Hyperparathyroïdie primaire et acromégalie non syndromique : une association fortuite ou un syndrome de prédisposition incluant le cancer de la thyroïde ?

Hyperparathyroïdie primaire et acromégalie non syndromique : une association fortuite ou un syndrome de prédisposition incluant le cancer de la thyroïde ?

SFE Bordeaux 2016 / Annales d’Endocrinologie 77 (2016) 257–260 kaliémie améliorée sous spironolactone (125–300 mg/J). Normalisation ou diminution du C...

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SFE Bordeaux 2016 / Annales d’Endocrinologie 77 (2016) 257–260 kaliémie améliorée sous spironolactone (125–300 mg/J). Normalisation ou diminution du CLU a permis à court/moyen terme l’arrêt ou diminution des apports en K + et spironolactone (n = 51). Conclusions L’hypokaliémie des CE/PN, est due à une fuite urinaire de potassium causée par l’augmentation majeure du cortisol, insuffisamment inactivé en cortisone et agissant comme principal M, d’où l’effet de la spironolactone. La DOC ou le SRA ne sont pas impliqués. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.070 CO-015

Quel niveau de risque réel des mutations 804 du gène RET en cas de carcinome médullaire de la thyroïde ? Étude multicentrique du GTE et TENGEN sur 372 patients M. Lebeault a,∗ , M. Fysekidis (Dr) b , F. Castinetti (Pr) c , I. Raingeard (Dr) d , C. Schvartz (Dr) e , M. Pugeat (Pr) f , C. Ghander (Dr) g , M. Schlumberger (Pr) h , M. Le Bras (Dr) i , J.L. Sadoul (Pr) j , S. Pinson (Pr) k , A. Barlier (Pr) l , R. Cohen (Dr) b , D. Mirebeau-Prunier (Dr) m , V. Rohmer (Pr) a a Service d’endocrinologie-diabétologie nutrition, Angers, France b Service d’endocrinologie-diabétologie, Bobigny, France c Service d’endocrinologie, la conception, Marseille, France d Service d’endocrinologie-diabétologie nutrition, Montpellier, France e Unité thyroide, institut Jean-Godinot, Reims, France f Service d’endocrinologie-diabétologie, hospices civils de Lyon, Lyon, France g Unité thyroide-tumeurs endocrines, CHU la Pitié-Salpétrière, Paris, France h Service de médecine nucléaire, IGR, Villejuif, France i Service d’endocrinologie-diabétologie nutrition, Nantes, France j Service d’endocrinologie-diabétologie-reproduction, hôpital de l’Archet, Nice, France k Service de génétique et biologie moléculaire, Lyon, France l Service de génétique et biologie moléculaire, Marseille, France m Service de génétique et biologie moléculaire, Angers, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Lebeault) Le carcinome médullaire de la thyroide (CMT) avec mutation du codon 804 de l’exon 14 du proto-oncogène RET est classé, selon l’ATA, à faible risque d’agressivité. Nous avons voulu étudier le phénotype des patients porteurs de la mutation 804 de RET en France. Quatre-vingt-sept familles, incluant 372 patients, ont été identifiées (index = 87 ; apparentés = 271) (83 % V804 M ; 16 % V804L ; 0,3 % V804A). L’âge moyen des cas index au diagnostic est de 55 ans [17–83]. L’anatomopathologie a diagnostiqué un CMT multifocal, une hyperplasie des cellules C (HCC) et des métastases ganglionnaires dans 62 %, 43 % et 51 % des cas. Les médianes des calcitonines (CT) pré et post opératoires sont de : 313 ng/L ; 141,5 ng/L. La médiane de survie sans récidive est de 3,4 ans (IC95 % [0 ; 8]). L’âge moyen des apparentés mutés est de 37 ans [2–91]. Cinquante-cinq pourcent ont été opérés et l’anatomopathologie a retrouvé 53 % de CMT (2/3 multifocaux), 35 % d’HCC isolée et 12 % de métastases ganglionnaires. Les CT pré, post opératoires sont indétectables : 41 %, 91 % des cas (médianes CT détectables préop = 21 ng/L [5,8–2096] ; CTpostop = 6,2 ng/L [6–132]). La moyenne de survie sans récidive est de 20,3 ans (IC95 % [17 ; 23,6]). La mutation V804L est associée à une CT préopératoire plus élevée. Un polymorphisme est plus souvent retrouvé lorsqu’il y a un CMT. On note 4 hyperparathyroïdies et 6 phéochromocytomes. La mutation 804 est certes responsable de CMT d’apparition tardive, mais avec des facteurs pronostiques en relation avec le type de mutation et certains polymorphismes. Ces patients doivent être suivis, contrairement à ce que nous avons constaté : 55 % suivis. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.071

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POP-007

Hyperparathyroïdie primaire et acromégalie non syndromique : une association fortuite ou un syndrome de prédisposition incluant le cancer de la thyroïde ?

E. Fagot ∗ , L. Bricaire (Dr) , G. Assie (Pr) , L. Groussin (Pr) , J. Bertherat (Pr) Service d’endocrinologie de l’hôpital Cochin, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (E. Fagot) L’hyperparathyroïdie primaire (HPP) et l’acromégalie (ACRO) peuvent être associées dans le cadre d’une NEM1. Cependant l’association des deux pathologies peut se voir en dehors d’un syndrome de prédisposition aux tumeurs endocrines. L’objectif de l’étude est de préciser les caractéristiques de l’association acromégalie-hyperparathyroïdie non syndromique (ACROHPPNS). Matériels et Méthodes Étude rétrospective monocentrique concernant les patients hospitalisés dans le service d’endocrinologie de l’hôpital Cochin entre 1999 et 2016 : 156 ACRO, 468 HPP (dont 49 s’expliquant par une NEM1). Huit patients ACRO sans mutation de la ménine (5 %) sont identifiés. Résultats Les 8 patients ACROHPPNS sont des femmes dont l’HPP est diagnostiquée avant l’ACRO dans 6 cas et dont la calcémie-PTH-calciurie sont élevées en moyenne (respectivement : 2,8 mmol/L, 115 ng/L et 9 mmol/j). Retentissement marqué : coliques néphrétiques (5/8), ostéopénies (3/8), ostéoporoses (3/8). 7/8 patientes opérées : 7/7 d’adénome dont 2/7 avec une hyperplasie associée. Sont associés à l’HPP un carcinome papillaire dans 4/8 et un nodule oxyphile dans 1/8. L’ACRO est diagnostiquée en moyenne à 63 ans [35–87] (4 macro adénomes et 5 adénomes invasifs). Il n’y pas d’antécédents familiaux de tumeur endocrine signalés. L’âge médian au diagnostic d’HPP est significativement plus élevé (66 ans) dans l’ACROHPPNS que dans les acromégalies avec NEM1 (30 ans, p < 0,001). Discussion Contrairement à l’HPP observée dans la NEM1, l’ACROHPPNS se démarque dans cette série : absence d’homme, constance d’adénome parathyroïdien, retentissement marqué, âge tardif et association à un cancer de la thyroïde. Dans l’hypothèse d’une association non fortuite, le lien entre ces tumeurs endocrines reste à établir. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.072 POP-008

Le récepteur des estrogènes ER␣ membranaire module les propriétés des cellules souches mammaires

L. Gagniac ∗,a , S. Cagnet (Dr) b , M. Adlanmerini (Dr) a , F. Boudou a , A. Weyl a , I. Raymond-Letron (Dr) c , J.F. Arnal (Pr) a , C. Brisken (Dr) b , F. Lenfant (Dr) a a Inserm U1048, CHU Rangueil, Toulouse, France b EPFL, Lausanne, Suisse c ENVT, service d’anatomopathologie, Toulouse, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (L. Gagniac) Les œstrogènes, hormones sexuelles féminines sont des régulateurs majeurs du développement mammaire agissant majoritairement sur le récepteur des œstrogènes ER␣. Ces hormones jouent aussi un rôle important dans la carcinogenèse mammaire. À côté de sa fonction nucléaire comme facteur de transcription, une fraction d’ER␣ est exprimée à la membrane permettant une signalisation rapide. Pour étudier spécifiquement le rôle des effets membranaires d’ER␣ dans le développement physiologique de la glande mammaire, nous utilisons la souris C451A-ER␣ invalidée spécifiquement pour les effets membranaires par mutation du site de palmitoylation qui permet l’adressage membranaire. Chez la souris C451A-ER␣, l’étude du développement de l’épithélium mammaire montre un envahissement total du coussin adipeux, mais une diminution des ramifications secondaires. Or, la greffe d’un fragment de ducte mammaire C451A-ER␣/GFP dans un stroma WT entraîne une absence totale