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un rôle important avec la moitié des patients sous immunosuppresseur. L’ISPD recommande une antibiothérapie probabiliste dès constatation d’un liquide de dialyse trouble, couvrant les Gram positifs (vancomycine ou C1G) et négatifs (C3G ou aminoglycoside). En l’absence d’aminoglycoside, cette antibiothérapie est peu efficace sur Listeria, naturellement résistante aux céphalosporines et peu accessible à la vancomycine (mauvaise pénétration intracellulaire). Inversement, une antibiothérapie par pénicilline A permet une régression rapide du sepsis. Un traitement par macrolide était également efficace chez 2 patients allergiques aux pénicillines. Conclusion Une péritonite listérienne nécessite un bilan d’extension exhaustif, notamment chez les patients porteurs de matériel étranger. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. Pour en savoir plus Ahmad et al. ISPD guidelines: peritoneal dialysis-related infections recommendations: 2010 update. Int Urol Nephrol 2008;40:815–9. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2015.07.083 PJD.18
Hypertension artérielle en dialyse péritonéale S. Béji 1 , R. Khadouri 2,∗ , M. Krid 1 , H. Jebali 1 , L. Rais 1 , L. Ben Fatma 1 , W. Smaoui 1 , R. Kheder 1 , M.K. Zouaghi 1 , F. Ben Moussa 1 1 Néphrologie, dialyse et transplantation rénale, CHU La Rabta, Tunis, Tunisie 2 Service de néphrologie, CHU La Rabta, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (R. Khadouri) Introduction L’hypertension artérielle (HTA) représente un facteur important de morbi-mortalité cardiovasculaire chez les dialysés. L’un des objectifs de la dialyse péritonéale est de contrôler la pression artérielle et de réduire la surcharge hydrosodée. Dans ce travail, nous avons évalué la prévalence de l’HTA chez les patients en dialyse péritonéale, précisé les moyens thérapeutiques utilisés et déterminé l’évolution du profil tensionnel. Matériels et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective menée de juillet 2007 à octobre 2013 incluant 53 patients en dialyse péritonéale. Nous avons précisé les caractéristiques cliniques de ces patients et l’évolution de leur profil tensionnel. Résultats L’âge moyen était de 36 ans (16–64 ans) avec une prédominance masculine (sex-ratio : 3,07). Parmi ces patients 10 étaient en DPCA et 53 en DPA. La néphropathie diabétique représentait 23 % des néphropathies initiales. À l’admission, la prévalence de l’HTA était de 64 % avec une tension artérielle systolique moyenne de 135 mmHg et une tension artérielle diastolique moyenne de 78 mmHg. La diurèse résiduelle était inférieure à 500 mL/24 heures dans 4 % et 13,2 % avaient des œdèmes des membres inférieurs. Le nombre d’antihypertenseurs utilisés était de 2 en moyenne. L’UF péritonéale moyenne est entre 730 et 1300 mL/jour avec un KT/V moyen de 1,90. Après un recul moyen de 36 mois, un équilibre de l’HTA a été noté chez 59 % des cas. Le nombre moyen d’antihypertenseurs était de 2 à 3 à la fin du suivi. Discussion La dialyse péritonéale permet une équilibration des chiffres tensionnels par la réalisation d’une UF continue, la préservation d’une diurèse grâce au maintien d’une fonction rénale résiduelle et l’utilisation de forte doses de diurétiques. Conclusion L’hypertension artérielle est fréquemment observée en dialyse péritonéale. Les règles hygièno-diététiques et une optimisation des paramètres de DP permettent d’obtenir une équilibration tensionnelle. L’utilisation plus large de l’icodextrine permet un meilleur équilibre tensionnel et de prévenir la morbimortalité cardiovasculaire.
Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2015.07.084 PJD.19
Péritonite à Alternaria en dialyse péritonéale : une nouvelle observation N. Dammak 1,∗ , Y. Guedri 1 , A. Azzabi 1 , A. Fathallah 2 , A. Yaakoub 2 , W. Sahtout 1 , S. Mrabet 1 , S. Nouira 1 , S.B. Amor 1 , A. Belarbia 1 , D. Zallema 1 , A. Achour 1 1 Service de néphrologie, hôpital Sahloul, Sousse, Tunisie 2 CHU Farhat Hached, laboratoire de parasitologie, Sousse, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (N. Dammak) Introduction Les péritonites restent une complication majeure en dialyse péritonéale (DP) et une cause très importante d’échec de la technique. Les agents microbiens sont essentiellement bactériens, plus rarement des champignons sont isolés. Ces derniers sont associés à un plus mauvais pronostic pouvant mettre en jeu à la fois la survie du patient et celle de la technique de dialyse. Parmi les champignons isolés, le genre Alternaria n’a été rapporté que dans quatre cas. Nous rapportons une nouvelle observation de péritonite à champignon noir genre Alternaria. Observation Il s’agit d’une patiente âgée de 75 ans aux antécédents d’hypertension, de coronaropathie et d’IRC secondaire à une néphropathie diabétique, en DPCA depuis deux ans. Le diagnostic de péritonite a été retenu devant les douleurs abdominales, l’aspect trouble de l’effluent et la présence des dépôts noirâtres au niveau du prolongateur. La culture de l’effluent a isolé un champignon noir type Alternaria. La patiente était traitée par voriconazole avec un changement du prolongateur. L’évolution était marquée par la non-amélioration de la symptomatologie, le défaut de drainage avec un examen parasitologique toujours positif au même champignon malgré un traitement adapté d’où la décision de l’ablation du cathéter et de transfert en hémodialyse. Discussion Les infections fongiques représentent moins de 10 % des péritonites associés à la DP et le genre Candida suivi par l’Aspergillus représentent les principaux agents pathogènes isolés. L’Alternaria est un genre de champignons ascomycètes. Les espèces Alternaria sont connues comme les principaux agents pathogènes des plantes. Les spores sont aéroportées et sont trouvées dans le sol et l’eau, ainsi que l’intérieur et sur les objets. Ce champignon n’a été isolé dans l’effluent péritonéal que dans de rares cas et pour la première fois en Tunisie. Conclusion Les infections fongiques constituent des causes rares de péritonites. Leur évolution est le plus souvent défavorable (plus de 25 % de décès). Le cathéter doit être systématiquement retiré et le démarrage rapide d’un traitement antifongique permet l’amélioration de la survie. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2015.07.085 PJD.20
Impact de la technique de dialyse sur l’évolution post-greffe et la survie du greffon rénal
Y. Guedri , N. Dammak ∗ , W. Sahtout , A. Azzabi , S. Mrabet , S. Nouira , S.B. Amor , A. Belarbia , D. Zallema , A. Achour Service de néphrologie, hôpital Sahloul, Sousse, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (N. Dammak) Introduction La dialyse péritonéale (DP) et l’hémodialyse (HD) sont deux thérapies de substitution de l’insuffisance rénale terminale (IRCT), mais la transplantation rénale reste le traitement
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de choix. Les résultats concernant la survie du greffon selon la technique de dialyse adoptée avant transplantation sont contradictoires, ce qui nous a conduits à mener cette étude. Matériels et méthodes C’est une étude rétrospective qui a inclus 99 patients transplantés rénaux au service de néphrologie de l’hôpital universitaire Sahloul, Sousse Tunisie, entre novembre 2007 et novembre 2014. Nous avons exclu les transplantations préemptives et les patients dialysés pour une durée inférieure à 6 mois avant la transplantation. Résultats Au cours du suivi, les patients étaient divisés en deux groupes : le premier G1 comprenant 85 patients initialement pris en HD et un second groupe G2 comprenant 14 patients qui étaient initialement pris en DP. Nos patients avaient un âge moyen de 31,4 ± 13,3 ans dans le G1 et 32,1 ± 8,6 ans dans le second groupe. Les hémodialysés avaient une durée moyenne de dialyse de 43,5 ± 45,2 mois vs 19,6 ± 16,1 mois en DP. Le retard de reprise de la fonction du greffon n’était retrouvé que dans le groupe 1 (16,9 % des cas). De même, le rejet aigu était plus fréquent dans le groupe 1 (26,5 % vs 7,1 %, p = 0,32). La perte du greffon était observée chez 8 patients du G1 et dans aucun cas du groupe 2. Aucune différence significative n’a été retrouvée entre les deux techniques d’épuration en ce qui concerne le débit de filtration glomérulaire après greffe. Par contre, le taux d’infections était plus important chez les patients hémodialysés comparés aux patients qui étaient en DP. Discussion Les patients traités par transplantation rénale après HD avaient un taux d’infection plus important, une mortalité plus élevée et un taux plus important de rejets aigus et chroniques comparés aux patients initialement pris en charge en DP. Conclusion Le choix d’une technique d’épuration extrarénale est dépendant de plusieurs paramètres et indications. La transplantation rénale reste le traitement de choix, mais l’évolution de celle-ci peut être influencée par la méthode de dialyse adoptée en prégreffe. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2015.07.086 PJD.21
Étude rétrospective monocentrique évaluant la prise en charge de TMO.MRC des patients en IRCT traités par dialyse péritonéale L. Bezzi Néphrologie, plasmaphérèse et transplantation, CHU Nafissa Hamoud, Hussein Dey, Algérie Adresse e-mail :
[email protected] Introduction En dialyse péritonéale, les TMO sont associés à une morbi-mortalité élevée par atteinte cardiovasculaire en plus de l’os. Une prise en charge se référant aux recommandations internationales améliore le pronostic et préserve le capitale vasculaire pour la transplantation. Le but de notre étude est d’évaluer le bilan phosphocalcique des patients, le traitement et l’application des recommandations. Patients et méthodes Notre série comporte 71patients en IRCT, dont 11 en DPA et 60 en DPCA. Nous avons pris en considération l’age, le sexe, la durée en DP, la diurèse résiduelle, la néphropathie initiale et le traitement médical. Nous avons effectué le dosage sanguin de la vit D native, calcium, phosphore, PTH et PAL. Une radiographie abdominale de profil et une échographie des parathyroïdes ont été faites. Résultats La moyenne d’âge de nos patients est de 44–45 ans avec un écart-type = 23, les extrêmes vont de 4 mois à 95 ans. Le sex-ratio = 1. La néphropathie diabétique et la néphrangiosclérose prédominent chez l’adulte et les uropathies malformatives chez l’enfant. Quarante-quatre pour cent des patients avec une PTH < 2 fois la limite supérieure de la normale, 19,5 % des patients avec une PTH entre 2 et 9 fois la normale et 36,6 % avec une
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PTH > 9 fois la limite supérieure de la normale. Trente-quatre pour cent des patients avaient une phosphorémie > la normale et 1 patient avec une calcémie > la normale. Tous les patients avaient un taux de Vit D native < la normale. Quatorze pour cent de nos patients avaient des calcifications vasculaires et les résultats de l’exploration des parathyroïdes sont en cours. Nous avons calculé pour chaque paramètre la moyenne et l’écart-type. Discussion Tous nos patients avaient une carence en Vit D native malgré l’ensoleillement en Algérie. L’hyperphosphorémie est liée à l’utilisation non réfléchie de la Vit D active. Seulement 19, 5 % de nos patients avaient un taux de PTH normal. En dehors de l’hyperoxalurie primitive, les autres néphropathies n’interfèrent pas avec le bilan phosphocalcique. Conclusion Intérêt du monitoring de la Vit D native pour traiter les carences. Interpreter les trois paramètres (phosphore, calcium et PTH) simultanément. Corriger d’abord les carences en Vit D native suffisent généralement à freiner la PTH sans donner la forme active pourvoyeuse d’hypercalcemie et d’hyperphosphorémie. C’est pourquoi il faut obligatoirement suivre les recommandations internationales. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. Pour en savoir plus KDIGO 2009. EMC-néphrologie Revue Francophone des Laboratoire 2013. Conférences master classe 2015. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2015.07.087 PJD.22
Évolution des péritonites aspergillaires en dialyse péritonéale : à propos de trois cas Y. Guedri 1 , N. Dammak 1,∗ , A. Fathallah 2 , S. Mrabet 1 , W. Sahtout 1 , A. Yaakoub 2 , A. Azzabi 1 , S. Nouira 1 , S.B. Amor 1 , D. Zallema 1 , A. Achour 1 1 Service de néphrologie, hôpital Sahloul, Sousse, Tunisie 2 CHU Farhat Hached, Laboratoire de parasitologie, Sousse, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (N. Dammak) Introduction Les péritonites restent une complication majeure en dialyse péritonéale (DP) en raison de leurs conséquences sur la perméabilité et la capacité d’ultrafiltration. Cette complication est grevée d’une morbidité ainsi que d’un nombre d’hospitalisations élevé avec risque de perte de la technique. Les infections fongiques représentent moins de 10 % des causes de péritonites en DP et le genre Candida suivi par l’Aspergillus représentent les principaux agents isolés. Patients et méthodes Nous rapportons trois cas de péritonite aspergillaire d’évolution différente chez trois patients en DP. Résultats Première observation : patient âgé de 27 ans, IRC par NIC en DP depuis trois ans. En juillet 2014, il a présenté des vomissements avec un liquide péritonéal trouble. Le diagnostic de péritonite à Aspergillus flavus était retenu. Le patient était traité par voriconazole avec le retrait du cathéter et transfert en hémodialyse. Six mois plus tard, vu la bonne évolution et l’absence de cloisonnement ou calcification au scanner, un second cathéter était introduit avec reprise de DP. Deuxième observation : patiente de 24 ans, en DP depuis 2008. Elle a eu deux péritonites à E. coli en 2010 et une à S. aureus en 2014. En janvier 2015, elle a consulté pour des douleurs abdominales avec fièvre, une péritonite à A. flavus était diagnostiquée d’où sa mise sous voriconazole avec ablation du cathéter de DP et transfert en hémodialyse. Troisième observation : patiente âgée de 58 ans en DP depuis 2004. En 2014, elle a consulté pour des douleurs abdominales. Le diagnostic de péritonite était retenu et l’examen de l’effluent a isolé l’A. flavus. L’évolution était défavorable avec décès de la patiente par septicémie aspergillaire compliquée de défaillance multiviscérale malgré le traitement par voriconazole et l’ablation du cathéter.