaque.

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Syphilis chez les patients infectés par le VIH : étude rétrospective de 144 cas

A. Lorléac’h, M. Bruyand, B. Milpied, S. Pereyre, D. Neau, C. Cazanave, J.-M. Ragnaud Service des Maladies Infectieuses Hôpital Pellegrin, Tripode Place Amélie Raba-Léon, 33076 Bordeaux, France

Introduction et objectifs – La recrudescence de la syphilis depuis 2000 concerne les homosexuels infectés par le VIH. Notre objectif est d’analyser les caractéristiques de la syphilis chez les patients VIH. Matériels et méthodes – Les cas de syphilis signalés entre le 01/01/2004 et le 31/12/2007 chez les patients VIH inclus dans la cohorte Aquitaine ont été recensés. Résultats – 144 cas de syphilis étaient signalés. Le nombre de cas augmentait jusqu’en 2006 (17 en 2004, 57 en 2006) et diminuait en 2007 (32 cas). Tous étaient des hommes, d’âge médian 41 ans [35-47], connaissant leur séropositivité depuis 7 ans [3,5-11,6]. 87 % étaient homobisexuels, 76,6 % étaient au stade A, 11,8 % au stade B et 14,6 % au stade C. 61,8 % avaient un antécédent d’IST, 20 % un antécédent de syphilis. 46 % présentaient une syphilis secondaire, 21 % une syphilis primaire, 19 % une syphilis latente et 14 % une syphilis primo-secondaire, 7 % des patients avait une neurosyphilis, survenant toujours en phase précoce. L’échec au traitement concernait 16 % des patients. Un taux de CD4 bas n’était pas associé à une présentation clinique particulière ni à un taux d’échec plus important. La syphilis entraînait une augmentation significative de la charge virale (de 18 223 à 62 495 copies/ml en moyenne, p = 0,0016) et une tendance à la baisse des CD4 (de 561 à 513/mm3 en moyenne, p = 0,07). Conclusion – La syphilis semble décroître en 2007 en Aquitaine, mais pas dans les autres régions. Nos résultats concordent avec les données nationales : augmentation du nombre de cas, majorité d’homobisexuels, taux non négligeable d’antécédent de syphilis, ce qui en souligne la banalisation. Ces éléments vont dans le sens d’un relâchement de la prévention parmi les homosexuels séropositifs. La présentation clinique et le taux d’échec ne sont pas modifiés par l’immunodépression induite pas l’infection rétrovirale.