S222
10e Colloque Données de santé en vie réelle / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 66S (2018) S217–S227
Conclusions L’analyse des IMP chez les des patients atteints de cancer permet de décrire le contexte d’utilisation des anticancéreux oraux et ainsi d’optimiser le suivi du bon usage de ces médicaments. Pharmavize permettrait aux cliniciens mais aussi aux institutions de visualiser l’utilisation de ces anticancéreux onéreux à l’échelle populationnelle. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
https://doi.org/10.1016/j.respe.2018.04.022 PC10
Diabète de type 2 : évolution du recours aux différentes classes d’antidiabétiques huit ans après l’instauration d’un traitement
A.-S. Aguadé ∗ , C. Gastaldi-Ménager , A. Fagot-Campagna Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés (CnamTS), Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A.-S. Aguadé) Objectif Décrire, à partir des données exhaustives de l’Assurance maladie, l’évolution du recours aux différentes classes de médicaments antidiabétiques dans une cohorte de patients nouvellement traités pour diabète de 2008 à 2015. Matériels et méthodes Les assurés du Régime général âgés de 45 ans et plus ont été identifiés dans le Système national d’information inter-régime d’assurance maladie (Sniiram) comme nouvellement traités s’ils avaient au moins trois délivrances d’antidiabétiques à des dates différentes en 2008 et au moins une sur les quatre derniers mois de 2008, mais aucune (ou moins de trois délivrances) en 2006-2007. Les schémas thérapeutiques ont été définis pour cette cohorte, chaque année, sur les quatre derniers mois pour minimiser par exemple le risque de comptabiliser à tort une modification de monothérapie comme bithérapie. Une analyse spécifique a été réalisée pour déterminer le pourcentage de personnes ayant atteint la dose minimale recommandée de metformine avant le passage à une bithérapie. Résultats Au total, 160 665 personnes (hommes 53 %, âge moyen 63 ans) ont débuté un antidiabétique en 2008 : en monothérapie (hors insuline) 73 %, bithérapie 17 %, trithérapie ou plus 3 %, et insulinothérapie 7 % (seule 4 %, associée 3 %). Le recours à la monothérapie a chuté de 13 points en 2009, 8 points supplémentaires en 2010 pour ne concerner que 31 % de la cohorte huit ans après le premier traitement. Parmi les personnes initialement en monothérapie, 39 % l’étaient toujours en 2015. La bithérapie a progressé de 4 points (21 % en 2015), la trithérapie de 8 (11 %), l’association insuline + autres antidiabétiques de 4 (7 %) et l’insuline seule est restée stable (4 %). En monothérapie, le recours à la metformine a légèrement augmenté (de 66 % en 2008 à 69 % en 2015). Le recours à la bithérapie metformine + sulfamide a fortement diminué de 53 % à 33 %, et l’association metformine + iDPP4 a fortement augmenté de 32 points (de 14 % à 46 %). Le recours à la trithérapie metformine + sulfamides + iDPP4 a augmenté de 50 points (de 19 % à 69 %). La moitié (51 %) des 25 000 personnes sous metformine en monothérapie l’année N, puis sous bithérapie l’année N + 1, ont rec¸u la posologie journalière maximum de 2 g, qui est recommandée avant de décider d’une bithérapie ; 38 % des personnes sous metfomine en monothérapie en 2008 conservaient toujours le même traitement huit ans plus tard. Au dernier trimestre 2015, 12 % ne recevaient aucun antidiabétique et 14 % étaient décédés. Conclusion Le schéma d’initiation d’antidiabétiques chez les personnes âgées de 45 ans et plus était une monothérapie dans les ¾ des cas en 2008. Une intensification thérapeutique, vers la bi ou surtout la trithérapie, ou l’association avec l’insuline, est constatée dès les huit premières années chez plus du tiers de la cohorte (38 %). Le recours à la metformine apparaît insuffisant lors de l’initiation du traitement comme à toutes les étapes des traitements, en fréquence comme en posologie. L’analyse sera complétée par la comparaison avec une nouvelle cohorte de personnes diabétiques incidentes en 2013 afin d’observer l’évolution des pratiques. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
https://doi.org/10.1016/j.respe.2018.04.023
PC11
Impact sur la qualité de vie d’un épisode d’infection à Clostridium difficile en milieu hospitalier A. Duburcq a , F. Fagnani a,∗ , T. Galperine b , P. Vanhems c , A. Le Monnier d , S. Alami e , C. Bensoussan e , V. Jeanbat a , F. Barbut f a CEMKA, Bourg La Reine, France b French Group of Faecal Microbiota Transplantation (GFTF), maladies infectieuses, CHU de Lille, Lille, France c Groupement hospitalier Edouard-Herriot, épidémiologie et prévention, unité d’hygiène, hospices civils de Lyon, Lyon, France d Service de microbiologie clinique, GH Paris Saint-Joseph et Université Paris-Sud, Université Paris-Saclay, Paris, France e MSD, Courbevoie, France f Laboratoire national de référence Clostridium difficile, hôpital Saint-Antoine, université René-Descartes, Assistance publique–Hôpitaux de Paris Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (F. Fagnani) Objectif Évaluer les conséquences sur la qualité de vie d’un épisode d’infection à Clostridium difficile (ICD) chez des patients hospitalisés en court séjour. Matériel et méthodes Une étude observationnelle prospective a été conduite en 2016 dans sept centres hospitaliers franc¸ais chez des patients présentant une ICD confirmée microbiologiquement. L’auto-questionnaire EQ-5D-3L a été complété par les patients pour décrire leur état de santé perc¸u, à deux reprises : à 7 (± 2) jours après le diagnostic d’ICD ainsi que de fac¸on rétrospective pour décrire leur état avant l’épisode infectieux. Les décréments d’utilité correspondants (avant et pendant l’épisode) ont été calculés en appliquant les valeurs de référence franc¸aises [1]. Le score obtenu variait entre −1 et 1, 1 étant la meilleure qualité de vie possible. Le calcul des QALYs a été effectué à partir de l’EQ-5D et des durées moyennes observées des épisodes dans les études publiées. La perte de QALY a été estimée en multipliant la perte incrémentale d’utilité par la durée moyenne d’un épisode. Une analyse de la variance des décréments d’utilité en fonction de la sévérité de l’ICD et des caractéristiques des patients a été réalisée. Résultats Au total, 80 patients ont été inclus et disposaient de données exploitables ; 45 % des patients inclus étaient des hommes et l’âge médian à l’inclusion était de 71 ans (min/max : 30/98). La durée d’hospitalisation moyenne était de 30 jours (± 29). Le score moyen de Charlson était de 5,1 (± 2,8). Les scores d’utilité étaient négatifs chez 14 patients (18 %) avant l’épisode d’ICD et chez 43 patients (54,4 %) pendant l’épisode. Le score moyen EQ-5D est passé de 0,542 (± 0,391) avant l’épisode infectieux à 0,050 (±0,404) pendant l’épisode, avec une perte d’utilité moyenne ajustée de 0,482 points (±0,4). Le décrément d’utilité était significativement plus important en fonction de la sévérité de l’ICD (score Zar ≥ 3) (p = 0,001), pour les patients avec un score d’utilité positif avant l’épisode (p = 0,032), pour les femmes (p = 0,041) et pour les patients âgés de 65 ans ou plus (p = 0,041). Aucune association avec le score de Charlson n’a été mise en évidence. La perte de QALY associée en l’absence de décès était de 10,22 QALD (« Quality-Adjusted Life Days ») (± 19,44) soit 0,028 QALY (± 0,052). Conclusion Les conséquences sur la qualité de vie des épisodes d’ICD, en dehors des conséquences en termes de mortalité plus élevée, sont importantes et se traduisent en une perte significative de QALY malgré leur courte durée. Mots clés Qualité de vie ; Clostridium difficile ; France ; Utilité Déclaration de liens d’intérêts S. Alami et C. Bensoussan sont salariées de MSD France ; A. Duburcq, F. Fagnani et V. Jeanbat sont salariés de Cemka-Eval. Référence [1] Chevalier J, de Pouvourville G. Valuing EQ-5D using time trade-off in France. Eur J Health Econ 2013;14(1):57–66. https://doi.org/10.1016/j.respe.2018.04.024