Communications publiées / Néphrologie & Thérapeutique 7 (2011) 411–447
corporelle est variable selon le site sélectionné, non associée à un syndrome inflammatoire. Cette température est marquée au niveau tympanique droit. Discussion.– La température du corps a été décrite plus élevée du côté ipsilatéral correspondant à la présence de l’accès vasculaire. Ici, cette lecture est plus élevée sur le côté opposé, observée par mesure tympanique ce qui correspond probablement à l’existence de cœur à la droite du médiastin. Cette différence de lecture de la température a été remarquée à plusieurs reprises sans aucune inflammation coexistent locale ou systémique. Conclusion.– L’asymétrique de lecture de la température tympanique tend à être dominé par la présence de la position de cœur dans un tel cas de situs inversus complet. L’équipe médicale et/ou soignante doit prendre en considération cette variabilité comme non-synonyme de pathologie. doi:10.1016/j.nephro.2011.07.392 Pub78
Régression d’amylose secondaire sous anti-TNF alpha : à propos d’une observation Z. Elloumi a,∗ , K. Kammoun a , M. Ben Hmida a , S. Yaich a , F. Jarraya a , M. Kharrat a , R. Jlidi b , J. Hachicha a a Néphrologie-dialyse-transplantation, hôpital Hédi-Chaker, Sfax, Tunisie b Laboratoire Anapath, laboratoire Anapath, Sfax, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Introduction.– Les maladies inflammatoires chroniques constituent l’une des principales étiologies de l’amylose AA. Le traitement de cette dernière repose essentiellement sur la maîtrise de l’inflammation. Patients et méthodes.– Nous rapportons l’observation de régression de la protéinurie chez un patient ayant un rhumatisme psoriasique traité par anti-TNF alpha. Résultats.– Il s’agit d’un patient âgé de 54 ans suivi pour un rhumatisme psoriasique depuis l’âge de 20 ans traité par méthotréaxate pendant 3 ans puis par acitretin et anti-inflammatoires non stéroïdiens. L’évolution a été marquée par l’apparition d’une protéinurie entre 0,2 et 0,8 g/24 h avec fonction rénale normale. En août 2010 devant l’apparition d’une insuffisance rénale (créatinine = 180 mol/L) et l’aggravation de la protéinurie à 2,8 g/24 associées à une hématurie, une biopsie rénale a été réalisée montrant révélé une amylose rénale de type AA. Au moment de la biopsie la CRP était à 73,5 mg/L, les GB à 10 600 elts/mm3 , PNN = 7000 elts/mm3 les transaminases et les phosphatases alcalines étaient normales. Le patient a été mis sous TNF alpha depuis octobre 2010 en association à un traitement antituberculeux devant une réaction positive à la tuberculine. En mars 2010, les explorations ont montré une disparition complète de la protéinurie et une amélioration de la fonction rénale : créatinine = 125 mol/L. Discussion.– L’amylose est une complication rare du rhumatisme psoriasique. Elle est de mauvais pronostic. Son traitement repose le control strict de la maladie. Les anti-TNF alpha constitueraient une alternative thérapeutique chez les patients ayant une amylose secondaire à rhumatisme psoriasique lorsque les autres médicaments sont insuffisants. Conclusion.– Les anti-TNF alpha semblent constituer un traitement prometteur des amyloses secondaires aux maladies inflammatoires chroniques.
doi:10.1016/j.nephro.2011.07.393 Pub79
Adénocarcinome rénal chez un patient hémodialysé chronique : à propos d’un cas
F. Berkchi ∗ , S. Sabri , F. Benhima , N. Ouzeddoun , F. Ezzaitouni , R. Bayahia , L. Benamar
443
Néphrologie-dialyse et transplantation rénale, CHU Avicenne, Rabat, Maroc ∗ Auteur
correspondant. Introduction.– L’incidence élevée de l’adénocarcinome rénal chez l’insuffisance rénale chronique en dialyse a été longtemps controversée. Les études les plus récentes semblent confirmer une augmentation significative des tumeurs malines par rapport aux populations de référence dont l’âge de survenue serait plus précoce et toucherait davantage les femmes. Patients et méthodes.– Nous rapportons le cas d’un hémodialysé chronique âge de 53 ans, hémodialysé pendant 12 ans sur néphropathie indéterminée. Le tableau clinique a commencé par des douleurs abdominales, fièvre nocturne et un amaigrissement progressif. L’angioscanner abdominale réalisé a montré un processus tumoral rénal droit sur des reins polykystiques associés à des adénopathies cœlio-mésentériques. En préopératoire, on découvre un processus tumoral polaire inférieur de 5 cm avec envahissement pédiculaire. Le patient a bénéficié d’une néphrectomie avec curage ganglionnaire para-hilaire. L’histologie a révélé un adénocarcinome rénal à cellules claires sur rein multi-kystique droit. L’évolution a été marquée par le décès du patient 5 mois plus tard par métastase cérébrale et hépatique. Discussion.– La maladie kystique touche 40 % des hémodialysés chroniques, son incidence augmente avec la duré de dialyse, elle est souvent bilatérale et les kystiques sont de petites tailles. Cette affection est associée à une incidence élevée de dégénérescence maligne de l’ordre de 20 %, elle constitue un facteur de risque carcinogène chez l’hémodialysé chronique. L’adénocarcinome rénal sur reins multi-kystiques est une entité rare et souvent bilatérale. Les hémodialysés chroniques présentent un risque accru de développer un cancer de rein. Le risque est multiplié par 30 par rapport à la population générale. Notre cas a été découvert déjà au stade métastatique et l’évolution a été malheureusement fatale malgré l’extraction tumorale. Conclusion.– À côté des facteurs carcinogènes : toxiques, analgésiques, herbes chinoises ou iatrogène (immunosuppresseurs) inhérents à certaines néphropathies, le rôle de l’urémie ainsi que les procédés d’épuration extra-rénale paraît indiscutable. Des mécanismes variés ont été décrits : dysrégulation immunitaire, perturbations nutritionnelles et métaboliques ainsi que le stress oxydatif. L’adénocarcinome rénal de l’hémodialysé est une pathologie rare, mais il faut la connaître pour la surveiller. doi:10.1016/j.nephro.2011.07.394
Pub80
Insuffisance rénale aiguë par rhabdomyolyse secondaire à la grippe H1N1 I. El Kossai a,∗ , S. Beji a , L. Ben Fatma a , L. Rais a , M. Krid a , W. Smaoui a , H. Ben Maiz b , K. Zouaghi a , F. Ben Moussa a a Néphrologie, service de néphrologie, hôpital la Rabta, Tunis, Tunisie b Néphrologie, laboratoire de recherche de pathologie rénale (Lr00Sp01), Tunis, Tunisie ∗ Auteur
correspondant. Introduction.– La grippe H1N1 a présenté en 2009 une réelle pandémie à l’échelle mondiale associée à des complications de gravité variable. L’atteinte rénale au cours de la grippe H1N1 par rhabdomyolyse est exceptionnelle. Patients et méthodes.– Nous rapportons le cas d’une patiente âgée de 16 ans sans antécédents pathologiques notables, hospitalisée pour une insuffisance rénale aiguë secondaire à une rhabdomyolyse. Résultats.– Elle a présenté une semaine avant son hospitalisation un syndrome grippal avec fièvre, asthénie myalgies non améliorés par le traitement suivis d’une altération de l’état général, l’aggravation des myalgies devenues invalidantes et installation d’une oligurie.
444
Communications publiées / Néphrologie & Thérapeutique 7 (2011) 411–447
À l’examen : pression artérielle à 100/60 mm de Hg, auscultation cardiaque et pulmonaire normale, sensibilité à la palpation des muscles, diurèse de 24 h estimée à 50 mL. À la biologie : la créatinémie : 908 mol/L, l’urée : 41 mmol/L ; la créatine kinase sérique : 43 777 UI/L, LDH : 1200 UI/L, ASAT/ALAT : 728/181 UI/L. L’échographie rénale était normale. L’atteinte virale par le virus de la grippe H1N1 a été confirmée par PCR sur un prélèvement naso-pharyngé, l’enquête pharmaco-toxicologique est revenue négative. Elle a nécessité 3 séances d’hémodialyse associées à un traitement analgésique. L’évolution a été marquée par une amélioration clinique avec disparition des myalgies après 7 jours et reprise de la diurèse ; normalisation de la fonction rénale et du bilan hépatique après 15 jours. Discussion.– Les cas de rhabdomyolyse en rapport avec une myosite virale ont été rapportés surtout avec le virus d’influenza A et essentiellement chez l’adulte ; alors que l’association avec le virus H1N1 est exceptionnelle. Conclusion.– Cette observation prouve qu’une infection par le virus A/H1N1 même chez un sujet jeune sans facteurs de risques peut se compliquer par une insuffisance rénale aiguë par rhabdomyolyse. doi:10.1016/j.nephro.2011.07.395 Pub81
Syndrome malin des neuroleptiques : à propos d’un cas G. Khellaf ∗ , S. Chelghoum , N. Chafi , H. Lamali , F. Haddoum Néphrologie-dialyse, CHU Parnet, Hussein-Dey, Alger, Algérie ∗ Auteur
correspondant. Introduction.– Le syndrome neuroleptique malin est dû à un blocage des récepteurs dopaminergiques par les neuroleptiques, il a été découvert dans les années 60 après l’apparition des neuroleptiques, son incidence est de 0,02 % à 3,3 % des cas décrit, il apparaît habituellement dans les premières semaines du traitement. Il est caractérisé par la triade : rigidité, hyperthermie et instabilité autonomique, Il peut s’avérer fatal dans 10 à 20 % des cas. Patients et méthodes.– Il s’agit du patient H.A âgé de 46 ans, amateur de jardinage ayant présenté une nette détérioration de l’état général peu après avoir commencé le Lévomépromazine (Nozinan) en gouttes buvables à de fortes doses, pour une dépression profonde. Il a été hospitalisé d’urgence au service de réanimation médicale après apparition d’une symptomatologie neuropsychiatrique (anorexie mentale, trouble de la conscience, rigidité et mouvements dyskinétiques, sialorrhée), associée à une symptomatologie digestive (nausées vomissement). Le tout évoluant dans un contexte fébrile. À son hospitalisation, l’examen clinique révèle un patient en état de choc avec une hypotension artérielle à 80/40 mmHg, une anurie et des sueurs profuses. Le patient est inconscient avec un score de Glasgow à 9/15 et une mydriase bilatérale. Le bilan biologique révèle : une bi-cytopénie : anémie à 8 g/dL, thrombopénie à 33 000/mm3 , une insuffisance rénale aiguë sévère avec une clearance de créatinine à 10 mL/min. Un bilan hépatique perturbé avec un syndrome de cytolyse et un temps de prothrombine à 50 %, le tableau biologique révèle une rhabdomyolyse avec des enzymes musculaires type CPK élevées à 60 000 UI/L, LDH à1500 UI/L sur le plan papillaire stade I. La ponction lombaire est revenue sans particularités, tous les examens cytobactériologiques (urines, sang, selles, gorge) à la recherche d’un germe se sont soldés par un échec. Discussion.– Le diagnostic du syndrome malin des neuroleptiques a été posé sur les critères de Levenson avec 3 critères majeurs et 6 critères mineurs, mais probablement en retard et nous n’avons donné aucun traitement spécifique à ce patient. L’IRA est due à une rhabdomyolyse chez un patient en défaillance multiviscérale : détresse respiratoire, défaillance hépatique, associée à une CIVD, les thérapies continues aurait été d’une grande efficacité pour ce patient. Conclusion.– On connaît assez peu de chose sur la physiopathologie et sur le traitement spécifique du syndrome neuroleptique malin.
Les mesures générales de soutien, l’arrêt du traitement neuroleptique, ainsi que la prise en charge des complications sont la base du traitement. Pour en savoir plus Le syndrome sérotoninergique en bref. La Revue Prescrire 2007;27 (suppl. Interactions Mé:201). Boyer EW et Shannon M. The serotonin syndrome. N Engl J Med 2005; 352:1112–20 (avec correspondance dans 2005;352:2454–6). doi:10.1016/j.nephro.2011.07.396 Pub82
Aspect étiologique des glomérulonéphrites extra-membraneuses : à propos de 145 cas A. Charfi a,∗ , K. Kammoun a , S. Makni b , F. Jarraya a , M. Kharrat a , M. Ben Hmida a , S. Yaich a , H. Masmudi c , T. Boudawara b , J. Hachicha a a Néphrologie, dialyse et transplantation rénale, hôpital Hédi-Chaker, Sfax, Tunisie b Anatomopathologie et de cytologie, CHU Habib-Bouguiba, Sfax, Tunisie c Service du laboratoire d’immunologie, CHU Habib-Bouguiba, Sfax, Tunisie ∗ Auteur
correspondant. Introduction.– La glomérulonéphrite extra-membraneuse est la cause la plus fréquente du syndrome néphrotique de l’adulte. Son étiologie reste indéterminée dans la plus part des cas. Notre objectif est de déterminer l’aspect clinique et étiologique des GNEM. Patients et méthodes.– Entre janvier 1985 et décembre 2009, nous avons colligé 145 cas de GNEM dans le service de néphrologie du CHU de Sfax. Pour chaque patient, nous avons précisé les données démographiques, cliniques, biologiques, histologiques et étiologiques. Résultats.– Nous avons colligé 145 cas de GNEM parmi 2792 PBR sur rein natif, ce qui représente 5,3 % des PBR. Dans notre série, la GNEM était primitive dans 115 cas (79 %) et secondaire dans 30 cas (21 %). L’âge moyen des patients était de 40 ± 16 ans (14–80 ans) avec une sex-ratio de 1,04. Dans 37 % des cas l’âge était > 45 ans et > 60 ans dans 12,4 %. L’HTA était présente dans 19,3 % des cas. La protéinurie moyenne était de 7 ± 5,7 g/24 h (0,35 à 34 g/24 h), d’ordre néphrotique dans 73,8 % des cas. Une insuffisance rénale était notée dans 28,3 % des cas. L’enquête étiologique a été réalisée chez tous les patients. Les causes secondaires de GNEM étaient les maladies auto-immunes dans 84 % cas les causes infectieuses et tumorales dans 8 % chacune. Discussion.– Dans notre étude, les causes secondaires de GNEM sont essentiellement auto-immunes, infectieuses et tumorales. Les causes médicamenteuses et toxiques n’ont pas été retrouvées dans notre série comme c’est décrit dans la littérature. Conclusion.– Devant une GNEM, l’enquête étiologique doit comporter à côté de l’examen clinique et des explorations paracliniques un interrogatoire municieux affin de déceler une éventuelle origine toxique ou médicamenteuse. doi:10.1016/j.nephro.2011.07.397 Pub83
Cystinose de la dialyse péritonéale à la transplantation rénale : à propos de deux enfants
S. Chelghoum ∗ , L. Belkacemi , H. Bougrida , N. Makhlouf , S. Missoum , S. Lebid , F. Haddoum Néphrologie, dialyse et transplantation, hôpital Nefissa-Hamoud CHU Hussein-Dey, Alger, Algérie ∗ Auteur
correspondant. Introduction.– La cystinose est une affection héréditaire liée à un défaut de transport de cystine hors des lysosomes entraînant une