Intérêt de la microscopie confocale in vivo pour le diagnostic rapide des onychomycoses : étude pilote de 42 patients

Intérêt de la microscopie confocale in vivo pour le diagnostic rapide des onychomycoses : étude pilote de 42 patients

B74 Dermatologie interventionnelle et imagerie JDP 2012 CO056 Facteurs de risques et complications des voies d’abord en dermatologie CO055 Intérêt...

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B74

Dermatologie interventionnelle et imagerie

JDP 2012 CO056

Facteurs de risques et complications des voies d’abord en dermatologie CO055

Intérêt de la microscopie confocale in vivo pour le diagnostic rapide des onychomycoses : étude pilote de 42 patients夽 M. Pharaon a,∗ , P. Bahadoran a , M. Gari-Toussaint b , L. Petit c , P. Martel c , R. Baran a , J.-P. Ortonne a , J.-P. Lacour a a Dermatologie, France b Parasitologie-Mycologie, CHU de Nice, Nice, France ∗ Auteur correspondant. c Galderma, Nice, France Mots clés : Ciclopiroxolamine ; Microscopie confocale ; Onychomycose ; Onychopathie ; Trichophyton rubrum Introduction.— L’onychomycose est une affection fréquente, responsable de 18 à 50 % des onyxis des ongles selon les séries. La microscopie confocale in vivo (MCIV) est une nouvelle technique d’imagerie non invasive capable de visualiser les filaments mycéliens dans l’ongle. Le but de cette étude était d’évaluer l’intérêt de la MCIV dans le diagnostic des onychomycoses par comparaison avec l’examen mycologique standard. Patients et méthodes.— Il s’agissait d’une étude prospective monocentrique menée au CHU de Nice. Le critère d’inclusion principal était une suspicion d’onychomycose du gros orteil sous unguéale latéro-distale touchant entre 10 et 75 % de la tablette unguéale, à type de pachyonychie, de leuconychie ou xanthonychie. Une imagerie par MCIV (Vivascope® ) était pratiquée sur la tablette unguéale. La présence de structures filamenteuses brillantes linéaires ramifiées était considérée comme un critère de mycose. Un prélèvement mycologique pour examen direct et culture a été effectué dans tous les cas. Le diagnostic d’onychomycose était retenu devant la présence de filaments mycéliens à l’examen direct associée à une culture positive à dermatophytes ou pseudo-dermatophytes. Observations.— Nous avons étudié 42 patients dont 16 avaient une onychomycose confirmée (examen direct et culture positifs). La MCIV montrait des aspects filamenteux pour six d’entre eux (Trichophyton rubrum quatre cas, Trichophyton interdigitale un cas, Fusarium un cas) mais pas chez les dix autres (T. rubrum cinq cas, T. interdigitale deux cas, Fusarium deux cas, Scopulariopsis un cas). Pour les 26 patients n’ayant pas d’onychomycose, la MCIV était toujours négative. Résultats.— Au total, la MCIV avait une spécificité de 100 %, une sensibilité de 37,5 %, une valeur prédictive positive de 100 %, et une valeur prédictive négative de 72 %. Discussion.— Le diagnostic d’onychomycose est difficile cliniquement et doit être confirmé par un examen mycologique qui requiert un laboratoire spécialisé et plusieurs semaines pour les résultats de la culture. Les résultats de cette étude préliminaire montrent une bonne spécificité de la MCIV ce qui pourrait permettre en cas de résultat positif de débuter précocement un traitement à large spectre en attendant le résultat du prélèvement mycologique. La sensibilité de la MCIV nécessiterait toutefois d’être améliorée afin de pouvoir en faire un test de dépistage. Conclusion.— La microscopie confocale in vivo de l’ongle est un examen non invasif et facile à réaliser. Notre étude montre un apport intéressant de cette nouvelle technique pour le diagnostic rapide des onychomycoses du fait de sa bonne spécificité. La sensibilité nécessiterait d’être améliorée. Déclaration d’intérêts.— Aucun. 夽 Iconographie disponible sur CD et Internet. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.056

M. Vu N a,∗ , E. Sbidian a , O. Zehou a , D. Thuillot a , S. Bourez a , P. Lesprit b , P. Wolkenstein a , O. Chosidow a , L. Valeyrie-Allanore a a Dermatologie, France b CEPI, hôpital Henri-Mondor, Créteil, France ∗ Auteur correspondant. Mots clés : Complications ; Peau lésée ; Voie d’abord Introduction.— L’utilisation d’une voie d’abord est souvent nécessaire en hospitalisation de dermatologie. L’objectif de ce travail était d’évaluer la prévalence de ses complications et d’en déterminer les facteurs de risque. Patients et méthodes.— Tous les patients consécutifs, hospitalisés en dermatologie et perfusés, étaient inclus de fac ¸on prospective du 7 janvier 2012 au 26 mars 2012. Les données épidémiologiques, cliniques, microbiologiques et thérapeutiques étaient colligées à l’aide d’un questionnaire standardisé. Les facteurs associés aux complications des voies d’abord au seuil p ≤ 0,15 étaient analysés en régression logistique multivariée de confusion et d’interaction. Les variables dont p ≤ 0,05 étaient conservées pour le modèle final. Résultats.— Parmi les 139 patients hospitalisés, 73 étaient inclus, dont 43 femmes (59 %), d’un âge moyen 55,2 ± 2,55 [16—92]. Des complications locales étaient observées dans 10 % des cas (n = 7) comprenant des veinites (n = 5), hématomes (n = 2). Des complications générales étaient également observées à type de sepsis (n = 12 ; 16,3 %) évoluant vers le décès dans 12 % des cas (n = 9). Ces sepsis étaient tous associés à un point de départ cutané, sans pour autant être directement liés à une complication des voies d’abord. En analyse univariée, la surface corporelle de la dermatose (43,4 % ± 41,2 vs 14,2 ± 28,3 ; OR (pour 1 % de BSA atteint en plus) = 1,02 (IC95 % 1—1,04, p = 0,03) et la pose de voies d’abord en peau lésée (OR = 10,2 (1,8—58,6) ; p = 0,003) étaient associées aux complications locales. En analyse multivariée, seule la pose de voies d’abord en peau lésée était indépendamment associée aux complications locales (OR = 9,7 [1—97,1] ; p = 0,05). Discussion.— La peau est une porte d’entrée trop souvent sous estimée de complications locales et parfois systémiques. Aucune étude directement ciblée sur la prise en charge de patients dermatologiques n’avaient jusqu’à présent était réalisée. Ce travail souligne que la mise en place d’une voie d’abord sur peau lésée s’accompagne d’un risque significativement élevé de complications locales. Le développement de protocoles d’antisepsie sur peau lésée, l’utilisation de cathéters imprégnés d’antibiotique, le changement plus fréquent de la voie d’abord pourraient doivent être évalués. Conclusion.— La forte prévalence de ces complications doit conduire à définir des procédures spécifiques de mise en place de voie chez les patients ayant une peau lésée. Déclaration d’intérêts.— Aucun. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.057 CO057

Objectivation des modifications cutanées cortico-induites en fonction de l’âge A.-M. Pena a , T. Baldeweck a , N. Parent a , M. Carpentier-Chéraud a , E. Decencière b , E. Tancrede-Bohin a,c,∗ a L’Oréal recherche et innovation, Aulnay-sous-Bois, France b Centre de morphologie mathématique-mathématiques et systèmes, l MINES ParisTech, Fontainebleau, France c service de dermatologie, hôpital Saint-Louis, Paris, France ∗ Auteur correspondant.