Impact de l’évidement ganglionnaire cervical prophylactique sur la survie sans récidive et le retraitement des carcinomes différenciés de la thyroïde

Impact de l’évidement ganglionnaire cervical prophylactique sur la survie sans récidive et le retraitement des carcinomes différenciés de la thyroïde

Communications orales du dimanche 13 octobre A63 Chirurgie cervicofaciale Dimanche 13 octobre 2013 16 h 30 — 18 h 00 Salle : 342B Sous l’égide de l’...

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Communications orales du dimanche 13 octobre

A63

Chirurgie cervicofaciale Dimanche 13 octobre 2013 16 h 30 — 18 h 00 Salle : 342B Sous l’égide de l’Association franc¸aise de carcinologie cervicofaciale Président de séance : S. Perie, A. Giovanni

p = 0,006 Fréquence de la paralysie laryngée : groupe C + 5,66 %, groupe C-1,20 % ; p = 0,09 ns Fréquence de l’atteinte du nerf spinal : groupe C + 1,89 %, groupe C-0 % ; p = 0,2 ns. Conclusion.— L’analyse du bénéfice-risque du curage ganglionnaire prophylactique, chez les patients pris en charge pour un cancer thyroïdien différencié inférieur à 40 mm sans anomalie ganglionnaire décelable lors du bilan préopératoire, ne montre pas d’intérêt à sa réalisation. Il n’existe aucun bénéfice sur la rémission complète et sur la survenue d’événements évolutifs. Il existe aussi un risque majoré d’hypoparathyroïdie.

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Faut-il réaliser un curage ganglionnaire prophylactique chez les patients présentant un cancer thyroïdien de bon pronostic ? X. Dubernard a,∗ , J. Merol a , S. Dabakuyo b , N. Talal c , S. Ouedraogo b , A. Chays a , C. Schvartz b a Service d’oto-rhino-laryngologie, CHU Robert-Debré, Reims, France b Institut Jean-Godinot, registre thyroïde Marne-Ardennes, Reims, France c Polyclinique Courlancy, service d’oto-rhino-laryngologie, Reims, France ∗ Auteur correspondant. But de la présentation.— L’objectif du bilan préopératoire est d’identifier les nodules thyroïdiens suspects d’être un cancer. Lorsque le bilan préopératoire, reposant essentiellement sur l’examen cytologique, permet de conclure à un nodule suspect de malignité, l’indication chirurgicale est formelle. Le geste chirurgical proposé est la thyroïdectomie totale selon les recommandations nationales et internationales. Doit-il être complété par un curage prophylactique en cas de diagnostic pré ou peropératoire d’un cancer différencié de la thyroïde sans adénopathie cliniquement ou échographiquement décelable pour les tumeurs de moins de 40 millimètres (T1, T2N0) ? Objectifs.— Comparer les fréquences chez les patients avec (C+) et sans (C—) curage ganglionnaire : — des rémissions complètes (critères cliniques, scintigraphiques, échographiques, biologiques) ; — des événements évolutifs (récidive tumorale, ganglionnaire, métastase à distance, décès lié au cancer) ; — des complications définitives : hypoparathyroïdie, paralysie laryngée, atteinte du nerf spinal. Conclure quant à l’intérêt ou non du curage en étudiant son bénéfice-risque. Patients et méthodes.— Étude rétrospective réalisée à partir des données du registre Marne-Ardennes des cancers thyroïdiens de 1983 à 2003. Inclusion de patients majeurs présentant un cancer thyroïdien différencié diagnostiqué avant/pendant la chirurgie, sans adénopathie préopératoire, classé pT1 ou pT2, traités par thyroïdectomie totale et dose ablative d’iode 131, avec ou sans curage ganglionnaire. Soixante pour cent des chirurgies sont réalisées par des chirurgiens entraînés. Le suivi minimum est de dix ans. Sont exclus les cancers thyroïdiens découvert fortuitement lors de l’examen anatomopathologique, les cancers anaplasiques, médullaires, lymphomes, ceux présentant des adénopathies lors du bilan préopératoire, classés pT3 ou pT4 ou ayant des métastases lors du diagnostic initial. Résultats.— Deux cent quatre-vingt-quinze patients pT1 et pT2 traités par thyroïdectomie totale et iode 131. Deux cent douze avec curage ganglionnaire groupe C+, 83 sans curage groupe C—. Moyenne d’âge au diagnostic groupe C + 46,2 ans, groupe C-49,1 ans ; p = 0,01. Taille tumorale moyenne 23,4 mm dans les deux groupes. Fréquence des rémissions complètes : groupe C + 91,98 %, groupe C-89,16 ; p = 0,4 ns Fréquence des événements évolutifs : groupe C + 3,3 %, groupe C-7,23 % ; p = 0,1 ns Fréquence de l’hypoparathyroïdie : groupe C + 15,09 %, groupe C-3,61 % ;

http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2013.06.527 161

Impact de l’évidement ganglionnaire cervical prophylactique sur la survie sans récidive et le retraitement des carcinomes différenciés de la thyroïde E. Mamelle ∗ , D. Hartl Institut Gustave-Roussy, Villejuif, France ∗ Auteur correspondant.

But de la présentation.— Le rôle de l’évidement ganglionnaire prophylactique (ECP) dans le cancer différencié de la thyroïde (CDT) sur la survie est actuellement en débat. L’objectif était d’analyser l’influence de l’ECP sur l’administration de doses d’iode radioactif (I131) en post-opératoire et sur le taux de ré-intervention. Patients et méthodes.— Une étude rétrospective a été menée entre 1995 et 2010 chez les patients diagnostiqués avec un CDT cN0 et traités par thyroïdectomie totale (TT) avec ou sans ECP. Tous les patients ont rec ¸u de l’I131 adjuvant. Le nombre de ré-intervention dans le compartiment central et de séances supplémentaires d’I131 a été comparé entre les deux groupes. Résultats.— Au total, 263 patients dont l’âge moyen était de 45 ans ont été traités soit par TT (n = 108) ou TT et ECP (n = 155). Les deux groupes étaient comparables pour l’âge, le sexe et la taille tumorale. La durée moyenne du suivi a été de 6,4 ans. Dans le groupe TT + ECP, 80 patients (52 %) ont été classés pN1. Dans le groupe TT comparé au groupe TT et ECP, il y avait : 12 ré-interventions du compartiment central contre 3 (p = 0,001) et une dose totale de 3,85 GBq d’I131 contre 4,25 GBq (p = 0,93), respectivement. Les taux de paralysie récurrentielle et d’hypoparathyroïdie étaient similaires. Conclusion.— À la lecture de ces résultats, l’ECP semble réduire significativement le nombre ré-intervention au niveau compartiment central. L’ECP est un geste qui a amélioré la survie sans retraitement sans pour autant augmenter la morbidité opératoire. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2013.06.528 162

Impact des chirurgies endocriniennes cervicales sur la voix parlée et chantée C. Lalevee-Huart a,∗ , N. Henrich a , S. Guigard b , S. Guigard b , J. Sarfati c , C. Savariaux d , P. Chaffanjon b , P. Chaffanjon b a CNRS, Grenoble, France b Clinique chirurgie thoracique, vasculaire et endocrinienne du pôle cardiovasculaire et thoracique (P04), CHU de Grenoble, Grenoble, France c Phoniatre, Grenoble, France d GIPSA-Lab, Grenoble, France ∗ Auteur correspondant. But de la présentation.— Les chirurgies endocriniennes cervicales entraînent fréquemment une morbidité vocale de part le passage du