Impact de la troponine I et du BNP sur la survie des patients hémodialysés

Impact de la troponine I et du BNP sur la survie des patients hémodialysés

Posters : dialyse / Néphrologie & Thérapeutique 11 (2015) 287–337 PMD.10 Impact de la troponine I et du BNP sur la survie des patients hémodialysés ...

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Posters : dialyse / Néphrologie & Thérapeutique 11 (2015) 287–337

PMD.10

Impact de la troponine I et du BNP sur la survie des patients hémodialysés C. Fournie , C. Chazot , P. Deleaval , M. Mehdi , C. Lorriaux , B. Mayor , J.M. Hurot , G. Jean ∗ Néphrologie-dialyse, Nephrocare Tassin-Charcot, Sainte-Foy-lès-Lyon, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (G. Jean) Introduction Le but de cette étude était de comparer les valeurs pronostiques de la troponine I (TnI) et du Brain Natriuretic Peptide (BNP) dans une population de patients hémodialysés (HD). Patients et méthodes À partir d’une étude transversale, nous avons déterminé les valeurs associées à la survie pour le BNP et la TnI (courbe ROC), puis avons fait une analyse de survie pour les groupes simples selon ces valeurs seuils : (BNP+, n = 101/BNP–, n = 137) et (TnI+, n = 84/TnI–, n = 154), et combinés : groupe 1 (BNP–/TnI–, n = 103), groupe 2 (BNP+/TnI–, n = 40), groupe 3 (BNP–/TnI+, n = 26) et groupe 4 (BNP+/TnI+, n = 59). Résultats Deux cent vingt-huit patients HD ont été inclus et observés pendant 2 ans. Les courbes ROC ont déterminé le seuil de 257 pg/mL pour le BNP et de 0,018 ng/mL pour la TnI. Cinquantehuit décès ont été observés dont 22 CV. La survie des groupes BNP+ vs BNP–, ajustée pour l’âge, l’albumine, l’IMC, l’hydratation (bioimpédance post-dialytique), une artérite et une cardiopathie, ne montre pas de surmortalité significative (HR 1,9 [0,86–4,4] ns), alors le groupe TnI+ montre une surmortalité vs TnI–(HR 3 [1,3–6,6] p = 0,005). Dans l’analyse combinée, seul le groupe 4 (BNP+/TnI + ) montre une surmortalité vs le groupe 1 (HR 3,9 [1,4–10] p = 0,008). Les patients du groupe 4 sont plus âgés, avec plus d’antécédents CV, plus de calcifications CV, plus souvent traités par AVK, avec une hydratation plus élevée (–0,2 ± 1,3 vs–1,3 ± 1,3 L, p = 0,004). Nous avons trouvé une corrélation significative entre l’hydratation post-dialytique, le BNP (r = 0,24), et la TnI (r = 0,21), et entre les 2 marqueurs cardiaques (r = 0,33). Le seuil d’hydratation associé à la mortalité (ROC) était > –0,5 L (HR 2,2 [1,1–4,7], p = 0,02). Discussion En dehors de l’optimisation de l’hydratation, basée sur les valeurs de l’impédance et le BNP, la recherche et le traitement d’une coronaropathie devrait être discutée chez les patients HD avec une TnI élevée. Conclusion Une TnI > 0,018 ng/mL, surtout associée à un BNP > 257 pg/mL et à une hyperhydratation, est fortement associée à la mortalité à 2 ans. Ces résultats confirment l’intérêt de ces marqueurs cardiaques et de la bioimpédance en routine. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2015.07.136 PMD.11

Index de pression systolique : marqueur prédictif de morbidité cardiovasculaire à 5 ans chez les hémodialysés K. Mnif 1,∗ , Y. Chaabouni 2 , A. Maalej 3 , N. Rekik 4 , H. Mahfoudh 2 , H. Chaker 2 , M. Abid 4 , Z. Mnif 3 , F. Jarraya 2 , H. Jamil 2 1 Unité de pathologie rénale UR12ES14, néphrologie, CHU Hédi-Chaker, Sfax, Tunisie 2 Néphrologie, CHU Hédi-Chaker, Sfax, Tunisie 3 Service imagerie, CHU Habib-Bourguiba, Sfax, Tunisie 4 Endocrinologie, CHU Hédi-Chaker, Sfax, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (K. Mnif) Introduction L’insuffisance rénale chronique (IRC) présente un facteur de risque de morbi-mortalité cardiovasculaire. L’index de pression systolique (IPS) présente un bon marqueur de suivi de l’athérosclérose et de l’évolution des maladies cardiovasculaires.

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Le but de notre étude est de démontrer que l’IPS est un marqueur prédictif de morbidité cardiovasculaire chez les hémodialysés (HD) à 5 ans. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude prospective. Trente-neuf patients hémodialysés ont été inclus. La mesure de l’IPS a été réalisée en 2010. On a déterminé pour chaque patient la survenue d’évènements cardiovasculaires (cardiaques, cérébraux ou artériopathie oblitérante des membres inférieurs) ou de décès durant les 5 années de suivi. Résultats L’âge moyen des patients était de 54,76 ans. Parmi les patients, 10,3 % avaient un IPS < 0,9. Après 5 ans de suivi, 56,4 % des patients ont développé des complications cardiovasculaires : insuffisance coronarienne aiguë dans 40,5 % des cas, insuffisance cardiaque dans 20,5 % des cas, artériopathie oblitérante des membres inférieurs dans 20,5 % des cas, troubles de rythme dans 10,3 % des cas et accident vasculaire cérébral dans 8 % des cas. Le taux de décès à 5 ans toute cause confondue était de 43,6 % dont 17,9 % de cause cardiovasculaire. Un IPS < 0,9 était statistiquement associé à une hypertrophie ventriculaire gauche (HVG) (p = 0,03) et à un trouble de rythme (p = 0,04). Discussion L’IPS est un moyen prédicteur de morbidité cardiovasculaire chez la population générale (surtout population dialysée). Notre étude a conclu que l’IPS est un marqueur de morbidité cardiovasculaire. Nombreuses études ont montré que l’HVG commence à un stade précoce de l’IRC d’où l’intérêt de prédire son apparition avant son installation. Cette étude n’a pas conclu à une différence significative entre les 2 groupes (IPS < 0,9 et ≥ 0,9) du point de vue mortalité cardiovasculaire du fait que notre échantillon était faible. Conclusion IPS est considéré comme un marqueur prédictif de morbi-mortalité chez les hémodialysés. Cette technique permet d’identifier les patients à risque et une intervention précoce. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. Pour en savoir plus Zaida N, Benedito J, Joa E, et al. Ankle-brachial index: a simple way to predict mortality among patients on hemodialysi – a prospective study. PLoS One 2012. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2015.07.137 PMD.12

Les anticorps IgA anti-␤2 glycoprotéine I ne sont pas un facteur indépendant de mortalité chez le patient en hémodialyse chronique A. Decourt 1 , S. Bataille 2 , N. Bardin 3 , C. Frere 4 , B. Gondouin 5 , N. Jourde-Chiche 4 , A. Duval 5 , M. Sallée 3 , P. Brunet 1 , S. Burtey 3,∗ 1 Néphrologie, Aix-Marseille université, Marseille, France 2 Institut Phocéen de néphrologie, clinique Bouchard, Marseille, France 3 Vascular research center of Marseille, Aix-Marseille université, faculté de pharmacie, Marseille, France 4 Centre de néphrologie et transplantation rénale, Aix-Marseille université, faculté de médecine, Marseille, France 5 Centre de néphrologie et transplantation rénale, Assistance Publique–hôpitaux Marseille, Marseille, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Burtey) Introduction Les patients présentant une insuffisance rénale chronique ont un risque thrombotique augmenté. Les anticorps IgA anti-␤2 GPI ont une fréquence augmentée chez les patients en hémodialyse et s’accompagnent d’une augmentation du risque de décès en particulier par maladie cardiovasculaire (CV). Cette étude prospective observationnelle a pour but de déterminer si la présence d’anticorps antiphospholipides (APL) est associée à une augmentation du risque de décès et de thromboses. Patients et méthodes Nous avons inclus, entre octobre et novembre 2012, 192 patients en hémodialyse chronique, d’âge