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Hypersensibilité aux inhibiteurs de la pompe à protons et réactions croisées : 4 cas et analyse des 179 cas antérieurs de la littérature
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14e Congrès Francophone d’Allergologie – CFA 2019 / Revue française d’allergologie 59 (2019) 242–307
ou vraisemblable dans 73 % des cas d’urticaire superficielle commune et dans 76,8 % des cas de l’autre groupe. Conclusion Au terme de cette étude, nous avons conclu que les caractéristiques de l’urticaire associée à l’angiœdème sont comparables à celles de l’urticaire superficielle commune sauf que les antécédents d’atopie ont été plus prononcés avec ce dernier et que la prédominance féminine a été plus marquée dans l’urticaire associée à un angiœdème. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas transmis leurs éventuels
https://doi.org/10.1016/j.reval.2019.02.118 Médi-27
Hypersensibilité aux inhibiteurs de la pompe à protons et réactions croisées : 4 cas et analyse des 179 cas antérieurs de la littérature G. Glaude 1 Chilly Mazarin, France Adresse e-mail : [email protected] Introduction Les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) sont largement utilisés dans le traitement des maladies digestives liées à l’acidité gastrique car ils sont généralement considérés efficaces et bien tolérés. Cependant des effets secondaires, réactions d’hypersensibilité immédiates (HSI) et retardées (HSR) ont été rapportées avec parfois une réactivité croisée entre IPP. Méthodes Nous présentons 4 cas de réactions allergiques d’HSI aux IPP et faisons la synthèse des cas d’analyse des réactions croisées entre IPP publiés à partir de 179 observations d’HS avec 6 différents IPP pour analyser les réactions croisées. Résultats Dans notre étude nous avons observé des réactions croisées dans 2 cas. L’analyse de la littérature décrit 3 profils de patients, dans les réactions d’HSI et également d’HSR ; le 1er profil correspond à une allergie croisée à tous les IPP, le 2e profil à une allergie croisée partielle à l’intérieur du sous-groupe oméprazole (oméprazole–ésoméprazole–pantoprazole) ou du sous-groupe lansoprazole (lansoprazole–rabéprazole) avec tolérance aux autres IPP et le 3e profil à une allergie isolée à un seul IPP. Discussion Parmi 102 cas d’HSI aux IPP les réactions croisées se font préférentiellement entre IPP du même sous-groupe « oméprazole » ou « lansoprazole ». Par contre dans les HSR les profils de réactions croisées sont plus variables surtout dans les DRESS syndromes. Conclusion Notre étude a confirmé qu’il y a des réactions croisées entre IPP appartenant à un même sous-groupe dans les HSI mais cette classification est moins robuste dans les HSR. Déclaration de liens d’intérêts L’auteur n’a pas transmis son éventuel lien d’intérêt. Pour en savoir plus Bonadonna P et al. Hypersensitivity to proton pump inhibitors : diagnostic accuracy of skin tests compared to oral provocation test. J Allergy Clin Immunol 2012 ; 130 : 547–9. Kepil Özdemir S et al. Immediate-type hypersensitivity reactions to proton pump inhibitors : Usefulness of skin tests in the diagnosis and assessment of crossreactivity. Allergy 2013 ; 68 : 1008-1014. Lin CY et al. Delayed-type hypersensitivity reactions induced by proton pump inhibitors : A clinical and in vitro T-cell reactivity study. Allergy 2018 ; 73 :221229. 1 N◦ RPPS: 810003545679 https://doi.org/10.1016/j.reval.2019.02.119
Médi-28
Anaphylaxie à la chlorhexidine en pédiatrie : se méfier des pastilles à sucer
S. Saf ∗ , M. Bourgoin-Heck , J. Just , F. Amat Department of Allergology—centre de l’asthme et des allergies, hôpital d’enfants Armand-Trousseau, assistance publique-hôpitaux de Paris, 26, avenue du Dr Netter, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Saf) Introduction La Chlorhexidine est un bisbiguanide chloré qui a une activité bactéricide et fongicide. Des observations d’hypersensibilités immédiates et retardées ont été rapportées du fait de l’augmentation de son utilisation en milieu médical, chirurgical et dentaire. Cependant très peu de cas d’anaphylaxies ont été décrits en pédiatrie. Méthodes Nous rapportons le cas d’un garc¸on de 8 ans, sans antécédent atopique personnel ni familiale qui a présenté dans la minute suivant la prise d’un comprimé à sucer de Cantalène (Chlorhexidine, Tétracaïne, Lysozyme), une urticaire diffuse associée à un angiœdème de la langue et de la luette, une conjonctivite, des douleurs abdominales et une toux, pour lesquels il a rec¸u 2 doses d’Adrénaline, des antihistaminiques et des corticoïdes oraux aux urgences. La mesure des IgE a été faite par ImmunoCAP (ThermoFisher Scientific, Uppsala, Sweden). Résultats Les explorations cutanées réalisés suivant les recommandations de l’ENDA/EAACI [1] ont montré un prick-test positif pour la Chlorhexidine (concentration à 0,5 mg/ml soit au 1/10e ) avec une papule de 5 mm. Le pricktest et I’DR à la Tétracaïne étaient négatifs. Les IgE spécifiques vis-à-vis de la chlorhexidine étaient positives à 7,82 kUA/l. Discussion La prévalence de l’hypersensibilité à la Chlorhexidine est largement sous-estimée du fait de sa méconnaissance. Un seul cas de réaction (modérée) a été rapporté par contact avec la muqueuse buccale chez une adulte (bain de bouche contenant de la Chlorhexidine). Les cas pédiatriques décrits faisaient suite à des gestes opératoires ou à des applications topiques sur des lésions cutanées. Le cas décrit ici soulève à nouveau la problématique de l’émergence d’hypersensibilités médicamenteuses causées par le recours à des médicaments de confort, délivrés avec ou sans ordonnance (exemple de la pholcodine). Conclusion Nous rapportons, le premier cas d’anaphylaxie pédiatrique à la Chlorhexidine lié à la prise de comprimé à sucer. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis leurs éventuels liens d’intérêts. Référence [1] Brockow K, et al., ENDA/EAACI. Drug Allergy Interest Group. Skin test concentrations for systemically administered drugs–an ENDA/EAACI Drug Allergy Interest Group position paper. Allergy 2013;68:702–12. https://doi.org/10.1016/j.reval.2019.02.120 Médi-29
Place de l’histoire clinique dans le diagnostic de l’intolérance aux anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS) N. Bahloul 1,∗ , L. Ben Mahmoud 2 , R. Gargouri 1 , S. M’saad 1 , K. Zghal 2 , S. Kammoun 1 1 Service de pneumlogie, CHU Hédi Chaker, Sfax, Tunisie 2 Laboratoire de pharmacologie, faculté de médecine, Sfax, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (N. Bahloul) Introduction Il a été rapporté que les réactions d’HSI aux AINS surviennent généralement dans un contexte d’asthme préexistant, de polypose naso-sinusienne ou d’une urticaire chronique. Méthodes Nous avons inclus dans notre étude les patients qui ont développé une réaction d’HSI à l’aspirine et qui ont un terrain d’atopie. Les TPO ont servi à rechercher une alternative à d’autres agents ayant une sélectivité plus faible à la COX1. Résultats Nous avons retenu le diagnostic d’intolérance aux AINS chez 6 patients qui ont développé une réaction d’HSI à l’aspirine. Les TPO ont
14e Congrès Francophone d’Allergologie – CFA 2019 / Revue française d’allergologie 59 (2019) 242–307
ou vraisemblable dans 73 % des cas d’urticaire superficielle commune et dans 76,8 % des cas de l’autre groupe. Conclusion Au terme de cette étude, nous avons conclu que les caractéristiques de l’urticaire associée à l’angiœdème sont comparables à celles de l’urticaire superficielle commune sauf que les antécédents d’atopie ont été plus prononcés avec ce dernier et que la prédominance féminine a été plus marquée dans l’urticaire associée à un angiœdème. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas transmis leurs éventuels
https://doi.org/10.1016/j.reval.2019.02.118 Médi-27
Hypersensibilité aux inhibiteurs de la pompe à protons et réactions croisées : 4 cas et analyse des 179 cas antérieurs de la littérature G. Glaude 1 Chilly Mazarin, France Adresse e-mail : [email protected] Introduction Les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) sont largement utilisés dans le traitement des maladies digestives liées à l’acidité gastrique car ils sont généralement considérés efficaces et bien tolérés. Cependant des effets secondaires, réactions d’hypersensibilité immédiates (HSI) et retardées (HSR) ont été rapportées avec parfois une réactivité croisée entre IPP. Méthodes Nous présentons 4 cas de réactions allergiques d’HSI aux IPP et faisons la synthèse des cas d’analyse des réactions croisées entre IPP publiés à partir de 179 observations d’HS avec 6 différents IPP pour analyser les réactions croisées. Résultats Dans notre étude nous avons observé des réactions croisées dans 2 cas. L’analyse de la littérature décrit 3 profils de patients, dans les réactions d’HSI et également d’HSR ; le 1er profil correspond à une allergie croisée à tous les IPP, le 2e profil à une allergie croisée partielle à l’intérieur du sous-groupe oméprazole (oméprazole–ésoméprazole–pantoprazole) ou du sous-groupe lansoprazole (lansoprazole–rabéprazole) avec tolérance aux autres IPP et le 3e profil à une allergie isolée à un seul IPP. Discussion Parmi 102 cas d’HSI aux IPP les réactions croisées se font préférentiellement entre IPP du même sous-groupe « oméprazole » ou « lansoprazole ». Par contre dans les HSR les profils de réactions croisées sont plus variables surtout dans les DRESS syndromes. Conclusion Notre étude a confirmé qu’il y a des réactions croisées entre IPP appartenant à un même sous-groupe dans les HSI mais cette classification est moins robuste dans les HSR. Déclaration de liens d’intérêts L’auteur n’a pas transmis son éventuel lien d’intérêt. Pour en savoir plus Bonadonna P et al. Hypersensitivity to proton pump inhibitors : diagnostic accuracy of skin tests compared to oral provocation test. J Allergy Clin Immunol 2012 ; 130 : 547–9. Kepil Özdemir S et al. Immediate-type hypersensitivity reactions to proton pump inhibitors : Usefulness of skin tests in the diagnosis and assessment of crossreactivity. Allergy 2013 ; 68 : 1008-1014. Lin CY et al. Delayed-type hypersensitivity reactions induced by proton pump inhibitors : A clinical and in vitro T-cell reactivity study. Allergy 2018 ; 73 :221229. 1 N◦ RPPS: 810003545679 https://doi.org/10.1016/j.reval.2019.02.119
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Anaphylaxie à la chlorhexidine en pédiatrie : se méfier des pastilles à sucer
S. Saf ∗ , M. Bourgoin-Heck , J. Just , F. Amat Department of Allergology—centre de l’asthme et des allergies, hôpital d’enfants Armand-Trousseau, assistance publique-hôpitaux de Paris, 26, avenue du Dr Netter, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Saf) Introduction La Chlorhexidine est un bisbiguanide chloré qui a une activité bactéricide et fongicide. Des observations d’hypersensibilités immédiates et retardées ont été rapportées du fait de l’augmentation de son utilisation en milieu médical, chirurgical et dentaire. Cependant très peu de cas d’anaphylaxies ont été décrits en pédiatrie. Méthodes Nous rapportons le cas d’un garc¸on de 8 ans, sans antécédent atopique personnel ni familiale qui a présenté dans la minute suivant la prise d’un comprimé à sucer de Cantalène (Chlorhexidine, Tétracaïne, Lysozyme), une urticaire diffuse associée à un angiœdème de la langue et de la luette, une conjonctivite, des douleurs abdominales et une toux, pour lesquels il a rec¸u 2 doses d’Adrénaline, des antihistaminiques et des corticoïdes oraux aux urgences. La mesure des IgE a été faite par ImmunoCAP (ThermoFisher Scientific, Uppsala, Sweden). Résultats Les explorations cutanées réalisés suivant les recommandations de l’ENDA/EAACI [1] ont montré un prick-test positif pour la Chlorhexidine (concentration à 0,5 mg/ml soit au 1/10e ) avec une papule de 5 mm. Le pricktest et I’DR à la Tétracaïne étaient négatifs. Les IgE spécifiques vis-à-vis de la chlorhexidine étaient positives à 7,82 kUA/l. Discussion La prévalence de l’hypersensibilité à la Chlorhexidine est largement sous-estimée du fait de sa méconnaissance. Un seul cas de réaction (modérée) a été rapporté par contact avec la muqueuse buccale chez une adulte (bain de bouche contenant de la Chlorhexidine). Les cas pédiatriques décrits faisaient suite à des gestes opératoires ou à des applications topiques sur des lésions cutanées. Le cas décrit ici soulève à nouveau la problématique de l’émergence d’hypersensibilités médicamenteuses causées par le recours à des médicaments de confort, délivrés avec ou sans ordonnance (exemple de la pholcodine). Conclusion Nous rapportons, le premier cas d’anaphylaxie pédiatrique à la Chlorhexidine lié à la prise de comprimé à sucer. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis leurs éventuels liens d’intérêts. Référence [1] Brockow K, et al., ENDA/EAACI. Drug Allergy Interest Group. Skin test concentrations for systemically administered drugs–an ENDA/EAACI Drug Allergy Interest Group position paper. Allergy 2013;68:702–12. https://doi.org/10.1016/j.reval.2019.02.120 Médi-29
Place de l’histoire clinique dans le diagnostic de l’intolérance aux anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS) N. Bahloul 1,∗ , L. Ben Mahmoud 2 , R. Gargouri 1 , S. M’saad 1 , K. Zghal 2 , S. Kammoun 1 1 Service de pneumlogie, CHU Hédi Chaker, Sfax, Tunisie 2 Laboratoire de pharmacologie, faculté de médecine, Sfax, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (N. Bahloul) Introduction Il a été rapporté que les réactions d’HSI aux AINS surviennent généralement dans un contexte d’asthme préexistant, de polypose naso-sinusienne ou d’une urticaire chronique. Méthodes Nous avons inclus dans notre étude les patients qui ont développé une réaction d’HSI à l’aspirine et qui ont un terrain d’atopie. Les TPO ont servi à rechercher une alternative à d’autres agents ayant une sélectivité plus faible à la COX1. Résultats Nous avons retenu le diagnostic d’intolérance aux AINS chez 6 patients qui ont développé une réaction d’HSI à l’aspirine. Les TPO ont