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Conclusion Malgré un taux correct de stérilisation des pièces opératoires, le taux de survie global à 5 ans demeure décevant. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2016.08.050 P50
Cancer vulvaire : expérience du centre hospitalier universitaire Lyon Sud
Z. Bennani , S. Yossi ∗ , Z. Youbi , F. Safini , P. Arnaud Coffin CHU Lyon Sud, Pierre-Bénite, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (S. Yossi) Objectif de l’étude Le cancer vulvaire est une maladie rare affectant principalement les personnes âgées. Nous avons effectué une étude rétrospective pour évaluer nos pratiques et déterminer les facteurs pouvant influer sur la survie globale et le contrôle locorégional. Patients et méthode Nous avons inclus 63 patientes d’âge médian de 74 ans (46–99) atteintes majoritairement d’un carcinome épidermoïde vulvaire (98 %). La taille tumorale médiane était de 3 cm (1–14) et le stade selon la classification internationale de Gynécologie obstétrique (FIGO) majoritairement 1 ou 2 (82 %). Treize patientes (20 %) ont été prises en charge en situation de récidive locale après chirurgie première. Quarante sept patientes (74 %) ont bénéficié d’un traitement chirurgical avec un curage ganglionnaire (68 %) avant la radiothérapie, avec des marges de résection principalement R1 (85 %). Les techniques d’irradiation étaient une radiothérapie conformationnelle (75 %), avec modulation d’intensité (17 %), une curiethérapie exclusive (5 %), une association de radiothérapie et de curiethérapie (3 %). Une chimiothérapie concomitante a été délivrée à sept patientes. Résultats Le suivi médian était de 4 ans. Les taux de survie globale à 2 et 5 ans étaient respectivement de 91 % et 86 %, ceux de contrôle locorégional à 2 et 5 ans de 73 % et 68 %. Une atteinte ganglionnaire au curage a été objectivée chez 16 patientes. Vingt cancers (32 %) ont récidivé après le traitement. Une récidive locorégionale, une évolution métastatique ont respectivement été notées chez 17 et trois patientes. La toxicité était de grade 1–2 pour 29 (46 %) patientes, de grade 3–4 pour trois. En analyse multifactorielle, le stade selon la FIGO (p = 0,01) et l’utilisation d’une chimiothérapie concomitante (p = 0,02) étaient significativement corrélés avec un plus mauvais taux de survie globale. Aucun facteur n’était significativement associé à un meilleur taux de contrôle locorégional. Conclusion Notre étude montre la bonne tolérance et l’efficacité de la radiothérapie ou de la curiethérapie dans le cadre de cette maladie rare. La chimiothérapie concomitante nécessite une sélection des patientes. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2016.08.051
Divers
CHU, Poitiers, France Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (S. Guérif)
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Objectif de l’étude Analyse rétrospective d’une cohorte de curiethérapie utérovaginale de haut débit de dose multifractionnée et ou non interstitielle, dans le cadre d’une hospitalisation unique. Évaluation de réponse tumorale et de la toxicité au long cours. Matériel et méthode Curiethérapie utérovaginale de haut débit de dose en cinq fractions après chimioradiothérapie de 46 Gy avec cisplatine ou exclusive en neuf fractions, avec la technique suivante : pose d’un tandem-ring, dosimétrie unique, fusion d’une scanographie des applicateurs et délinéation sur IRM, chargement standard « Pötter », prescription au point A, optimisation manuelle (graphique, temps d’arrêt selon les recommandations du Groupe européen de curiethérapie – European Society for Therapeutic Radiology and Oncology [GEC-ESTRO]). Questionnaires QLQ-C30QLQ-CX24 avant le traitement, à un mois, annuels ; contacts téléphoniques pour dernières nouvelles en janvier 2015. Résultats Entre 2010 et 2015, 134 patientes ont été prises en charge dans le service par curiethérapie utérovaginale de haut débit de dose multifractionnée, les dossiers des 78 premières patientes ont été analysés. L’âge moyen était de 58 ans (déviation standard : 14), l’indice de de performance des patientes selon l’OMS était de 0 (81 %), 1 (17 %), 4 (3 %) ; 28 % étaient hypertendues, 62 % tabagiques, la concentration d’hémoglobine moyenne était de 11,6 g/dL (déviation standard : 1,3). Le stade selon la classification de la Fédération internationale de gynécologie obstétriques (FIGO) était pour 27 % IB1, 18 % IB2, 15 % IIA, 33 % IIB, 2 % IIIA, 5 % IIIB, le carcinome était épidermoïde pour 76 %. La curiethérapie était dans 85 % curiethérapie utérovaginale, 13 % utérovaginale et interstitielle (avec 7,2 aiguilles en moyenne : déviation standard : 3,9). Il y avait sur l’IRM initiale une atteinte ganglionnaire pelvienne dans 15 % des cas, extrapelvienne dans 6 %, sur la TEP dans respectivement 14 % et 6 %). Le suivi médian était de 31 mois (déviation satndard : 17), 60 patientes étaient en vie (77 %), 15 décédées (19 %), trois perdues de vue (4 %). La maladie était contrôlée dans 70 % des cas (54 patientes), en récidive/progression dans 16 % (13 patientes). Le site des récidives était dans 9 % des cas local, dans 8 % ganglionnaire pelvienne, dans 6 % ganglionnaire à distance, dans 6 % (cinq patientes) métastatique viscéral, dans trois cas sous forme d’une carcinose péritonéale et dans trois pulmonaire (3). Il a été observé 31 % cas de toxicité digestive (24 patientes) 27 % de grade 1–2 (diarrhées, gêne abdominale), 4 % de grade > 2 (péritonite, stomie), 26 % de cas de toxicité urinaire (20 patientes), 20 % de grade 1–2 (dysurie, pollakiurie, incontinence d’effort), 6 % de grade > 2 (deux incontinences majeures, deux dérivations urinaires sur évolution tumorale). La toxicité gynécologique a été évaluée par des questionnaires (pas du tout, peu, assez, beaucoup) ; dyspareunie : 40 % réponses (28, 60 %) dont 30 % A/B ; métrorragies 100 % réponses (24, 21 %) dont 10 % A/B. Conclusions Cette curiethérapie utérovaginale multifractionnée, en une seule hospitalisation, avec dosimétrie unique, permet des taux de contrôle tumoral et de toxicité urinaire/digestive satisfaisants à ce niveau d’évaluation. Reste à poursuivre l’évaluation et la prévention de la toxicité sexuelle de ce traitement. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2016.08.052
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Curiethérapie de haut débit de dose utérovaginale multifractionnée : réponse tumorale et toxicité à long terme chez des patientes atteintes d’un cancer du col
Impact de l’âge et des maladies associées sur la tolérance et la survie des patientes traitées pour un cancer de l’endomètre par chirurgie et irradiation
C. Évrard , A. Berger , O. Boissonnade , G. Roy , M. Sarradin , S. Guérif ∗
M. Khadige ∗ , H. Rousselot , C. Charra-Brunaud Institut de cancérologie de Lorraine, Nancy, France
Posters / Cancer/Radiothérapie 20 (2016) 713–759 ∗
Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Khadige)
Objectif de l’étude L’objectif premier de notre étude était de rechercher si l’indication de radiothérapie suivait le référentiel dans le cancer de l’endomètre. Les objectifs secondaires étaient d’évaluer l’impact de l’âge et des maladies associées sur la toxicité et la survie. Matériel et méthode Les patientes ont été traitées par chirurgie suivie de radiothérapie tridimensionnelle conformationnelle avec ou sans curiethérapie endocavitaire. Nous avons réparti les patientes en trois groupes selon qu’elles ont eu ou non de la radiothérapie selon le référentiel, calculé le score de Charlson, puis relevé la toxicité aiguë, la toxicité tardive et la survie. Résultats Au total, 170 patientes atteintes de cancer de stade I et de type 1 histologique ont été incluses dans cette étude rétrospective multicentrique. Le référentiel a été respecté dans 61 % des cas. Les patientes étaient significativement plus jeunes et avaient moins de maladies associées dans le groupe irradié (141 patientes) selon le référentiel que dans le groupe non irradié, malgré l’indication. Elles avaient un meilleur taux de survie spécifique (98 %). Les patientes avec un score de Charlson de moins de 5 (peu de maladies associées) ont significativement plus souffert de toxicité tardive gastro-intestinale ou urinaire de grade 3 (p = 0,032). Les patientes de plus de 70 ans avaient tendance à avoir moins de toxicité gastrointestinale ou urinaire de grade 3 (p = 0,056). Conclusion L’âge de plus de 70 ans et les maladies associées ne devraient pas constituer un frein à la réalisation d’un traitement optimal dans le cancer de l’endomètre de pronostic favorable, en raison d’une excellente tolérance de la radiothérapie et un taux de survie spécifique élevé. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2016.08.053 P53
Hystérectomie de clôture dans les cancers du col utérin localement évolués : résultats cliniques et impact dosimétrique R. Mazeron 1,∗ , C. Chargari 1 , S. Gouy 1 , A. Mervoyer 2 , E. Rivin Del Campo 1 , I. Dumas 1 , E. Bentivegna 1 , P. Pautier 1 , P. Morice 1 , C. Haie-Méder 1 1 Gustave-Roussy, Villejuif, France 2 Institut de cancérologie de l’Ouest, Saint-Herblain, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (R. Mazeron) Objectif de l’étude Évaluer l’impact de l’hystérectomie de clôture après chimioradiothérapie et curiethérapie adaptative guidée par l’image dans les cancers du col utérin localement évolués. Établir des relations dose-effets pour le rectum et la vessie en fonction de la réalisation ou non d’une hystérectomie. Matériel et méthode Deux cohortes de patientes prises en charge par chimioradiothérapie pelvienne suivie d’une curiethérapie adaptative guidée par l’image ont été identifiées, différant par la réalisation d’une hystérectomie. Les inclusions étaient limitées aux tumeurs de stade, selon la classification de la Fédération internationale de gynécologie obstétrique (Figo) I–II. Des tests du Log-rank ont été utilisés pour comparer les survies et des analyses probit pour étudier les relations dose-effet. Résultats Les deux cohortes comprenaient respectivement 54 patientes dans le groupe ayant eu une hystérectomie et 157 patients dans le groupe exclusivement irradié. Elles étaient bien équilibrées, sauf pour le suivi, plus long dans la cohorte ayant eu une hystérectomie et le recours à la TEP-scanographie dans le bilan initial, plus fréquent dans la cohorte exclusivement irradiée. Bien que les rechutes locales aient été moins fréquentes dans le groupe exclusivement irradié, les taux de survie sans maladie et
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globale à 5 ans ne différaient pas. Le taux d’incidence cumulée de morbidité sévère tardive à 5 ans était significativement supérieur dans la cohorte ayant eu une hystérectomie : 22,5 % contre 6,5 % (p = 0,016). Des effets dose-volume ont été observés pour la vessie, avec une différence de 24 Gy entre les seuils correspondant à une probabilité de morbidité sévère de 10 %. L’objectif de planification de 85 Gy correspondait à un taux de contrôle local de 93,3 % dans la cohorte exclusivement irradiée et à une probabilité de 77,3 % d’obtenir une bonne réponse histologique dans le groupe ayant eu une hystérectomie. Conclusion L’hystérectomie de clôture a été responsable d’une augmentation de la morbidité tardive sévère sans bénéfice en termes de taux de survie globale ni sans récidive. Sa réalisation déséquilibre la relation dose-effet établie de la vessie. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2016.08.054
Divers : gynécologie P54
Volume cible interne contre radiothérapie adaptative par bibliothèque de plans de traitement dans les cancers du col utérin M. Gobeli 1,∗ , A. Simon 2 , B. Rigaud 2 , J. Leseur 1 , D. Williaume 1 , C. Lafond 1 , R. de Crevoisier 1 1 Département de radiothérapie, centre Eugène-Marquis, Nantes, France 2 Université de Rennes 1, LTSI, campus de Beaulieu, Nantes, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Gobeli) Objectif de l’étude L’objectif était de comparer plusieurs stratégies de radiothérapie, dont la radiothérapie adaptative pour des cancers du col localement évolués, avec un critère de jugement géométrique de recouvrement du volume cible anatomoclinique (CTV) et des organes à risque par le volume cible prévisionnel (PTV). Matériel et méthode Seize patientes atteintes d’un cancer cervical de stade IB2-IIIB ont eu trois scanographies de planification, correspondant à trois volumes de vessie (vide, intermédiaire et pleine) et des tomographies coniques bihebdomadaires pendant les cinq semaines d’irradiation. Les structures analysées sur chaque modalité d’imagerie étaient : le CTV tumoral (incluant la tumeur, l’utérus, la partie supérieure du vagin et les paramètres), la vessie, le rectum et la cavité péritonéale. Trois techniques d’irradiation ont été comparées : la stratégie « standard » (scanographie avec vessie intermédiaire ; PTV avec marge de 10 mm) ; la radiothérapie adaptative par « bibliothèque de plans de traitement » (trois scanographies ; PTV avec marge de 10 mm), le choix du plan optimal étant celui dont le score de similarité Dice (CTV du jour/CTVs de la librairie) était le plus élevé ; la radiothérapie avec création d’un volume cible interne (ITV) (somme des CTVs des trois scanographies et marge PTV de 7 mm). Le critère de jugement était le volume de recouvrement par le PTV de planification du CTV et des organes à risque lors des différentes séances. Résultats Le pourcentage de recouvrement moyen du CTV par le PTV était significativement plus important en cas de radiothérapie adaptative qu’avec la radiothérapie avec un ITV et qu’avec la radiothérapie standard : respectivement 96 % (73–100) contre 95 % (73–100) et 94 % (71–100). Le recouvrement de la cavité péritonéale par le PTV était significativement plus faible en cas de radiothérapie adaptative qu’avec la radiothérapie avec un ITV et qu’avec la radiothérapie standard : respectivement 25,3 cm3 (10,6–58,4) contre