Congrès annuel de la Société fran¸caise de chirurgie de la main / Hand Surgery and Rehabilitation 35 (2016) 423–491 2
Centre hospitalier Robert-Bisson, Lisieux, France Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (F.-A. Lecoq)
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Introduction Les traumatismes de la main restent fréquents et ont des conséquences néfastes pour le patient et la société. En France en 2015, il existe 59 centres SOS main, le dernier audit national datant de 2002. L’objectif principal de ce travail était de faire l’état des lieux de l’activité chirurgicale annuelle d’un centre SOS main. L’objectif secondaire était d’évaluer le coût direct de prise en charge. Méthodes Une étude observationnelle monocentrique a été réalisée sur les patients opérés en urgence immédiate ou différée d’un traumatisme de la main ou du poignet entre le 1er janvier et le 31 décembre 2013. Les informations recueillies concernaient les caractéristiques démographiques du patient, les circonstances du traumatisme, les modalités d’admission, la chirurgie réalisée, la durée d’hospitalisation, les suites postopératoires et les complications. Le coût de prise en charge direct a été estimé en comparant le tarif facturé à l’assurance maladie avec le coût théorique de prise en charge référencé dans l’étude nationale des coûts de 2013. Résultats En 2013, 913 mains chez 893 patients ont été opérées dans ce centre. L’âge moyen était de 42,5 ans. Le premier mode d’admission des patients est le service d’accueil des urgences (79 %). Nous avons opéré 713 (80 %) traumatismes unilésionnels, 146 (16 %) traumatismes simples plurilésionnels et 34 (4 %) mains complexes traumatiques. La durée d’hospitalisation moyenne était de 2,4 jours. La prise en charge se faisait en ambulatoire pour 32 %. Le résultat de gestion global estimé est un bénéfice de 380 475 euros pour l’ensemble des patients, soit 1 365 euros par patient pour ceux pris en charge en ambulatoire et 910 euros pour les GHM niveau 1. Discussion Le patient–type répondant à nos critères d’inclusion est un adulte jeune, droitier et de sexe masculin. Les modalités d’admission sont similaires à celles de l’audit FESUM 2002. Les circonstances de traumatisme sont superposables, en dehors des tentatives d’autolyse et des accidents de sport. Le taux de prise en charge ambulatoire est faible, notamment pour les traumatismes simples unilésionnels, en comparaison avec la littérature. Conclusion La prise en charge optimale de ces patients nécessite un bilan lésionnel précis et une hiérarchisation du degré d’urgence de prise en charge de chaque patient. Le résultat de gestion nous indique qu’un SOS main a toute sa place au sein d’un CHU dans un objectif de rationalisation des coûts. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
http://dx.doi.org/10.1016/j.hansur.2016.10.163 P41
Intérêt de l’allogreffe osseuse tutogen dans la chirurgie des enchondromes extensifs articulaires de la main. À propos de 4 cas Carlos Dos Remedios La Rochelle, France Adresse e-mail :
[email protected] L’enchondrome est une des tumeurs osseuses bénignes les plus fréquentes de la main. Il est composé de cartilage généralement localisé au niveau des zones métaphysaires des phalanges proximales. En cas d’enchondromes évolués avec extension articulaire, nous avons l’habitude d’effectuer un comblement osseux par greffe osseuse autologue pour renforcer mécaniquement l’os sous-chondral. Dans le but d’éviter les comorbidités liées au prélèvement d’os autologue (douleur, inflammation, infection) et en solution alternative en cas de faible qualité et ou quantité d’os autologue, nous avons eu recours aux greffons osseux stériles, fabriqués à partir d’os spongieux viro-inactivés et déshydratés tutogen. Nous présentons 4 cas d’enchondromes évolués extensifs articulaires de la main traitée par curetage et comblement osseux par allogreffe osseuse tutogen avec un excellent résultat. Dans notre expérience, l’allogreffe osseuse tutogen est privilégiée par rapport à l’autogreffe dans le traitement des enchondromes extensifs articulaires de la main. La composante mécanique de cette allogreffe nous autorise un comblement des enchondromes dans un contexte de fracture pathologique sans ostéosynthèse.
Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
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L’auteur déclare ne pas avoir de liens
http://dx.doi.org/10.1016/j.hansur.2016.10.164 P42
Neurolyse du nerf cutané latéral de la cuisse par voie mini-invasive robot-assistée – faisabilité technique à propos d’un cas
Alexandra Bruyere ∗ , Philippe Liverneaux , Juan José Hidalgo Diaz , Paul Vernet , Santiago Salazar Botero , Sybille Facca SOS main Hus, Illkirch, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Bruyere) To limit the risk of iatrogenic neuroma and of recurrence after surgical treatment of meralgia paresthetica, some authors have recently developed a technique of endoscopic neurolysis of the lateral cutaneous nerve of thigh (LCNT) below the level of the inguinal ligament. We report the case of a robot-assisted endoscopic technique underneath the inguinal ligament. A 62-year-old patient suffering of idiopathic meralgia paresthetica for the past 18 months received a Da Vinci robot-assisted minimally-invasive 10 cm long neurolysis, of which 1 3 was situated above the level of the inguinal ligament and 2 3 below it. The patient was discharged the following day without complications. At 6 months follow-up, the pain was rated 0 10 compared to 5 10 preoperatively. Robot-assisted endoscopic neurolysis of the LCNT retains the advantages of conventional endoscopy and enables to approach the nerve in the most frequently compressed zone underneath the inguinal ligament. The three-dimensional view offered by robotic surgery facilitates the dissection. The superiority of this technique remains to be demonstrated by comparing it to conventional techniques. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
http://dx.doi.org/10.1016/j.hansur.2016.10.165 P43
Intérêt du drainage aspiratif en chirurgie du poignet non septique
Guillaume Prunières ∗ , Philippe Liverneaux , Juan José Hidalgo Diaz , Paul Vernet , Santiago Salazar Botero SOS main Hus, Illkirch, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (G. Prunières) Aucun argument rationnel ne permet de conclure à l’intérêt voire à l’innocuité du drainage en chirurgie de poignet non septique. Le but de ce travail était de valider l’hypothèse selon laquelle le drainage dans cette indication était inutile. La méthode a consisté, d’une part, à interroger des chirurgiens de la main sur leurs pratiques en matière de drainage aspiratif et, d’autre part, à revoir les dossiers de 1001 interventions consécutives. Il s’agissait de 885 patients, âgés en moyenne de 58 ans. Sur 190 chirurgiens, 42,34 % n’utilisaient jamais de drainage aspiratif. Sur 1001 interventions, 9 patients ont été opérés des deux côtés, 145 deux fois dont 130 pour la mise en place puis l’ablation de matériel. Aucun n’a été réopéré pour hématome. Trois patients opérés initialement par plaque antérieure du radius distal ont été réopérés pour sepsis dont un 2 fois, le matériel a été retiré chez deux patients. Le temps de garrot moyen de ces 3 ostéosynthèses était de significativement supérieur (84,33 min) à celui des 595 autres plaques antérieures du radius distal (45,35 min). Les résultats de notre étude montrent que le drainage aspiratif en chirurgie du poignet non septique est sans intérêt. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
http://dx.doi.org/10.1016/j.hansur.2016.10.166