S76 — CEAP : C2 à C6 ; — procédures réalisées hors bloc opératoire (imposant une anesthésie strictement locale par tumescence) ; — suivi jusqu’à 6 mois ; — recueil des effets secondaires et complications ; — contrôles écho-Doppler et examens cliniques ; — critères d’efficacité : occlusion de la veine et disparition du reflux pathologique à l’écho-Doppler. Résultats.— Mille sept cent trois procédures (1422 patients) ont été répertoriées : 1394 GVS et 309 PSV (longueurs moyennes traitées pour la GVS = 40 cm, PVS = 21 cm). Toutes les procédures ont été entièrement effectuées sous contrôle échographique, y compris l’introduction, toujours réalisée par ponction percutanée sous échoguidage (sauf pour un seul cas, ayant nécessité une dénudation de veine). Le taux global de succès a été de 97 % avec des énergies délivrées homogènes pour les différents centres (moyenne et médiane 64 et 65 j/cm). Les complications ont été rares et « banales », en dehors d’une embolie pulmonaire survenue 10 jours après procédure de GVS, sans qu’aucun thrombus veineux profond n’ait été retrouvé. Au total, 2 infections ont été répertoriées : une infection localisée au point de ponction et un érésipèle. Conclusion.— Si l’Anaes autorise la pratique du LEV en dehors du bloc opératoire (rapport 2004), peu d’essais ont étudié la spécificité des procédures effectuées dans ces conditions. Cette large étude rétrospective de procédures LEV réalisées en cabinet médical n’a pas montré de complications spécifiques statistiquement significatives par rapport à l’environnement requis. Les résultats en termes d’efficacité ont été équivalents aux données de la littérature. Dans le respect des règles d’hygiène et de sécurité conformes à l’état de l’art, le cabinet médical paraît être un environnement suffisant pour cette technique peu invasive. doi:10.1016/j.jmv.2008.07.046
Intérêt de la préservation de la veine saphène pour le traitement chirurgical des varices avant la grossesse P. Pittaluga, S. Chastenet Rivera Veine institut, 6, rue Gounod, Nice, France Mots clés : Varices ; Grossesse Objectif.— Le but de ce travail était de comparer chez les patientes nullipares le traitement des varices par ablation chirurgicale de la veine saphène (VS) et le traitement par phlébectomie avec préservation de la VS. Méthode.— Étude rétrospective qui comparait deux périodes : — de janvier 1998 à décembre 2002 (T1) où la chirurgie de première intention des varices (CPV) chez les patientes nullipares était l’ablation de la VS refluante ; — de janvier 2003 à décembre 2007 (T2) où la CPV était la phlébectomie avec préservation de la VS. N’ont été étudiées que les patientes nullipares ayant eu une grossesse dans les suites de la CPV avec une récidive variqueuse réopérée. L’étendue des varices traitées a été évaluée par le nombre de zones traitées par phlébectomie (NZT), chaque membre inférieur (MI) ayant été divisé en 32 zones. Résultats.— Nous avons retrouvé 33 patientes nullipares (âge moyen : 29,9 ans) ayant eu dans notre centre à la fois la CPV et le traitement chirurgical de la récidive variqueuse post-gravidique (CRV). La CPV a concerné 44 MI (25 MI durant T1 et 19 MI durant T2), dans 95 % des cas au stade C2 de la CEAP, dans 72 % des cas symptomatique et avec un reflux sur la veine grande saphène dans 86,4 % : la VS a été retirée dans 92 % des cas durant T1 et préservée dans 78,9 % des cas durant T2, sans qu’il y ait de différence significative pour l’âge, le stade clinique et la répartition du reflux saphène entre T1 et T2. Le délai moyen entre la CPV et la grossesse était de 22,8 mois. La CRV a été réalisée en moyenne 15,8 mois après la grossesse. Les patientes nullipares dont la CPV avait
Résumés été effectuée durant T1 présentaient une récidive post-gravidique plus souvent symptomatique (79,1 % vs 31,6 % ; p < 0,05), avec une CRV comportant plus fréquemment une reprise de la crosse saphène (52 % vs 10,5 % ; p < 0,05), un NZT plus élevé (6,1 vs 7,6 ; p = 0,03) et un taux de complications lymphatiques plus important (8 % vs 0 %). Les patientes nullipares dont la CPV avait été réalisée durant T2 avaient eu une ablation secondaire de la VS durant la CRV dans seulement 2 cas. Conclusion.— Le traitement chirurgical des varices chez une patiente nullipare par phlébectomie avec préservation de la VS pourrait permettre de diminuer la complexité, les signes et les symptômes en cas de récidive variqueuse après la grossesse. doi:10.1016/j.jmv.2008.07.047
La compression médicale pour la maladie veineuse chronique : une méta-analyse d’études contrôlées randomisées W. Blättler a , F. Amsler b a Clinique d’angiologie, hôpital universitaire de l’Isle, Berne, Suisse b Amslerconsultants, Biel-Benken, Suisse Mots clés : Bas médicaux de compression de 10—20 mmHg ; Maladie veineuse chronique ; Études contrôlées randomisées Objectifs.— Présentation d’une méta-analyse de toutes les études contrôlées randomisées (ECR) portant sur l’utilisation des bas médicaux de compression (BMC) chez des patients CEAP C0s — C3 étudiant l’effet clinique et la tolérance des bas de différents niveaux de compression. Méthode.— Méta-analyse réalisée sur des ECR comparant les BMC exerc ¸ant une pression à la cheville définie avec des bas placebos ou l’absence de traitement selon la méthodologie Cochrane. Une ECR complémentaire examinait une corrélation éventuelle entre la pression exercée par les bas et l’effet sur l’œdème et les douleurs. Résultats.— Onze études randomisées ont été retenues selon les critères définis. Mille quatre cent cinquante-trois sujets ont été inclus (508 hommes, 945 femmes), dont 794 sujets sains (exposés à différentes formes de stress), 552 patients avec une insuffisance veineuse et 141 patients ayant subi une chirurgie des varices. Pour ces patients, la compression de 10 à 20 mmHg, comparée à la pression inférieure à 10 mmHg, aux bas placebo ou à l’absence de traitement, a montré un effet significatif sur l’œdème et les symptômes de la maladie veineuse. Aucune étude n’a montré de différence entre 10—20 mmHg et plus de 20. Les bas de plus 20 n’ont pas été bien tolérés et furent écartés. Conclusion.— Malgré l’hétérogénéité des résultats étudiés, cette méta-analyse montre que la compression de 10—20 mmHg agit efficacement dans le traitement de la maladie veineuse chronique. Une pression inférieure est inefficace et une pression supérieure n’apporte aucun bénéfice supplémentaire. doi:10.1016/j.jmv.2008.07.048
Session communications orales « artères 1 » (16 h 30—18 h 00)
La fibrillation auriculaire est un facteur de risque majeur chez les artériopathes hospitalisés. Résultat du registre COPART I J.-P. Cambou, D. Buthot, V. Bonnet, H. Boccalon, A. Bura-Rivière Service de médecine vasculaire, CHU Rangueil, Toulouse, France Mots clés : Fibrillation auriculaire ; Artériopathie oblitérante des membres inférieurs