Résumés/Abstracts PO 31
Qualité du sommeil chez des sujets dépendants évalués par actimétrie C. Kervran ∗ , C. Trouba , R. Debrabant , J. Taillard , P. Philip , M. Auriacombe CNRS USR 3413 - SANPSY, université Bordeaux Segalen, Bordeaux, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (C. Kervran) Objectif.— De nombreuses études mettent en évidence l’existence d’une association clinique et neurobiologique entre le sommeil et l’addiction. En effet, les personnes présentant une addiction présentent un taux plus élevé de troubles du sommeil par rapport à la population générale. Cependant dans la plupart des études réalisées dans cette population, seules des mesures subjectives étaient utilisées, et ces études ne portaient en général que sur une seule substance de dépendance. L’objectif de cette étude était d’utiliser l’actimétrie pour décrire la qualité du sommeil d’une population de sujets présentant une addiction avec ou sans substance. Méthodes.— Les sujets étaient recrutés au début de leur prise en charge pour une addiction dans un centre de soins ambulatoires spécialisé en addictologie. L’évaluation par actimétrie était réalisée en continu durant 7 jours et 7 nuits consécutives, dans l’environnement habituel des sujets. L’actimétrie permettait de mesurer objectivement le temps total de sommeil, la durée des éveils nocturnes, la latence d’endormissement et l’efficacité du sommeil. Résultats.— Soixante deux patients ont été recrutés. L’échantillon présentait une efficacité de sommeil moyenne de 82,4 % (ET = 6,9), une latence d’endormissement moyenne de 17,2 min (ET = 13,8), un temps total d’éveil nocturne moyen de 60 min 12 sec (ET = 28 min 18 sec) et un temps de sommeil total de 6h48 min (ET = 75 min 18 sec). Parmi ces 62 patients 42 soit 67 % présentaient une altération de la qualité de sommeil (inférieure à 85 %). Conclusion.— La qualité de sommeil de l’échantillon était altérée par rapport aux données rapportées généralement en population générale. En effet la durée des éveils nocturnes était plus élevée chez les sujets dépendants (60 min) qu’en population générale (40 min). Le pourcentage moyen d’efficacité du sommeil et la durée totale de sommeil étaient inférieurs à la population générale (82,5 % vs 85 % ; et 6h48 vs 7 h) traduisant également une qualité du sommeil plus altérée. Déclaration d’intérêts.— aucun. http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2014.01.077 PO 32
Indice de masse corporelle et sommeil : étude exploratoire actimétrique chez des patients bipolaires en rémission C. Boudebesse a,∗ , P.-A. Geoffroy b , F. Bellivier c , C. Henry a , M. Leboyer a , B. Etain a a Pôle de psychiatrie, Inserm, U955, Fondation Fondamental, hôpital H. Mondor - A. Chenevier, AP—HP, Créteil, France b Pôle de psychiatrie, Inserm, U955, Fondation Fondamental, université Lille Nord de France, CHRU de Lille, Créteil, Lille, France c Pôle addictologie-toxicologie-psychiatrie, Fondation Fondamental, Créteil, Hôpital Fernand-Widal, AP—HP, université Paris-7, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (C. Boudebesse) Objectif.— Les troubles bipolaires se caractérisent par une alternance d’épisodes thymiques (dépressif/(hypo)maniaque) et de périodes de rémission. Les patients bipolaires présentent un indice de masse corporelle (IMC) plus élevé que la population générale.
33 Dans les troubles bipolaires, le surpoids est associé à des variables cliniques psychiatriques et somatiques de moins bon pronostic. Les études actimétriques réalisés chez des patients bipolaires euthymiques témoignent de perturbations du sommeil persistantes. Les relations entre IMC et sommeil ont été étudiées en population générale mais pas encore dans les troubles bipolaires. Notre objectif principal est d’observer les corrélations entre l’IMC et des paramètres actimétriques chez des patients bipolaires normothymiques et chez des témoins sains. Méthodes.— Des patients bipolaires normothymique (n = 26) et des témoins (n = 29) ont porté un actimètre (Camntech, AW7) en ambulatoire pendant 21 jours consécutifs. Les principaux paramètres actimétriques d’intérêt sont : la durée du sommeil, la variabilité intra-jour, l’activité diurne moyenne. Des explorations secondaires complémentaires ont concerné les corrélations entre l’IMC et la latence du sommeil, la durée des éveils nocturne, l’efficacité du sommeil, la variabilité inter-jour. Résultats.— Les groupes ne diffèrent pas pour l’âge, le sexe ratio et l’IMC. Aucune corrélation significative n’est observée dans le groupe témoin entre IMC et paramètres actimétriques. Dans le groupe de patients bipolaires normothymiques, des corrélations significatives sont objectivées entre l’IMC et la durée du sommeil (rho = −0,49, p = 0,01), la variabilité intra-jour (rho = 0,40, p = 0,04), la latence du sommeil (rho = 0,43, p = 0,03) et l’efficacité du sommeil (rho = −0,50, p = 0,01). Conclusion.— Un profil de corrélation particulier entre l’IMC et le sommeil est observé chez les patients bipolaires. Quoiqu’un lien de causalité ne puisse être posé, nous postulons d’un effet spécifique du sommeil sur le surpoids dans les troubles bipolaires et des effets bénéfiques probables de leur prise en charge conjointe dans cette population. Déclaration d’intérêts.— Étude financée par un PHRC et par les laboratoires Servier. http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2014.01.078 PO 33
Mise en place d’une consultation sommeil dédiée aux enfants avec autisme au centre ressource autisme du CHRU de Tours N. Limousin a,∗ , B. De Toffol b , F. Bonnet Brihault c Service de neurologie et de neurophysiologie clinique, centre du sommeil, CHRU Tours, Tours, France b Service de neurologie et de neurophysiologie clinique, CHRU Tours, Tours, France c Centre ressource autisme, CHRU Tours, Tours, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (N. Limousin)
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Objectif.— Évaluer l’effet d’une prise en charge spécialisée des troubles du sommeil chez des enfants avec autisme. Méthodes.— Les patients étaient adressés par les psychiatres du centre ressources autisme du CHRU de Tours pour une plainte de sommeil. L’âge, le sexe, le type d’autisme, l’âge de début des troubles, la plainte de sommeil, les hypnotiques pris antérieurement étaient recueillis. Le traitement proposé et les résultats des examens du sommeil étaient rapportés. La réponse clinique du traitement était jugée dans les 6 mois. Une actimétrie sous traitement de contrôle était proposée. Résultats.— Cinq patients (2 filles, 3 garc ¸ons), âgés de 12 ± 2 ans ont été rec ¸us. Deux enfants souffraient de syndrome d’Asperger, 1 d’autisme atypique et 2 d’autisme typique. Quatre enfants présentaient des difficultés d’endormissement et 1 des réveils nocturnes. L’âge de début moyen des troubles était de 6 ± 3 ans. Deux enfants avaient eu un traitement par mélatonine à libération prolongée sans efficacité et 1 enfant des anti-histaminiques et des neurolep-