Informatisation de la biologie : cela va bouger !

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ISSN : 0992-5945 OptionBio L’actualité du praticien biologiste n° 426 | lundi 9 novembre 2009 | 10 € www.em-consulte.com/revue/optbio profession ...

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ISSN : 0992-5945

OptionBio L’actualité du praticien biologiste

n° 426 | lundi 9 novembre 2009 | 10 €

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Le projet d’ordonnance sur la biologie empêtré sur le pré-analytique

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ilote de la réforme de la biologie médicale auprès de Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, Michel Ballereau vient de se produire pour en débattre, le 23 octobre, devant une centaine de biologistes venus de la France profonde, à la faculté de médecine de Tours (37). Au menu, la présentation du projet d’ordonnance législative qui va lancer le processus d’accréditation qualité, obligatoire selon la norme ISO EN 15189. Afin d’être accrédités, tous les laboratoires de biologie médicale (LBM) devront s’y être soumis au 1er novembre 2016, avec l’étape intermédiaire du 1er novembre 2013 pour valider l’entrée dans la démarche.

La norme EN 15189 pour tous les LBM Ayant aussi fait le voyage de Paris à Tours, Hélène Mehay va accompagner « cette révolution culturelle ». Ingénieur chimiste de formation, elle a été nommée, le 1er octobre, responsable de la section Santé humaine du Cofrac (Comité français d’accréditation) après avoir été la responsable de son pôle chimieenvironnement. Quant au cadre juridique, appelé à paraître à l’article 69 avant le 20 janvier 2010, soit dans les 6 mois impartis, par la loi Hôpital, patients, santé, territoires (HPST), il était toujours en arbitrage,

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à Matignon notamment. La version finalisée devrait être présentée mi-novembre au Conseil d’État, pour ensuite donner lieu à l’habilitation du Parlement. À ce stade, François Blanchecotte, biologiste à Jouélès-Tours et vice-président national du Syndicat des biologistes, a donné le ton en déclarant : « nous avons fait le choix difficile d’accompagner cette réforme ». À ses yeux, bien que non exempte de défauts, elle évite un risque majeur à la biologie médicale française : celui de « l’évolution concentrationnaire, industrielle et financière » à laquelle semblaient la destiner, de façon inéluctable, « les puissances financières ». Une telle perspective semble désormais contrariée avec la loi HPST qui retient, assure-t-il pour s’en féliciter, « le choix de la médicalisation qui va marquer l’exercice pour des années ». Elle est en

© BSIP/José Oto

Appelés à être garants de toute la chaîne analytique, les biologistes ont, dans le projet d’ordonnance, pointé des difficultés sur les prélèvements sanguins. Leur réalisation ouverte à d’autres professionnels de santé expose leur responsabilité sans autre moyen de la garantir qu’en souscrivant des conventions d’habilitations avec ces intervenant extérieurs...

bonne voie, avec, à ce jour, sur 4 000 LBM, quelque 2 900 engagés dans BioQualité ce qui correspond à 85 % de la norme 15189 que la ... suite page 3

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a biologie médicale produit des flux de données essentielles qu’il faut rapidement informatiser », vient de déclarer Jean-Yves Robin, directeur de l’Agence des systèmes d’information partagée de santé (ASIP), au nom des pouvoirs publics, lors du déjeuner-débat sur la e-santé et le partage des données, organisé dans le cadre des journées nationales de médecine générale (JNMG), le 10 octobre au CNIT Paris-La Défense. Chargé par Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, d’appliquer la feuille de route de relance des systèmes d’information, dont le dossier médical personnel (DMP), le nouveau Monsieur Informatique a indiqué qu’avant la fin de l’année, le cahier des charges national des laboratoires de biologie médicale serait complété, le cadre d’interopérabilité intégré et un accord avec les acteurs de la biologie sur la sémantique trouvé. « Nous devons », dit-il, « commencer par

des choses simples en partant du partage de documents non-structurés dont la vertu est d’être immédiatement disponibles ». Médecin généraliste, membre de MG Form, association de FMC du syndicat MG France, le Dr Gilles Urbejtel avait auparavant déploré que, depuis la mise en chantier du DMP en 2004, les prédécesseurs de Jean-Yves Robin n’aient pas poussé les feux sur ce type d’échanges. « Les résultats de biologie sont pourtant », dit-il, « des éléments faciles à télétransmettre pour peu qu’au bout, le médecin qui les reçoit soit informatisé ». Or, entre le biologiste et le médecin traitant il y a, dans 90 % des cas, « intervention du facteur à vélo ». Ou bien, du « push à l’heure où l’on ne fait plus de flux de cette manière » ajoute, de son côté, Jean-Yves Robin avant de s’impatienter : « il serait temps qu’internet frappe sur ce secteur d’activité ». | SERGE BENADERETTE

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