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Communications
Incidence et facteurs de risque de la thrombose veineuse profonde symptomatique en g~riatrie S. WeilI-Engerer 1, S. Meaume2, A. Lahlou3, F. Piette3, O. Saint-Jean4, A. Sachet5 et les membres du groupe FDRTVP Contexte : la thrombose veineuse profonde (TVP) est une patho-
logic frrquente en geriatric dont la diminution passe par la prEvention. Celle-ci impose d'identifier les patients ~trisque. O b j e c t i f d e l'dtude : 1' objectif de cette Etude est d'identifier et de quantifier les facteurs de risque de TVP symptomatique chez les patients figrs hospitalisrs. Mdthode : Etude prospective cas-tEmoin multicentrique (18 services de geriatric dans huit hrpitaux). Le critbre d'inclusion 6tait la suspicion clinique d'une TVP. Les facteurs de risque potentiels parmi ceux cites dans la littErature ont EtE relevrs avant la rEalisation des examens complEmentaires (Echographie-doppler veineuse). Les patients ayant une thrombose veineuse superficielle isolde ont Et6 ensuite exclus. Les patients ont gt6 ensuite sEparEs en deux groupes : TVP confirm6e ou TVP exclue. Les facteurs de risque de TVP ont Et6 recherchrs par regression logistique en comparant les deux groupes de patients. R d s u l t a t s : 980 p a t i e n t s ( f e m m e s 80,4 %, ~ge m o y e n 85,8 + 7,0 ans) ont dtE inclus dans l'Etude, r@artis en 310 TVP et 670 patients sans TVP. L'incidence des TVP 6tait (/100 lits/an) de 158,8 en geriatric aiguE, de 35,3 en soins de suite et de 10,0 en
soins de longue durre. La regression logistique a mis en Evidence quatre facteurs de risque cliniques significatifs indrpendants de TVP : age (75-84 ans : OR = 2,0 ; 85-94 ans: OR = 2,6 ; 95+ arts : OR = 3,7 contre 65-74 arts), obEsitE (OR = 4,3), hospitalisation en soins de suite ou de longue durge (OR = 1,8 contre geriatric aiguE), antdc6dent de TVP (OR = 1,8) ou d'embolie pulmonaire (OR = 2,0). De plus, un traitement par AVK Etait significativement associE ~tun risque diminu6 (OR = 0,3) et le port de bas de contention Etait associd h u n risque augmentE (OR = 1,6). Les autres facteurs n'Etaient pas significativement inddpendants. Conclusion : cette Etude a identifi6 quatre facteurs de risque cliniques inddpendants de TVP symptomatique chez des patients ~gEs hospitalisEs en geriatric : obEsitr, ~ge, hospitalisation en soins de suite ou de longue durEe, antEcEdent de TVP ou embolie pulmonaire. L'intgr& d'un screening systEmatique des patients de geriatric prEsentant ces conditions devrait 6tre 6valur. IService de gOriatrie, hdpital Rothschild, 33, boulevard Picpus, 75012 Paris ; 2service de g#riatrie 5, Sservice de g#riatrie 3, 5service de gdriatrie 4, hdpital Charles Foix, 7, avenue de la Rdpublique, 94205 Ivrysur-Seine ; 4service de g#riatrie, hdpital Europ#en Georges Pompidou, 20, rue Leblanc, 75015 Paris, France
La rdsistance b la protdine C activde n'apparait plus ~tre un facteur de risque thromboembolique veineux chez les sujets de plus de 70 ans E. Oger 1, K. Lacut 1, G. Le GaP, F. Couturaud 1, L. de Saint-Martin 1, P. Van Dreden2, L. Bressollette1, P.Y. Scarabin a, C. Leroyer1, D. Mottier1
La resistance ~ la protEine C activre (RPCA) est le facteur de risque hErEditaire de thrombose veineuse le plus frequent. De nombreuses ~tudes ont analyse des patients de moins de 70 ans et ont rapport6 une multiplication du risque de quatre ~tsept fois. L'objectif de cette Etude est d'estimer le risque de maladie veineuse thromboembolique (MVTE) liEe ~ la RPCA chez des patients de plus de 70 ans. I1 s'agit d'une 6tude cas-tEmoins nichEe dans une cohorte de patients adressds ~ l'h6pital de Brest pour une suspicion clinique de MVTE. Six cent vingt et un patients avec une MVTE documentEe ont 6td compares h 406 patients pour lesquels la suspicion clinique a Et6 infirmEe et qui n'avaient pas d'antdcgdent connu de thrombose veineuse. La RPCA a Et6 drfinie par la positivit6 de l'analyse ggnEtique (mutation Leiden du g~ne du facteur V) ou un ratio > 1,2 pour le test STA Staclot APC-R (Diagnostica Stago, Gen-
nevilliers, France). Les deux tests ont pu 6tre rEalisEs chez 275 patients. Avant 70 ans, la RPCA multiplie par trois le risque de MVTE (odds ratio = 3, IC 95 % : 1,7 ~t6,0) alors qu'apr~s 70 ans, la RPCA n' appara~t plus 6tre un facteur de risque (odds ratio = 0,8, IC 95 % : 0,4 ~t 1,7). L'interaction liEe ~tl'~ge provient essentiellement des femmes (p = 0,03). La prevalence de la RPCA est homog~ne chez les tEmoins quel que soit l'~ge (6,6 %), alors que, chez les cas, elle dEcro~t franchement apr~s 70 ans : 5,7 contre 18,2 % avant 70 ans. Conclusion : la RPCA n'appara~t plus atre un facteur de risque majeur de MVTE apr~s 70 ans. 1GETBO (Groupe d'~tude de la thrombose de Bretagne occidontale), ddpartement de mddecine inteme et pneumologie, h&pital de la Cavale Blanche, 29609 Brest cedex, France ; 2Serbio (Diagnostica Stage), Gennevilliers, France ; 31nserm U 258, 16, avenue Paul Vaillant-Couturier, 94807 Villejuif cedex, France
Influence protectrice vis-b-vis de la perte osseuse du col fdmoral, chez la femme ~gde, de la masse corporelle totale, de la masse grasse et de leur maintien • r~sultats d'une ~tude prospective sur cinq anndes H. Blain 1,2, I. Carri~re 1, F. FavieO, C. Jeandel2, L. Papoz ~ Objectifs : 6tablir chez la femme ~gEe le rtle prddictif sur la modification ~t cinq arts de la densitE mindrale osseuse du col femoral (DMOcol), d'un grand nombre de parambtres cliniques,
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en particuliers anthropomEtriques, considErEs comme associEs au mdtabolisme osseux. Sujets et mgthodes : 276 femmes en bonne santg (age moyen :
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77 ans ; 75-79 arts), issues de la cohorte EP1DOS de Montpellier, ont btntfici6 de deux mesures ~t cinq ans de leurs DMO~o~ et d'une mesure ~ l'inclusion de leurs masses grasse et maigre par absorptiomttrie biphotonique. Ont 6t6 mesurgs ~tdeux reprises cinq arts los param~tres suivants : poids, taille (permettant de calculer l'indice de masse corporelle [IMC] = poids/[taille]2), consommation calcique, prottique, lipidique, glucidique et mtdicamenteuse, force musculaire (extension de genou, prdhension manuelle), autonomie, acuit6 visuelle, activit6 physique, circonf6rence brachiale, plis cutants. L'analyse statistique multivarite a de plus inclus l'estimation par l'interrogatoire de leur niveau d'tducation, de leur poids ~tl'~ge de 30 ans et g la mtnopause, de leurs anttcddents mtdicaux et des 6vdnements incidents pendant los cinq anntes de suivi.
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Rdsultats : le poids et I'IMC ~tl'inclusion et leurs modifications
depuis l'~ge de 30 ans et depuis la mtnopause (p < 0,05), de mame clue la masse grasse et le pourcentage de masse grasse l'inclusion (p < 0,01) sont protecteurs vis4t-vis de la porte de DMOoo1~ cinq ans. La conservation ou 1' augmentation de poids et de I'IMC pendant le suivi prot~gent de la baisse de DMO~o~ cinq ans (p < 0,05). En analyse multivarite, la conservation ou la prise de poids depuis la mtnopause et le pourcentage de masse grasse initial apparaissent comme los deux principaux param~tres protecteurs vis4t-vis des modifications de DMOco 1~tcinq ans chez los femmes de 75 5 80 ans. qnsorm U500, hdpital La Colombi~ro, 34093 Montpellier codex, 2centre de g#rontologie clinique Antonin Balrn~s, CHU Montpellier, 34295 Montpellier codex 5, France
Bdndfice des ateliers Equilibre en Bretagne H. Bastide 1, N. Loquen 2, J. Fonlupt 2, J. Lassale 3, P. Rochcongar 4, P. Jouanny 1
La chute du sujet est un probl~me de sant6 publique de par sa frtquence et sa morbi-mortalitt. Une politique de prtvention est ntcessaire pour en rdduire l'incidence. Patients et mdthode : ~ la suite de l'exptrience Bourguignonne, un programme de stimulation de l'tquilibre a 6t6 m i s e n place constitu6 de 12 sdances de reprogrammation neurosensorielle au travers d'exercices varits en groupes de 10 ~ 12 personnes ~gtes recrutdes par information grand public. 96 sujets figts ont b t n t fici6 de ce programme (9 hommes et 87 femmes, age moyen 70,0 + 7,9 arts). Soixante et un avaient dtj5 chut6 dont 34 darts los six mois prgcddents. L'dquilibre est apprtci6 ~ttravers le test de Tinetti et le test d'appui monopodal (TAMP). Rdsultats : le test de Tinetti (17,1 +_2,8) s' ait~re significativement avec l'~ge (r = 0;468 ; p < 0,0001), le nombre de mtdicaments (r = 0,266 ; p = 0,010), chez les hommes (p = 0,044), en cas d'antgcddent de fracture de hanche (p < 0,0001) ou de proth~se de hanche (p = 0,0006) et chez los sujets qui se plaignent de difficult6 5 la marche (p = 0,0016) ou ~tla station debout (p = 0,0009). Los rtsultats sont similaires pour le TAMP (14,4 + 10,9 s). Apr~s t2 stances de 2 heures, l'tquilibre est significativement amtlior6 (Tinetti 15,8 + 2,1 contre 17,1 + 2,8 ; p < 0,0001 et
TAMP 17,8 + 8,4 contre 14,4 + 10,9 ; p = 0,032). Les gestes les plus amtliords sont respectivement l ' a p p u i monopodal (p < 0,0001), l'6quilibre pour s'asseoir (p = 0,011), se relever d'une chaise (p = 0,032), en station debout avec rotation ou hyperextension de la t~te (p = 0,032) et en se mettant debout (p = 0,034). Quatre-vingt-trois pour cent des sujets trouvent que leur 6quilibre s'est amdlior6 et 73 % que leurs dtplacements se font plus en stcuritt. Cent pour cent ddclarent refaire des activitts et 77 % faire de nouvelles activitts. Soixante-neuf pour cent souhaiteraient participer ~ des ateliers de fa~on continue. Conclusion : ce bilan initial des dix premiers ateliers 6quilibre en Bretagne montre que les sujets ~gts qui participent aux 12 sdancos voient leur 6quilibre augmenter de fa~on objective ~ttravers les tests et de fa~on subjective, ce qui permet d'augmenter la vie sociale grace a des dtplacements plus stcurists. Ceci justifie pleinement de ddvelopper cette mesure d'intervention en sant6 publique afin de permettre ~ un grand hombre de sujets ftgds d' avoir un vieillissement rtussi. 1Service de m#decine g~riatrique, CHU de Rennes, 35033 Rennes cedex; 2F~d#ration frangaise d'rducation physique et gymnastique volontaire ; 3CRAM de Bretagne ; 4service de mrdecine du Sport, CHU de Rennes, 35033 Rennes cedex, France
Relations entre infections nosocomiales et autonomie pour les actes de la vie quotidienne chez les patients ~gds L. Lechowski 1, I. Simon 1, M. Harboun 1, D. Tortrat 2, B. Forette 1,2, L. Teillet 1 Objectif: la lutte contre los infections nosocomiales (IN) est une mission importante pour los h6pitanx et participe 51' amtlioration de la qualit6 des soins. Darts los h6pitaux gtrontologiques, l'identification rapide des patients ~ risque d'IN est un probl~me important. Le bat de ce travail a 6t6 de rechercher sile niveau de d@endance pour los actes de la vie quotidienne (AVQ) pouvait ~tre li6 ~tce risque.
Materiel et mdthodes : il s'agit d'une enqu~te de prdvalence, du
type un jour donnt, rtalisde en juin 2001 sur 1'ensemble des patients d'uu htpital gtrontologique parisien. Outre los caracttfistiques sociodtmographiques, les donntes recueillies 6talent le type d'hospitalisation, le degr6 d'autonomie pour los AVQ (hygiene corporelle, habillage, locomotion, prise des repas et continence), les facteurs de morbidit6 et les caracttristiques de FIN.
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