Hématome extradural lombaire post-traumatique

Hématome extradural lombaire post-traumatique

246 Lettres à la rédaction L’intubation est techniquement difficile et doit être réalisée par un médecin entraîné, au bloc opératoire ou en service ...

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Lettres à la rédaction

L’intubation est techniquement difficile et doit être réalisée par un médecin entraîné, au bloc opératoire ou en service de réanimation avec bronchoscope rigide et matériel de trachéotomie à proximité. « Des petits moyens » peuvent être utiles comme l’atmosphère humide avec des aérosols avec eau distillée et des compresses chaudes sur le larynx. RE´FE´RENCES 1 Carey MJ. Epiglottitis in adults. Am J Emerg Med 1996 ; 14 : 421-4. 2 Solomon P, Weisbrod M, Irish JC, Gullane PJ. Adult epiglottitis : the Toronto Hospital Experience. J Otolaryngol 1998 ; 27 : 332-6. 3 Trollfors B, Nylen O, Carenfelt C, Fogle-Hassen M, Freijd A, Geterud A. Aetiology of acute epiglottitis in adults. Scand J Infect Dis 1998 ; 30 : 49-51. 4 Anes WA, Ward VM, Tranter RM, Street M. Adult epiglottitis : an under-recognized life-threatening condition. Br J Anaesth 2000 ; 85 : 795-7. 5 Frantz TD, Ragson BM, Quesenberry CP. Acute epiglottitis in adults. Analysis of 129 cases. JAMA 1994 ; 272 : 1358-60. S0750765802005786/COR Ann Fr Anesth Réanim 2002 ; 21 : 245–6

Hématome extradural lombaire post-traumatique S. Siah* Service des urgences, hôpital militaire d’instruction Mohammed V, BP 1108, Rabat, Maroc imagerie par résonance magnétique / traumatisme / rachis lombaire

La prise en charge initiale au service des urgences des traumatismes du rachis pose en particulier le problème de la hiérarchie des investigations radiologiques [1]. Nous rapportons le cas d’un patient de 45 ans victime d’un accident du travail : écrasement entre un tracteur et un tronc d’arbre avec traumatisme thoracolombaire. À l’admission, 1 heure après l’accident, son état hémodynamique était stable (PA = 140-80 mmHg, FC = 80 b·min-1). Les examens cardiopulmonaire et neurologique étaient normaux : il n’y avait pas de déficit sensitivo-moteur aux membres inférieurs ni troubles sphinctériens. En revanche, il existait un signe de Lasègue positif à droite. *Correspondance.

Les radiographies thoraco-abdominales et du rachis lombaire, centrées sur L4-L5, ne montraient aucune lésion parenchymateuse pulmonaire ou pleurale, aucun épanchement intra- ou rétropéritonéal, mais une fracture-luxation de l’apophyse articulaire supérieure gauche de L5 et fracture tassement de L4. L’indication opératoire n’ayant pas été retenue, le patient était transféré dans le service de neurochirurgie sous anti-inflammatoire et nadroparine souscutanée (0,3 mL·j–1) avec port d’un lombostat et repos au lit strict. Une sciatique L5 à bascule hyperalgique, malgré un traitement médical bien conduit, apparaissait à j10. Une IRM du rachis lombaire montrait une hernie discale L4-L5 et un hématome extradural antérieur L2-L3 post-traumatique. Une laminectomie avec cure de la hernie discale L4-L5 et évacuation de l’hématome étaient réalisées. La prise en charge du rachis traumatique nécessite de conduire soigneusement le bilan diagnostic radiologique et d’établir la hiérarchie des investigations complémentaires, après un examen clinique détaillé et minutieux [1]. L’examen radiologique standard comprenant des clichés de face et surtout de profil reste la base indispensable de l’exploration radiologique [2]. Les autres investigations radiologiques sont la conséquence et le complément de cette analyse. Les clichés sont lus avec attention par deux médecins différents car certaines anomalies passent volontiers inaperçues. La TDM a pris une place importante dans le bilan préopératoire permettant de visualiser les traits de fractures, le recul du mur postérieur et les fragments intracanalaires [2]. L’IRM visualise la cause (hernie discale, hématome extradural) dans 97 % des cas de rachis lombaire et fourni une imagerie précise de la moelle épinière. Sa seule indication en urgence est la suspicion d’une atteinte médullaire sans lésion osseuse décelable, mais ce cas clinique nous montre que dans certaines situations, il est souhaitable de faire cet examen le plus rapidement possible. RE´FE´RENCES 1 Langeron O, Riou B. Prise en charge du rachis traumatique. Encyl Méd Chir, (Elsevier, Paris). Anesthésie-Réanimation, 36-605-A20. 1998 : 7 p.