Harmonisation des unités de prescription par défaut : quelles conséquences en cas de changement de logiciel de prescription ?

Harmonisation des unités de prescription par défaut : quelles conséquences en cas de changement de logiciel de prescription ?

Le Pharmacien Hospitalier et Clinicien 2016;51:63-93 logiciel ActipidosW, l’ensemble des prescriptions contenant du ne´fopam a e´te´ collige´. En cas ...

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Le Pharmacien Hospitalier et Clinicien 2016;51:63-93 logiciel ActipidosW, l’ensemble des prescriptions contenant du ne´fopam a e´te´ collige´. En cas de non-respect des recommandations (prescription per os, utilisation chronique, pre´sence d’une contre-indication [CI]), une alternative e´tait propose´e. En cas d’acceptation, l’efficacite´ a e´te´ e´value´e via des e´chelles de la douleur ; en cas de refus, le prescripteur devait en indiquer la raison. L’impact du pharmacien sur le bon usage du ne´fopam a e´te´ mesure´ par des interventions pharmaceutiques (IP). Re´sultats et discussion L’aˆge des 86 patients sous ne´fopam e´tait de 65 ans (sex-ratio 34 hommes pour 52 femmes) avec les comorbidite´s de CI au ne´fopam suivantes : ade´nome de la prostate (n = 6), glaucome (n = 2), e´pilepsie (n = 1). Seules 16 % des prescriptions respectaient les recommandations HAS (i.e. utilisation en aigue¨ et par voie syste´mique). Suite aux IP, 32 changements ont e´te´ effectue´s. Dans la moitie´ des cas (n = 17), le ne´fopam a e´te´ arreˆte´ en raison d’un oubli de re´e´valuation. Un antalgique de palier 1 (n = 3) ou de palier 2 (n = 12) a e´te´ prescrit en alternative. Sur les 54 refus de changement, une utilisation en multimodale (n = 35) ou le terrain physiopathologique (n = 11) justifiaient le recours au ne´fopam. Pour 8 derniers cas, la prescription reposait sur le postulat d’une efficacite´ supe´rieure re´elle/suppose´e du ne´fopam par le patient ou par le prescripteur. Les 15 modifications de prise en charge effectue´es n’ont pourtant pas modifie´ le controˆle de la douleur excepte´ pour le parace´tamol avec EN = 5 sous ne´fopam, EN = 0 sous parace´tamol. Conclusion Malgre´ une pre´sentation des re´sultats de la premie`re EPP au COMED, nous n’avons pas observe´ de modifications de comportement concernant la prescription de ne´fopam. Les explications seraient la mauvaise diffusion des recommandations par le portail intranet, le changement des internes (principaux prescripteurs), la me´connaissance de l’arsenal antalgique disponible. En outre, l’utilisation syste´matique de protocole de prescription en chirurgie e´tait un frein au remaniement de la prescription. L’utilisation justifie´e du ne´fopam en multimodale (65 %) a limite´ le nombre de modifications de prescriptions. Cependant, parmi les refus de changement, seuls 7 cas auraient pu be´ne´ficier d’une autre alternative the´rapeutique. A` l’inverse, les IP avec documents a` l’appui ont permis l’arreˆt/changement des prescriptions soulignant l’inte´reˆt d’une pre´sence pharmaceutique dans les services. L’absence de modification de l’e´chelle de la douleur apre`s changement antalgique interroge sur la supe´riorite´ du ne´fopam souvent avance´e. Mots cle´s Ne´fopam ; Recommandation ; Intervention pharmaceutique De´claration de liens d’inte´reˆts Les auteurs de´clarent ne pas avoir de liens d’inte´reˆts. http://dx.doi.org/http://dx.doi.org/10.1016/j.phclin.2016.01.050

parame´tre´es par le pharmacien (UPP) et les Unite´s prescrites par le me´decin (UPM) dans notre logiciel de prescription actuel concordaient avec les Re`gles choisies pour le prochain logiciel (RL) et quelles conse´quences en termes d’erreurs d’UPM (discordance entre la posologie et l’unite´ prescrite) pourrait avoir cette harmonisation. Mate´riels et me´thode Cent mole´cules me´dicamenteuses repre´sentatives des principales classes pharmacologiques et regroupant 232 re´fe´rences (64 % de formes orales, 26 % d’injectables, 4 % de solute´s et 6 % de formes autres) ont e´te´ se´lectionne´es pour l’e´tude. Les UPP ont e´te´ recueillies sur le logiciel ACTIPIDOS et leur concordance avec les RL (prescription en Unite´ de distribution [UD] pour les formes orales et cutane´es, en Unite´ gravime´trique [UG] pour les injectables et en Unite´ volume´trique [UV] pour les solute´s) a e´te´ analyse´e. Pour e´valuer la concordance des UPM avec les RL, une enqueˆte de type pre´valence a e´te´ re´alise´e (journe´es du 11 et 12 juin 2015) avec une analyse des lignes de prescription retrouve´es (n = 5045) sur le logiciel ACTIPIDOS pour l’ensemble des re´fe´rences se´lectionne´es. Re´sultats et discussion Le pourcentage de concordance retrouve´ avec les RL e´tait de 83 % pour les UPP et 88 % pour les UPM. Les formes les plus proble´matiques e´taient les injectables et les solute´s avec une concordance respective des UPP et des UPM avec les RL de 75/74 % pour les injectables et 22/36 % pour les solute´s. Pour les injectables, ces re´sultats sont dus a` la diversite´ des UPM pour certaines mole´cules et ce, quel que soit l’UPP (exemple de l’e´noxaparine : prescription en UG, UD et UV). Pour les solute´s, 61 % des UPM sont en UD mais lorsque l’UPP est en UV les UPM sont a` 97 % en UV (n = 34). Lors de l’analyse, 46 erreurs au niveau des UPM (0,9 %) ont e´te´ retrouve´es dont 34 erreurs (5,7 % ; n = 595) lorsque l’UPP ne concordait pas avec les RL et 12 erreurs (0,3 % ; n = 4450) lorsque l’UPP concordait avec les RL (p < 0,001). De plus, en cas de non-concordance UPP/RL, on retrouve 35 % de concordance UPM/RL contre 94 % en cas de concordance UPP/RL. Conclusion Les RL sont globalement de´ja` suivies sur l’hoˆpital et semblent eˆtre applicables a` toutes les formes gale´niques. L’harmonisation des UPP semble indispensable pour limiter les erreurs d’UPM puisque lorsque l’UPP suit les RL, le pourcentage de concordance UPM/RL est important et les erreurs d’UPM sont moins fre´quentes. Cependant, les RL sont-elles les plus judicieuses dans le cas de certains me´dicaments comme les immunosuppresseurs par voie orale ou` 53 % des UPM actuelles sont en UG et non en UD et ce, quel que soit l’UPP ? Mots cle´s Logiciel ; Prescription ; Me´dicament De´claration de liens d’inte´reˆts Les auteurs de´clarent ne pas avoir de liens d’inte´reˆts. http://dx.doi.org/http://dx.doi.org/10.1016/j.phclin.2016.01.051

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Harmonisation des unite´s de prescription par de´faut : quelles conse´quences en cas de changement de logiciel de prescription ? Fanny Cayre1,*, Murielle Dalle Pecal2, Catherine Cordonnier-Jourdin1, Mathilde Perraudin1, Muriel Paul1 1 Pharmacie, hoˆpital Henri-Mondor, 51, avenue du Mare´chal-de-Lattrede-Tassigny, 94000 Cre´teil, France 2 Pharmacie, hoˆpital Albert-Chenevier, 40, rue de Mesly, 94000 Cre´teil, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (F. Cayre) Introduction Le choix de l’unite´ de prescription par de´faut, souvent laisse´ a` la libre appre´ciation du pharmacien, joue un roˆle important dans la se´curisation de la prescription informatise´e puisque lors de la prescription, le me´decin peut laisser cette unite´ ou la modifier. Dans le cadre du prochain changement de logiciel de prescription dans notre groupement hospitalier, il a e´te´ de´cide´ d’instaurer des re`gles afin d’harmoniser les unite´s de prescription par de´faut. L’objectif de cet audit e´tait d’e´valuer si les Unite´s de prescription par de´faut

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Pre´formulation et e´tude de l’inte´raction spironolactone – ste´arate de magne´sium dans les ge´lules AP–HP Anne-Caroline Le Louette1,*, Gae ¨tan Boccadifuoco1, Amelie Dufay-Wojcicki2, Dominique Pradeau1, Sophie Dufay ¨1 1 De´partement laboratoire, agence ge´ne´rale des e´quipements et produits de sante´ (AGEPS), 7, rue du Fer-a`-Moulin, 75005 Paris, France 2 De´partement d’innovation pharmaceutique, agence ge´ne´rale des e´quipements et produits de sante´ (AGEPS), 7, rue du Fer-a`-Moulin, 75005 Paris, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Le Louette) Introduction La spironolactone est un ste´roı¨de antialdoste´ronique, une prodrogue se transformant en canre´none dans le but d’ame´liorer son absorption et d’augmenter son activite´. Afin de re´pondre a` des besoins pe´diatriques non satisfaits par l’industrie pharmaceutique, l’E´tablissement pharmaceutique de l’AP–HP produit deux pre´parations hospitalie`res a` 2,5 et 10 mg. En amont de la de´cision de formuler, le pharmacien hospitalier doit faire une