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P68 Analyse des connaissances de 130 diabétiques de type 2 quant à leur maladie. Impact sur la prise en charge éducative en médecine générale S. Bazureau, C. Michaud, F. Bontemps, B. Renard, E. Marsaudon Centre hospitalier Cote-de-Lumière, Les Sables-d’Olonne.
Introduction : La plupart des patients diabétiques de type 2 sont suivis par leurs médecins généralistes, auprès desquels l’acquisition de connaissances est souvent rendue difficile par le manque de temps qu’ils peuvent leur consacrer. Patients et méthodes : Nous avons mené une étude prospective multicentrique (8 cabinets de médecine générale) basée sur un questionnaire simple, afin d’explorer les niveaux de connaissances sur leur maladie, d’une population de diabétiques de type 2 de la région Pays de la Loire. Cinq axes ont été explorés : connaissances générales sur le diabète, alimentation, complications, traitements, besoins informatifs et associatifs. Résultats : Les caractéristiques cet effectif de 130 patients étaient les suivantes : âge moyen 65,6 ans, 55 % d’hommes, HbA1c moyenne 7,76 %, diabétiques depuis plus de 10 ans pour 43 % d’entre eux. Si leur niveau de connaissance est satisfaisant pour les règles d’hygiène alimentaire (91 %), la compréhension des traitements (89 %), le rôle de l’activité physique (89 %), les risques cardiovasculaires (87 %), il est par contre moyen concernant l’hémoglobine glyquée (35,5 % peuvent la citer) et faible quant à l’impact de la glycémie sur la grossesse (32 %) ou les règles sociales (12 %). Par ailleurs et surtout, la majorité des patients (77 %) pensent qu’un bon équilibre glycémique, ne minore pas le risque ultérieur de complications graves. Discussion : Si à l’analyse croisée des résultats, le niveau de connaissances semble meilleur avec l’ancienneté du diabète, le fatalisme de la plupart des diabétiques s’agissant des risques de morbidité reste surprenant. Le collège national des médecins généralistes soutenant l’implication de ses membres en matière d’éducation pour lutter contre une certaine inertie thérapeutique, cette perception biaisée de la maladie doit être soulignée pour qu’une écoute empathique, dans le cadre d’entretiens motivationnels simples mais répétés et décomposés en micro-actions et micro-cibles, soit mieux intégrée dans leur approche des patients.
P69 Développer un environnement motivationnel à la MEDT pour améliorer la réussite à long terme de la prise en charge du jeune patient obèse C. Lefaucheur-Vatin Maison d’Enfants Diététique et Thermale, Capvern-les-Bains.
Introduction : La MEDT est une MECSS qui accueillait des ados en surpoids ou obèses depuis 1964, avec une activité SSR pédiatrique spécialisé dans « les maladies des systèmes digestif, métabolique et endocrinien » depuis 2010 ; elle propose aux ados en surpoids ou obèses des séjours de : 1/ courte durée (15 jours) pendant les vacances scolaires – moyenne = 1 mois sur l’été pour évaluer leur capacité à envisager le séjour curatif ; 2/ longue durée = séjour « curatif » deþ10 mois, sur l’année scolaire (AS) selon différents programmes éducatifs ; 3/ séjour initial – séjour de suivi – séjour post-curatif, en automne, pour ceux qui ont besoin d’une « piqure de rappel » – ainsi qu’un programme d’accompagnement des parents (Journées famille, entretiens multidisciplinaires d’entrée et de sortie = réunion bilan) pour les aider à développer leur sentiment d’auto-efficacité et un style parental cadrant. La MEDT a une solide expérience de la prise en charge des jeunes patients obèses avec des résultats remarquables en termes d’épanouissement et de perte pondérale sur le séjour, mais la question de la pérennité de ces résultats à long terme se pose toujours. Patients et méthodes : But de la formation des équipes éducatives et soignantes : développer un programme ETP s’adressant aux 5 domaines : cognitif, infra et supra-cognitif, perceptif et affectif, de façon à : 1/ Mobiliser le jeune patient ; 2/ Pour qu’il prenne conscience de son corps, qu’il travaille ses ressentis, ses émotions, 3/ Qu’il clarifie ses valeurs, ce qu’il veut être, 4/ Qu’il entre dans une démarche de projet (micro-projet). L’équipe ETP a développé des outils : 1/ entretien de compréhension basé sur le guide d’A. Deccache et la roue de l’ETP chère à l’école de Genève ; 2/ entretien motivationne – connaissance des stades de Prochaska – Pyramide, représentant le Projet Personnel du jeune, qui sera mis en tension toutes les 6 semaines, lors des états de situation avec le Projet Individuel des professionnels ; 3/ pesée éducative : pour que le jeune devienne acteur de sa perte de poids en suivant lui-même sa courbe d’IMC – PRISM pour évaluer la souffrance psychique ; 4/ Bodymap pour l’aider à voir les transformations au niveau de son enveloppe corporelle ; 5/ échelles d’évaluation des compétences de santé et d’auto-soin, inspirées du travail de l’APOP ; 6/ lutte contre la sédentarité : résolution de pb, mise en situation, marguerite des alternatives. Résultats : L’objectif de la formation : augmenter les compétences des professionnels pour mieux accompagner • les plus jeunes (G3) (les moins autonomes) : en rendant l’environnement plus soutenant en améliorant le sentiment d’auto efficacité parentale et le style cadrant des parents grâce aux journées famille : 1/ amélioration des connaissances des parents : sur l’obésité, (PP transmissif avec un médecin) : 2/ la diététique (transmissif et atelier avec les dié-
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téticiennes) ;3/ l’activité physique (transmissif et séance d’application avec le sport) ; 4/ groupe de parole avec la psychologue ; 5/ atelier avec médecin et éduc ou psychologue en vue rédaction de la « charte du parent aidant » (Mémoire DIFEP de B. Jouret); • les plus grands (G1) : 1/ développer leur propre sentiment d’auto efficacité ; 2/ les aider à lutter contre la sédentarité ; • pour tous les groupes d’âge : 1/ augmenter leurs connaissances concernant l’obésité et la balance énergétique en encadrant l’exposé des causes et conséquences de l’obésité (séance en groupe sur le mode transmissif) par une réunion préalable en groupe avec IDE et éduc sur le mode Métaplan pour explorer leurs représentations concernant l’obésité suivie d’un entretien individuel avec IDE ou Educ. sur ce qu’ils en ont compris (ou pas : les points d’ombre)/ retenu/et ce qu’ils décident de mettre en application suite à ces connaissances, en les incitant à verbaliser du discours d’engagement (je vais…), 2/ leur proposer une auto-évaluation formative de leurs comportements de santé, de façon à ce qu’ils voient le chemin parcouru (valoriser +++) et négocier avec eux celui restant à faire, les comportements à réajuster. Discussion : Ce projet en « poupées russes » a eu plusieurs résultats : 1/ Le travail en commun lors des ateliers a développé l’interdisciplinarité ; 2/ Modification de la posture des soignants : entretien de compréhension, prise en charge de la douleur psychique par le PRISM, l’empathie… ; 3/ Meilleure prise en compte du projet parental, création d’un module ETP famille. Des questionnaires de suivi à moyen terme (6 mois) et long terme (18 mois) permettront de savoir si le jeune aura maintenu les modifications de comportement acquises à la MEDT, et son poids, après son retour dans sa famille.
P70 Infections du membre supérieur chez le diabétique : la complication oublier ? M. Merad, Z. Benzian, F. Mohammedi, T. Benkhelifa, K. Faraoun CHU d’Oran, Oran, Algérie.
Introduction : L’atteinte du membre supérieur chez le diabétique est moins étudiée que celle du pied pourtant elle entraine des lésions d’évolution rapide, agressives et de morbidité importante, notre objectif est de déterminer la prévalence, les caractéristiques cliniques et thérapeutiques Patients et méthodes : Étude rétrospective (janvier 2002 – octobre 2013) concernant 33 patients diabétiques admis pour lésions du membre supérieur. Résultats : on a enregistré 33 cas dont 12 femmes et 21 hommes soit un sexe ratio h/f : 1,75, l’âge moyen est de 54 ± 2,44 ans, la durée moyenne d’évolution du diabète est de 10,56 ± 1,28 an, il s’agissait d’un diabète de type 2 dans 81,8 % des cas (n = 27) et d’un diabète de type 1 dans 19,2 % des cas (n = 6). Les délais de consultation et la durée d’hospitalisation étaient respectivement de 18,39 ± 4,57 jours et de 26 ± 3,20 jours. Nature des lésions : Phlegmon : 60,60 %, Nécrose et ulcération : 30,30 %, Fasciite nécrosante : 3,03 %, Gangrène : 3,03 %. Topographie de la lésion : Doigts (45,45 %), Mains (30,30 %), Bras (12,12 %), épaule (06,06 %), Tout le membre supérieur (03,03 %). Les causes des lésions sont : Plaies : 8 cas (24,24 %), Piqure par épine : 3 cas (09,09 %), Traumatisme : 4 cas (12,12 %), Panaris négligé : 4 cas (12,12 %), Inconnu : 14 cas (42,42 %). Les résultats 6 mois après l’hospitalisation : le taux de mortalité avait atteint 0 % ; 21,21 % des patients (n = 7) avaient subi une amputation mineure ; 78,78 % des cas (n = 26) avaient guéri sans subir d’amputation. Conclusion : Les infections du membre supérieur sont graves, responsables de séquelles fonctionnelles graves, une prévention basée sur l’éducation du malade, la sensibilisation et la formation du personnel soignant pourraient améliorer nettement le pronostic. Mots-clés : Diabète, Main, Membre supérieur.
P71 Évolution de l’équilibre glycémique et des besoins en insuline observée chez des enfants et adolescents diabétiques participant à un camp R. Takogue1, S. Sap2, J. Saji3, C. Mapa3, L. Kamdem1, M. Dehayem1, E. Sobngwi1, J. Mbanya1 1 Service d’endocrinologie et diabétologie, Hôpital central de Yaoundé, Yaoundé, Cameroun ; 2 Centre mère et enfant de la fondation Chantal-Biya, Yaoundé, Cameroun ; 3 Health Of Population in Transition, Yaoundé, Cameroun.
Introduction : La prise en charge des enfants et adolescents diabétiques en Afrique Subsaharienne est marquée par un accès limité à une éducation continue des patients et de leurs familles. L’organisation des camps représente alors une meilleure alternative. Durant ces dernières années, des camps ont été régulièrement organisés au Cameroun, mais les données recueillies ont été très peu publiées. Le but de cette étude était d’apprécier l’évolution de la moyenne des glycémies préprandiales et des besoins en insuline chez les enfants et adolescents diabétiques participant un camp organisé à Yaoundé en août 2012. Matériels et méthodes : Le camp a duré 5 jours. Les participants mesuraient leur glycémie 6 fois par jour et l’ajustement des doses d’insuline était effectué par l’équipe médicale. Les données ont été analysées grâce au logiciel SPSS V16.0, le test de Wilcoxon a été utilisé lors des comparaisons. Une valeur de p ≤ 0,05 était considérée comme significative. Résultats : Vingt-sept patients y ont participé (âge moyen : 14,5 ± 2,5 ans), 12 G/15 F. La durée moyenne du diabète était de 2,8 ± 2,8 ans, 88,9 % prenait