Intérêt de l’examen des urines dans le diagnostic des mycoses profondes : étude rétrospective de 2009 à 2012

Intérêt de l’examen des urines dans le diagnostic des mycoses profondes : étude rétrospective de 2009 à 2012

204 Parmi les 16 patients avec une pathologie aspergillaire pulmonaire, les sérums de 14 d’entre eux étaient positifs en western-blot avec deux bandes...

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204 Parmi les 16 patients avec une pathologie aspergillaire pulmonaire, les sérums de 14 d’entre eux étaient positifs en western-blot avec deux bandes ou plus. Parmi les deux patients faussement négatifs, l’un d’entre eux était un patient greffé pulmonaire avec un déficit en IgG. Au total, cette étude a confirmé l’intérêt du réactif western-blot Aspergillus IgG comme technique de confirmation de la sérologie aspergillaire dans les infections pulmonaires aspergillaires chez le patient immunocompétent. http://dx.doi.org/10.1016/j.mycmed.2013.07.033 33

Intérêt de l’examen des urines dans le diagnostic des mycoses profondes : étude rétrospective de 2009 à 2012 M. Cheuret, D. Blanchet, C. Aznar Laboratoire hospitalier et universitaire de parasitologie et ´ dicale, centre hospitalier de Cayenne, Cayenne, mycologie me Guyane franc¸aise Les mycoses profondes, fréquentes en Guyane française, représentent une cause de mortalité importante, notamment chez les patients immunodéprimés. Leur diagnostic est habituellement réalisé à partir de prélèvements invasifs : liquide céphalo-rachidien, moelle, biopsie d’organe. . . Dans cette étude, nous rapportons l’intérêt de l’examen des urines dans le diagnostic de l’histoplasmose et de la cryptococcose. Une étude rétrospective, de 2009 à 2012, a été réalisée dans l’unité de mycologie au sein du LHUPM de Cayenne. Différentes techniques comme l’examen mycologique de routine, la recherche d’antigène soluble de Cryptococcus neoformans par le test Pastorex1 crypto plus et la technique de PCR en temps réel pour Histoplasma capsulatum ont été réalisées sur des urines prélevées chez des patients non traités. En quatre ans, sur 86 patients ayant eu une mycose profonde documentée (71 histoplasmoses, 15 cryptococcoses), 21 ont bénéficié d’un examen des urines avant traitement. Parmi eux, 33,3 % ont permis la mise en évidence d’agents fongiques par culture et/ou PCR en temps réel : Cryptococcus neoformans var. grubii (deux), Cryptococcus gattii (un) et Histoplasma capsulatum var. capsulatum (quatre). Du fait de son innocuité et de la facilité de réalisation du prélèvement, l’examen mycologique des urines, accompagné d’une recherche d’antigène soluble de C. neoformans, semble être un bon examen pour mettre en évidence une mycose profonde. Il paraît envisageable de réaliser, de façon systématique, des examens d’urine chez les patients cliniquement suspects aussi bien immunocompétents qu’immunodéprimés. http://dx.doi.org/10.1016/j.mycmed.2013.07.034 34

Scopulariopsis candida : agent d’onychomycose à moisissures M. Bouchekoua, K. Dridi ˆ pital Charles Nicolle, Laboratoire de parasitologie-mycologie, ho Tunis, Tunisie Introduction.— Les onychomycoses sont des infections fréquentes des ongles secondaires à l’effet pathogène de trois agents fongiques : les dermatophytes, les levures et les moisissures. Ces dernières sont des champignons filamenteux cosmopolites rencontrés dans l’air et sur les sols, mais rarement incriminés dans les onychomycoses. Les principales moisissures responsables d’onychomycoses sont celles du genre Scopulariopsis, Aspergillus et Fusarium. Scopulariopsis brevicaulis est considéré comme principal agent d’onyxis à moisissures au niveau des pieds alors que Scopular-

iopsis candida entraîne rarement une atteinte unguéale. Nous rapportons un cas d’onychomycose du gros orteil à Scopulariopsis candida. Observation.— Il s’agissait d’un homme âgé de 63 ans, diabétique, qui a consulté pour décoloration des ongles des orteils évoluant depuis trois ans. À l’examen clinique, les ongles des gros orteils des deux pieds étaient jaunâtres, épais, friables et décollés au niveau de leur partie distale. Le prélèvement a été réalisé par raclage des ongles ; un échantillon des squames recueillies a été observé au microscope optique après éclaircissement à la potasse à 30 %, objectivant la présence de filaments mycéliens. La culture sur milieu Sabouraud, avec et sans cycloheximide, a permis la pousse rapide de colonies blanches, poudreuses, à revers brun au niveau de tous les points d’ensemencement : culture pure et abondante. L’observation microscopique a montré des conidiophores courts, peu ramifiés et de nombreuses conidies à base tronquée. Le diagnostic d’onychomycose à S. candida a été retenu, malgré le fait qu’un second prélèvement n’ait pas pu être pratiqué à cause de l’instauration d’un traitement antifongique. Discussion.— Les onychomycoses à moisissure posent un problème diagnostic et thérapeutique. Pour affirmer le caractère pathogène d’une moisissure au niveau des ongles, certains critères sont requis : présence de filaments mycéliens à l’examen direct, absence de colonies de dermatophytes, présence de la même moisissure à plusieurs points d’ensemencement (au moins les 3/4 des inocula sur la même boite) et isolement de la même espèce sur un second prélèvement. Concernant le traitement, la thérapeutique des onyxis à moisissures n’est actuellement pas codifiée. http://dx.doi.org/10.1016/j.mycmed.2013.07.035 35

Ostéite de jambe à Pleurostomaphora richardsiae et Cladophiala bantiana : à propos d’un cas après fracture ouverte de jambe S. Bredin a, G. Aparicio a, D. Toubas b, C. Rouger c, S. Diallo a a ´ dique, Reims, France Service de chirurgie orthope b ˆ pital Maison-Blanche, Laboratoire de parasitologie-mycologie, ho CHU de Reims, Reims, France c Service de maladies infectieuses, Reims, France Nous rapportons un cas d’ostéite de jambe à deux dématiés, Pleurostomophora richardsiae et Cladophialophora bantiana, dans les suites d’une fracture de jambe complexe. M. B.C., âgé de 43 ans, est hospitalisé en juillet 2011 dans le service d’orthopédie pour prise en charge d’une fracture ouverte complexe de la jambe gauche suite à un AVP. Malgré un score de Mess à 8 (maximum de 14), sa jambe est conservée en raison de son âge et de son bon état général. Un fixateur externe est mis en place, suivi quelques jours plus tard, d’un recouvrement par lambeau. Les prélèvements bactériologiques peropératoires sont positifs à Pseudomonas aeruginosa, Enterococcus faecalis et Staphylococcus haemolyticus. Aucun prélèvement mycologique n’est réalisé initialement. Une antibiothérapie (vancomycine, ceftazidime et ciprofloxacine) est prescrite pour trois mois. La cicatrisation cutanée étant satisfaisante, une greffe osseuse est réalisée quatre mois plus tard. Les prélèvements mycologiques peropératoires permettent d’isoler deux dématiés, C. bantiana et P. richardsiae, anciennement appelé Phialophora richardsiae, (identification par séquençage par le CNRMA). L’examen direct et la culture sont positifs (C. bantiana isolé dans six prélèvements sur six, P. richardsiae isolé dans un prélèvement sur six). Les prélèvements bactériologiques sont stériles. Le fixateur externe est retiré. À