SFD
gnostiqués hospitalisés ou suivis en consultation au service d’endocrinologie du CHU Mohamed IV de Marrakech. La NAC a été recherchée par les tests d’Ewing : l’épreuve de respiration profonde, l’épreuve d’orthostatisme, la manœuvre de Valsalva et la recherche de l’hypotension orthostatique. Résultats : L’âge moyen des patients est de 45,4 ans, avec une prédominance féminine (60 %). La prévalence de la NAC chez nos patients est de 16,6 %. L’hypotension orthostatique a été retrouvée chez 80 % des patients présentant une NAC. L’épreuve de respiration profonde était perturbée chez tous les patients, l’épreuve d’orthostatisme était perturbée dans 80 % et la manœuvre de Valsalva était perturbée dans 60 % des cas. La NAC est associée aux autres complications dégénératives du diabète 60 % dans des cas. Discussion : La NAC est un événement péjoratif dans l’évolution du diabète. Ses déterminants sont le déséquilibre glycémique, l’âge et la durée d’évolution de la maladie. Mais elle peut être présente à la découverte du diabète. Bien que cette étude soit limitée par le faible échantillon des patients étudiés, il en ressort toutefois une prévalence de 16,6 % rendant la recherche de la NAC systématique chez tout diabétique de type 2 récemment découvert, au même titre que les autres complications du diabète.
Infections du membre supérieur chez le diabétique I. Azgaou, G. El Mghari, N. El Ansari
Introduction : Le diabète est une pathologie fréquente chez les sujets âgés et sa prévalence est en nette augmentation. La néphropathie diabétique et la néphropathie vasculaire représentent plus de 50 % des causes d’insuffisance rénale chronique terminale dans le monde. Matériels et méthodes : Le but de notre travail est d’étudier la prévalence et le profil évolutif de la néphropathie diabétique du sujet âgé à travers une étude prospective ayant intéressée 50 patients diabétiques de plus de 65 ans réalisée, au service d’endocrinologie de l’HMIMV de Rabat, sur une période de 6 mois. Résultats : L’âge moyen des patients est de 68 ans avec une prédominance masculine à 68 %, la durée moyenne d’évolution du diabète est de 9 ans, l’HbA1c moyenne est de 8 %, la microalbuminurie positive dans 60 %, le DFG (MDRD) > 60 dans 38 %, entre 30 et 60 dans 40 %, entre 15 et 30 dans 8 % des cas, la rétinopathie diabétique retrouvée dans 34 %, l’HTA est retrouvée dans 74 %, l’AVC dans 9 %, la coronaropathie 24 %, l’artériopathie oblitérante dans 30 %, la neuropathie dans 16 %. Pour les complications métaboliques aiguës, les hypoglycémies dans 8 %, l’acidocétose dans 2 % et l’hyperosmolarité dans 8 % des cas. Conclusion : L’insuffisance rénale représente un enjeu majeur de santé publique, chez le sujet âgé diabétique elle est rarement purement glomérulaire mais souvent multifactorielle. La prévention doit passer par la néphroprotection : éviction des thérapeutiques néphrotoxiques, équilibre glycémique et tensionnel optimisés.
Service d’Endocrinologie, Diabétologie, Marrakech, Maroc.
Introduction : Le patient diabétique est vulnérable aux infections par rapport à la population générale. Ceci est lié à l’action néfaste de l’hyperglycémie sur la fonction de chimiotactisme, de phagocytose et de bactéricidie des polynucléaires neutrophiles. Les infections du membre supérieur chez le diabétique ne sont pas rares, et sont souvent caractérisées par leur sévérité et leur évolution souvent défavorable. Le but de ce travail est de déterminer la prévalence, les caractéristiques cliniques et thérapeutiques de l’infection du membre supérieur chez le diabétique. Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude transversale étalée sur 8 mois incluant 17 patients présentant des lésions du membre supérieur, ayant consulté aux urgences Mohamed VI de Marrakech. Résultats : – L’âge moyen était de 53,7 ans avec des extrêmes allant de 23 à 80þans. – Une prédominance féminine à été notée avec 14 femmes et 3 hommes, soit un sexe Ratio F/H de 4,6. – 16 patients (94,1 %) étaient diabétiques de type 2, évoluant en moyenne depuis 6,9 ans avec des extrêmes allant de 2 mois à 15 ans. Le diabète était découvert à l’occasion des lésions du membre supérieur dans 3 cas soit 17,64 %. – 9 patients (52,9 %) étaient sous traitement oral, versus 4 patients (23,52 %) sous insuline. 4 patients (23,52 %) ne prenaient aucun traitement antidiabétique. – Diverses lésions ont été constatées : * Phlegmon : 4 cas (23,52 %). * Fasciite nécrosante : 3 cas (17,64 %). * Gangrène : 2 cas (11,76 %). * Nécrose et ulcération : 1 cas (5,8 %). – Les lésions ont intéressées plusieurs parties du membre supérieur : * Doigts : 3 cas (17,64 %). * Mains : 6 cas (35,29 %). * Bras : 4 cas (23,52 %). * Tout le membre supérieur : 4 cas (23,52 %). – Le délai entre la consultation et l’apparition des lésions était de 15,6 jours avec des extrêmes allant de 4 à 30 jours. – Les causes des lésions ont été multiples : * Plaies : 5 cas (29,41 %). * Brulures : 2 cas (11,76 %). * Piqure par épine : 2 cas (11,76 %). * Traumatisme par clou : 1 cas (5,8 %). * Morsure humaine : 1 cas (5,8 %). * Panaris négligé : 1 cas (5,8 %). * Inconnu : 5 cas (29,41 %). – Tous les patients ont été hospitalisés, 10 patients (58,82 %) ont bénéficié d’un drainage chirurgical, une nécrosectomie était nécessaire chez 7 patients (41,17þ%) et l’amputation était inévitable chez 5 patients (29,41 %). Par ailleurs, tous les patients ont été mis sous insuline avec antibiothérapie au début probabiliste puis adaptée à l’antibiogramme. L’évolution était favorable chez tous les malades. Conclusion : Dans notre série, les infections du membre supérieur sont graves, responsables de séquelles fonctionnelles graves, elles sont souvent en rapport avec le déséquilibre glycémique et surtout le retard de consultation. La prévention est possible, fondée sur l’éducation du malade, la sensibilisation et la formation des médecins généralistes.
La néphropathie diabétique du sujet âgé Service d’endocrininologie diabétologie, HMIMV, Rabat À Amar, W. Hadji, H. Ouleghzal, N. Yaagoubi, F. Boufares, G. Belmajdoub Hôpital Militaire d’Instruction Med V, Rabat, Maroc.
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Le risque cardio-métabolique du sujet âgé diabétique Service d’endocrinologie de l’HMIMV RABAT À Amar, W. Hadji, H. Ouleghzal, F. Boufares, G. Belmajdoub Service d’endocrinologie HMIMV, Rabat, Maroc.
Introduction : Le diabète du sujet âgé constitue la 6e cause de mortalité à cet âge, qui est d’ailleurs multipliée par 2, compte tenu de la morbidité vasculaire, dont il est responsable. Le risque vasculaire est un facteur prédictif puissant de déclin fonctionnel, de dépression et d’altération cognitive. Matériels et méthodes : L’objectif de cette étude est d’évaluer, chez le sujet diabétique âgé de plus de 65 ans, les facteurs de risque cardio-vasculaires ainsi que les comorbidités qui y sont associés à travers une étude prospective ayant portée sur 50 patients diabétiques âgés recrutés au service d’endocrinologie de l’HMIMV de Rabat. Résultats : – Âge moyen des patients est de 68 ans, prédominance de la tranche d’âge 65-70 ans. – Nette prédominance masculine à 68 % – Durée moyenne d’évolution du diabète est de 9 ans, – HbA1c moyen est de 8 % – FDR associés : HTA 74 %, Dyslipidémie 60 %, Obésité androïde 68 % – Morbidité vasculaire : néphropathie 68 %, rétinopathie 34 %, coronaropathie 24 %, artériopathie oblitérante 30 %, neuropathie 16 % – Stratégie de prévention cardio-vasculaire : antiagrégant 72 %, statine 66 %, anti-hypertenseur 70 %. Conclusion : Le risque cardio métabolique est en augmentation avec l’âge. La stratégie préventive n’est pas la même que chez l’adulte. L’objectif principal de la prise en charge est de prévenir la dégradation de l’état de santé, et d’améliorer impérativement la qualité de vie
« Le diabète, pour moi ça change quoi ? » C. Helary, F. Maitre, J. L. Lassus HUG, Geneve, Suisse.
Introduction : L’hospitalisation est un temps d’objectivation pour cette maladie insidieuse, le diabète. Structurer l’enseignement du patient diabétique est le travail d’une équipe. À partir d’images circonstancielles de la vie quotidienne sur un support mural en forme de roue, elle propose une approche qui le met en mouvement et l’incite à prendre les informations nécessaires pour vivre en santé avec le diabète. Matériels et méthodes : Onze questionnaires et six séances de travail avec les infirmières ont permis d’identifier leurs aspirations éducatives et les priorités à traiter avec les patients. Résultats : L’équipe a approfondi ses connaissances de la gestion du diabète, a conçu une grille d’apprentissages sécuritaires du patient et a travaillé les stratégies d’enseignement thérapeutique. Elle s’est formée à une pédagogie motivationnelle et a créé des outils qui accompagnent le support visuel comme quinze fiches éducatives de référence pour les soignants et un livret d’informations pour le patient. Un groupe pilote interdisciplinaire a coordonné cette démarche pour la rendre transversale dans des services de soins aigus. Les modalités d’enseignement se définissent pas à pas : durée de l’entretien, évaluation de la lisibilité des images, réactions du patient, lien avec le traitement et la surveillance, engagements sur un projet de changement et faisabilité de l’équipe. Conclusion : Par ce projet les soignants s’accordent sur les messages éducatifs et thérapeutiques en utilisant un support didactique, original, simple et novateur. Il donne un cadre à la fonction éducative de l’infirmière dans un service de