Intérêt de l’échographie dans la vérification du positionnement de la sonde d’intubation trachéale en urgence (étude de faisabilité)

Intérêt de l’échographie dans la vérification du positionnement de la sonde d’intubation trachéale en urgence (étude de faisabilité)

Annales Franc¸aises d’Anesthe´sie et de Re´animation 32S (2013) A105–A110 E´chodoppler polyvalente§ R169 Courbe d’apprentissage du Doppler ˆ nien (D...

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Annales Franc¸aises d’Anesthe´sie et de Re´animation 32S (2013) A105–A110

E´chodoppler polyvalente§ R169

Courbe d’apprentissage du Doppler ˆ nien (DTC) transcra D. Sapir a, S. Benenati a,*, V. Dupouy b, C. Miranda b, E. Ce´sareo b, M. Corre a, R. Kadji a, Fx Laborne a, N. Briole a, K. Tazarourte b a SAMU 91, SMUR de Corbeil, Corbeil Essonnes, France b SAMU 77, SMUR de Me´lun, Me´lun, France *Auteur correspondant. Introduction.– La pre´vention de l’ische´mie ce´re´brale est l’objectif principal de la re´animation initiale des patients ce´re´brole´se´s. Les premie`res heures sont de´terminantes pour le pronostic. L’e´valuation de la perfusion ce´re´brale est primordiale et re´alisable de`s la phase pre´hospitalie`re par le DTC, qui e´value pre´cocement le de´bit sanguin ce´re´bral, permet d’adapter la the´rapeutique imme´diate et d’orienter le patient [1,2]. Aucune e´tude publie´e n’e´value la courbe d’apprentissage du DTC. Patients et me´thodes.– Apre`s une formation the´orique et de´monstration pratique de 45 min, 27 sujets novices effectuent chacun dix DTC bilate´raux avec un e´chographe M-turbo (Sonositeß) sur des volontaires sains informe´s, avec accord d’un CPP. Trois temps sont mesure´s : repe´rage de l’arte`re ce´re´brale moyenne (ACM), acquisition du spectre Doppler et obtention de l’index de pulsatilite´ (IP) et des ve´locite´s. Les temps sont compare´s par des tests de Friedman, puis comparaisons 2 a` 2 avec ajustement du p. Re´sultats.– A` partir du sixie`me essai, les temps moyens pour obtenir une IP sont infe´rieurs a` 100 secondes, significativement plus faibles qu’aux deux premiers essais (p < 0,05), avec un troisie`me quartile infe´rieur a` 120 secondes.

Discussion.– Le DTC est facile a` apprendre. Une formation the´orique et pratique rapide, et la re´pe´tition de six examens suffisent pour § Communications pre´sente´es lors du Congre`s de la Socie´te´ franc¸aise d’anesthe´sie et de re´animation, Paris, 18 au 21 septembre 2013.

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re´aliser un DTC chez un volontaire sain en moins de 2 minutes par coˆte´. Cette compe´tence semble persister dans le temps, ce qui reste a` confirmer par d’autres essais a` distance et la mise en place d’un registre. Re´fe´rences [1] Ract. Intensive Care Med 2007;33(4):645–51. [2] Tazarourte. Acta Anaesthesia Scand 2011;55(4):422–8. http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2013.07.211 R170

Inte´reˆt de l’e´chographie dans la ve´rification du positionnement de la sonde d’intubation trache´ale en urgence (e´tude de faisabilite´) C. Rothmann a, M. Hoffmann a,*, T. Schmutz a, E. Andre´ a, K. Habchi a, O. Pierrard a, F. Braun a a Structure des urgences, hoˆpital de Mercy, CHR de Metz-Thionville, Metz, France *Auteur correspondant. Introduction.– La preuve du bon positionnement de la sonde d’intubation trache´ale (SIT) juste apre`s son introduction est impe´rative. Il existe plusieurs techniques de controˆle, de fiabilite´s variables (visualisation de la SIT dans le larynx en laryngoscopie directe ou indirecte, dans la trache´e en fibroscopie bronchique, existence d’un capnogramme sur six cycles ventilatoires, aspiration trache´ale a` la seringue de grande capacite´). L’auscultation pulmonaire est utilise´e en routine pour e´liminer une intubation se´lective. La position trache´ale de la SIT est en ge´ne´ral confirme´e par une radiographie thoracique (RT). Il existe peu de travaux sur l’inte´reˆt de l’e´chographie dans cette indication. Patients et me´thodes.– Une e´tude prospective monocentrique, incluant les patients aˆge´s d’au moins 18 ans ne´cessitant une intubation en urgence, a e´te´ re´alise´e en urgence pre´hospitalie`re et hospitalie`re (SAUV). Ont e´te´ exclus les patients admis pour traumatisme thoracique ou pre´sentant un emphyse`me souscutane´. Apre`s l’intubation, la position de la SIT dans l’arbre respiratoire est ve´rifie´e par l’auscultation thoracique et la mise en e´vidence d’un capnogramme durant six cycles ventilatoires. Une e´chographie pleurale en coupe transversale au niveau des deuxie`mes espaces intercostaux, sur les lignes me´dioclaviculaires, est re´alise´e, a` la recherche d’un glissement pleural par visualisation du mouvement de la ligne A. Une RT est alors syste´matiquement effectue´e (en SAUV ou a` l’arrive´e a` l’hoˆpital) et ses re´sultats compare´s a` ceux de l’e´chographie pleurale. Re´sultats.– Trente patients sont inclus. L’aˆge moyen est de 59 ans (22 a` 88), le sex-ratio de 1,72. Le motif d’intubation trache´ale est un coma (53 %), une insuffisance respiratoire aigue¨ (40 %), un arreˆt cardio-respiratoire (6,7 %). Une induction a` se´quence rapide est re´alise´e dans 83 % des cas. L’intubation est juge´e difficile dans 13 % des cas. Le nombre moyen de laryngoscopies est de 1,2 (1 a` 3). Un

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mandrin d’Eschmann est utilise´ dans 10 % des cas. Le de´lai entre l’intubation et l’e´chographie pleurale est en moyenne de 5 min 30 sec (30 sec a` 20 min). L’intubation est trache´ale dans 80 % des cas, bronchique se´lective a` droite dans 17 %, œsophagienne dans 3 % (correction apre`s capnographie seule). La RT confirme la position de la SIT dans 100 % des cas. L’e´chographie pleurale ne retrouve pas de glissement pleural a` gauche lors de l’intubation se´lective a` droite dans 100 % des cas. Aucun glissement pleural n’est visualise´ a` gauche alors que l’intubation est trache´ale dans 8,3 % des cas. La sensibilite´ de l’e´chographie pleurale dans cette indication est de 72,7 % et la spe´cificite´ de 100 %. Discussion.– La validation du positionnement de la SIT par l’e´chographie pleurale semble eˆtre possible en me´decine d’urgence. Dans cette indication, l’e´chographie pleurale est aise´ment accessible aux me´decins urgentistes et re´alisable apre`s une courte formation. Couple´e a` la capnographie, elle pourrait devenir la technique de re´fe´rence pour la ve´rification du positionnement de la SIT en urgence, mais aussi au bloc ope´ratoire et en re´animation, dans chaque situation ou` l’intubation est souvent re´alise´e en urgence et ou` la SIT est susceptible d’eˆtre de´place´e (mobilisations ou transferts du patient).

(14 sur 30) e´tait tous mineures, ne ne´cessitant pas de drainage, idem pour les dix sur 25 HT non vus. Parmi les 41 patients vivants a` 48 h, 19(46 %) ont de´veloppe´s un SDRA. La pre´sence d’au moins trois zones de CP (sur huit examine´s) e´tait pre´dictive de la survenue de SDRA (sensibilite´ 71 %[IC95 ; 45–88] ; spe´cificite´ 82 %[63–92], ASC = 0,79), quel que soit la se´ve´rite´ du SDRA.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2013.07.212

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L’e´chographie pulmonaire (EPulm) est performante pour le diagnostic des le´sions thoraciques et la survenue d’un SDRA secondaire chez les polytraumatise´s se´ve`res a,

D. Leblanc *, C. Bouvet a, F. Degiovanni a, C. Nedelcu b, G. Bouhours a, S. Humbert a, L. Beydon a, S. Lasocki a a Pole d’anesthe´sie-re´animation, LUNAM universite´ d’Angers, CHU d’Angers, Angers, France b Service de radiologie, LUNAM universite´ d’Angers, CHU d’Angers, Angers, France *Auteur correspondant. Introduction.– L’e´chographie a montre´ son inte´reˆt dans la prise en charge initiale des polytraumatise´s instables. L’e´chographie pulmonaire (EPulm) se de´veloppe en re´animation, mais n’a pas e´te´ e´value´e a` l’accueil des polytraumatise´s. Par ailleurs le volume de contusion pulmonaire initiale (au TDM) est pre´dictif de la survenue d’un SDRA. Le but de cette e´tude est d’e´valuer la performance diagnostique de l’EPulm dans ce contexte, et sa capacite´ a` pre´dire la survenue d’un SDRA. Patients et me´thodes.– E´tude prospective, observationnelle, avec accord du comite´ d’e´thique. Tous les polytraumatise´s graves admis au de´choquage be´ne´ciaient d’une EPulm selon une grille d’analyse par un investigateur en insu des examens de radiologie. Chaque diagnostic (He´mothorax (HT), Pneumothorax (PNO) et contusion pulmonaire (CP)) e´tait cote´ de 0 a` 3, selon l’EPulm et par le me´decin en charge selon la Rx pulmonaire et l’examen clinique (C + RP). Les performances diagnostiques e´taient compare´es, en prenant le re´sultat du TDM comme re´fe´rence, par courbes ROC. Enfin, la valeur pre´dictive de la pre´sence de CP a` l’EPulm pour la survenue d’un SDRA a` 48 h e´tait recherche´e par courbe ROC. Re´sultats.– Quarante-cinq patients (32(71 %) hommes, aˆge 35  16 ans, ISS 34[25–48]) ont e´te´ inclus. Sur les 90 he´mithorax analyse´s, on retrouvait 25 HT, 30 PNO et 60 CP. L’EPulm avait une meilleure valeur diagnostique que la C + RP pour chacune de ces le´sions (aires sous la courbe : 0,84[0,59–1] vs 0,73[0,51–0,94] pour HT ; 0,81[IC95, 0,50–1] vs 0,74 [0,48–1] pour PNO et 0,88[0,75–1] vs 0,69[0,47–0,92] pour CP, p < 0,05) (Fig. 1). L’EP avait surtout un tre`s bon rapport de vraisemblance positif pour l’HT et le PNO (LR + 39 et 10,7) et ne´gatif pour la CP (LR–0,19). Les PNO non de´tecte´s par l’EPulm

Discussion.– L’Epulm est plus performante que la C + RP pour le diagnostic des le´sions traumatiques du thorax de polytraumatise´s se´ve`res. Elle permet meˆme de pre´dire la survenue d’un SDRA pre´coce. L’utilite´ de la RP est discutable, l’EPulm pouvant eˆtre re´alise´e en moins de 5 minutes en moyenne. http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2013.07.213

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E´valuation du re´sidu gastrique chez les patients de re´animation sous nutrition ente´rale par mesure de l’aire de section antrale e´chographie A. Marillier *, E. Cantais, T. Triglia, N. Bruder SAR 1, CHU Timone, Marseille, France *Auteur correspondant. Introduction.– Chez les patients sous nutrition ente´rale, la mesure du re´sidu gastrique par siphonage de la sonde nasogastrique (SNG) reste un standard de soins mais devient de plus en plus controverse´e et une nouvelle approche est a` envisager. L’e´chographie gastrique avec la mesure de la surface antrale est maintenant reconnue comme fiable pour l’e´valuation du contenu gastrique tant chez le volontaire sain [1] qu’en contexte pe´riope´ratoire [2] mais reste peu e´tudie´e chez les patients de re´animation. L’objectif de notre e´tude e´tait de comparer la surface antrale gastrique e´chographique et le re´sidu gastrique obtenu par siphonage de la sonde nasogastrique. Patients et me´thodes.– Nous avons re´alise´ une e´tude observationnelle prospective de fe´vrier a` novembre 2012 dans le service de re´animation polyvalente du CHU Timone a` Marseille. Apre`s avoir recueilli le consentement e´claire´ du patient ou de sa personne de confiance, tout malade sous nutrition ente´rale par SNG devant avoir un re´sidu gastrique e´tait e´ligible sauf en cas d’inaccessibilite´ a` l’aire e´pigastrique. Une e´chographie de l’estomac e´tait re´alise´e a` la fin de la poche de nutrition avant de faire le re´sidu gastrique afin de calculer l’aire de section antrale (ASA) e´chographique. La visualisation ou non de la SNG e´tait aussi note´e. Nous avons ensuite