Posters d’urticaires. Aucune complication grave ou persistante n’était rapportée. Discussion.— Le taux de complication des actes d’épilation laser réalisés par délégation était extrêmement faible comparé aux fréquences trouvées dans la littérature médicale. L’absence de complication grave est expliquée par un encadrement médical rigoureux et une formation exhaustive de l’assistante à l’acte d’épilation. La délégation d’acte est de pratique courante dans d’autres spécialités et a pour principal avantage de permettre de libérer du temps médical et de favoriser l’accès au soin des patients, tout en assurant une sécurité des traitements laser. Elle permet au patient de bénéficier de coûts de soins moins élevés, à l’assistante de bénéficier d’une activité plus diversifiée, et à moyen terme, pourrait permettre des créations d’emploi. Conclusion.— Les épilations lasers réalisées par délégation à un personnel non médical sont sûres, sous réserve d’être effectuées dans les règles de l’art. Notre étude encourage à une évolution de la législation franc ¸aise vers une autorisation de la délégation de l’acte d’épilation laser encadré de manière rigoureuse par un dermatologue. Déclaration d’intérêt.— Aucun. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.223 P055
Diagnostic par microscopie confocale de mélanomes du bord libre des paupières : première série rapportée夽 J.-L. Perrot a,∗ , B. Labeille a , E. Cinotti a , D. Grivet b , M. Espinasse b , C. Douchet c , G. Thuret b , P. Gain b , F. Cambazard a , Réseau ligérien du mélanome a Dermatologie, hôpital Nord, Saint-Étienne, France b Ophtalmologie, hôpital Nord, Saint-Étienne, France c Anatomopathologie, hôpital Nord, Saint-Étienne, France ∗ Auteur correspondant. Mots clés : Lentigo malin type Dubreuilh ; Mélanome ; Mélanome in situ ; Microscopie confocale ; Paupière Introduction.— L’examen des tumeurs des paupières et plus particulièrement de leur bord libre est souvent difficile en dermatoscopie et est volontiers délaissé par les dermatologues ayant une pratique clinique réduite de l’examen des paupières. La petite taille de l’objectif du microscope confocal permet de réaliser ce type d’examen. Nous rapportons la première série en Microscopie confocale (MC) de mélanomes palpébraux. Patients et méthodes.— M. B. (1) présentait une tumeur pigmentée du bord libre de la paupière inférieure gauche depuis environ six mois mesurant 3 mm de diamètre. Mme M. (2) âgée de 42 ans, présentait une tumeur de la conjonctive ayant augmenté de taille, l’examen du bord libre de la paupière supérieur homolatéral montrait une pigmentation chamois de 6 × 2 mm non connue de la malade. Mme G. (3) âgée de 83 ans, présentait un lentigo malin malaire multi opéré avec apparition secondaire d’une pigmentation conjonctivale et du bord libre de la paupière inférieur homolatérale. M. C. (4) âgé de 45 ans, présentait une tumeur du bord libre de la paupière inférieur de 1 × 2 mm homolatéral à un mélanome choroïdien irradié. Résultats.— Dans les 4 observations l’examen en MC montrait la présence de cellules brillantes irrégulières dendritiques de grande taille au sein d’un épiderme normal à type de nid d’abeille avec présence de cellules similaires dans le derme superficiel chez (4) et du stroma conjonctif superficiel du mélanome conjonctival de (2) et (3). Le diagnostic de mélanome palpébral était confirmé par l’histologie : mélanome in situ (1) mélanome type Dubreuil (2) et (3) et de métastase dermo-épidermique (4).
S459 Le diagnostic de mélanome conjonctival était confirmé par l’histologie : mélanome type Dubreuil (2). Pas de biopsie pour le (3) par refus de la patiente. Conclusion.— L’examen en dermatoscopie du bord libre des paupières est souvent difficile à réaliser pour ne pas dire impossible. L’examen en microscopie confocale aidé de l’instillation d’un collyre anesthésiant et de l’utilisation d’un écarteur palpébral permet de réaliser un examen complémentaire non invasif fiable. La MC est le complément de l’examen clinique et permet de poser des diagnostics précis de tumeurs pigmentées dont la prise en charge se limitait jusqu’à présent à la surveillance clinique ou photographique d’une part et à l’exérèse en cas de doute diagnostic d’autre part. La MC permet d’optimiser la prise en charge des tumeurs pigmentées du bord libre des paupières et de diagnostiquer des mélanomes même de taille réduite. Déclaration d’intérêt.— Aucun. 夽 Iconographie disponible sur CD et Internet. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.224 P056
Intérêt diagnostic de l’examen en microscopie confocale in vivo des tumeurs des paupières à propos de 53 malades, 54 tumeurs夽 J.-L. Perrot a,∗ , B. Labeille a , E. Cinotti a , M. Espinasse b , D. Grivet b , N. Campolmi b , G. Thuret b , F. Cambazard a , Réseau ligérien du mélanome a Dermatologie, hôpital Nord, Saint-Étienne, France b Ophtalmologie, hôpital Nord, Saint-Étienne, France ∗ Auteur correspondant. Mots clés : Carcinome basocellulaire ; Mélanome ; Microscopie confocale ; Paupière Introduction.— La paupière est un organe, exigu, mobile fragile, associant une composante muqueuse à une composante cutanée. Toutes les tumeurs de ces deux types de téguments peuvent survenir. Procéder à une biopsie ou une exérèse sur un simple doute clinique n’est pas sans conséquence esthétique ou fonctionnelle. Bénéficier d’un moyen d’exploration complémentaire fiable est encore plus nécessaire que sur le reste de la peau. Nous rapportons la première évaluation de l’utilisation d’une caméra mobile de microscopie confocale (MC). Patients et méthodes.— Cinquante-quatre tumeurs, dont 33 du bord libre palpébral, ont été analysées en utilisant une caméra mobile de microscopie confocale : Vivascope 3000 (Lucid Inc, NY, MAVIG GmbH, Allemagne). Il s’agit d’un laser de classe IB de 830 nm. L’examen était réalisé de manière conjointe par un dermatologue et un ophtalmologue. Une grille de lecture standardisée était appliquée, les images enregistrées étaient ensuite relues par un autre investigateur en aveugle du résultat initial. Résultats.— L’examen a pu être réalisé pour toutes les tumeurs. Vingt-trois carcinomes basocellulaires, 2 cicatrices atypiques de CBC, 5 mélanomes, 3 CSC, 20 nævus, 1 lymphome du MALT étaient diagnostiqués. Un examen anatomopathologique était réalisé 40 fois. Le taux de concordance examen anatomopathologique, MC était de 89,5 % toute topographie tumorale palpébrale, 82 % si l’on ne considère que les tumeurs du bord libre (100 % pour mélanome et CSC). On notait 3 diagnostics erronés de nævus dermique du bord libre des paupières faussement diagnostiqués CBC. Conclusion.— L’utilisation d’une caméra de microscopie confocale à main est tout à fait adaptée à l’exploration des paupières, et même du bord libre, zones très difficiles d’accès en dermatoscopie. Elles sont le siège de tumeurs de petit diamètre, dont le plus souvent la prise en charge consiste en une simple surveillance et inter-
S460 vention chirurgicale après augmentation de taille ce qui a pour conséquence de procéder à un geste plus mutilant que s’il avait été réalisé dès la découverte de la tumeur. Nos erreurs de diagnostic ont porté sur l’interprétation de 3 nævus dermiques achromiques du bord libre des paupières comme un CBC. L’absence de réflectance des cellules mélaniques et l’impossibilité d’un examen morphologique global de la tumeur en sont probablement la cause. Reste que la sensibilité diagnostique des tumeurs malignes dans notre série a été de 100 %. Déclaration d’intérêt.— Aucun. 夽 Iconographie disponible sur CD et Internet. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.225 P057
JDP 2013 de la microscopie confocale in vivo pour cibler la réalisation de prélèvements biopsiques, ainsi que sa place potentielle pour le diagnostic non invasif de lésions malignes ou le suivi de pigmentations cliniquement et histologiquement équivoques. Déclaration d’intérêt.— Aucun. 夽 Iconographie disponible sur CD et Internet. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.226 P058
Repérage des marges du lentigo malin au moyen d’un microscope confocal in vivo pour l’optimisation du traitement chirurgical
J.-L. Perrot a , E. Cinotti a,∗ , B. Labeille a , J. Champin b , A. Thomas b , C. Douchet c , G. Parrau b , C. Chol a , F. Cambazard a , et le Groupe d’imagerie cutanée non invasive de la SFDV a Dermatologie, CHU de Saint-Étienne, Saint-Étienne, France b Chirurgie maxillofaciale, CHU de Saint-Étienne, Saint-Étienne, S. Debarbieux a,∗ , S. Ronger Savlé b , E. Cinotti c , P. Bahadoran d , L. Depaepe e , E. Long-Mira f , J.-L. Perrot c , B. Labeille c , France L. Thomas a , et le Groupe d’imagerie cutanée non invasive de la SFDV c Anatomopathologie, CHU de Saint-Étienne, Saint-Étienne, a Dermatologie, centre hospitalier Lyon-Sud, Pierre-Bénite, France ∗ Auteur correspondant. France b Gynécologie, centre hospitalier Lyon-Sud, Pierre-Bénite, France c Dermatologie, hôpital Nord, Saint-Étienne, France Mots clés : Lentigo malin type Dubreuilh ; Microscopie confocale d Dermatologie, CHU, Nice, France in vivo (MCIV) ; Technique du spaghetti e Anatomopathologie, centre hospitalier Lyon-Sud, Pierre-Bénite, Introduction.— Le lentigo malin (LM) a souvent une extension microscopique au-delà de l’aspect clinique. Pour réduire les marges France f Anatomopathologie, CHU, Nice, France exérèse on peut soit opérer selon la méthode micrographique de ∗ Auteur correspondant. Mohs, soit exciser par étapes comme la technique dite ‘‘spaghetti’’. L’identification de la zone d’excision reste clinique. Nous rapporMots clés : Mélanome ; Microscopie confocale in vivo (MCIV) ; tons les résultats de l’identification du spaghetti (S) par microscopie Muqueuses confocale in vivo (MCIV). Introduction.— Nous avons rapporté l’année passée l’aspect en Patients et méthodes.— Trente-six patients atteints de LM unique microscopie confocale in vivo d’une série de cas de pigmentadu visage faisaient l’objet d’un repérage préopératoire des limites tions muqueuses bénignes. Nous rapportons ici une série mélanomes saines du LM par MCIV pour identification du S. Si l’exérèse n’était muqueux, examinés en microscopie confocale in vivo, afin de défipas in sano, une nouvelle exérèse de la zone concernée était réanir, sur des présentations cliniques maculeuses, les critères de lisée selon les mêmes modalités, jusqu’à obtention d’une marge diagnostic différentiel avec une pigmentation bénigne. saine. Enfin était réalisées l’exérèse du LM et la reconstruction. Le Patients et méthodes.— Sept patientes présentant un mélanome protocole avait été accepté par un comité d’éthique du CHU de muqueux (6 cas vulvaires, 1 cas labial supérieur) cliniquement stricSaint-Étienne. tement maculeux et une patiente présentant un mélanome vulvaire Résultats.— L’exérèse était en zone saine d’emblée dans 30 cas, nodulaire associé à une composante maculeuse étaient examinées dans 5 cas un deuxième S était nécessaire, chez 1 patient, un troi® en microscopie confocale in vivo (Vivascope 3000, Mavig, Münich ; sième S ; la longueur moyenne du S était de 96 mm. Chez 3 des Lucid-Tech Inc, Henrietta, NY). 10 premiers malades, un deuxième ou troisième S était nécessaire, Résultats.— Les cellules dendritiques visibles au niveau épithélial, tandis que chez les 26 patients suivants un deuxième S était nécesbeaucoup plus nombreuses que dans les pigmentations bénignes, saire seulement dans 3 cas. Le nombre moyen d’excision de S était étaient principalement de morphologie arrondie (constituant parde 1,17. fois des aspects en « colliers de perles ») ou fusiforme. On observait Discussion.— Le nombre moyen d’étapes pour obtenir des marges focalement de nombreuses cellules intra-épithéliales, isolées ou saines était de 1,17 contre 1,55 pour la technique S seule et regroupées en nappes, sauf dans un cas où on n’en observait que de 1,63 à 1,9 pour les techniques de « staged excision » selon les difrares. Enfin, dans certains cas, on observait des thèques de mélaférentes séries. L’analyse histologique définitive a confirmé la nocytes. L’histologie confirmait le diagnostic de mélanome in situ précision du repérage au MCIV : la marge minimale moyenne était ou très peu infiltrant dans tous les cas. À noter que 2 patientes de 2,5 mm. Ces résultats suggèrent la possibilité d’une exérèse étaient vues avec le résultat d’une biopsie préalable qui ne montrait au plus près de ses limites afin de réduire la perte de substance. pas suffisamment d’atypie pour retenir le diagnostic de mélanome On note une courbe d’apprentissage. Malgré un taux relativemuqueux. ment haut d’échec au début, le résultat final est en faveur de la Discussion.— Cette série permet de dégager un certain nombre de méthode. critères permettant de diagnostiquer de fac ¸on non invasive un mélaConclusion.— Cette procédure actuellement utilisée dans notre nome muqueux débutant en microscopie confocale. Par ailleurs, service pour les patients pris en charge pour un LM de la la prolifération mélanocytaire et les atypies étant irrégulièrement face semble donner des résultats prometteurs, tout en permetréparties sur ce type de lésion, une biopsie pratiquée à l’aveugle tant de réaliser un contrôle histologique plus satisfaisant des peut être faussement rassurante, ce qui a été le cas chez 2 de pièces opératoires. Il sera nécessaire de réaliser un suivi et nos patientes. La microscopie confocale peut alors permettre la d’observer le taux de récidive afin de confirmer l’efficacité de cette réalisation de biopsies ciblées plus rentables. technique. Conclusion.— Les critères mis en évidence dans cette série Déclaration d’intérêt.— Aucun. méritent d’être évalués à plus large échelle en terme de sensihttp://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.227 bilité/spécificité, mais cette étude préliminaire illustre l’intérêt
Diagnostic non invasif en microscopie confocale in vivo de formes maculeuses de mélanomes muqueux夽